Jean-François Caron est un professeur de science politique canadien, exilé au Kazakhstan depuis 8 ans, où il enseigne la philosophie politique à l’université Nazarbaïev. Exil « conscient et volontaire », se plaît-il à dire, sans doute avec une légère envie de provocation !
Il a récemment été « annulé » — sans explication, aucune — deux heures avant de prendre la parole devant un comité de la Chambre des communes qui l’avait invité à témoigner sur l’évolution de la politique étrangère du pays.
« Le wokisme est entré de plain-pied au Parlement canadien. »
Dans cet entretien, Jean-François Caron explique comment la « morale » dispensée par les diplomates canadiens depuis 20 ans a miné la fameuse influence (« soft power ») dont le pays s’enorgueillissait. Il revient sur les dangers du communautarisme canadien, la guerre en Ukraine, la crise de la Covid et la tentation du « totalitarisme soft » qui guette nos vieilles démocraties libérales.
Le professeur Caron a écrit une douzaine de livres, le plus récent est Homo Superstes publié aux Presses de l’Université Laval.
00:00 — Intro
01:50 — Les mésaventures du prof Caron à Ottawa.
05:03 — Attention, expliquer l’histoire peut se retourner contre vous, surtout si vous revenez sur la collaboration entre l’Ukraine et les nazis !
13:41 — Vivons-nous vraiment encore en démocratie ?16:12 — Nos diplômes universitaires valent-ils encore quelque chose ?
24:30 — “Je suis chanceux d’enseigner dans une université au Kazakhstan où on a réellement une liberté d’enseignement, où le wokisme et la culture de l’annulation n’existent pas !”
29:55 — Un précédent dommageable ; “le wokisme est entré au parlement canadien.”
35:16 — Jean-François Caron règle-t-il des comptes avec le monde universitaire canadien ?
44:50 — Le “moralisme” du Canada nuit à son influence dans le monde.
51:52 — Les dangers du clientélisme auprès des diasporas qui vivent au Canada.
54:54 — Le totalitarisme mou nous guette.
01:16:33 — La paix est-elle possible en Ukraine ?
01:04:27 — L’obsession totalitaire est liberticide.
01:11:48 — Nous perdons l’habitude du véritable débat d’opposition.