dimanche 2 octobre 2011

Français et humour — La linguiste et la journaliste


Une émission qui tourne au fiasco aux vues des défaillances linguistiques de la présentatrice.







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France — « Critiquer le roman national, amadouer un nouveau public [immigré] »




France Culture « Répliques », le 24/IX/2011, Alain Finkelkraut reçoit sur le thème de « Quelle histoire enseigner  à nos enfants ? » :
  • Jean-Michel Blanquer, directeur-général de l'enseignement scolaire,
  • Dimitri Casali (Auteur), historien.


Manuels de 5e du nouveau programme « ouvert sur le monde » (2010)


Manuels de 5e de l'ancien programme «européocentré » (2001, 2005)


Quelques remarques :

Alain Finkielkraut et Dimitri Casali continuent de critiquer le nouveau programme de 4e et 5e secondaire (secondaires II & III au Québec) :
  1. Louis XIV serait supplanté par le Monomotapa ;
  2. Plus d'histoire-militaire, d'histoire des conquêtes, du premier empire colonial français et du Canada ;
  3. Impossible de s'identifier à Du Guesclin, à Bayard, à Turenne, une histoire humaine ;
  4. L'histoire de France ouvre aussi sur le monde (empires coloniaux, députés français de couleurs) ;
  5. L'histoire de France ne sert plus à intégrer à une culture française, un roman national ;
  6. L'histoire nationale s'effacerait pour faire plus de place aux communautés d'immigrés.
Pour leur répondre, pas d'historien, mais un fonctionnaire défenseur de tous les choix ministériels qui met souvent en avant une carte ou une illustration, là où le programme ne laisse pas aux enseignants d'histoire le temps nécessaire pour traiter sérieusement un sujet.

Finkielkraut cite le rapport du Haut Conseil à l’intégration remis le 28 janvier au premier ministre français sur la question des « défis de l’intégration à l’école ». En voici des extraits portant sur l'enseignement de l'histoire :
« [L’étude] des conflits et échanges en Méditerranée au Moyen Âge : les croisades, la découverte d’une autre civilisation, l’islam », des enseignants se voient systématiquement opposer un refus de parents musulmans à l’étude, par leurs enfants, de la christianisation. Les mouvements migratoires, conséquences des croisades, sont remis en cause au prétexte que les chevaliers n’ont pas existé ou que, dans le meilleur des cas, ils n’ont jamais atteint le Proche-Orient !
[...] 
Pour des générations d’enfants d’immigrés, la remise en question de l’histoire ne s’est pas posée. La formule bien connue de “nos ancêtres les Gaulois”, aujourd’hui considérée comme assimilatrice, était conçue comme un moyen d’intégrer dans une même histoire des écoliers venus de pays différents. La France étant une terre de droit du sol, le lien qui unit les nationaux est un lien de communauté choisie qui s’incarne dans une histoire nationale. Or, depuis plusieurs années, dans un nombre croissant d’établissements, les cours d’histoire sont le lieu de contestations ou d’affrontements, de mise en concurrence de mémoires particulières qui témoignent du refus de partager une histoire commune. 
[…] 
Trois questions provoquent des situations de tension dans certains établissements : l’enseignement du fait religieux ; l’extermination des juifs d’Europe ; le Proche-Orient (le conflit israélo-palestinien). On peut y ajouter la décolonisation, notamment la guerre d’Algérie, et les États-Unis (guerre du Golfe, guerre d’Irak, attentats de septembre 2001). 
L’enseignement du fait religieux est souvent assimilé à du catéchisme. Certains parents y voient des tentatives d’évangélisation. »