samedi 22 juin 2024

Les résidents dits temporaires représentent aujourd'hui près de 7 % de la population canadienne (le double d'il y a 2 ans)

Les résidents temporaires - étudiants étrangers, travailleurs étrangers et demandeurs d'asile - représentent aujourd'hui près de 7 % de la population canadienne.


Le nombre de résidents temporaires au Canada a atteint 2,8 millions au cours du premier trimestre, soulignant le défi auquel est confronté le gouvernement fédéral qui dit vouloir  restreindre l'immigration dans le pays.

Les résidents temporaires - un groupe qui comprend les étudiants étrangers, les personnes ici avec un permis de travail et les demandeurs d'asile - représentent désormais 6,8 % de la population totale, contre 3,5 % il y a deux ans, a indiqué mercredi Statistique Canada.

Dans l'ensemble, la population a augmenté d'environ 243 000 personnes, soit 0,6 %, au cours du premier trimestre, ce qui porte le total à plus de 41 millions d'habitants.

Le Canada connaît l'une des croissances démographiques les plus rapides depuis des décennies, alimentée presque entièrement par l'immigration. Le nombre de résidents temporaires a plus que doublé au cours des deux dernières années, ce qui soulève des inquiétudes quant à la capacité du Canada à accueillir autant de personnes, en particulier sur les marchés du logement où l'offre est faible.

Plusieurs sondages indiquent qu'une part croissante des Canadiens - qui sont largement favorables à l'immigration en général - estime que l'afflux récent a été excessif, en le liant à diverses difficultés économiques.

Aujourd'hui, le gouvernement fédéral tente de freiner l'accélération de l'immigration. En mars, Ottawa a annoncé qu'il réduirait le nombre de résidents temporaires à 5 % de la population totale au cours des trois prochaines années, fixant pour la première fois des objectifs pour ce groupe. (De nombreux résidents temporaires seront entretemps devenus des résidents permanents.) Le plan gouvernemental sera présenté à l'automne, en même temps que les objectifs habituels en matière d'admissions de résidents permanents.

L'augmentation du nombre de résidents temporaires est "bien supérieure à ce que le Canada a pu absorber", a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau lors d'une conférence de presse en avril. "Nous voulons faire baisser ces chiffres.

La croissance de la population devrait ralentir considérablement à mesure que le gouvernement poursuit son objectif.

Selon Le Globe and Mail, plusieurs économistes prévoient que la croissance annuelle passera de 3,2 % en 2023 à moins de 1 %.

Des signes timides indiquent que la croissance est en train de culminer.

Le Canada a enregistré un afflux net de près de 132 000 résidents temporaires au cours du premier trimestre, ce qui est supérieur à l'augmentation enregistrée au cours de la même période de l'année précédente. Toutefois, ce chiffre est inférieur à l'augmentation (environ 313 000) enregistrée au troisième trimestre 2023. Les migrations temporaires ont tendance à être très saisonnières, avec un plus grand nombre d'arrivées à l'automne, lorsque de nombreux programmes scolaires commencent.

Cette année devrait toutefois être différente. Le gouvernement fédéral réduit considérablement le nombre de visas d'études qu'il approuve cette année, et un plafond sera également fixé pour 2025. Ottawa limite également les visas de travail pour les conjoints d'étudiants étrangers, parmi d'autres changements axés sur l'enseignement supérieur.

Le ministre de l'immigration, Marc Miller, a comparé certains établissements d'enseignement supérieur à des "usines à chiots" qui délivrent des diplômes à des étudiants étrangers prêts à débourser des frais importants, dont beaucoup aspirent à s'installer définitivement dans le pays.

Diminution des temporaires mais augmentation des permaments
 
Le Canada s'oriente de plus en plus vers un système d'immigration en deux étapes, dans lequel les personnes travaillent ou étudient d'abord avec un permis temporaire, puis demandent la résidence permanente.

Ce passage du permis de séjour temporaire au permis de séjour permanent est l'un des moyens dont dispose le gouvernement fédéral pour réduire le nombre de résidents temporaires. Ottawa vise l'admission de 485 000 résidents permanents cette année, puis de 500 000 par an en 2025 et 2026.

Mikal Skuterud, professeur à l'université de Waterloo, a déclaré que le gouvernement fédéral a pris plusieurs décisions qui ont favorisé la sélection d'immigrants qui, les années précédentes, auraient eu du mal à entrer sur le territoire.

Par exemple, Ottawa invite des milliers de personnes à demander la résidence permanente en raison de leurs compétences en français, et certaines de ces personnes ont obtenu des notes qui n'auraient pas suffi en temps normal. (Le système d'entrée express pour l'immigration qualifiée attribue un score à chaque candidat, en fonction de diverses caractéristiques, telles que l'âge, l'éducation et les compétences linguistiques).

"Pour les migrants, la sélection des immigrants économiques ressemble de plus en plus à une loterie", a déclaré le professeur Skuterud.

"Le ticket de la loterie est un permis temporaire. Tant qu'ils n'auront pas réglé ce problème et qu'ils ne seront pas revenus à un système de sélection des immigrants économiques qui soit transparent et prévisible, ils auront du mal à gérer cette population [de résidents non permanents]".

Au premier trimestre, un million de résidents temporaires étaient titulaires d'un visa d'études ou d'un permis d'études et de travail, selon le rapport de mercredi. Cela représente une augmentation de près de 60 % en deux ans.

Le nombre de résidents temporaires titulaires uniquement d'un permis de travail dépasse 1,3 million, soit une augmentation de 152 % en deux ans. Bon nombre de ces personnes sont d'anciens étudiants étrangers qui ont obtenu un permis de travail post-universitaire.

Plus de bas salaires permis par le gouvernement Trudeau

Néanmoins, le gouvernement fédéral a facilité de diverses manières l'embauche de travailleurs étrangers par les entreprises canadiennes. Par exemple, les employeurs de la plupart des secteurs peuvent désormais embaucher jusqu'à 20 % de leur personnel dans le cadre du volet "bas salaires" du programme des travailleurs étrangers temporaires, alors que le plafond précédent était de 10 %.

Statscan a noté dans son rapport de mercredi que l'Alberta a enregistré un gain net de résidents interprovinciaux - plus de personnes se sont installées en Alberta en provenance d'autres provinces que l'inverse - pour le 11e trimestre consécutif. L'Ontario et la Colombie-Britannique ont contribué le plus à l'afflux de résidents en Alberta.

le 22 juin 1774 promulgation de l'Acte de Québec, intolérable pour les Treize colonies américaines il contribue à leur révolte

Bien qu’ils demeurent sujets britanniques en 1774, après le Traité de Paris de 1763, les Canadiens demeurent attachés à leurs libertés qu’ils associent au riche héritage de leurs origines.


Les administrateurs britanniques constatent que la langue, le droit civil ou la religion risquent de persister encore longtemps, car les Canadiens (français donc) sont largement majoritaires et l’immigration britannique y est trop faible pour renverser la tendance démographique.

Les visées révolutionnaires des 13 colonies anglophones menacent de gagner la province et, dans ce contexte, les autorités britanniques font des concessions aux Canadiens pour s’assurer leur loyauté.

L'Acte de Québec est sanctionné en 1774. Il s’agit de la première constitution québécoise votée par le Parlement de Londres. Avec elle, Québec redevient la capitale politique d’un territoire presque aussi étendu que celui de l’ancienne Nouvelle-France. Il englobe désormais le bassin des Grands Lacs et s’étend vers le sud jusqu’au Mississippi et la vallée de l’Ohio. Des concessions politiques sont également accordées aux Canadiens.

Or, si l’Acte de Québec est bien accueilli par les Canadiens, il est intolérable pour les Treize colonies américaines et contribue à leur révolte contre la mère patrie britannique. Durant ce conflit, des troupes révolutionnaires se dirigent vers le nord et s’emparent de Montréal, mais elles échouent devant Québec au cours d’un affrontement (décembre 1775 et janvier 1776) dans lequel de nombreux Canadiens s’illustrent.

Un acte intolérable pour les Insurgés américains
 
L'Acte de Québec de 1774 est parfois inclus parmi les actes coercitifs, bien qu'il ait été examiné par le Parlement avant le Boston Tea Party. Également connue sous le nom de Loi sur le Canada, la loi étend les frontières de la province de Québec vers le sud jusqu'à la rivière Ohio. Limitant par là-même l'expansion géographiques des treize colonies. La loi accorde également «le libre exercice de la religion de l'Église de Rome», car le territoire abritait une grande majorité catholique française. Tout en instituant également le droit pénal anglais, la loi permet au droit civil français de rester en place, ce qui exclut le procès par jury. Le gouverneur et le corps législatif établis par l'Acte de Québec sont des postes nommés par la Couronne avec une autorité complète sur la colonie. À une époque d'intolérance religieuse généralisée, de nombreux colons protestants frémissent à l'idée de tolérer le catholicisme en Amérique du Nord.

Grief 20  
"Pour avoir aboli le libre système des lois anglaises dans une province voisine [à savoir Québec], y avoir établi un gouvernement arbitraire et avoir élargi ses frontières pour en faire à la fois un exemple et un instrument adéquat pour introduire le même régime absolu dans ces colonies".
(extrait de la déclaration d’indépendance des États-Unis de 1776)
Le grief encadré dans le facsimilé de la Déclaration d'indépendance de 1776, signée et grossoyée