dimanche 8 juillet 2012

De l'avortement à l'infanticide... pour le bien-être de la famille

Rediffusion estivale, première diffusion, 29/II/2012.

Infanticide au Moyen-âge
Deux chercheurs en bioéthique, Francesca Minerva de l'Université de Melbourne et Alberto Giubilini de l'Université de Milan ont co-signé un article du Journal of Medical Ethics où ils plaident pour le droit de supprimer des nouveau-nés de la même manière que l'on peut avorter :
« Nous affirmons que le droit de tuer un nouveau-né devrait être éthiquement permis dans toutes les mêmes circonstances que l'est l'avortement. Ces circonstances incluent les cas où les nouveau-nés [...] peuvent être un risque pour le bien-être de sa famille ».

Les deux chercheurs font valoir :
«Le statut moral d'un enfant est équivalente à celle d'un foetus dans le sens où il manque aux deux les propriétés qui justifient l'attribution d'un droit à la vie à un individu. »
Plutôt que d'être des « personnes réelles », les nouveau-nés ne seraient que « des personnes potentielles ». Les deux scientifiques ajoutent que : « Le foetus et le nouveau-né sont pour sûr des êtres humains et des personnes potentielles, mais ils n'est pas non plus des « personnes » au sens de « sujet d'un droit moral à la vie ».

Les chercheurs distinguent ensuite cet « avortement post-natal » de l'euthanasie, affirmant que l'euthanasie est l'acte de faire mourir quelqu'un dans son propre intérêt, tandis que l'« avortement post-natal » est celui de tuer dans l'intérêt des personnes impliquées et non dans celui du bébé lui-même.

Pour ces deux auteurs utilitaristes,
« si des critères de coût social, psychologique ou économique pour des parents potentiels sont d'assez bonnes raisons pour avorter même si le fœtus est en bonne santé, [...] les mêmes raisons doivent pouvoir justifier l'avortement post-natal ».
Est-ce que seule la mère décidera de cet avortement post-natal ?

Homme socialement responsable ? Mère égoïste ? Sans doute religieuse ?



Massacre des innocents de Nicolas Poussin




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