mercredi 19 décembre 2007

La sacralisation de la laïcité

Article intéressant paru dans Le Journal de Montréal le 13 décembre dont voici quelques extraits :
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Le débat est donc ouvert et tous se demandent si l'école devrait être confessionnelle ou laïque. Or, cette question en élude deux autres infiniment plus importantes. Tout d'abord, pourquoi faut-il absolument que toutes les écoles se conforment à un modèle d'éducation unique imposé par Québec ? Croyants et athées étant incapables de prouver la justesse de leurs théories, le débat ne sera jamais clos. Ainsi, que l'on impose la laïcité ou une quelconque confession, une partie de la population sera nécessairement lésée.

Ensuite, pourquoi devrions-nous accepter que des fonctionnaires décident si nos enfants devraient ou ne devraient pas recevoir un enseignement religieux ? Leur jugement est-il mieux fondé que le nôtre ? Sont-ils devenus les « sages » des temps modernes ? C'est la responsabilité des parents d'élever leurs enfants, et non de la ministre Courchesne ! Faut-il lui rappeler que l'école a pour fonction de transmettre des connaissances et de répondre aux attentes des parents ? Elle n'est pas là pour permettre aux fonctionnaires et aux groupes de pression d'imposer leurs idéaux aux Québécois!

À l'époque où je fréquentais le secondaire, les élèves pouvaient opter pour des cours d'espagnol ou de latin. Chacun choisissait selon ses goûts personnels. Pourquoi ne pas appliquer le même principe en permettant aux écoles d'être flexibles et d'offrir à la fois des cours de religion et d'éthique ? Certaines le font déjà. Quand les parents d'une école s'unissent pour réclamer, par exemple, des cours de musique, ils les obtiennent. Pourquoi en serait-il autrement quand il s'agit de cours de religion ? La liberté de choix est-elle limitée à l'enseignement séculier ?
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Pour évacuer la religion, certains ont sacralisé la laïcité. Ils n'ont fait que troquer une croyance pour une autre et remplacer la domination de l'Église par celle de l'État. En voulant imposer leurs opinions à toute la population, les fonctionnaires se comportent comme les ecclésiastiques de l'époque. Il est temps de réhabiliter la liberté de choix, surtout dans un contexte où elle est facile à implanter et ne cause de préjudice à personne.

Personne ne dit à madame Courchesne comment elle devrait éduquer ses enfants. Alors pourquoi devrions-nous accepter qu'elle prenne des décisions qui reviennent aux parents ?