jeudi 14 avril 2011

Laïcisme en folie ? École renomme les œufs de Pâques des « sphères printanières »

Seattle (États-Unis) —  Jessica, 16 ans, étudie dans une école privée de Seattle. Elle a raconté à un animateur de radio locale que, une semaine avant les vacances de Pâques (appelée les vacances du printemps aux États-Unis), les élèves doivent participer pendant une semaine à un projet communautaire. Elle a décidé de se porter volontaire et participer à un projet d'une classe de 3e année du primaire d'une école publique locale multiethnique. Jessica souhaite préserver l'anonymat de cette école.

« À la fin de la semaine, j'ai eu l'idée de remplir de petits œufs en plastique avec des friandises et bonbons haricots (dragibus en France) et autres sucreries, mais je ne savais pas ce qu'en penserait le prof », a-t-elle déclaré.

« Je suis allé voir l'enseignante pour d'obtenir son approbation, elle m'a dit qu'elle voulait demander à l'administration pour voir si c'était acceptable » a expliqué Jessica. « Elle m'a dit que je pouvais le faire pour autant que j'appelle ces friandises des sphères de printemps. Je ne pouvais pas les appeler des oeufs de Pâques. »

Plutôt que de contester la décision, Jessica a choisi de « faire avec ». Mais les élèves de la troisième année de l'école publique n'étaient pas du même avis.« Quand j'ai sortis les friandises du sac, l'enseignante a dit, "Oh, regardez, des sphères de printemps !" et tous les enfants se sont exclamés "Chouette ! des œufs de Pâques !" Ils étaient donc au courant » de conclure Jessica.

Écoutez le témoignage de Jessica (en anglais)





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« Les parents » sont contre les réformes Legault affirme la FCPQ... sans consulter les parents

On se rappellera que les médias avaient affirmé tout de go comme une vérité que « les parents » s'élevaient contre les propositions globalement intéressantes mais en rien révolutionnaire de François Legault.

Radio-Canada titrait sans guillemets ni aucune distance :

« Les parents, les syndiqués et les commissions scolaires s'indignent »
Pas des parents, ni plus justement des organisations qui disent représenter des parents, mais les parents, tous les parents.

Le Devoir pour sa part commençait son article (ce qu'on appelle le chapeau ou « chapô ») par :
« Sitôt dévoilée, la plateforme éducation de la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) s'est heurtée à un mur. Celui des enseignants, des commissions scolaires et des parents qui n'ont pas tardé à rejeter la totalité des propositions «pour les meilleures écoles au monde» de François Legault et son équipe. »
À nouveau, une généralisation abusive, un manque de distance évident.

Mais qui parlait donc ainsi au nom des parents québécois ?  C'est la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ).

Mme Lyne Deschamps en 2007
Mme Lyne Deschamps est aujourd'hui la directrice générale de la FCPQ. Elle a siégé à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles, sur la Rive-Nord, entre 1998 et 2007. Mme Deschamps aurait occupé un poste d'élu scolaire pendant 20 ans, d'après un article paru dans l'hebdomadaire local Le Courrier en septembre 2007.

Le conseiller aux communications de la FCPQ, David Lemelin, a confirmé que cette information était exacte, hier, sans préciser à quel moment Mme Deschamps avait amorcé cette « carrière » de commissaire scolaire.

Affirmant parler au nom de « tous les parents », le président de la FCPQ, François Paquet, a dénoncé mardi les propositions de M. Legault aux côtés des représentants des syndicats et des commissions scolaires. Il a soutenu qu'elles conduiraient au «chaos».

La veille, c'est Lyne Deschamps qui avait annoncé cette prise de position à François Legault, a appris le Journal de Montréal.

Plusieurs observateurs jugent « invraisemblable » qu'une ex-commissaire scolaire se prononce ainsi « pour le statu quo au nom des parents » et estiment que cela « soulève beaucoup de questions » quant à la représentativité de la FCPQ.

Parler au nom des parents sans les consulter...

Outré que Mme Deschamps agisse « sans avoir consulté les parents » et « sans avoir lu » les propositions finales de sa coalition, François Legault l'a prévenue qu'il « prendrait les moyens pour informer la population de ses façons de faire » de déclarer son proche collaborateur, Martin Koskinen.





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Marcel Pagnol : la neutralité de l'école n'a jamais existé

Marcel Pagnol, fils d’instituteur de la IIIe République, ne croyait guère à cette supposée neutralité, expliquant dans son ouvrage La Gloire de mon père que « tous les manuels d’histoire du monde n’ont jamais été que des livrets de propagande au service des gouvernements », ce que je peux aisément confirmer au regard de ma propre expérience, autant comme élève qu’aujourd’hui comme professeur…

Dans ce même livre, Pagnol dénonce cette subjectivité républicaine qui, pourtant, a été un outil important de ce que l’on nomme aujourd’hui « l’identité nationale », identité qui se voulait collective mais oubliait la part provinciale de ce qui formait « l’identité de la France », et maquillait les aspects les plus sombres de cette République qui se voulait « universelle » à défaut d’être « plurielle » comme on dirait aujourd'hui : « Les écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l’étude de la théologie y était remplacée par des cours d’anticléricalisme […]. Les cours d’histoire étaient élégamment truqués dans le sens de la vérité républicaine. […] Les normaliens frais émoulus étaient donc persuadés que la grande Révolution avait été une époque idyllique, l’âge d’or de la fraternité poussée jusqu’à la tendresse : en somme, une expérience de bonté. Je ne sais pas comment on avait pu leur exposer – sans attirer leur attention – que ces anges laïques, après vingt mille assassinats suivis de vol, s’étaient entreguillotinés eux-mêmes […]. »

Via Le Post



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