Chronique de Mathieu Bock-Côté sur la crise des immigrants illégaux au Québec. Le texte en italique est de ce carnet.
On veut nous faire croire que le Québec s’apprête à connaître une vague sans précédent de réfugiés à la frontière américaine, par le désormais célèbre chemin Roxham. Mais c’est faux. À jouer avec les mots, on fausse notre perception de la réalité.
Réfugiés ?
Comme l’été passé, mais en de plus vastes proportions, le Québec subira une vague d’immigrants illégaux, traversant la frontière avec la complicité du gouvernement fédéral et la bénédiction du système médiatique. Ce dernier nous les présente comme les damnés de la terre auxquels nous serions obligés d’ouvrir nos portes, sans quoi nous manquerions de cœur.
Ils seront 400 à arriver quotidiennement, et c’est le Québec qui devra payer les infrastructures nécessaires à leur accueil. À Montréal, les écoles débordent. Évidemment, nous avons des responsabilités humanitaires, et personne ne les renie. Mais ce n’est plus de cela qu’il s’agit. Notre système social fonctionne à la manière d’une pompe aspirante pour les illégaux, et le droit des réfugiés, complètement détourné et instrumentalisé, ouvre une nouvelle vanne pour favoriser une migration massive et continue.
Nous le savons, la grande majorité de ceux qui traversent la frontière sont de faux réfugiés qui se fichent du système légal canadien et des règles mises en place pour accueillir ceux qui veulent vivre ici ou demander notre aide. Ils trichent et prennent la place de ceux qui suivent les règles. Nous le savons aussi, le système de renvoi de ceux qui voient leur demande refusée est terriblement inefficace.
Frontière
Le commun des mortels se demande : pourquoi le gouvernement fédéral ne fait-il pas respecter la frontière, qualifiée par François Legault de « passoire » ? Pourquoi est-ce le Québec qui doit prendre la facture pour les « invités de Justin Trudeau » — je cite Jean-François Lisée. L’immigration illégale heurte les fondements de notre société. L’essentiel n’est pas d’en atténuer les effets négatifs, mais de l’arrêter.
Gendarme au chemin Roxham transformé en porteur et voiturier |
Réfugiés ?
Comme l’été passé, mais en de plus vastes proportions, le Québec subira une vague d’immigrants illégaux, traversant la frontière avec la complicité du gouvernement fédéral et la bénédiction du système médiatique. Ce dernier nous les présente comme les damnés de la terre auxquels nous serions obligés d’ouvrir nos portes, sans quoi nous manquerions de cœur.
Ils seront 400 à arriver quotidiennement, et c’est le Québec qui devra payer les infrastructures nécessaires à leur accueil. À Montréal, les écoles débordent. Évidemment, nous avons des responsabilités humanitaires, et personne ne les renie. Mais ce n’est plus de cela qu’il s’agit. Notre système social fonctionne à la manière d’une pompe aspirante pour les illégaux, et le droit des réfugiés, complètement détourné et instrumentalisé, ouvre une nouvelle vanne pour favoriser une migration massive et continue.
Nous le savons, la grande majorité de ceux qui traversent la frontière sont de faux réfugiés qui se fichent du système légal canadien et des règles mises en place pour accueillir ceux qui veulent vivre ici ou demander notre aide. Ils trichent et prennent la place de ceux qui suivent les règles. Nous le savons aussi, le système de renvoi de ceux qui voient leur demande refusée est terriblement inefficace.
Frontière
Le commun des mortels se demande : pourquoi le gouvernement fédéral ne fait-il pas respecter la frontière, qualifiée par François Legault de « passoire » ? Pourquoi est-ce le Québec qui doit prendre la facture pour les « invités de Justin Trudeau » — je cite Jean-François Lisée. L’immigration illégale heurte les fondements de notre société. L’essentiel n’est pas d’en atténuer les effets négatifs, mais de l’arrêter.
Les écoles pleines à craquer, qui paie ?Rappelons que chaque élève coûtait déjà en moyenne 12 000 $ au Trésor public en 2010 chaque année... L'instruction de ces 2500 enfants coûtera donc 30 millions par an aux contribuables. Or les parents de ces jeunes « réfugiés » sont le plus souvent sous-diplômés, c’est pourquoi ils n’émigrent pas par le système d’immigration régulière. Ils ne paieront donc jamais ce simple poste de dépenses annuelles avec leurs impôts.
Dans l’ensemble du Québec, 2500 enfants sont venus s’ajouter au réseau scolaire l’été dernier, a estimé le Premier ministre Philippe Couillard hier.
« Ça, c’est comme cinq écoles de plus d’un coup. Ce n’est pas vrai que tu peux ajouter cinq écoles chaque été. »
Au-delà des locaux, il faut aussi trouver plus de profs spécialisés en francisation alors qu’une pénurie de personnel sévit. « On se les arrache tous », dit Mme Guillemette.
Les écoles de la région de Montréal ne voient pas comment elles pourront trouver l’espace et les profs pour accueillir le double d’élèves migrants l’an prochain. La vague d’entrée à la frontière de cet été s’annonce encore plus grosse que celle de l’an passé.
« Ça suffit », soupire Maryse Maheux-Dion, directrice de l’école primaire Saint-Noël-Chabanel, dans l’arrondissement de Saint-Michel à Montréal.
L’an passé, elle avait cinq groupes de jeunes qui ne parlent pas encore français. En quelques mois à l’automne, ce nombre a presque triplé.
Son école de plus de 1000 élèves compte maintenant 14 classes d’accueil.
Justin Trudeau avait déclaré, le 7 septembre 2017 : « À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi. La diversité fait notre force. »
Étonnamment le Premier ministre au Québec, Philippe Couillard, l’avait applaudi sans rien demander en retour. Pourtant, il savait que l’arrivée au Québec, d’un flux aussi massif de demandeurs d’asile allait nécessiter des ressources financières et matérielles supplémentaires.
Pour Mario Dumont, Justin Trudeau après avoir fait ce vibrant appel est en train de créer des masses de futurs clandestins au Québec. Rappelons que le Canada rejette ainsi 90 % des demandes d’asile faites par des Haïtiens.
Des années en attente
À la base du problème, la hausse fulgurante des temps d’attente avant que soit traitée une demande. La loi prévoit qu’un demandeur d’asile au Canada devrait voir son dossier traité en 60 jours. Présentement, les gens sur le terrain nous parlent plutôt de délais de l’ordre de 23 mois. La machine est engorgée par le nombre de cas.
Le gouvernement Trudeau nous promet de nouvelles ressources pour réduire ces délais. Avec la hausse prévue du nombre de demandeurs d’asile cette année, ce sera déjà beau s’ils parviennent à empêcher la détérioration des délais. Aux 23 mois pour voir sa cause entendue, il faut ajouter le temps d’obtenir le jugement, puis les délais d’appel pour ceux dont la demande est rejetée.
En somme, une personne qui ne respecterait aucun des critères pour obtenir le statut de réfugié au Canada pourrait néanmoins passer des années au pays. Trois, quatre, cinq. La famille pourra aussi s’être agrandie durant cette période. Des enfants qui seraient nés au cours de ces années seraient par définition des citoyens canadiens ayant vu le jour sur notre sol. Vous voyez la situation se compliquer...
Les personnes qui ne répondent pas aux critères pour devenir réfugiés finiront par se faire dire non par les autorités canadiennes. Quels seront alors les choix disponibles ? Retourner dans leur pays d’origine, après quelques années vécues au Canada, risque d’être peu tentant.
Bien des gens ne se présenteront tout simplement plus aux autorités et choisiront de vivre clandestinement au Canada. Une vie sous le radar. Un travail au noir, une vulnérabilité terrible. Mais une vie en sol canadien sera malgré tout perçue comme une meilleure chance de réussite pour leurs enfants.
Jouer le système
Ne soyons pas naïfs : c’est exactement ce que les passeurs vendent. Je te rentre au Canada. Tu n’obtiendras pas le statut de réfugié, mais les délais sont longs et tu vas pouvoir vivre là pendant quelques années. Ensuite, on verra.
Le Canada se retrouvera devant le terrible dilemme : expulser des familles ou passer l’éponge sur des années de lois bafouées, comme si les lois du pays étaient une farce.
Justin Trudeau veut-il vraiment laisser un nouveau problème d’immigration clandestine en héritage ? J’y réfléchirais à deux fois.
Bonus
Reportage publicitaire de la société radiotélédiffusion d’État (CBC) filmé dans deux écoles de Winnipeg (Manitoba). Les derniers qui encouragent les Jets (de Winnipeg) sont les francophones (majoritaires au Manitoba quand celui-ci s’est joint à la Confédération), ils ne donnent ni leur origine ni la langue qu’ils utilisent, contrairement aux autres élèves. Ils disent « Vas-y Jets », il faudrait sans doute dire « Allez les jets ! »