mercredi 6 mai 2009

Après Denis Watters, Réal Gaudreault...

Réal Gaudreault sur 97,3 MF, une station du centre du Québec, au sujet du cours d'éthique et de culture religieuse, son imposition, la perte de droits des parents, les dérapages, l'idéologie pluraliste et le procès de Drummondville la semaine prochaine.



« Les collabos au régime pédago-totalitaire du MÉLS »

Lettre ouverte de Patrice Gagnon, enseignant et parent :
L'éthique et la culture religieuse. Obligatoire. Imposée. Pas le choix !

C'est ce que la cour de Drummondville va devoir infirmer ou confirmer. Aux gens qui croient que le cours ÉCR va favoriser l'ouverture, je réponds que le cours de morale ou de religion pouvait le faire. Et pourquoi parler des religions durant 11 ans ? L'imposition ! Voilà tout le problème ! Des milliers de parents veulent pouvoir refuser ou accepter le cours ÉCR. Rappelons que 72 % des parents sont d'ailleurs pour le libre choix (sondage Léger Marketing, octobre 2008).

Politiciens, amis, voisins, fonctionnaires, pouvez-vous respecter et même supporter les parents ?

Modifier des Chartes et des lois pour imposer un courant relativiste, c'est irrespectueux. Des consultations comme celle réalisée auprès de la Fédération des comités de parents, qui s'est faite à la hâte, de l'avis même de certains membres, ne signifient rien pour les parents du Québec. Prétendre, comme le font les Watters et compagnie, qui sont à la solde du gouvernement, qu'une Fédération représente sérieusement et officiellement les parents québécois pour des changements aussi majeurs est un outrage.

M. Charest croit qu'il y a un consensus sur ce cours. C'est faux ! Il attend d'ailleurs les résultats du procès de Drummondville. Trois juges différents ont même accordé depuis trois mois une injonction aux familles de Granby qui contestent le caractère obligatoire du cours. Les suspensions des élèves pour refus de se présenter au cours, refus motivés par les parents, ont donc été interrompues. Les fonctionnaires mis au pied !

C'est étonnant qu'il faille que de simples citoyens aillent aussi loin qu'une mise en demeure et même une injonction pour que le respect des parents devienne une réalité en matière d'éducation. La Convention des droits de l'enfant déclare à l'article 14.1 : « Les États parties respectent le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion ».

L'article 26.3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 dit : « Les parents ont a priori le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leur enfant ». Nos convictions, philosophiques ou religieuses, ne sont pas respectées au Québec.

Même le Mouvement laïque Québécois dénonce l'imposition. Quand des commissions scolaires répondent que le régime pédagogique doit être respecté pour justifier les refus d'exemption, elles violent ces traités de l'ONU et bafouent allègrement les parents. Les différents exécutants de l'éducation sont-ils réellement tous conscients du sérieux de leurs gestes ? Soumis, ils collaborent au régime pédago-totalitaire.

Patrice Gagnon, parent et enseignant, Granby

Les enfants de l'État

Lettre d'opinion de Lucien Blais envoyée à La Voix de l'Est :
Au temps d'une paix, dans le bon vieux temps, la famille vivait au rythme de la nature et des grands espaces. Les parents possédaient toute l'autorité et l'encadrement pour éduquer et guider leurs enfants selon les valeurs ancestrales. C'était bien sûr l'époque de nos ancêtres. En 1953, lorsque la télévision envahit nos demeures, soudainement le monde entier pénétrait dans nos salons comme des invités de marques. La famille Plouffe, La pension Velder, La Soirée du hockey nous rivaient à nos fauteuils hypnotisés que nous étions à ne rien comprendre à ce miracle de la technologie. Les insertions publicitaires déclenchèrent un phénomène nouveau qui modifia drastiquement nos habitudes de consommations en passant d'un besoin essentiel déterminé par les parents à un éventail de produits hétéroclites s'adressant à tous les membres de la famille mais toujours au frais bien sûr des parents. Cet impair aux traditions les déconcertait et ils y voyaient une intrusion dans leur autorité parentale mais le phénomène s'accentua avec l'influence des voisins et de l'école. La Révolution tranquille des années 60 (Peace and Love) modifia l'encadrement religieux et apporta la gratuité de l'enseignement supérieur. L'adolescent se retrouvait souvent plus libre et instruit que ses parents et ce déséquilibre aggrava davantage les rapports entre parents et enfants, si bien que l'État s'est arrogé le droit d'intervenir dans la vie de l'étudiant (du niveau secondaire) en légiférant pour lui attribuer une confidentialité totale qui lui permet maintenant d'avorter ou d'utiliser la pilule anticonceptionnelle à l'insu même des parents.

Avec les CPE, l'éducation des tout-petits est même prise en charge à la naissance et la société interdit le droit à la correction corporelle comme pour se donner bonne conscience. L'influence venant de l'extérieur de la maison, a libéralisé des comportements qui échappent davantage aux parents. Internet, par exemple, constitue un outil fantastique de références mais expose les enfants aux pédophiles, aux prédateurs sexuels et à toutes les formes de violences qui caractérisent notre époque, livré directement dans la chambre à coucher à l'insu, bien sûr, des parents qui souvent sont des néophytes de cette technologie. L'état se charge des grands-parents, des handicapés, des chômeurs, de la DPJ du B.S. et de l'orientation des croyances avec les cours d'éthique et de religions, limitant ainsi les responsabilités des parents à la conception de l'enfant. Nos gouvernements s'apprêtent même à subventionner l'insémination artificielle.

Ce libertinage social se paie par un taux de naissances qui régresse constamment : en 1900 le taux était de 39,5 par 1000 habitants par rapport à 9,8 en 2000. Notre société individualisée stérilise les couples contre les valeurs familiales ancestrales si bien qu'en extrapolant ces données, les naissances et les décès se croiseront pour une croissance de 0 dans 10 ou 15 ans. Le filet social que les gouvernements étendent dans la population ne fait finalement qu'étouffer la cellule familiale québécoise qui risque de disparaître à l'aube de ses 400 ans d'histoire.

Le peuple québécois aura été une société distincte tout au long de sa courte histoire.

Lucien Blais, Granby