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L’infirmière et chroniqueuse Amy Hamm. |
Quatre années de procédure disciplinaire
Mère de deux enfants et infirmière depuis plus de treize ans, Amy Hamm a fait l’objet d’une enquête disciplinaire après avoir contribué, en 2020, au financement d’un panneau publicitaire installé à Vancouver. Celui-ci affichait le message « J’♥ JK Rowling », en soutien à l’écrivaine britannique critiquée pour ses positions sur les questions de genre et de droits des femmes.
Rapidement vandalisée et dénoncée, l’affiche avait donné lieu à plusieurs plaintes accusant l’infirmière de « transphobie » et de « discours haineux ».
À l’issue de plus de vingt jours d’audiences, le comité disciplinaire du College a conclu, en mars 2025, qu’Amy Hamm avait commis une faute professionnelle en associant à maintes reprises ses opinions publiques à son statut d’infirmière, notamment dans des articles et un balado. Ses publications personnelles sur les réseaux sociaux n’ont toutefois pas été retenues contre elle.
Un verdict présenté comme exemplaire
Dans sa décision du 14 août, l’Ordre a déclaré vouloir adresser « un message clair contre la discrimination ». Selon le jugement, « les infirmières et les sages-femmes occupent une position de confiance et d’influence dans la société. Elles doivent contribuer à un système de santé non discriminatoire ».
Le panel disciplinaire a estimé que plusieurs déclarations de Mme Hamm, diffusées entre 2018 et 2021, visaient en partie à « susciter la peur, le mépris et l’indignation à l’égard des personnes transgenres ». Le BCCNM rappelle que les droits des personnes transgenres sont protégés par la législation provinciale et fédérale, qui interdit toute discrimination fondée sur l’identité ou l’expression de genre.
Liberté d’expression en cause
Amy Hamm rejette l’accusation de transphobie et défend sa démarche. « Je fais appel parce que la réalité biologique compte, tout comme la liberté d’expression », a-t-elle déclaré, rappelant qu’elle bénéficie du soutien de J.K. Rowling.
Représentée par l’avocate Lisa Bildy et appuyée par le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles, elle conteste une décision qui, selon ses défenseurs, sanctionne « des opinions scientifiques et rationnelles ». Me Bildy a dénoncé un jugement susceptible d’avoir « un effet dissuasif sur d’autres professionnels », incités à taire leurs convictions par crainte de sanctions disciplinaires.
Une affaire emblématique
Devenue chroniqueuse au National Post, Amy Hamm voit dans sa condamnation le symptôme d’un climat de censure croissante. « J’ai dit la vérité sur les droits des femmes. Ce n’est pas une faute professionnelle », affirmait-elle déjà en mars dernier.
L’affaire soulève une question de fond : jusqu’où les ordres professionnels peuvent-ils aller dans le contrôle des prises de position publiques de leurs membres ?
Voir aussi
Un verdict présenté comme exemplaire
Dans sa décision du 14 août, l’Ordre a déclaré vouloir adresser « un message clair contre la discrimination ». Selon le jugement, « les infirmières et les sages-femmes occupent une position de confiance et d’influence dans la société. Elles doivent contribuer à un système de santé non discriminatoire ».
Le panel disciplinaire a estimé que plusieurs déclarations de Mme Hamm, diffusées entre 2018 et 2021, visaient en partie à « susciter la peur, le mépris et l’indignation à l’égard des personnes transgenres ». Le BCCNM rappelle que les droits des personnes transgenres sont protégés par la législation provinciale et fédérale, qui interdit toute discrimination fondée sur l’identité ou l’expression de genre.
Liberté d’expression en cause
Amy Hamm rejette l’accusation de transphobie et défend sa démarche. « Je fais appel parce que la réalité biologique compte, tout comme la liberté d’expression », a-t-elle déclaré, rappelant qu’elle bénéficie du soutien de J.K. Rowling.
Représentée par l’avocate Lisa Bildy et appuyée par le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles, elle conteste une décision qui, selon ses défenseurs, sanctionne « des opinions scientifiques et rationnelles ». Me Bildy a dénoncé un jugement susceptible d’avoir « un effet dissuasif sur d’autres professionnels », incités à taire leurs convictions par crainte de sanctions disciplinaires.
Une affaire emblématique
Devenue chroniqueuse au National Post, Amy Hamm voit dans sa condamnation le symptôme d’un climat de censure croissante. « J’ai dit la vérité sur les droits des femmes. Ce n’est pas une faute professionnelle », affirmait-elle déjà en mars dernier.
L’affaire soulève une question de fond : jusqu’où les ordres professionnels peuvent-ils aller dans le contrôle des prises de position publiques de leurs membres ?
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