Selon la NASA, l’Afrique subsaharienne est davantage en proie aux flammes que l’Amazonie :
Si les feux de forêt en Amazonie sont effectivement plus importants en 2019 qu’en 2018, une analyse des données satellites indique que le total des feux dans le bassin de l’Amazonie cette année est proche de la moyenne de ces 15 dernières années (source) :
Il n’y a pas qu’au Brésil que la forêt ou la brousse amazonienne brûle :
Quant à la phrase de Macron, elle ne rallie pas les scientifiques, car ce sont en réalité les océans qui fournissent la majorité du dioxygène présent dans l’atmosphère, en outre une forêt ancienne comme l’Amazonie produit nettement moins de dioxygène (et consomme moins de CO2 qu’une forêt jeune en pleine croissance.
Le ministre des Affaires étrangères du Brésil a répondu, non sans ironie, dans les colonnes du Figaro, aux accusations des écologistes et d’Emmanuel Macron, qui jugent Jair Bolsonaro défaillant face aux incendies qui frappent l’Amazonie et émeuvent l’opinion dans le monde entier :
Si le président du Brésil a dénoncé par le président Macron et par la presse française (voir la une de Libération ci-contre), la Bolivie socialiste et indigéniste n'a pas subi les mêmes attaques. Or, le 9 juillet, un mois avant la saison des feux de brousse, la Bolivie a ratifié le décret 3973 qui, non seulement autorise le défrichage systématique de la forêt par brûlis (aussi appelé écobuage ou essartage), mais les encourage de façon massive. Le président de gauche de la Bolivie, Evo Morales, a annoncé cette offensive par le feu dans une posture quasi héroïque et il s’est fait acclamer par des paysans. Le peuple bolivien a le droit d’utiliser ces terres communes afin d'« éclaircir » la jungle. C’est pourquoi il autorise fièrement la « quema controlada » — le brûlis maîtrisé. La Bolivie pourrait ainsi connaître « une croissance économique, en particulier dans l’agriculture ».
Depuis le décret, des centaines de grands incendies ont été déclenchés dans la forêt, pour créer à partir de vastes surfaces utilisables par l’agriculture. Le journal « El Deber » sonne l’alarme et indique que ces derniers jours au moins 500 000 hectares de forêt ont été anéantis. Des appels au secours proviennent de Puerto Suarez dans l’est de la Bolivie ainsi que de Chiquitania. Mais, selon NTV, quiconque émet des critiques est attaqué par le régime socialiste de Bolivie.
Billet du 23 août
Voici l’état actuel (le 23 août) des incendies sur la planète, selon les satellites de la NASA. (Cliquez pour agrandir, ou allez sur le site.)
Plus il y a de points rouges sur la carte, plus il y a d’incendies. Remarquez le très grand nombre d’incendies dans le bassin congolais et angolais où l’écobuage, aussi appelé essartage, est commun et traditionnel. Afrique centrale dont on ne parle jamais.
La situation en Amérique du Sud ce 23 août. De nombreux incendies au sud de l’Amazonie et hors du Brésil.
Ce n’est donc pas “l’Amazonie” qui est en flammes. Il y a des incendies tous les ans en Amazonie, dont beaucoup de feux dus au défrichage, et à l’exploitation de la forêt. Il y en a davantage cette année que les années passées, mais il est difficile d’avoir une perspective historique sur le sujet puisqu’apparemment le nombre de feux en Amazonie n’est comptabilisé par l’Institut national de la recherche spatiale (INPE) du Brésil que depuis 2013...
Interrogée par l’Obs, Martine Droulers, chercheuse émérite au CNRS, explique que “La crise économique de 2008 a encore accentué le retour à une politique développementaliste d’exploitation à court terme des ressources de l’Amazonie. Quant à Dilma Rousseff [présidente socialiste de 2011 à 2016], c’est elle qui, en tant que ministre des Mines et de l’Énergie, a relancé la construction d’usines hydroélectriques en Amazonie.” Pour la chercheuse “il est important de rappeler que ces feux sont tout sauf nouveaux et que beaucoup d’entre eux sont des opérations de nettoyage de zones déjà déboisées.”
Martine Droulers ajoute qu’“Environ 50 % de la forêt est désormais sous un statut de protection nationale. Cette surface est partagée entre réserves indiennes et écologiques. Donc la moitié de l’Amazonie ne sera pas, ou très peu, sujette à la déforestation. Certains s’y risquent, mais les amendes sont sévères. Cette politique de préservation, mise en place depuis vingt ans, a eu des résultats indéniables. Pour le reste, une partie est privée, constituée des réserves arborées obligatoires prévues par le code forestier ; l’autre est formée de terres dites publiques. C’est là sans doute que le risque d’incendie est le plus élevé.”
Selon Global Fire, notamment financé par la NASA, si l’on tient compte de son outil de compte des feux, au 23 août, l’on comptait (cumulativement) 105 508 feux sur l’ensemble de l’Amazonie (neuf pays), pour 112 773 le même jour de 2016. Si l’on compare au 31 août (qui fournit des chiffres depuis 2003), 2019 serait toujours loin derrière les années 2003, 2004, 2005, 2007, 2010 et juste en dessous de 2016. En 2005, on a compté 250 018 feux de forêt fin août, soit le double de la projection à la même date pour 2019 (ce n’est pas une certitude, mais une projection). Certes, l’augmentation de 84 % par rapport à 2018 (données par plusieurs médias) est impressionnante, mais elle cache le fait que 2018 était une des années les plus calmes des deux dernières décennies — selon le GFED du moins.
Il y aurait donc eu sept années où les médias, les politiciens, les activistes auraient dû s’inquiéter encore plus... Il faut dire que le Brésil n’était pas aux mains d’un vilain “extrémiste de droite” (Bolsonaro) à l’époque, mais dirigés par des socialistes (Lula et Roussef), cela expliquerait-il le silence. Comme les nombreux feux, cette année en Bolivie, ne semblent intéresser personne, mais la Bolivie est dirigée par un homme qui se dit de gauche (bolivariste et indigéniste)...
Un examen plus approfondi permet même de se rendre compte que l’étendue des feux semble généralisée sur l’ensemble de pays comme l’Angola, la Zambie ou la Tanzanie, et très présents au Congo. Pourtant, on ne trouve aucune mention de ces incendies, que ce soit dans la presse locale africaine, ou dans la presse internationale. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un phénomène habituel, et régulier. Mais qui n’en reste pas moins inquiétant. Explication.
Au mois de juin dernier, la NASA elle-même expliquait que les incendies étaient monnaie courante en Afrique à cette période de l’année. Et ils ne sont pas dus à la sécheresse ni à la pollution, mais bien aux pratiques agricoles. [La] « culture sur brûlis », une technique peu coûteuse et facile à appliquer : le bois est coupé puis brûlé, et la couche de cendres fournit aux terres défrichées une couche riche en nutriments pour aider à fertiliser les cultures […]
Une partie de ces incendies sont donc maîtrisés… mais pas tous, précise la NASA : « les feux allumés peuvent souvent devenir incontrôlables lorsque les vents ou les tempêtes déplacent le feu hors de la zone à défricher ».
Et de toute façon, ces incendies ne sont pas sans conséquence : l » Agence spatiale européenne (ESA) a publié un article sur les incendies en Afrique, qui estime que les incendies représentent actuellement 25 à 35 % des émissions annuelles totales de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Et si le monde a actuellement les yeux tournés vers l’Amazonie, l’ESA estime que l’Afrique subsaharienne représente environ 70 % de la superficie brûlée dans le monde, selon les bases de données satellitaires mondiales…
Source : RTBF
Si les feux de forêt en Amazonie sont effectivement plus importants en 2019 qu’en 2018, une analyse des données satellites indique que le total des feux dans le bassin de l’Amazonie cette année est proche de la moyenne de ces 15 dernières années (source) :
[…] un autre article de la NASA sorti le 22 août indique qu’à la date du 16 Août, le total des feux détectés en Amazonie est dans la moyenne des 15 dernières années, et selon Martine Droulers, chercheuse émérite au CNRS interviewée par le Nouvel Obs le 23/08, il y a 20 ans ont y observait beaucoup plus de feux de forêt qu’aujourd’hui, car on était alors en phase d’ouverture de l’Amazonie. Enfin, selon l’institut brésilien INPE, la déforestation a diminué de 73 % entre 2004 et 2018 au Brésil.
Il n’y a pas qu’au Brésil que la forêt ou la brousse amazonienne brûle :
L’Amazonie, région naturelle de 5,5 millions de km², se répartit sur neuf pays : le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, le Surinam et la Guyane française. Le Brésil est au centre des discussions sur les incendies en cours, à la fois car 60 % de l’Amazonie se trouve sur son territoire et, car les politiques environnementales de Jair Bolsonaro sont très critiquées des ONG. Pourtant, selon Michel Dubouillé, Secrétaire général d’EELV Guyane, « les feux arrivent déjà en bordure de la Bolivie et du Pérou ». Des propos confirmés par Jérôme Frignet, qui ajoute que « de nombreux feux ont été recensés à la frontière avec le Paraguay, les incendies concernent donc aussi les pays voisins “.
Quant à la phrase de Macron, elle ne rallie pas les scientifiques, car ce sont en réalité les océans qui fournissent la majorité du dioxygène présent dans l’atmosphère, en outre une forêt ancienne comme l’Amazonie produit nettement moins de dioxygène (et consomme moins de CO2 qu’une forêt jeune en pleine croissance.
La formule est belle, mais elle n’est pas scientifique”, tranche Philippe Ciais, chercheur au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. “Présenter la chose de cette manière, c’est n’avoir rien compris à comment fonctionne la forêt”, lance Pierre Thomas, professeur émérite à l’École normale supérieure de Lyon (…)
Sauf que… l’Amazonie ne se contente pas d’émettre de l’oxygène, elle en absorbe également. “Cette forêt est à l’équilibre, ce qui signifie qu’elle n’est plus en phase de croissance avec de nouveaux arbres, décrit Marc-André Selosse, professeur au muséum d’histoire naturelle de Paris. Donc, certains de ses arbres fabriquent de l’oxygène, mais d’autres meurent et se décomposent, des insectes consomment des feuilles, des champignons croissent sur les souches mortes et les bactéries prospèrent : tout cela consomme de l’oxygène.” “20 %, c’est peut-être vrai à l’échelle d’une feuille, abonde Jérôme Chave, directeur de recherche au CNRS. Mais pas sur l’Amazonie prise dans son ensemble.”
“Pour faire simple, le bilan de la forêt en elle-même est nul quand elle est à son état d’équilibre, poursuit Pierre Thomas. L’impact de l’Amazonie sur la production d’oxygène est neutre. Si elle en créait autant sans en consommer, la quantité d’oxygène sur notre planète aurait grimpé en flèche. Or, son taux reste le même depuis plus de 20 millions d’années : 21 %”. Ce sont en réalité les océans qui fournissent la majorité du dioxygène présent dans l’atmosphère.
Pour être précis, la forêt fabrique indirectement plus d’oxygène qu’elle n’en consomme. En cas de tempête, le fleuve Amazone charrie sur ses flots des arbres déracinés qui finissent par couler. Au fond de l’eau, ils se transforment en charbon qui absorbera du CO2 et produira de l’oxygène.
[...]
Pour résumer, nous ne perdrions pas subitement un cinquième de ce qui nous permet de respirer si l’Amazonie disparaissait du jour au lendemain. “Ça aurait des conséquences désastreuses d’un point de vue écologique et environnemental, glisse Philippe Ciais. Mais ça ne changerait pas le taux d’oxygène dans l’atmosphère.”
Le ministre des Affaires étrangères du Brésil a répondu, non sans ironie, dans les colonnes du Figaro, aux accusations des écologistes et d’Emmanuel Macron, qui jugent Jair Bolsonaro défaillant face aux incendies qui frappent l’Amazonie et émeuvent l’opinion dans le monde entier :
Les incendies en Amazonie brésilienne sont un phénomène en partie naturel et en partie d’origine humaine, qui a lieu tous les ans surtout pendant la saison sèche, entre juin et octobre. Le nombre de ce type d’incendies en 2019 (entre le 1er janvier et le 23 août) est supérieur de 84 % à celui de 2018, mais inférieur de 47 % à leur nombre (sur la même période de l’année) en 2005 par exemple, et très proche – en fait légèrement inférieur – de la moyenne des vingt-deux dernières années. En Bolivie, le nombre de ces incendies en 2019 est de 115 % supérieur à celui de 2018, et au Pérou, supérieur de 105 %.
La Guyane française, pour sa part, a connu un accroissement de 120 % du nombre d’incendies détectés en 2019, par rapport à la même période en 2018.
De même, en termes d’étendue soumise au feu, les chiffres de 2019 au Brésil sont plus élevés que ceux de 2018 mais inférieurs à la moyenne historique. Tous ces chiffres sont disponibles sur le site de l’Institut national de recherche spatiale du Brésil (Instituto nacional de pesquisas espacias, Programa Queimadas).
La situation nous préoccupe, bien sûr, et le gouvernement brésilien actuel ne s’en accommode pas. Contrairement aux gouvernements de la période 2003-2016, qui ont assisté à des incendies beaucoup plus importants sans presque rien faire, nous mettons en place une énorme opération, qui mobilise les forces armées et d’autres agents des forces de l’ordre et qui, au-delà des efforts d’extinction du feu, commence déjà à identifier certains cas d’incendies criminels.
[...]
Curieusement, les pratiquants modernes de la « pensée sauvage » se disent favorables à la science et accusent leurs opposants d’obscurantisme anti-scientifique. Mais ce sont eux qui préfèrent agir à partir d’images aléatoires et de quelques stéréotypes primaires plutôt que d’examiner les chiffres et d’étudier la complexité du problème des feux de forêt, avec ses causes multiples. Cette fois, il faut écouter Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
En plus de présenter la situation sans considérer ses réelles proportions, pour enflammer les esprits, on l’attribue aux actions du gouvernement brésilien, en oubliant que le phénomène est semblable chez les voisins du Brésil où gouvernent d’autres autorités. Est-ce que l’augmentation du nombre de ces incendies en Guyane, par exemple, est due à une négligence du gouvernement français ? Est-ce que la France encourage la déforestation en Guyane ? Certainement pas. Pourquoi, alors, traiter différemment ce qui est semblable ? Il s’agit en somme d’une attitude fort peu cartésienne.
Le gouvernement brésilien reconnaît le problème des incendies. Il est en train de mobiliser toutes ses ressources pour y faire face. Nous sommes aussi déterminés à identifier la partie des incendies qui est due à des actions criminelles de déforestation illégale, et à punir les coupables.
Le président Bolsonaro a d’ailleurs confirmé que sa politique de tolérance zéro envers la criminalité comprend, évidemment, les crimes contre l’environnement. Il faut combattre le feu avec de l’eau, combattre le crime avec l’application de la loi – et non pas avec des paroles agressives envers le Brésil, des slogans périmés ou des photos vieilles de vingt ans.
Si le président du Brésil a dénoncé par le président Macron et par la presse française (voir la une de Libération ci-contre), la Bolivie socialiste et indigéniste n'a pas subi les mêmes attaques. Or, le 9 juillet, un mois avant la saison des feux de brousse, la Bolivie a ratifié le décret 3973 qui, non seulement autorise le défrichage systématique de la forêt par brûlis (aussi appelé écobuage ou essartage), mais les encourage de façon massive. Le président de gauche de la Bolivie, Evo Morales, a annoncé cette offensive par le feu dans une posture quasi héroïque et il s’est fait acclamer par des paysans. Le peuple bolivien a le droit d’utiliser ces terres communes afin d'« éclaircir » la jungle. C’est pourquoi il autorise fièrement la « quema controlada » — le brûlis maîtrisé. La Bolivie pourrait ainsi connaître « une croissance économique, en particulier dans l’agriculture ».
Depuis le décret, des centaines de grands incendies ont été déclenchés dans la forêt, pour créer à partir de vastes surfaces utilisables par l’agriculture. Le journal « El Deber » sonne l’alarme et indique que ces derniers jours au moins 500 000 hectares de forêt ont été anéantis. Des appels au secours proviennent de Puerto Suarez dans l’est de la Bolivie ainsi que de Chiquitania. Mais, selon NTV, quiconque émet des critiques est attaqué par le régime socialiste de Bolivie.
Evo Morales (au centre) avec deux agriculteurs le jour de la ratification du décret 3973 |
Billet du 23 août
Voici l’état actuel (le 23 août) des incendies sur la planète, selon les satellites de la NASA. (Cliquez pour agrandir, ou allez sur le site.)
Plus il y a de points rouges sur la carte, plus il y a d’incendies. Remarquez le très grand nombre d’incendies dans le bassin congolais et angolais où l’écobuage, aussi appelé essartage, est commun et traditionnel. Afrique centrale dont on ne parle jamais.
La situation en Amérique du Sud ce 23 août. De nombreux incendies au sud de l’Amazonie et hors du Brésil.
Ce n’est donc pas “l’Amazonie” qui est en flammes. Il y a des incendies tous les ans en Amazonie, dont beaucoup de feux dus au défrichage, et à l’exploitation de la forêt. Il y en a davantage cette année que les années passées, mais il est difficile d’avoir une perspective historique sur le sujet puisqu’apparemment le nombre de feux en Amazonie n’est comptabilisé par l’Institut national de la recherche spatiale (INPE) du Brésil que depuis 2013...
Martine Droulers ajoute qu’“Environ 50 % de la forêt est désormais sous un statut de protection nationale. Cette surface est partagée entre réserves indiennes et écologiques. Donc la moitié de l’Amazonie ne sera pas, ou très peu, sujette à la déforestation. Certains s’y risquent, mais les amendes sont sévères. Cette politique de préservation, mise en place depuis vingt ans, a eu des résultats indéniables. Pour le reste, une partie est privée, constituée des réserves arborées obligatoires prévues par le code forestier ; l’autre est formée de terres dites publiques. C’est là sans doute que le risque d’incendie est le plus élevé.”
Selon Global Fire, notamment financé par la NASA, si l’on tient compte de son outil de compte des feux, au 23 août, l’on comptait (cumulativement) 105 508 feux sur l’ensemble de l’Amazonie (neuf pays), pour 112 773 le même jour de 2016. Si l’on compare au 31 août (qui fournit des chiffres depuis 2003), 2019 serait toujours loin derrière les années 2003, 2004, 2005, 2007, 2010 et juste en dessous de 2016. En 2005, on a compté 250 018 feux de forêt fin août, soit le double de la projection à la même date pour 2019 (ce n’est pas une certitude, mais une projection). Certes, l’augmentation de 84 % par rapport à 2018 (données par plusieurs médias) est impressionnante, mais elle cache le fait que 2018 était une des années les plus calmes des deux dernières décennies — selon le GFED du moins.
Il y aurait donc eu sept années où les médias, les politiciens, les activistes auraient dû s’inquiéter encore plus... Il faut dire que le Brésil n’était pas aux mains d’un vilain “extrémiste de droite” (Bolsonaro) à l’époque, mais dirigés par des socialistes (Lula et Roussef), cela expliquerait-il le silence. Comme les nombreux feux, cette année en Bolivie, ne semblent intéresser personne, mais la Bolivie est dirigée par un homme qui se dit de gauche (bolivariste et indigéniste)...