vendredi 19 mai 2023

Alors que seul 1,49 enfant/femme naît au Québec : un dépliant distribué à Montréal propose de faire un enfant de moins

Alors que les femmes québécoises avaient en moyenne 1,49 enfant en 2022, soit une contraction de 25 % de la population née ici par génération (8 grands-parents, 6 parents, 4,5 enfants). Alors que l’Afrique est le continent qui continue de connaître une forte natalité, c’est au Québec qu’une municipalité suggère à ses administrés de limiter leurs naissances pour « protéger l’environnement »… Peut-être que le dépliant en français visait-il subtilement les juifs hassidiques de l’arrondissement nombreux et féconds, gageons que ce dépliant n’aura aucun effet sur leur natalité (enfin certainement moins que le prix des logements). Rappelons que la migration de personnes provenant de pays en voie de développement (source principale de l’immigration) augmente la consommation et la « pollution » planétaire, car ces immigrés une fois installés au Québec consomment nettement plus de produits et d’énergie que dans leur pays d’origine.

L’arrondissement d’Outremont a distribué à ses citoyens un dépliant qui suggère que faire un enfant en moins serait la meilleure action pour lutter contre les changements climatiques.

« C’est irresponsable et ça fait preuve d’un total manque de jugement », lance Sarah Dorner, choquée par le contenu du dépliant qui annonce la tenue de la consultation publique sur le Plan d’urgence climatique 2024-2030 menée par l’arrondissement montréalais.

Selon le document, avoir un enfant de moins serait l’action qui aurait le plus d’impact sur les changements climatiques, loin devant vivre sans voiture, prendre un vol transatlantique de moins et laisser tomber la viande. 

 
Le dépliant suggère qu’un enfant de moins est l’action qui permet le plus d’économie climatique


Un enjeu éthique délicat

Mme Dorner dénonce l’ensemble du contenu qui propose des actions individuelles inadaptées au contexte local et qui font fi des inégalités sociales.  

« Quand on travaille en justice climatique, ce n’est pas un message qu’on veut partager. On ne veut pas que nos enfants se sentent mal d’exister », souligne celle qui est aussi professeure en génie hydrologique à Polytechnique Montréal.

Pour l’écosociologue Laure Waridel, la proposition de faire moins d’enfants soulève des enjeux éthiques délicats.

« La natalité, ça peut aussi être positif et être une force de changement », souligne la cofondatrice d’Équiterre et mère de seulement deux enfants, qui a lancé le collectif Mères au front.

Pour elle, le nerf de la guerre est plutôt d’encourager tous les paliers de gouvernement à agir pour offrir un monde meilleur aux générations futures dans le contexte de la crise climatique.
 
Le maire en « profond désaccord »

La distribution du document imprimé à 9000 exemplaires a commencé en début de semaine et a été suspendue mercredi, à la demande du maire Laurent Desbois.

Mercredi soir, l’élu d’Ensemble Montréal a publié un « correctif » sur Facebook dans lequel il invite les citoyens qui l’ont reçu à ne pas tenir compte de l’option d’avoir un enfant en moins pour protéger l’environnement.

« Je veux être clair, je suis en profond désaccord avec ça. Faire des enfants, c’est un choix personnel. C’est un jugement de valeur, on n’a pas à aller là, ce n’est pas de notre ressort », a-t-il réitéré en entrevue téléphonique.

Il explique qu’un agent technique de l’arrondissement a adapté le graphique d’un article scientifique. « C’est tombé entre les craques [fentes] », dit-il.

Voir aussi

 « La modernité vous rend stérile » (The Spectator)

Universitaires britanniques : une mini-période glaciaire pourrait toucher la Terre à partir de 2030 (Le Figaro)

Marion Maréchal : « La démographie fait l’histoire et le nombre fait la loi »

Québec — Le taux de natalité serait de 9,3 ‰ en 2022, une baisse de 6 % par rapport à 2021

 
 
 

Bjorn Lomborg : « Le changement climatique n’est pas la fin du monde » (article écrit)

La Norvège défend le pétrole et l’environnement… avec l’argent du pétrole et du gaz  

Climat : pourquoi l’apocalypse n’aura pas lieu

Écologie — Soyez écolo, mangez de la viande ! (m à j)  

Les 6 derniers mois en Antarctique ont été les plus froids jamais enregistrés  

Belgique — écoles comme centres d’organisation des manifs écologistes  

Catastrophisme — la SRC et le palais de Buckingham sous eau  

Facebook censure Bjorn Lomborg pour avoir écrit que la hausse des températures sauve 166 000 vies/an   

Sixième rapport du GIEC : et si on passait à autre chose, l’adaptation  

Écologie — Non, le ciel ne nous tombera pas sur la tête !  

Climat — contrairement aux prévisions, aucune accélération à la hausse du niveau de la mer

Écologie — Augmentation de la biomasse et des surfaces boisées à l’échelle planétaire

Climat — Le point de rupture à nouveau reporté ? (La date de l’Armageddon climatique se déplace au fur et à mesure…)

« Impartialité » — Les journalistes font éclater leur joie à la signature de la 21 COP dans la salle de presse

En 1839, on se félicitait, on se vantait même du réchauffement des climats froids  

« La modernité vous rend stérile »

 Texte paru dans The Spectator de Londres. L’article est écrit par une femme.


Le manioc est un arbuste ligneux originaire d’Amérique du Sud. Pour les habitants des régions tropicales sujettes à la sécheresse, c’est une aubaine : délicieux, riche en calories et très productif. Les peuples indigènes des Amériques qui ont été les premiers à cultiver le manioc en sont tributaires et ont mis au point un processus de préparation ardu qui dure plusieurs jours et qui consiste à gratter, râper, laver et faire bouillir la plante avant de la consommer.

Au début du XVIIe siècle, les Portugais ont introduit le manioc dans l’Ancien Monde. Mais ils n’ont pas importé les anciennes méthodes de transformation, estimant que les populations indigènes perdaient leur temps.

Nous ne savons pas toujours pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Cela vaut aussi bien pour les peuples indigènes que pour les Occidentaux modernes. Les premiers cultivateurs de manioc ne pouvaient pas expliquer pourquoi il fallait gratter, râper, tremper et faire bouillir, parce qu’ils ne savaient pas — ne pouvaient pas savoir — que chaque étape du processus est essentielle pour réduire la teneur en cyanure de la plante. Si une seule étape est omise, il en résulte un empoisonnement chronique au cyanure. Et ce qui est vraiment diabolique dans l’empoisonnement au manioc, c’est que l’accumulation de cyanure dans le corps est si graduelle qu’il est presque impossible d’identifier le manioc comme le coupable. [Cette maladie s’appelle le konzo. Le konzo a d’abord été décrit4 en 1938 par Giovanni Trolli, qui a compilé les observations de huit médecins travaillant dans la région de Kwango au Congo belge.]

C’est le défaut de ce que nous considérons tous comme le progrès : il balaie les traditions bienveillantes parce que l’utilité des traditions peut être subtile et difficile à comprendre. La technologie apporte de nombreux bienfaits : de meilleurs traitements médicaux, une meilleure alimentation et un meilleur confort pour l’ensemble de la population mondiale, même dans les régions les plus pauvres. Mais le développement technologique rapide liquéfie les traditions bien établies et, parfois, nous ne comprenons ce que nous avons perdu que lorsqu’il est trop tard.

Le progressisme, l’idéologie dominante de notre époque, insiste sur le fait que l’histoire a un sens — qu’au fur et à mesure que le temps passe, que de nouvelles idées et de nouvelles technologies arrivent dans nos vies, le monde s’améliore. Ceux qui s’accrochent aux traditions sont les ennemis de ce processus, car le progrès et la tradition sont — à juste titre — des concurrents directs et féroces.

Mais ce que nous découvrons aujourd’hui, c’est qu’au niveau de la population, la modernité exerce une sélection systématique contre elle-même. Les principales caractéristiques de la modernité — l’urbanisme, la richesse, la laïcité, l’effacement des distinctions entre les sexes et le fait de passer plus de temps avec des étrangers qu’avec des proches — tous ces facteurs combinés réduisent la fertilité. Cela signifie que le progressisme, l’idéologie politique qui prône l’accélération de la modernisation, peut être compris comme une tendance à la stérilité. Lorsque les gens deviennent modernes, ils ont moins d’enfants ; lorsqu’ils adoptent une idéologie progressiste, ils accélèrent le processus de modernisation et ont donc encore moins d’enfants. La Grande-Bretagne a été le premier pays à connaître une révolution industrielle, ce qui signifie qu’elle s’est engagée dans la voie de la modernité plus rapidement que n’importe quel autre pays. [Le mécanisme connaît des exceptions : la France, notamment, a connu un ralentissement
démographique avant l’Angleterre alors que son industrialisation y fut plus tardive, mais sa déchristianisation fut sans doute plus rapide. Voir Histoire — Déclin démographique de la France dès le XVIIIe siècle, conséquence de la déchristianisation ?Aujourd’hui, seuls 3 % de la population mondiale vivent dans un pays dont le taux de fécondité n’est pas en baisse.
 
Le déséquilibre démographique pourrait bien représenter la plus grande menace pour la stabilité à long terme de la Grande-Bretagne, voire du reste du monde. En d’autres termes, notre pyramide des âges ne ressemble plus à une pyramide. Une population vieillissante dépend des adultes en âge de travailler pour financer le système de protection sociale. Un système économique dépendant de niveaux élevés d’endettement dépend également de taux de natalité supérieurs au seuil de remplacement. L’ensemble du système est un système de Ponzi, qui dépend de la croissance continue de la population pour se maintenir.

L’immigration peut compenser le problème. Elle ne peut pas le résoudre. Si le taux de natalité continue de s’effondrer, l’État-providence fera de même. Un « atterrissage brutal » du déséquilibre démographique ressemble à une dépression économique, à des villes vides et abandonnées, à des services publics défaillants et à des millions de personnes âgées pauvres et sans enfants qui terminent leur vie dans la solitude, la misère et la douleur. Comme l’a dit l’économiste américain Nicolas Eberstadt, « nous ne savons pas comment être un pays sans croissance démographique ». Les grandes théories économiques que nous connaissons ont toutes été écrites en période de croissance démographique. Nous sommes sur le point d’entrer en territoire inconnu.

Les effets de la baisse de la fécondité ne deviendront évidents qu’à la mort de la dernière génération née dans une période féconde. En Grande-Bretagne, ce point de bascule devrait se produire dans les années 2040, lorsque la plupart des baby-boomers seront décédés. À l’heure actuelle, nous assistons aux premiers stades du processus de crise démographique, et la plupart des gens ne s’en rendent pas compte. Si la modernité est le manioc, cette crise démographique est le cyanure.

Confrontés à la stagnation de la croissance, nous accusons la mauvaise gestion des gouvernements. Nous regardons les problèmes de recrutement dans le secteur des soins et nous incriminons les jeunes qui ont peur du travail. L’allongement des listes d’attente dans les hôpitaux est à mettre sur le compte d’un sous-investissement chronique. Les conflits interethniques sont imputés à l’échec des efforts d’assimilation. Très peu de gens considèrent tous ces problèmes politiques dans leur ensemble et reconnaissent qu’il s’agit en fait d’un seul et même problème. En clair, il n’y a pas assez de bébés qui naissent et l’emplâtre de l’immigration de masse ne va pas tenir longtemps. Il s’agit du problème politique le plus urgent de notre époque et presque personne n’en parle.

Le simple constat de l’existence d’un problème est éminemment contraire à la culture ambiante. La plupart des écoles féministes se réjouissent de la décroissance de notre espèce, après avoir observé — à juste titre — que la maternité est fatigante, douloureuse, chronophage et qu’elle limite les possibilités de carrière des femmes. Si nous partons du principe que l’objectif du féminisme est de maximiser la liberté des femmes, il est clair que la maternité ne sert pas ce projet. Comme l’a fait remarquer l’une de mes amies peu après la naissance de son premier enfant, « la seule chose qui limite davantage votre liberté que d’avoir un nouveau-né, c’est d’aller en prison ». Elle a raison.

Pendant ce temps, les jeunes alarmés par le changement climatique disent aux sondeurs qu’ils refusent d’être parents pour le bien de la planète. Certains ont même opté pour la stérilisation chirurgicale. Mais le problème pour ceux qui prônent la baisse de la fécondité pour le bien de la planète, c’est que cette option ne fonctionnera pas, et pas seulement parce qu’il prendra trop de temps.

Le problème plus profond est que les taux de natalité ne baissent pas de manière uniforme dans le monde entier, et qu’ils ne baissent pas non plus en douceur. Nous assistons plutôt à des baisses précipitées dans les pays riches qui sont les mieux placés pour développer la technologie nécessaire pour nous sortir du pétrin créé (assez ironiquement) par des formes de technologie antérieures et plus destructrices. Or les pays dont la population et l’économie diminuent ne sont pas en mesure d’investir assez dans les technologies vertes.

Les pays riches ne sont pas non plus en mesure de résister à l’empiétement de civilisations qui sont mieux à même de résister à la tendance à la stérilité, probablement parce qu’elles ne sont pas préoccupées par tout ce qui touche à l’environnementalisme, au féminisme ou à toute autre facette du progressisme. Quiconque éprouve de la sympathie pour les idées libérales les plus fondamentales — égalité juridique entre les sexes, droits des homosexuels et des lesbiennes, pluralisme religieux — devrait être consterné par cette perspective. J’ai peut-être des réserves sur le progressisme en tant que quasi religion, mais cela ne signifie pas que je me réjouis de la perspective d’un retour à la pauvreté, à l’esprit de clocher et à l’autoritarisme qui ont caractérisé la majeure partie de l’histoire de notre espèce — et c’est exactement ce qui se produira si nous ne trouvons pas un moyen de marier la modernité avec une culture qui promeut et soutient la parentalité.

Ex-journaliste de la CBC déclare que le diffuseur national a censuré des articles sur les effets nocifs du vaccin COVID-19

Une ex-journaliste de Radio-Canada basée à Winnipeg a déclaré hier 18 mai devant la Commission d’enquête nationale citoyenne que le diffuseur public avait interdit à ses journalistes d’écrire des articles sur les préjudices causés par le confinement et les effets secondaires du vaccin.
 
Mme Klowak lors de sa déposition devant Commission d’enquête nationale des citoyens

Hier se poursuivaient à Ottawa les audiences de la Commission d’enquête nationale des citoyens consacrée à faire la lumière sur la gestion de la pandémie.

Dans ce cadre, Marianne Klowak, une ex-journaliste de la CBC postée au Manitoba et à l’emploi de ce média depuis 34 ans, a déclaré que le réseau d’État avait failli à sa mission en interdisant à ses journalistes d’écrire des articles sur les préjudices causés par le confinement et les effets secondaires du vaccin, mais aussi sur l’opposition d’une partie de la population aux mesures sanitaires contraignantes et obligatoires.

« Les règles avaient changé du jour au lendemain »

« Je sais qu’en tant que radiodiffuseur public, vous vous attendez à ce que nous vous disions la vérité, et c’est ce que nous avons cessé de faire », a souligné Mme Klowak durant son témoignage devant les commissaires de l
’Enquête nationale citoyenne, une « initiative dirigée et financée par les citoyens et totalement indépendante du gouvernement ».

Information partiale

« Il s’agit d’un certain nombre d’articles que j’ai présentés et qui ont été bloqués, mais il m’a semblé, en tant que journaliste en poste depuis 34 ans, que les règles avaient changé du jour au lendemain. Et cela s’est produit si rapidement que j’en ai été étourdie », a poursuivi celle qui a quitté la CBC en décembre 2021.

Selon elle, le diffuseur public l’a empêchée de rédiger plusieurs articles sur la pandémie, mais surtout sur sa gestion par les gouvernements, articles qu’elle avait présentés à ses rédacteurs en chef avant de voir son travail censuré.
 
Confiance trahie, partialité
 
Marianne Klowak estime que la CBC a trahi la confiance du public canadien en privilégiant systématiquement les experts favorables aux mesures sanitaires, tout en qualifiant de « dangereux et de diffuseurs de fausses informations » ceux qui mettaient en doute l’efficacité et le bienfait de ces mesures et de la vaccination de masse.
 
« J’ai assisté en très peu de temps à l’effondrement du journalisme, de la collecte d’informations, du reportage d’enquête, et j’ai compris que nous étions en fait en train de faire de la propagande », a-t-elle déclaré.

« Non seulement nous avions fait taire un camp en réduisant au silence et en discréditant toute personne s’opposant au récit, mais nous nous étions élevés et désignés comme les gardiens de la vérité. Nous ne pensions plus que notre public était capable de penser par lui-même ».
 
Article vidé de sa substance par les rédacteurs en chef

Plus précisément, Mme Klowak a déclaré que les rédacteurs en chef avaient vidé de sa substance l’un de ses articles sur une femme ayant souffert d’une blessure causée par un vaccin, au point de le rendre « aseptisé ».

« Il devrait s’agir d’une simple histoire sur une personne qui a subi un effet indésirable et nous ne devrions pas le minimiser. Au lieu de cela, son histoire a été noyée sous les experts, les responsables de la santé et les statistiques, ce qui l’a aseptisée », a déclaré Mme Klowak.
 
Nous n’avons pas demandé de comptes au pouvoir

« Nous n’avons pas demandé de comptes au pouvoir et personne n’a demandé de comptes aux médias.

 

Universitaires britanniques : une mini-période glaciaire pourrait toucher la Terre à partir de 2030

Pour avancer cette hypothèse stupéfiante, l’organisme se base sur la mise au point d’un nouveau modèle des cycles solaires qui permet « des prédictions d’une précision sans précédent ». (Image d’illustration)

D’après des scientifiques britanniques, le Soleil pourrait être confronté, dès 2030, à un phénomène appelé « minimum de Maunder ». Celui-ci pourrait provoquer une nette baisse des températures sur Terre.

La Terre va-t-elle connaître de nouveau un « petite période glaciaire » ? D’après une étude menée par la Royal Astronomical Society, un organisme de recherche astronomique britannique, l’activité du Soleil pourrait brutalement chuter de 60 % d’ici les années 2030-2040, provoquant une baisse de température généralisée comme de 1645 à 1715. Une période appelée « Minimum de Maunder », se traduisant par un nombre de taches solaires — de petites régions sombres où la température est plus basse que celle de son environnement — très faible.

Pour avancer cette hypothèse, l’organisme se base sur la mise au point d’un nouveau modèle des cycles solaires qui permet « des prédictions d’une précision sans précédent », commente l’organisme. Le modèle repose sur l’analyse de la circulation des champs magnétiques à l’intérieur et à la surface du Soleil, un phénomène appelé « effet dynamo ».

« Nous avons remarqué que les deux vagues magnétiques qui circulent à l’intérieur du Soleil ont pour origine deux différentes couches de matière. Elles ont toutes deux une fréquence d’environ 11 années, même si elles sont légèrement différentes et sont parfois décalées. Au cours d’un cycle, les vagues fluctuent entre les hémisphères nord et sud du Soleil. En combinant les effets des vagues et en les comparant avec les données réelles du cycle du soleil, nos prévisions montrent une exactitude de 97 % », a expliqué la professeur Valentina Jarkova, lors d’une présentation devant l’Assemblée nationale de l’astronomie à Llandudno, au nord du Pays de Galles.

Pour Étienne Parizot, professeur à l’université Paris Diderot et astrophysicien au laboratoire Astroparticule et Cosmologie (APC), cette découverte est à prendre avec des pincettes. « Ce nouveau modèle est intéressant puisque le groupe de scientifiques a manifestement identifié un niveau de complexité supérieur par rapport aux précédents modèles. Mais de là à prédire un petit âge glaciaire, restons prudents », commente-t-il. « L’étude du Soleil est une science complexe. L’activité magnétique a certes une incidence sur les rayons cosmiques, c’est certain. Mais est-ce que les rayons cosmiques ont une incidence sur le climat et les températures ? C’est moins sûr, des expériences sont en cours à ce propos, et les résultats sont semi-concluants », explique l’astrophysicien.

Un minimum de Maunder d’ici quinze ans

Toutefois pour le groupe de scientifiques britanniques, les prochaines prévisions sont sans équivoque. « Lors du 26e cycle, qui couvre la décennie 2030-2040, les deux vagues magnétiques seront complètement désynchronisées et cela va provoquer une réduction significative de l’activité solaire. Les deux champs magnétiques se reflèteront exactement. Il y aura un pic d’activité en même temps dans les deux hémisphères opposés (…). Nous prévoyons que cela va conduire à des propriétés d’un “minimum de Maunder” », a déclaré Jarkova.

En 2014, la NASA alertait déjà sur la possibilité d’un tel phénomène, mais avec beaucoup moins de certitude. Les scientifiques estimaient à 20 % « la probabilité que les températures évoluent vers des “modifications majeures” », révélait Atlantico. « Nous allons tout droit vers des hivers très rudes, vers un mini âge de glace » confiait Richard Harrison du Rutherford Appleton Laboratory à la BBC, s’appuyant sur la nette diminution des taches solaires depuis 2011.

Le précédent « minimum de Maunder » remonte à la période de 1645 à 1715. À l’époque, les hivers étaient tellement rudes que certains fleuves d’Europe, comme la Tamise ou bien la Seine, et d’Amériques avaient entièrement gelé. « Plusieurs peintures de l’époque montrent la Tamise gelée », raconte Étienne Parizot et ajoute : « Pendant plusieurs décennies, les températures ont été plus froides que la moyenne ». En France durant cette période, les températures pouvaient descendre jusqu’à -25 °C.

Source : Le Figaro

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