dimanche 6 décembre 2015

« Une orientation activiste de l'enseignement des sciences »

Texte révélateur d'une doctorante en « didactique » des sciences (pas nécessairement une scientifique donc, mais qui serait une spécialiste dans l'enseignement des sciences) publié dans Le Soleil, le 3 décembre 2015 :
La lutte aux changements climatiques représente un défi majeur pour l'humanité, un constat appuyé par un consensus scientifique inégalé. S'engager dans cette voie relève donc davantage de la lucidité que de l'utopie. Elle est devenue une lutte sociale et elle demandera une prise en charge de notre pouvoir citoyen. Le mouvement collectif inspire et entretient la réflexivité de notre société sur elle-même. Il est grand temps de reconnaître que chaque citoyen peut s'avérer créatif, intelligent et réfléchi lorsqu'on le considère comme tel, lorsqu'on lui offre l'occasion de comprendre la complexité des enjeux et lorsqu'on lui donne le droit de s'exprimer librement.

Pour ce faire, il me semble que les enseignantes et les enseignants de sciences jouent un rôle important lorsqu'il s'agit d'amener les jeunes citoyen(ne)s à mieux comprendre les racines sociopolitiques [note du carnet : c'est de la science ça ?] et technologiques des problématiques environnementales qui caractérisent le monde actuel. Aujourd'hui plus que jamais, l'enseignement scientifique et technologique doit tenir compte de la justice, de l'équité et des pouvoirs économiques [note du carnet: de la science, ça ?]  qui sont à la base de la non-durabilité. Il faut prendre le temps d'articuler les liens entre sciences et société, ce qui est devenu un élément clé de la dynamique des sciences.

Une orientation activiste bien fondée de l'enseignement des sciences à tous les niveaux apparaît donc nécessaire. Nous devons faire appel à des approches innovantes et critiques pour enseigner comment l'humain est parvenu à comprendre que les changements climatiques représentent une des plus grandes menaces auxquelles il aura à faire face et que sa survie dépend des écosystèmes. Des solutions existent, mais elles demandent de mettre de côté la langue de bois et le cynisme. Nous devrons être ambitieux, fier et fières, créatifs. Nous devrons reconnaître, valoriser et développer l'intelligence collective et citoyenne. Nous devons agir ensemble, ici et maintenant.


Une fois de plus (après l'histoire, l'éthique et la culture religieuse), le but de l'enseignement au Québec serait militant et idéologue, pour ce produit de l'Université québécoise.