samedi 13 juillet 2019

Histoire — Photos colorisées de la Russie (fin XIXe siècle-1961)

Nous avions déjà publié de rares photos en couleurs de la Russie impériale, en voici des colorisées par Olga Chirnina, alias Klimbim. Elles illustrent la Russie de la fin du XIXe siècle à 1961. Les couleurs sont reconstruites et peuvent parfois ne pas être exactement fidèles à la réalité, mais elles sont splendides. Cliquez sur les images pour faire apparaître une version plus grande de celles-ci.


Famille russe, région d’Ékaterinbourg, Sibérie, fin XIXe ou début XXe siècle.




Pâques au front 1916, ХВ = Христос воскрес = Le Christ est ressuscité



 Premiers passagers du nouveau métro de Moscou, 1935



Le 7e régiment de chasseurs prend la pose sur le front de l’Est, 1915


Fileuse de Carélie (mer Blanche) en 1894.


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Membres des Romanov, dernière famille impériale de Russie, en 1914. Assis (de gauche à droite) la grande-duchesse Marie, l’impératrice Alexandra, Nicolas II (au centre), la grande-duchesse Anastasia et le grand-duc Alexei (devant) et debout (de gauche à droite), la grande-duchesse Olga et la grande-duchesse Tatiana


Alexandra Feodorovna et les grandes-duchesses Olga et Tatiana dans l’hôpital militaire de Tsarskoïe Selo (1914-1917)


Paysannes russes (1914-1916)


Lycéennes, Russie impériale (1900-1917)


Le cosmonaute Youri Gagarine, mardi 11 juillet 1961


La pilote (bombardier de nuit) Natalie Mekline-Kravtsova


Léon Tolstoï avec sa femme Sophie





Ébénistes du village de Sabourovo vers 1900.



La Rue Ostojenka (улица Осто́женка) à Moscou en hiver, vers 1890.


Des ouvriers de l’usine de construction mécanique de Kramatorsk arrachent l’enseigne de la sidérurgie allemande Friedrich Krupp AG alors que la région vient d’être reprise par l’armée rouge aux forces allemandes en 1943


L’une des dernières photographies de Nicolas II, prise en mars 1917 à Tsarskoïe Selo après son abdication


La comtesse Fersen, née princesse Dolgorouky (déguisée en femme de boyard du XVIIe siècle lors d’un bal costumé en 1903 au palais d’hiver de Saint-Pétersbourg)

Une Ford-A construite en URSS, 1930



Photographe de rue dans les ruines de Varsovie (sous occupation soviétique) en 1946


Les grandes-duchesses Olga et Tatiana avec leur précepteur suisse Pierre Gilliard à Livadia en Crimée, 1911


Groupe de sœurs de la Charité dans la salle à manger pendant le dîner, communauté de Herbovets/Hîrbovăț en Moldavie actuelle, années 1900

Le Québec prend un coup de vieux, aucune mesure d'aide à la naissance malgré un désir d'enfants ?

Selon les prévisions démographiques de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le Québec va prendre un solide coup de vieux au cours des prochaines décennies. Voir « Perspectives démographiques du Québec et des régions, 2016-2066 ».

En 2036, soit dans à peine 17 ans, les 65 ans et plus représenteront 26 % de la population québécoise. Pour vous montrer à quel point cette proportion est élevée, sachez qu’en 2001, ils comptaient pour seulement 13 % de la population du Québec. C’est donc dire que le poids démographique des 65 ans et plus au Québec aura ainsi plus que doublé en l’espace de 35 années.


Le vieillissement de la population entraîne une panoplie de conséquences directes :

  • Comme leurs revenus baissent, les 65 ans et plus paieront moins d’impôt
  • Le coût gouvernemental des soins de santé augmentera
  • Le coût des autres services publics offerts aux gens âgés grimpera
  • Hausse des crédits d’impôt pour les aînés
  • Hausse également des versements de prestations de vieillesse
  • La main-d’œuvre au service des gens âgés deviendra plus difficile à trouver

Gageons qu’aucune mesure nataliste ne sera annoncée pour contrer ce vieillissement, des mesures qui aideront financièrement les familles à avoir le nombre d’enfants qu’elles déclarent vouloir avoir (fiscalité, calcul de la pension). Actuellement, une énorme partie de la politique familiale ne vise en réalité qu’à renvoyer les femmes au bureau le plus tôt possible. Cela n’a aucun effet démographique positif puisque les sommes consacrées à cette politique sont énormes, mais l’indice conjoncturel de fécondité continue de baisser au Québec pour atteindre 1,59 enfant par femme.


Rappelons que les familles occidentales veulent en moyenne, cela varie d’un pays à l’autre, un peu moins d’un enfant de plus qu’elles n’auront. On parle en termes techniques de « déficit important entre descendance idéale déclarée et descendance réelle ». C’est ainsi que les Françaises ont moins d’enfants que ce qu’elles souhaiteraient idéalement et ça fait plusieurs décennies que ça dure. À l’heure actuelle, si elles avaient le nombre d’enfants qu’elles disent vouloir idéalement, l’indice conjoncturel de fécondité serait de ~2,4 enfants par femme au lieu de ~1,9 enfant par femme. Voir https://ifstudies.org/blog/the-global-fertility-gap. Une des raisons de cet écart entre le nombre idéal d’enfants voulu et le nombre obtenu : le coût lié à l’accueil d’un enfant supplémentaire.













Insister sur Pythagore et π perpétuerait le « privilège immérité » des Blancs (rediff estivale)

Une professeure d’éducation mathématique à l’Université de l’Illinois a soutenu dans un livre paru récemment que les compétences algébriques et géométriques perpétuent le « privilège immérité » parmi les blancs.

Dans cet ouvrage collectif intitulé Soutenir des pratiques scientifiques en méthodes mathématiques, Mme Gutierrez soutient que l’accent en mathématiques mis sur le théorème de Pythagore et le nombre pi (π) alimente l’idée que les mathématiques ont été inventées par les Grecs et les Européens.

Rochelle Gutierrez, professeure à l’Université de l’Illinois, a fait cette demande dans une nouvelle anthologie pour les professeurs de mathématiques, affirmant que les enseignants doivent être conscients de la « politique que les mathématiques apportent » dans la société.

« À de nombreux niveaux, les mathématiques fonctionnent comme la blancheur. Ceux à qui revient le mérite d’avoir inventé et développé les mathématiques, ceux qui ont la bosse des maths et qui sont considérés comme faisant partie de la communauté mathématique sont généralement considérés comme blancs », de soutenir Gutierrez.

Les mathématiques aident également à perpétuer activement le privilège blanc, puisque la façon dont notre économie accorde une grande importance aux compétences en mathématiques confère aux maths une forme de « privilège immérité » pour les professeurs de mathématiques, qui sont d’un blanc disproportionné.

« Sommes-nous vraiment si intelligents parce que nous faisons des mathématiques ? » Demande-t-elle, se demandant en outre pourquoi les professeurs de mathématiques obtiennent plus de bourses de recherche que les professeurs de « sciences sociales ou d’anglais ».

En outre, elle s’inquiète aussi que les évaluations des compétences en mathématiques puissent perpétuer la discrimination contre les minorités, surtout si elles font pire que leurs homologues blancs.

« Si l’on n’est pas considéré comme mathématique, il y aura toujours un sentiment d’infériorité qui peut être invoqué », dit-elle, ajoutant qu’il y a tellement de minorités qui « ont vécu des microagressions en participant à des cours de maths… par si elles peuvent raisonner abstraitement. »

Pour lutter contre cela, Gutierrez encourage les futurs enseignants de mathématiques à développer un sens de « conocimiento politique », une expression espagnole voulant dire « connaissance politique ».

Gutierrez souligne que toute connaissance est « relationnelle », affirmant que « les choses ne peuvent pas être connues objectivement ; ils doivent être connus subjectivement. »

Campus Reform et The Independent ont contacté Gutierrez pour commentaire, mais n’ont pas reçu de réponse selon leurs articles.