dimanche 28 janvier 2024

La présentation sélective et tronquée des faits par Isabelle Hachey

Isabelle Hachey est une journaliste de La Presse. Son employeur et elle ont été blâmés il y a quelques semaines par le Conseil de la Presse « pour informations incomplètes, manque d’équilibre et apparence de conflit d’intérêts ».


Mme Hachey a consacré un long article samedi à quelques lignes extraites du plus récent livre de Mathieu Bock-Côté, Le Totalitarisme sans le goulag. Elle prétend que Bock-Côté y « tord la vérité ». Dans un passage de son livre, Bock-Côté dresse un portrait de ce qui arrive aux gens trop rétifs à l’idéologie woke ou diversitaire.

Afin de fournir le contexte, voici le passage, tiré de l’ouvrage, sur le sort de quelques opposants à l’idéologie du genre ; il concentre quatre des six critiques de Mme Hachey (les deux autres portent sur l’immigration) :

À l’automne 2021, un homme accusé de mégenrage à l’endroit d’un de ses anciens collègues, qui se déclarait non-binaire, dans un restaurant, a été condamné à payer plusieurs dizaines de milliers de dollars en dommage au non-binaire en question — quant au restaurant, il était obligé d’imposer à ses employés une formation en sensibilisation à la diversité. En Allemagne, à l’été 2023, une loi a été votée pour punir d’une amende allant jusqu’à 10 000 euros le simple fait de rappeler l’identité de genre antérieure d’une personne trans 31. En France, on assiste aux premiers procès pour mégenrage, comme on l’a vu avec la poursuite engagée contre la militante féministe Dora Moutot, pour avoir affirmé qu’elle voyait en Marie Cau, une femme trans, non pas une femme mais un homme. En Grande-Bretagne, à la fin de l’été 2023, le Parti travailliste envisageait de faire du mégenrage un crime haineux. Il n’est pas insensé de croire à une radicalisation des peines conduisant jusqu’à la prison, malgré la dénégation des partisans de ces lois. À tout le moins, à l’été 2023, on apprenait que près de la moitié de la génération des milléniaux aux États — Unis était favorable à la criminalisation du mégenrage.

En Irlande, un professeur ayant annoncé qu’il refuserait d’utiliser les nouveaux pronoms trans pour parler à ses étudiants a vu son école lui demander de ne plus y remettre les pieds. Puisqu’il s’y est présenté quand même, la police l’a arrêté. En Ontario, au Canada, un élève a dû faire l’expérience de la police car il refusait la présence de garçons s’identifiant comme filles dans le vestiaire de ces dernières. Dans ces deux cas, la punition idéologique était à demi avouée : le professeur fut officiellement arrêté parce qu’il n’avait pas respecté l’interdiction de revenir à son école s’il ne se convertissait pas à l’utilisation des pronoms trans. Le même argument fut utilisé au Canada. Que faire de ceux qui ne consentent pas à ce que leurs enfants, s’ils le demandent, s’engagent dans une thérapie de changement de sexe ? Le refus des parents de se plier à l’idéologie trans sera alors assimilé à une forme de maltraitance parentale. En Colombie — Britannique, toujours au Canada, un père s’est vu condamner à six mois de prison car il a refusé de reconnaître la transition de genre de son enfant, et continuait de voir en sa fille une fille et de l’interpeller par un pronom féminin.
Il n’était pas dans l’idée de Bock-Côté de s’appesantir sur chacun des cas, mais plutôt de relever ce qu’ils ont en commun : l’opposition à la théorie du genre sera punie. Plus l’opposition sera déterminée, plus la punition sera grande.
 
1. Le père en Colombie-Britannique.
 
Pour Mme Hachey, « [e]n fait, le père n’a pas été condamné pour son refus d’accepter la transition de son enfant, mais pour avoir étalé sur la place publique des informations personnelles et médicales à son propos, violant ainsi une ordonnance imposée par un tribunal pour protéger sa vie privée. […] Il y a deux semaines, cette caricature de la réalité a été dénoncée sur 𝕏 [par André Pratte, ancien sénateur libéral nommé par Justin Trudeau, ancien éditorialiste en chef de La Presse et donc ex-collègue de Mme Hachey…], et ça m’a incitée à me plonger dans l’essai. »

C’est en effet ce que prétend le « régime diversitaire ». Mais allons un peu plus dans les détails dont est si avide la vétilleuse Hachey.
 
L’affaire était bien connue des seules personnes vraiment concernées : les élèves de son école et ses voisins, si l’on en croit l’avocat du père. Toutes ces personnes savaient que la fille du père en question (plus de détails ici) faisait une transition. Comme le soulignait l’avocat du père, « aucune preuve » n’a été apportée que les commentaires publics de son client aient entraîné un quelconque préjudice. Et d’ailleurs de quelles informations personnelles et médicales parle Mme Hachey ? Elle reste vague, cest commode. Le Federalist l'a interrogé et, étant régi par les lois américaines, n'a jamais retiré son entretien avec le père. Quel est donc l'information révélée qui contrevient à sa « vie privée » ? Dire « ma fille » ? Simple syntagme qui contrevenait déjà à l’ordonnance de protection.
[1] AB, un garçon transgenre [une fille biologique donc] de 14 ans, demande une ordonnance de protection pour empêcher son père, CD, de publier, de parler ou de donner des interviews sur cette affaire ou sur les informations personnelles et médicales d’AB.

a) CD doit être empêché de :
  1. tenter de persuader AB d’abandonner le traitement pour la dysphorie de genre ; 
  2. s’adresser à AB par son nom de naissance ; et 
  3. se référer à AB comme une fille ou avec des pronoms féminins, que ce soit à AB directement ou à des tiers ;
b) CD ne publiera ni ne partagera, directement ou indirectement par l’intermédiaire d’un agent ou d’un tiers, des informations ou des documents relatifs au sexe, à l’identité de genre, à l’orientation sexuelle, à la santé mentale ou physique, à l’état de santé ou aux thérapies de AB.
Cette ordonnance de « protection » (contre quoi ?) est clairement excessive.

Cette injonction forçait le père à se taire complètement, il ne pouvait pas dire à son enfant ni à quiconque dautre : « j’ai une fille »  ou « ma fille ». Son opposition ne pouvait avoir lieu que dans son for intérieur. Il s’agissait beaucoup plus à notre avis de tout faire pour ne pas ébruiter ce genre d’affaires et non de « protéger » l’enfant. C’est une de ces ruses administratives communes à plus d’une affaire.

En résumé, l’emprisonnement du père (Robert Hoogland) vient bien de son refus d’accepter la « transition » de sa fille qu’il considère comme dangereuse notamment sur le plan médical, et ce même après qu’on lui a intimé de se taire complètement et de se transformer en une tombe. C’est bien son refus devant cette transition, obstiné pour d’aucuns, héroïque pour d’autres, qui l’emprisonnera.

2. Un homme accusé de mégenrage 
 
Isabelle Hachey opine : « Sauf qu’en épluchant les articles publiés en Colombie-Britannique, où se sont déroulés les évènements, on découvre que l’employé non binaire, Jessie Nelson, a reçu 30 000 $ non pas pour avoir été mégenré, mais pour avoir été injustement mis à la porte après avoir demandé à ses collègues de l’appeler par les pronoms de son choix. Ce n’est pas une mince nuance. »
 
Il est vrai que cette personne a été dédommagée parce que renvoyée, mais quelle est donc cette discrimination qui rend ce renvoi injustifié et donc sujet à dédommagement ? « Le tribunal des droits de l’homme a estimé que le travailleur avait fait l’objet d’une discrimination parce que le restaurant n’avait pas pris en compte les mégenrages à l’encontre de l’employé ». Le mégenrage ! Et c’est ce que retenait l’avocate de la plaignante, Adrienne Smith : « Cette “lourde” somme est un signal adressé aux employeurs ». « Cela devrait être un signal indiquant que les employeurs doivent être respectueux. Les pronoms corrects pour les individus ne sont pas facultatifs. Les employeurs ne sont pas libres de s’adresser aux gens avec les pronoms qu’ils choisissent ».

Tout part du mégenrage qui envenime la situation et qui permet d’obtenir un dédommagement. Bref, Isabelle Hachey pinaille.
 
3. Le cas de Josh Alexander, élève de 16 ans en Ontario

Mathieu Bock-Côté :
« En Ontario, au Canada, un élève a dû faire l’expérience de la police car il refusait la présence de garçons s’identifiant comme filles dans le vestiaire de ces dernières. »

France — L'enseignement privé coûte 30 % moins cher aux pouvoirs publics

Pour la directrice de la Fondation Ifrap, Agnès Verdier-Molinié, l’enseignement privé n’est nullement privilégié par l’État, au contraire. Elle a donné une entrevue au Figaro Magazine.
 
 


— Vous affirmez dans une de vos études que l’enseignement privé fait faire des économies à l’État et aux collectivités locales. Comment arrivez-vous à ce résultat ?

— Commençons par le constat : l’enseignement privé coûte, tous financeurs confondus, 30 % moins cher par élève et par an. Environ 3 000 euros d’écart par élève et par an, que ce soit dans le premier degré ou dans le second degré. En premier lieu car les retraites des enseignants du public, calculées sur les 6 derniers mois, sont plus élevées – à carrière égale – que celles des enseignants du privé, calculées sur les 25 meilleures années. En second lieu, le profil des enseignants : dans le public, on trouve 3 fois plus d’agrégés qui enseignent 15 heures hebdomadaires pour un salaire annuel moyen de 42 000 euros. Dans le privé, on trouve 4 fois plus de contractuels avec un salaire annuel moyen plus faible. Les enseignants du public sont également deux fois plus nombreux à ne pas être « en charge d’une classe » que dans le privé : aligner le taux public sur celui du privé permettrait de remettre face aux élèves plus de 40 000 enseignants publics. Enfin, les frais de fonctionnement représentent 43 % des économies que le privé réalise par rapport au public.

— Y a-t-il un sous-financement du privé par l’État ?

— Il y a globalement une volonté de dépenser moins dans l’enseignement privé sous contrat. Au niveau de l’État, le choix d’aligner le calcul des retraites des enseignants du privé sur le régime général et non sur celui des enseignants statutaires publics en dit long. Le recours aux contractuels dans le privé pour couvrir les absences sans passer par le rectorat permet aussi à l’État de faire des économies. Au niveau des collectivités, les frais de fonctionnement plus rationalisés dans le privé sont la conséquence du choix des collectivités locales de verser aux établissements du privé un forfait de fonctionnement par élève au plus juste. Alors que les mêmes collectivités emploient du personnel statutaire coûteux et champion de l’absentéisme pour le nettoyage et l’entretien des lycées ou collèges publics.

— Depuis 1992, avec la règle des 80/20, le privé ne bénéficie que de 20 % des crédits d’éducation, est-ce légitime ?

— Cette règle est totalement arbitraire, elle n’est même pas inscrite dans la loi, c’est une pratique qui rationne les financements du privé sous contrat et maintient sous cloche le nombre d’élèves qui ont accès à une place dans un établissement privé. La première conséquence, c’est que l’on observe des listes d’attente très longues pour ces établissements. Plutôt que de vouloir ressortir les vieilles antiennes de la « guerre scolaire », qui n’existe que dans la tête de quelques caciques, il serait temps de faire sauter cette règle inique et de rendre aux Français une vraie liberté de choix pour la scolarité de leurs enfants.

Des résultats scolaires qui ne justifient pas la surdépense dans l’enseignement public

Si l’on se penche sur les résultats scolaires des élèves, on constate qu’en termes de résultats bruts, les élèves du privé s’en sortent généralement mieux. Les évaluations nationales de 2019, sur les compétences des élèves démontrent ceci : les élèves du CM1 [9-10 ans] public (hors Éducation prioritaire [REP]) maîtrisaient le français à 75,5 % contre 89,4 % dans le privé (et 54,9 % en REP [quartiers à « difficulté sociales »] et 51,2 % en REP+ [les quartiers les plus difficiles]). Concernant les mathématiques, les élèves du CM1 public affichaient un taux de maîtrise satisfaisant de 73,1 % contre 85,9 % dans le privé (et 52,4 % en REP et 51,3 % en REP+). Des taux qui se confirment en 6e puisque si 72,1 % des élèves de 6e du privé maîtrisaient la compréhension et l’écrit en français, ils n’étaient que 61,5 % dans le public hors Éducation prioritaire (contre 46 % en REP et 35,5 % en REP+). Et concernant la résolution de problèmes de mathématiques, 72,7 % des élèves du privé maîtrisaient cette compétence, contre 63,2 % dans le public hors Éducation prioritaire (et 45,2 % en REP et 33,5 % en REP+).

Néanmoins la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), dans une étude sur le sujet, concluait en 2017 que les meilleurs résultats des élèves du privé étaient corrélés à leur milieu social et qu’en supprimant ce biais, la performance entre public et privé était relativement équivalente. Une nuance confirmée par les classements PISA où la France se classe dans le groupe des pays où les élèves des établissements privés ont une meilleure performance globale (environ +20 points) mais une performance annulée après la prise en compte des critères économiques, sociaux et culturaux des élèves.

Cependant, il faut noter qu’actuellement, la France se place en bas de classement PISA avec comme résultat : une 23e place sur 82 en lecture, une 25e place sur 82 en mathématiques et en sciences mais aussi une 28e place en bien-être des élèves et une 8e place sur 77 en équité (vis-à-vis du sexe, issu de l’immigration ou milieu social). Et d’ailleurs, en 2018, alors que PISA analysait l’évolution de la performance des pays depuis la parution du premier classement en 2000, la France était classée dans les pays ne présentant ni progression, ni diminution du niveau des élèves. D’autres pays européens affichaient, pourtant, une performance à la hausse comme l’Estonie, le Portugal, l’Allemagne, la Pologne et la Roumanie. Une performance stagnante des élèves français qu’il convient de corriger, non pas en rajoutant des moyens comme cela se fait depuis plusieurs années, comme en réformant les structures, en donnant plus d’autonomie aux établissements et en se dégageant des marges de manœuvre financières. Si les résultats bruts du privé sont meilleurs, si les résultats prenant en compte le milieu social sont égaux, rien ne justifie la surdépense actuellement accordée au public. D’autant plus que la DEPP soulignait aussi que le choix du privé, par rapport au public, était fortement corrélé à la proximité de l’établissement du domicile, alors qu’en moyenne l’établissement public le plus proche est à 670 m tandis que l’établissement privé le plus proche est à 3,8km.


Aux Pays-Bas, chaque réfugié africain coûterait en moyenne 600 000 euros à la société

Une étude néerlandaise sur la contribution nette de l’immigration à la société démontre qu’un réfugié africain coûte en moyenne 600 000 euros aux Pays-Bas sur toute sa vie.

Publié en avril 2023, le rapport n’avait été repris qu’en Allemagne et en Belgique : il faut dire que tout le monde en Europe ne parle pas le néerlandais. Pourtant, les calculs obtenus à partir de microdonnées uniques de la part de quatre chercheurs expérimentés sont formels : l’immigration en soi coûte de l’argent, mais tandis que certaines immigrations peuvent être bénéfiques pour les Pays-Bas, d’autres se traduisent par un important coût pour la société. Par exemple, un réfugié africain coûterait en moyenne, sur le cours de sa vie, 600 000 euros à la société.

Le coût de l'immigration pourrait augmenter de 17 à 50 milliards par an

« Les immigrés contribuent-ils plus aux finances publiques qu'ils n'en tirent profit ? Ou bien notre État-providence attire-t-il des immigrés qui en font un usage supérieur à la moyenne ? L'immigration est-elle nécessaire pour aider à couvrir les coûts du vieillissement ? Quel est le rôle de l'éducation et des facteurs culturels dans tout cela ? Et qu'en est-il de la deuxième génération ? » C’est un peu à toutes ces questions qu’a tenté de répondre le rapport produit par la renommée Université d’Amsterdam en avril 2023, dans une enquête menée par quatre économistes.

17 milliards par an. C’est le premier chiffre choc diffusé par ces économistes, qui représenterait « l’impact net » de l’immigration sur l’économie néerlandaise, porté dans son immense majorité par l’immigration « non-occidentale ». Toujours selon l’étude, ce coût pourrait, à terme et sans changement conséquent de politique, passer à 50 milliards d’euros annuels, de quoi leur faire dire que « l’État-providence ne survivrait probablement pas ». Le problème est en effet structurel : ainsi que le démontrait une autre étude allemande, la charge de l’immigration se fera particulièrement sentir lorsque les immigrés prendront leur retraite et que de nouveaux immigrés seront chargés de payer les cotisations.

De même, l’une des conclusions majeures de l’étude est que « Si les immigrés travaillent, cela ne signifie pas qu'ils versent automatiquement une contribution nette positive au Trésor, comme le montre l'émigration en provenance d'Europe centrale et orientale. Cela contredit l'opinion parfois entendue selon laquelle « tout va bien tant que l'immigré travaille » » De fait, il s’avère que l’immigration étant généralement peu qualifiée, sa contribution à la société sera globalement faible, voire négative la plupart du temps.

La chose est d’abord liée au niveau d’études originel : « du point de vue des finances publiques, l'immigration n'est avantageuse que si, en moyenne, les immigrants ont au moins un niveau d'études collégiales ou des compétences équivalentes », mais persiste même au bout de la troisième génération. Toujours selon le rapport : « L'adage « les prochaines générations iront bien » ne s'applique pas : si l'immigration a un impact budgétaire négatif important, les générations suivantes compensent rarement dans la pratique ». Au total, sur la période 1995-2040, l’immigration pourrait même coûter la somme faramineuse de 1 000 milliards d’euros.

Une différence importante selon le type d’immigration

Comme on pouvait s’en douter, le coût de l’immigration dépend largement de deux facteurs : le type d’immigration et la région d’origine des immigrés. De fait, si l’immigration provenant du Japon, du Royaume-Uni, d’Irlande ou d’Amérique du Nord rapporte en moyenne 200 000 euros par individu, l’immigration d’asile en provenance d’Afrique, elle, coûte en moyenne 625 000 euros par personne. La différence est colossale et s’explique largement par le capital apporté et le niveau d’études, distingués dans le langage par la différence entre la notion « d’expatrié » et celle de « migrant » : « il existe une très forte corrélation entre la contribution nette et le niveau d'instruction » expliquent les chercheurs.

Le rapport écrit ainsi noir sur blanc que « quels que soient les motifs migratoires, les immigrants occidentaux « s'en sortent mieux » que les immigrants non occidentaux ».

Un problème majeur est d’ailleurs souligné dans le rapport : « ce sont précisément les groupes ayant une faible contribution nette au Trésor néerlandais et une grande distance culturelle des Pays-Bas qui ont tendance à rester longtemps aux Pays-Bas. Ce sont aussi les immigrés qui obtiennent de mauvais résultats sur toutes sortes d'indicateurs d'intégration : faible revenu, faible niveau d'éducation et idem pour les cotes cito, forte dépendance à l'aide sociale et criminalité, etc. De cette manière, l'État-providence néerlandais agit comme un « aimant à prospérité inversé » qui « retient » souvent les immigrés ayant une contribution nette négative, tandis que les immigrants qui obtiennent de bons résultats aux indicateurs d'intégration partent souvent rapidement. » Concrètement, moins l’immigré est intégré, riche et éduqué, moins il a de chances de rester. Pour la faire plus simple, ce sont les pires immigrés qui restent sur le sol néerlandais pour profiter de ses avantages.


Alors, pratiquement, combien coûte, combien rapporte un immigré ?

Durant sa vie, les immigrés occidentaux, selon qu’ils viennent de régions plus ou moins développées (écart significatif entre l’Albanie et le Japon par exemple), rapportent en moyenne 25 000 euros (200 000 euros pour les Japonais, -150 000 pour l’ex-Yougoslavie). En revanche, les immigrés non-occidentaux coûtent en moyenne 275 000 euros, avec à nouveau un écart entre l’Afrique du Sud (+ 150 000) [souvent des Blancs qui parlent afrikaans qui retournent en quelque sorte à la métropole] et la Corne de l’Afrique (-600 000). Les immigrés les plus chers sont alors les exilés africains : 625 000 euros chacun. Même chez les étudiants, le coût se fait ressentir : +75 000 euros pour un étudiant venant de l’UE, -250 000 euros pour un étudiant africain.

La question démographique

Ainsi que l’affirment régulièrement les dirigeants européens, l’immigration aurait un effet positif sur la démographie française en raison de leur taux de fécondité supérieur. Le rapport s’attaque également à cette épineuse question en alléguant que « en moyenne, les immigrés ont également un taux de fécondité inférieur au seuil de remplacement. Cela s'explique en partie par le fait que les groupes ethniques ayant un nombre élevé d'enfants finiront par ajuster leur fécondité à la baisse et que les immigrés de nombreux pays d'Amérique du Nord et du Sud, d'Europe et d'Asie de l'Est ont déjà une faible fécondité. À long terme, l'espérance de vie se rapprochera également du niveau néerlandais. » Alors, l’immigration peut certes enrayer le phénomène propre de la baisse démographique, sans être capable toutefois de l’arrêter et en tiers-mondisant allègrement le pays au passage.

Pour faire face à cette question dont l’impact se retrouve plus particulièrement au niveau du système de retraites, l’étude assure que « essentiellement, le vieillissement est principalement dû à une faible fertilité. La seule solution structurelle à ce problème est d'augmenter le nombre moyen d'enfants par femme aux Pays-Bas à environ 2,1 ». De fait, si l’immigration non-occidentale (et donc plus fertile) aggrave les problèmes au lieu de les résoudre, alors la solution se retrouve bien plus dans une politique nataliste capable de faire remonter le problème conjoncturel du nombre d’enfants par femme.

Il convient de rappeler que les chiffres avancés ne s’appliquent qu’aux Pays-Bas, et dans une moindre mesure, à en croire le journal Bild, à l’Allemagne, car les deux pays ont un système social similaire. Il pourrait néanmoins être intéressant de réaliser la même étude en France, à toutes fins utiles.

Source : Le Livre noir 

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29 janvier 1752 — Naissance à Louisbourg (Acadie) de Pierre Martin, vice-amiral de France

Naissance à Louisbourg de Pierre Martin, vice-amiral Français canadien. Il servira la Monarchie, la République et l’Empire. Il sera fait Chevalier de Saint-Louis (1791) & Grand Officier de la Légion d’honneur (1804). Son nom est gravé sous l’Arc de Triomphe à Paris.

Sa famille installée au Canada doit se réfugier en France en 1759 à Rochefort après la prise de Louisbourg lors de la guerre de Sept Ans. Il est d’abord mousse sur la flûte Le Saint Esprit de la Marine royale. Après cette première expérience, il suit une formation à l’école d’hydrographie et devient pilotin en 1769 et navigue à destination de l’océan Indien. Aide-pilote, il perd accidentellement un œil lors d’une campagne sur la frégate Terpsichore en 1775. 

La guerre d’indépendance des États-Unis

Premier pilote sur le vaisseau le Magnifique, il participe à la bataille d’Ouessant le 27 juillet 1778 puis, sur le même bâtiment, fait toute la campagne de l’amiral d’Estaing : combats de la Grenade, et la Dominique au cours duquel il est blessé, opération de Savannah, etc.

En 1781, il sert sur la frégate Cérès dans l’escadre du marquis de Vaudreuil. Il devient officier auxiliaire (« officier bleu ») en 1782.

Au retour à la paix, il demeure dans la marine royale et sert sur différents bâtiments essentiellement aux Antilles. Il commande en 1785 la corvette Rossignol puis de 1786 à 1791 la corvette La Cousine basée à Gorée (Sénégal). Il bénéficie de la réforme de Castries et devient sous-lieutenant de vaisseau en 1788.
 

Les promotions accélérées de la Révolution


Comme beaucoup de ses homologues formés comme pilotes et officiers bleus, il va bénéficier des avancements accélérés et faire partie des premiers promus de la marine révolutionnaire. Il est lieutenant de vaisseau début 1792 et commande la corvette l’Espoir toujours sur les côtes du Sénégal.

Capitaine de vaisseau au début 1793, il commande la frégate L’Hermione sur les côtes de France et s’empare d’un corsaire. Il est posté trois mois dans l’embouchure de la Loire pour appuyer les troupes républicaines contre les Vendéens. En septembre 1793, L’Hermione fait naufrage et sombre près du Croisic par la faute d’un pilote local. Martin est exonéré de toute faute par le conseil de guerre.

En novembre 1793, il est promu contre-amiral. 

Il meurt en 1820.