ERPI dans son cahier de savoirs et d'activités vivre ensemble 2 conçu pour cours d'éthique et culture religieuse et destiné aux élèves de deuxième secondaire commet quelques erreurs et imprécisions regrettables dans son dixième dossier consacré au clonage (pages 147 à 168).

Dire au sujet des catholiques à la page 159, que « pour eux, la vie commence dès la conception » est un non-sens. Ce n'est pas l'Église catholique qui dit ça, mais c'est la réalité biologique. Dès la fusion des gamètes, une nouvelle vie humaine est présente, ce n'est pas une question de dogme ou de croyance. Aucun biologiste, athée ou d'une autre religion, ne peut le nier ni prouver le contraire. Mais ce que fait l'Église catholique en revanche, c'est qu'elle admet cette donnée de la biologie et en prend acte et donc se dit : si c'est bien un être humain, alors c'est mon frère, alors je dois le respecter comme un autre moi-même. Et donc, je ne puis détruire sa vie, ni l'instrumentaliser même pour me guérir ou guérir mon propre enfant. C'est un sujet de droit, non un objet. De là à dire que l'Église catholique interdise toute manipulation génétique (légende de l'illustration 10.11, Le Devoir, 10 mars 2008) est également faux : l'Église catholique interdit toute manipulation qui attenterait à la vie ou au respect d'un être humain, mais une manipulation génétique (thérapie génique par exemple) qui aurait pour but de guérir est tout à fait légitime et même souhaitable.
Opposer l'Église catholique aux protestants — traités comme une religion unique ! — en disant que les protestants, eux, « ont une grande ouverture », que « l'avenir de l'humanité est pour eux une préoccupation », que « le protestant est libre » ainsi que la citation d'Andrieu en bas de la page 160 sont autant de termes qui sous-entendent que les catholiques sont tout le contraire...
Comme on l'a vu plus haut, la première question à la page 164 n'a pas d'objet sous ce titre « La religion ».
La seconde question parait tout à fait déplacée dans un cours sur le clonage, et pour des élèves de 13 ou 14 ans. Elle fait référence au texte de la page 159, Valeurs sacrées, qui est tout à fait erroné. Il tend à renvoyer la foi dans la sphère du privé, mais surtout pas dans la vie sociale et politique. Erreur donc, puisque ce qui est bon pour l'homme l'est pour tous, croyant ou non. La protection de la vie n'est pas que l'affaire des croyants, mais l'affaire de tous, comme la lutte contre la pauvreté ou l'esclavage...
La légende des photos est incorrecte : ces jumelles ne sont pas des clones comme dans le cas du clonage détaillé dans ce chapitre. Cela ne peut qu'apporter plus de confusion dans l'esprit des élèves. Non, le clonage de recherche ou reproductif est autre chose qu'une scission gémellaire, c'est l'acte opéré par des hommes pour reproduire un être humain sur mesure. D'ailleurs, cela ne fonctionne pas... Il serait peut-être utile de le rappeler aussi aux élèves.
Voir aussi Omissions et critiques pédagogiques du chapitre sur le clonage d'un livre d'ECR pour la 2e secondaire.
Page 159
La présentation des religions dans ce domaine semble très inappropriée et nécessite une mise au point claire.Dire au sujet des catholiques à la page 159, que « pour eux, la vie commence dès la conception » est un non-sens. Ce n'est pas l'Église catholique qui dit ça, mais c'est la réalité biologique. Dès la fusion des gamètes, une nouvelle vie humaine est présente, ce n'est pas une question de dogme ou de croyance. Aucun biologiste, athée ou d'une autre religion, ne peut le nier ni prouver le contraire. Mais ce que fait l'Église catholique en revanche, c'est qu'elle admet cette donnée de la biologie et en prend acte et donc se dit : si c'est bien un être humain, alors c'est mon frère, alors je dois le respecter comme un autre moi-même. Et donc, je ne puis détruire sa vie, ni l'instrumentaliser même pour me guérir ou guérir mon propre enfant. C'est un sujet de droit, non un objet. De là à dire que l'Église catholique interdise toute manipulation génétique (légende de l'illustration 10.11, Le Devoir, 10 mars 2008) est également faux : l'Église catholique interdit toute manipulation qui attenterait à la vie ou au respect d'un être humain, mais une manipulation génétique (thérapie génique par exemple) qui aurait pour but de guérir est tout à fait légitime et même souhaitable.
Page 160
Page 164
La seconde question parait tout à fait déplacée dans un cours sur le clonage, et pour des élèves de 13 ou 14 ans. Elle fait référence au texte de la page 159, Valeurs sacrées, qui est tout à fait erroné. Il tend à renvoyer la foi dans la sphère du privé, mais surtout pas dans la vie sociale et politique. Erreur donc, puisque ce qui est bon pour l'homme l'est pour tous, croyant ou non. La protection de la vie n'est pas que l'affaire des croyants, mais l'affaire de tous, comme la lutte contre la pauvreté ou l'esclavage...
Page 168
Voir aussi Omissions et critiques pédagogiques du chapitre sur le clonage d'un livre d'ECR pour la 2e secondaire.