lundi 20 septembre 2021

Facebook censure Bjorn Lomborg pour avoir écrit que la hausse des températures sauve 166.000 vies/an

Pour le danois Bjorn Lomborg qui cite une étude du Lancet, le réchauffement climatique épargne 166 000 vies chaque année.

Les augmentations de température de 2000 à 2019 ont causé davantage de morts à cause de la chaleur (116K) que par le passé, mais aussi moins de morts à cause du froid (-283 K). Globalement, donc le réchauffement climatique épargne 166 000 vies chaque année.

Cela ne correspond pas au récit catastrophiste sur le climat, Facebook l’a donc censuré. Bjorn Lomborg ajoute : « nous sommes mal informés quand les médias ne rapportent que les décès dus à la chaleur ».

Bjørn Lomborg (né le 6 janvier 1965) est un statisticien danois, professeur à l’École de commerce de Copenhague et ancien directeur de l’Environmental Assessment Institute à Copenhague. Il a acquis une renommée internationale pour son livre polémique L’Écologiste sceptique (publié en danois en 1998, puis en français en 2004).

166 000 décès évités

Les morts dus au froid l’emportent largement sur les morts dus à la chaleur. Ceci est de notoriété publique dans la littérature académique et par exemple, le Lancet constate que chaque année, près de 600 000 personnes meurent dans le monde de la chaleur, mais 4,5 millions du froid.

De plus, lorsque les chercheurs incluent des températures croissantes de 0,26 °C/décennie, ils constatent que les décès par chaleur augmentent, mais les décès par froid diminuent de plus du double :


 

Ou directement de l’article :


L’impact total d’un supplément de 116 000 décès dus à la chaleur par an et d’une baisse de près de 283 000 décès dus au froid par an signifie que, à l’heure actuelle, la hausse de la température de la Terre depuis 2000 a causé 166 000 décès de moins chaque année.
 
Voir aussi
 
 

Les Monty Pythons avaient prophétiquement prévu en 1979 ce qui agiterait notre époque (notamment les « droits » LGBTQQIP2SAA+)

Les Monty Pythons avaient prophétiquement prévu en 1979 ce qui agiterait notre époque (les « droits » LGBTQQIP2SAA+, ici le droit des hommes qui se disent femmes à avoir des enfants et à nier la réalité biologique) :





Lelivrescolaire.fr, ce manuel scolaire qui flirte avec la pensée « woke »

Nathan, Bordas et Hatier ringardisés ? Depuis quelques années, un nouvel acteur s’invite dans le marché très fermé des manuels scolaires. En 2009, Raphaël Taieb, alors âgé de 23 ans, a lancé la jeune pousse lyonnaise Lelivrescolaire.fr, avec une promesse avant-gardiste : proposer des ouvrages en ligne, selon un modèle collaboratif qui permet aux enseignants de rédiger eux-mêmes les contenus. Intuition gagnante. Aujourd’hui, dans les lycées, les manuels numériques représentent 30 % du marché. Et Lelivrescolaire.fr est désormais leader sur ce segment puisqu’il emporte 22 % des choix sur les disciplines qu’il couvre. 

Plus de 1 000 établissements ont souscrit un abonnement premium, essentiellement dans les régions passées au « tout-numérique » comme l’Île-de-France, le Grand Est et le Sud. « Notre modèle économique repose en grande partie sur les 5 000 établissements qui utilisent notre version papier », précise Raphaël Taieb. L’accès à leurs éditions en ligne, lui, est gratuit, mais une version enrichie — financée par les régions pour les lycées et par l’Etat pour les collèges — permet d’accéder à des services supplémentaires, comme des exercices interactifs. Au faîte de sa popularité, l’entreprise a été rachetée par Hachette Livre en 2020.

Aujourd’hui, dans les lycées, les manuels numériques représentent 30 % du marché. Lelivrescolaire.fr est désormais leader sur ce segment puisqu’il emporte 22 % des choix sur les disciplines qu’il couvre.

Surtout, Lelivrescolaire.fr propose une ligne éditoriale parfois décalée par rapport aux ouvrages habituels. Globalement, l’approche se veut plus progressiste, voire « woke » — c’est-à-dire « éveillée » —, une idéologie venue des campus américains qui se démarque par sa radicalité et par ses méthodes pour le moins discutées dans la défense des minorités sexuelles, ethniques ou des femmes. Les thématiques comme le sexisme, le racisme, l’homophobie ou la transphobie sont particulièrement développées. « En tant que nouvel acteur, on s’autorise à pousser assez fortement ces sujets, là où les maisons d’édition plus traditionnelles se montrent sans doute plus frileuses », reconnaît la cofondatrice, Emilie Blanchard, professeure agrégée de géographie. Avant d’ajouter : « Même si l’on peut parfois apporter une coloration à certaines activités ou matières, nous respectons totalement les programmes. »

Certains avis sont plus réservés. Des éléments, jugés « problématiques », car « flirtant avec le militantisme » sont pointés du doigt par des enseignants. En cause ? La façon d’aborder quelques sujets d’actualité à forte teneur polémique. Dans le manuel de français de seconde, est ainsi proposée l’activité suivante : « Certains groupes sociaux ou ethniques discriminés forment des rassemblements non mixtes (réservés aux femmes, par exemple) afin de réfléchir aux luttes qu’ils peuvent mener. Trouvez-vous cette stratégie efficace dans la lutte contre les discriminations faites aux femmes ? Vous répondrez en développant une argumentation structurée. » Ce qui fait réagir la professeure de philosophie Valérie Soria. « L’école ne doit pas être la caisse de résonance des polémiques universitaires ambiantes », estime celle qui est, par ailleurs, membre de Vigilance Collèges Lycées, un réseau d’enseignants qui lutte contre les atteintes à la laïcité dans le secondaire. Delphine Girard, professeure de lettres qui fait partie de la même organisation, confie son indignation. « La formulation de l’exercice est presque une question rhétorique et trahit une démarche partisane », soutient-elle. Tout en précisant : « Je ne suis pas en train de dire que ces sujets ne doivent pas être abordés avec les élèves. Il ne doit y avoir aucun tabou à l’école… Mais l’enseignant doit veiller à préserver une neutralité politique. »

« Ce support est une aberration »

Alain Boissinot, ancien directeur de l’enseignement scolaire et ex-recteur d’académie, approuve lui aussi la démarche, mais pas le mode de traitement : « En classe, dans le cadre de l’apprentissage du débat, il est tout à fait possible de proposer aux élèves une sorte de simulation de débat télévisé où chacun serait chargé de défendre une position contraire. Mais il faut le faire en leur donnant accès aux différents points de vue. » Le même manuel de français de seconde n’hésite pas non plus à aborder, subrepticement, la question de l’écriture inclusive… thème hautement sensible puisque, dans une circulaire datée du 3 mai dernier, Jean-Michel Blanquer s’est lui-même prononcé contre l’usage du point médian à l’école. Là encore, le sujet est abordé sous la forme d’un exercice : « À la manière d’un manifeste politique, rédigez un discours dans lequel vous présenterez vos convictions et défendrez votre opinion sur l’écriture inclusive. Aidez-vous des extraits radio proposés. » Dans la version numérique, un lien renvoie vers un seul article de France Culture donnant, certes, la parole aux « pro » et aux « anti »… tout en utilisant, lui-même l’écriture inclusive. De quoi influencer quelque peu les élèves amenés à construire leur propre réflexion.

Dans le chapitre consacré à l’identité sexuelle et à l’orientation sexuelle du manuel numérique de Sciences de la vie et de la terre de seconde, il est aussi proposé au lecteur de consulter l’extrait d’une BD intitulée Assignée garçon mettant en scène une jeune fille transgenre. On y voit plusieurs élèves s’interroger sur les pronoms qui les représenteraient le mieux. Mylène a recours au « elle » et juge ça « évident », son acolyte utilise le « il », un troisième préfère le pronom « Ille » (non reconnu officiellement, mais utilisé par des personnes ne se reconnaissant pas dans la binarité de genre homme/femme). L’un des personnages s’insurge : « Mylène, tu sais que tu es privilégiée de pouvoir ne pas répondre à la question des pronoms ? C’est blessant pour les autres. » Ladite Mylène croise les bras : « Pff, ce que c’est ennuyant d’être cis [NDLR : cisgenre, une personne dont l’identité correspond au sexe avec lequel elle est née]. »

« Ce support est une aberration », pour l’enseignante de SVT Jessica Boyer, agacée par cette « novlangue » teintée de « militantisme ». « Même si la thématique est inscrite dans les programmes, cette page du manuel me gêne, car elle met sur un même plan des notions d’ordre scientifique, que je maîtrise, et des notions d’ordre sociétal et psychologique sur lesquelles je me sens moins légitime en tant que professeure de SVT. [sciences de la vie et de la Terre] » Un argument recevable pour Emilie Blanchard. « Je comprends tout à fait que tous les enseignants ne soient pas forcément à l’aise avec certaines notions. Notre rôle consiste simplement à proposer des outils, libre à chacun de s’en emparer ou non selon le principe de la liberté pédagogique », souligne-t-elle.

Bruno Modica, porte-parole de l’association des professeurs d’histoire-géographie Les Clionautes, après avoir parcouru les pages liées à sa discipline, y voit un reflet des passions de l’époque. Il plaide l’indulgence : « Les thématiques sur lesquelles s’attarde cette maison d’édition sont celles des études de genre très en vogue en ce moment dans le milieu de la recherche. Rien d’étonnant à ce qu’on les retrouve dans les manuels aujourd’hui », explique-t-il. Comme bon nombre de ses collègues, Bruno Modica insiste sur le principe intangible de liberté éditoriale qui protège les éditeurs de livres scolaires de toute intervention extérieure, notamment ministérielle. Un principe, instauré sous Jules Ferry, et jamais remis en question depuis. « Le risque, si l’on commence à rechercher le consensus absolu sur tous les sujets, serait d’ouvrir la porte à l’instauration de manuels uniques », prévient le porte-parole des Clionautes.

Source : L’Express