jeudi 4 février 2021

Le taux de natalité du Québec devrait atteindre son niveau le plus bas historique en 2020

Les chiffres des naissances lors des onze premiers mois de l’année 2020 sont désormais disponibles ce jeudi 4 février. Ils confirment la contraction au niveau des naissances et des mariages et l’augmentation de la mortalité (dont les chiffres sont eux disponibles pour toute l'année de 2020).

En novembre 2020, il est donc né 6 250 enfants au Québec par rapport à 6 750 en 2019 (-7 %) et à 7 441 en 2012 (-16 %).

Si l’on s’en tient aux chiffres des 11 premiers mois (75 500 naissances) et que l’on calcule le taux de natalité (le nombre de naissances par an pour 1000 habitants), on obtient un taux de natalité prévisionnel de 9,61 pour 2020. Chiffre qui risque de baisser encore si la tendance se maintient. Il devrait probablement naître 2500 enfants en moins en 2020 par rapport en 2019.

À 9,61 enfants pour 1000 habitants, ce chiffre dépasse le précédent taux de natalité le plus bas (9,7 en 2002 peu après que la prime à la naissance avait été supprimée pour être remplacée par la mise sur pied bien plus coûteuse du réseau de garderies moins nataliste et donc plus acceptable pour les féministes). Le Québec devrait donc atteindre en 2020 son taux de natalité le plus bas historique.

On notera que la Suède a également publié les chiffres des naissances pour les 11 premiers mois de 2020. Il y est né 105 034 enfants de janvier à fin novembre 2020, alors qu'en 2019 ce nombre était de 106 447. La chute pour les 11 premiers mois de 2020 par rapport à ceux de 2019 en Suède est donc de 1,3 %, à comparer à une baisse de 2,5 % pour le Québec.



Billet originel du 12 janvier

Les chiffres des naissances lors des dix premiers mois de l’année 2020 sont désormais disponibles ce mercredi (avec un certain retard). Ils confirment la contraction au niveau des naissances et des mariages et l’augmentation de la mortalité (dont les chiffres sont eux disponibles pour les 11 premiers mois de 2020).

En octobre 2020, il est donc né 6.700 enfants au Québec par rapport à 7.150 en 2019 (-6,3 %) et à 7.832 en 2012 (-14,5 %). 

Quant aux mariages en octobre 2010, ils sont passés de 2.150 en 2019 à 1.250 2020. Les 2e et 3e trimestres avaient connu des baisses encore plus importantes. En effet, alors qu’au deuxième trimestre 2019 5.200 mariages avaient été célébrés seuls 1.600 l’avaient été en 2020, pour le troisième trimestre les chiffres étaient de 10.800 noces pour 2019 et 4.750 pour 2020.

Si l’on s’en tient aux chiffres des 10 premiers mois et que l’on calcule le taux de natalité (le nombre de naissances pour 1000 habitants), on obtient un taux de natalité prévisionnel de 9,69 pour 2020. Chiffre qui risque de baisser encore si la tendance se maintient. 

À 9,69 enfants pour 1000 habitants, ce chiffre dépasse le précédent taux de natalité le plus bas (9,7 en 2002 peu après que la prime à la naissance avait été supprimée pour être remplacée par la mise sur pied bien plus coûteuse du réseau de garderies moins nataliste et donc plus acceptable pour les féministes). Le Québec devrait donc atteindre en 2020 son taux de natalité le plus bas historique.

 


Billet originel du 2 décembre

L’Institut de la statistique du Québec a publié le nombre de naissances pour les 9 premiers mois de 2020. Rapportés à la population du Québec, ils sont les chiffres les plus bas au niveau de l’histoire du Québec.

Le nombre des naissances en 2020 (révisables, mais globalement corrects) est donc de :

  • 20 100 pour le premier trimestre,
  • 20 750 pour le deuxième,
  • 21 700 pour le troisième.

Quand on compare ces chiffres (toujours révisables) avec ceux de l’année passée :

  • 19 500 pour le premier trimestre,
  • 21 150 pour le deuxième,
  • 22 900 pour le troisième,

on note que la baisse se concentre sur les deuxième et troisième trimestres. Tout porte à croire que cette baisse se confirmera au dernier trimestre. En effet, le nombre de mariages est également en très forte baisse au Québec (8600 pour les 9 premiers mois de 2020, comparés à 18 200 pour les mêmes mois en 2019). En outre, si l’on se fie aux chiffres européens, la baisse des projets de mariage en 2020 s’accompagne de la baisse de projets d’avoir un enfant pour cette même année. Voir La population italienne passe sous les 60 millions, la gestion de la pandémie aggrave ce déclin.

Si l’on s’en tient aux chiffres des 9 premiers mois et que l’on calcule un taux de natalité (le nombre de naissances pour 1000 habitants), on obtient un taux de natalité prévisionnel de 9,73 pour 2020. Chiffre qui risque de baisser si la tendance se maintient. À 9,73 enfants pour 1000 habitants, ce chiffre rejoint le précédent taux de natalité le plus bas (9,7 en 2002 peu après que la prime à la naissance avait été supprimée pour être remplacée par la mise sur pied bien plus coûteuse du réseau de garderies moins nataliste et donc plus acceptable pour les féministes). Le Québec devrait donc atteindre en 2020 un nouveau nadir démographique.

L’indice de fécondité (le nombre d’enfants par femme) devrait probablement passer sous les 1,5 enfant/femme en 2020 pour l’ensemble de la population québécoise. Le nombre d’enfants par femme pour les francophones de naissance est habituellement légèrement plus bas (-0,1) que cet indice global pour le Québec. En effet, les Amérindiens et certaines communautés ethniques immigrées ont un indice de fécondité supérieur à la moyenne.

Le graphique ci-dessous présente le taux de natalité (en ‰) depuis 1971.

La Chine voudrait que l'école virilise les garçons

Voici quelque temps que le gouvernement chinois a fait part de son inquiétude quant au fait que les modèles masculins les plus populaires du pays ne sont plus des figures athlétiques fortes comme les « héros de l’armée ». Même le président Xi Jinping (Hsi Tsin-p’ing), un passionné de football (soccer) bien connu, cherche depuis longtemps à former davantage de vedettes dans le sport.

Ainsi, la semaine dernière, le ministère de l’Éducation a publié un avis dont le titre ne laissait aucun doute sur son objectif.

La proposition visant à empêcher la « féminisation des adolescents de sexe masculin » a appelé les écoles à réformer complètement leurs programmes d’éducation physique et à renforcer leur recrutement d’enseignants dans cette discipline.

Le texte conseille de recruter des athlètes retraités et des personnes issues de milieux sportifs — et de « développer vigoureusement » des sports particuliers comme le football et d’« accorder plus d’attention à la culture de la masculinité des élèves ».

C’est une impulsion décisive dans un pays où les médias ne promeuvent que des vedettes « socialement responsables », d’une propreté irréprochable.

En mai dernier déjà, un délégué du principal organe consultatif chinois, Si Zefu (Sseu Tsö-fou), a déclaré que beaucoup de jeunes hommes chinois étaient devenus « faibles, timides et complexés ».

Il existe une tendance chez les jeunes hommes chinois à la « féminisation », a-t-il affirmé, qui « mettrait inévitablement en danger la survie et le développement de la nation chinoise » à moins qu’elle ne soit « efficacement gérée ».

Si Zefu (Sseu Tsö-fou) a notamment mis en cause l’environnement familial, la plupart des garçons chinois étant élevés par leur mère ou leur grand-mère. Il a également noté que l’attrait croissant de certaines célébrités masculines dans la variété signifiait que de nombreux enfants « ne voulaient plus être des “héros de l’armée” ».

Aussi a-t-il suggéré que les écoles devraient jouer un plus grand rôle pour garantir aux jeunes Chinois une éducation équilibrée.

Il est à noter que le football est spécifiquement inclus dans la proposition du Ministère de l’Éducation.

Des groupes comme TF Boys sont extrêmement populaires, mais les médias demandent s’ils sont de bons modèles virils
 
Cela ne devrait pas surprendre. Le président Xi (Hsi) a précédemment évoqué ses espoirs que le pays devienne une « superpuissance mondiale du football » d’ici 2050.

Mais les tentatives répétées pour essayer d’améliorer le niveau du football chinois ont échoué et ont été ridiculisées comme une tâche apparemment impossible. Ce fut la réponse de Marcello Lippi, entraîneur de l’Italie championne de la Coupe de monde de football en 2006, quand il démissionna il y a deux ans de son poste d’entraîneur de l’équipe nationale de football de Chine.

Pendant ce temps, le gouvernement a entrepris ces derniers mois d’introduire et de promouvoir de nouveaux modèles pour les jeunes Chinois.

En ce qui concerne les femmes, la pandémie de Covid-19 a été une bonne occasion de démontrer le rôle important des femmes en tant que travailleuses sociales et médicales de première ligne.

Et les réalisations de la Chine dans l’espace l’année dernière ont été une excellente occasion de promouvoir des personnalités comme Zhou Chengyu (Tcheou Tch’eng-yu), devenue une sensation virale comme la plus jeune commandante de l’espace, à l’âge de 24 ans.

Mais comme Si Zefu (Sseu Tsö-fou) l’a laissé entendre l’année dernière, pour les jeunes Chinois, l’attrait de l’armée, de la police ou des pompiers forts et intrépides s’étiole.

Le phénomène des « petites viandes fraîches » (小鲜肉, jeunes garçons efféminés) continue d’être un succès avéré, mais les jeunes célébrités masculines font l’objet d’une surveillance accrue et ont du mal à s’écarter du jeune propre sur soi et bien sous tous rapports.



Sources : BBC, Ministère de l’Éducation chinois, Commission du développement et de la réforme.


Luc Ferry : la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédophilie

Pour le philosophe Luc Ferry, dans les pages du Figaro de Paris, an a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire.

Je comprends bien que les anciens soixante-huitards tentent aujourd’hui de dédouaner Mai 68 des dérives incestueuses et pédophiles dont l’actualité de ces derniers jours est hélas remplie. Reste que la vérité historique oblige à dire que c’est bien malgré tout dans le sillage du joyeux mois de mai et avec la bénédiction des autorités philosophiques les plus représentatives du gauchisme culturel de l’époque, que la pédophilie reçut les lettres de noblesse qu’elle avait perdues depuis Platon.

Quand paraissent au milieu des années 1970, dans Libération [page de Libé prônant la pédophilie avec image très crue] et dans Le Monde, des pétitions faisant l’éloge de la pédérastie, signées par des intellectuels comme Foucault, Sartre, Beauvoir, Deleuze, Barthes ou Chatelet, refuser d’y adhérer c’était prendre le risque de s’exclure du club des « vrais intellectuels », c’est-à-dire des intellectuels de gauche, « forcément de gauche », castristes, maoïstes, trotskistes ou, au minimum, communistes. On a oublié que la « pensée 68 » était globalement favorable à la pédérastie, qu’elle approuvait les délires de René Schérer et Guy Hocquenghem qui publient, en 1976, Co-ire (en latin : « aller ensemble » ou « se joindre », « coït » en est la troisième personne du singulier…), un ouvrage agrémenté d’une pléiade de photos d’enfants nus qui faisait l’éloge du « rapt » : l’enfant n’étant pas la propriété privée des parents (petite référence à Marx), tout adulte a le droit, et même de devoir, ainsi plaidaient-ils, de l’enlever pour éveiller cette sexualité que la bourgeoisie occulte. [Le même duo publia aussi L’Éloge du métis.]

Couverture de Co-ire.

Schérer expliquait comment l’éducation bourgeoise sombrait dans la « perversité » qui consiste à ne faire aucune place à la pédérastie Schérer, l’un des fondateurs de l’université de Vincennes, soutenu bien entendu par Deleuze, Châtelet, Lyotard, Foucault, Badiou et consorts, bref, par ce que la « pensée 68 » comptait alors de plus tapageur, expliquait comment l’éducation bourgeoise en vigueur dans nos établissements scolaires sombrait dans la « perversité » qui consiste à ne faire aucune place à la pédérastie : « Nous posons en principe, écrivait-il, que la relation pédagogique est essentiellement perverse, non parce qu’elle s’accompagnerait des rapports pédérastiques entre maîtres et élèves, mais précisément parce qu’elle les dénie et les exclut. » Oui, vous avez bien lu : la perversion consiste à exclure la pédérastie dans l’éducation tant scolaire que familiale !

On objectera que la pédophilie sévit dans tous les milieux et on aura raison, à ceci près que je ne connais aucune idéologie qui en fasse l’apologie en dehors de celle-là.

Aussi étrange que cela nous paraisse aujourd’hui, dans ce milieu et à cette époque, on pensait comme ça, de sorte qu’il fut pendant longtemps plus risqué d’y critiquer la pédophilie que d’en faire l’apologie. Ces prestigieux professeurs s’étaient emparés des thèses de Freud sur la sexualité infantile pour en tirer la conclusion absurde qu’il était du devoir des adultes de l’éveiller. Comme il était en outre « interdit d’interdire », il n’y avait plus à se gêner.

Aujourd’hui, les derniers signataires [vivants] de ces pétitions reconnaissent que « c’était une connerie ». Soit. Mais quand j’ai publié La Pensée 68 avec Alain Renaut en 1985, un livre qui critiquait les soubassements philosophiques de ces appels délirants à la transgression tous azimuts, ils étaient, eux ou leurs proches, les premiers à nous insulter. Pendant près d’un an, je n’ai pas pu faire une conférence en public, pas même à l’École normale rue d’Ulm où je dirigeais pourtant un centre de recherche sur l’idéalisme allemand, parce que des disciples de Foucault nous attendaient, non pas avec des excuses, mais avec des battes de base-ball !

Au début des années 1980 encore, quand je publiais un livre sur l’idée républicaine et soutenais l’héritage du général de Gaulle face à mes « amis » soixante-huitards qui le traitaient à longueur de journée de « fasciste », je passais pour le roi des blaireaux. On m’expliquait que je n’avais rien compris, que je passais à côté du formidable mouvement d’émancipation inspiré par les idées de Castro, Mao ou Trotski. C’est pour répondre à cette gauche arrogante alors au pouvoir, tellement fière de ses réseaux et de ses positions sociales, tellement sûre d’être du bon côté et d’incarner la conscience morale, que je me suis résolu à écrire La Pensée 68.

Pascal assurait qu’il y a toujours une part de vérité, fût-elle infime, dans les opinions même les plus fausses. Tout n’était sans doute pas à rejeter dans l’héritage de Mai, en quoi j’admire ceux qui, comme Camille Kouchner, sans renier ce que certains idéaux d’émancipation pouvaient avoir de séduisant, ont aujourd’hui le courage de briser le silence à l’endroit exact où il devait l’être.

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Juger la vie privée de Simone de Beauvoir  (Elle a eu une relation avec une élève de 15 ans qui lui aurait valu son congédiement du lycée Molière à la fin des années 30. On relate aussi ses relations amoureuses avec des jeunes femmes qui étaient aussi ses étudiantes, qu’elle « rabattait » ensuite vers son compagnon Jean-Paul Sartre. En 2008, la Britannique Carole Seymour-Jones, auteure du livre A Dangerous Liaison, décrivait le comportement de Beauvoir comme un « abus d’enfant » se rapprochant de la « pédophilie ». En 2015, dans Simone de Beauvoir et les femmes, Marie-Jo Bonnet qualifiait de « contrat pervers » le modus operandi entre Beauvoir et Sartre. Le blogueur du Journal de Montréal Normand Lester accuse quant à lui Beauvoir d’être une « prédatrice sexuelle ».)

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