Québec prépare un retour de l’enseignement de la sexualité dans les écoles, et dès la maternelle. Une approche qui rappelle ce qui existe depuis très longtemps en Suède et qui fait rêver bien des sexologues et des fonctionnaires de l'éducation québécois.
Entre l’enseignement des mathématiques et celui du français, les enfants suédois âgés de 7 à 10 ans apprennent ce que sont la masturbation, les menstruations et la contraception, apprend-on en visionnant la série documentaire Le Sexe autour du monde.
En 1955, le gouvernement suédois a fait de l’éducation sexuelle une matière obligatoire dans les écoles. Concrètement, cela signifie que de 10 à 13 ans, les jeunes apprennent ce que sont l’homosexualité, l’exhibitionnisme, la pédophilie et les MTS – maladies transmises sexuellement. De 13 à 16 ans, les adolescents étudient les rôles sexuels, les caresses, les positions, l’avortement. Et finalement, au collégial, l'État leur enseigne le désir, l’amour, l’orientation sexuelle.
Le Monopole de l'Éducation du Québec ne prétend pas aller aussi loin que la Suède et l’Angleterre, qui intégrera cette année des cours d’éducation sexuelle à ses écoles pour les jeunes de 5 à 16 ans. Chez nous, on parle plutôt « d’activités de formation ».
Pour l’instant, on ignore quelle forme prendra exactement cette formation et si elle sera obligatoire. La ministre refuse de promettre que toutes les ficelles seront attachées pour la rentrée scolaire 2011. Prudent, Dave Leclerc, attaché de presse de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, s’est contenté de dire que cet enseignement se fera progressivement et le plus rapidement possible.
Des experts, pas de parents
Un groupe de travail restreint composé de sexologues issus des milieux de l’éducation et de la santé élabore actuellement le contenu de cette formation sur la sexualité qui sera ajoutée aux cours existants.
Nous n'avons aucune indication que des associations de parents aient été consultées. Notons que le plus souvent les cours de sexualité sont l'occasion de parler de la « jouissance » qu'il ne faut pas éviter (avec parfois explication de jouets sexuels en classe par une propriétaire de sex shop ontarien) ou de la légitimation de l'homosexualité, plutôt que des aspects biologiques et scientifiques ou de la dimension morale dans une optique conforme aux valeurs parentales.
Malgré l'éducation sexuelle, recrudescence des maladies vénériennes en Suède
« Sex på kartan » (Sexe à la carte) est l’intitulé évocateur du nouveau film d’éducation sexuelle qui sera dorénavant utilisé dans tous les lycées en Suède.
Un dessin animé se déroulant dans une salle de classe dans laquelle un personnage adulte apparaît comme par magie pour faire découvrir aux enfants certaines pratiques sexuelles représentées sur une carte géographique.
Une autre séquence du film montre une des élèves en plein ébat avec son camarade de classe d’origine africaine (il faut sacrifier à la « modernité »).
Présenté comme une mise à jour des cours d’éducation sexuelle, la première en 25 ans, le film entend répondre à « une baisse de l’éducation sexuelle des jeunes ces dernières années » et une recrudescence des maladies vénériennes et des grossesses chez les adolescents, selon Annamaria Dahlöf, chef de projet à la télévision publique suédoise.
Le film s’affranchit de toute pudeur, puisque le dessin animé représente visuellement les parties génitales des deux genres et parle à différentes reprises de « bites » et « chattes ».
Entre l’enseignement des mathématiques et celui du français, les enfants suédois âgés de 7 à 10 ans apprennent ce que sont la masturbation, les menstruations et la contraception, apprend-on en visionnant la série documentaire Le Sexe autour du monde.
En 1955, le gouvernement suédois a fait de l’éducation sexuelle une matière obligatoire dans les écoles. Concrètement, cela signifie que de 10 à 13 ans, les jeunes apprennent ce que sont l’homosexualité, l’exhibitionnisme, la pédophilie et les MTS – maladies transmises sexuellement. De 13 à 16 ans, les adolescents étudient les rôles sexuels, les caresses, les positions, l’avortement. Et finalement, au collégial, l'État leur enseigne le désir, l’amour, l’orientation sexuelle.
Le Monopole de l'Éducation du Québec ne prétend pas aller aussi loin que la Suède et l’Angleterre, qui intégrera cette année des cours d’éducation sexuelle à ses écoles pour les jeunes de 5 à 16 ans. Chez nous, on parle plutôt « d’activités de formation ».
Pour l’instant, on ignore quelle forme prendra exactement cette formation et si elle sera obligatoire. La ministre refuse de promettre que toutes les ficelles seront attachées pour la rentrée scolaire 2011. Prudent, Dave Leclerc, attaché de presse de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, s’est contenté de dire que cet enseignement se fera progressivement et le plus rapidement possible.
Des experts, pas de parents
Un groupe de travail restreint composé de sexologues issus des milieux de l’éducation et de la santé élabore actuellement le contenu de cette formation sur la sexualité qui sera ajoutée aux cours existants.
Nous n'avons aucune indication que des associations de parents aient été consultées. Notons que le plus souvent les cours de sexualité sont l'occasion de parler de la « jouissance » qu'il ne faut pas éviter (avec parfois explication de jouets sexuels en classe par une propriétaire de sex shop ontarien) ou de la légitimation de l'homosexualité, plutôt que des aspects biologiques et scientifiques ou de la dimension morale dans une optique conforme aux valeurs parentales.
Malgré l'éducation sexuelle, recrudescence des maladies vénériennes en Suède
[Les images ont été censurées par nos soins] |
Un dessin animé se déroulant dans une salle de classe dans laquelle un personnage adulte apparaît comme par magie pour faire découvrir aux enfants certaines pratiques sexuelles représentées sur une carte géographique.
Une autre séquence du film montre une des élèves en plein ébat avec son camarade de classe d’origine africaine (il faut sacrifier à la « modernité »).
Présenté comme une mise à jour des cours d’éducation sexuelle, la première en 25 ans, le film entend répondre à « une baisse de l’éducation sexuelle des jeunes ces dernières années » et une recrudescence des maladies vénériennes et des grossesses chez les adolescents, selon Annamaria Dahlöf, chef de projet à la télévision publique suédoise.
Le film s’affranchit de toute pudeur, puisque le dessin animé représente visuellement les parties génitales des deux genres et parle à différentes reprises de « bites » et « chattes ».
Dix pour cent des enfants n'assistent pas à ces cours en Suède
Mais selon les récentes études menées par l’Université de Stockholm, tous les élèves ne suivent pas la formation sexuelle gouvernementale. Dix pour cents des enfants ne se rendraient pas en cours sur la sexualité, la plupart avec l'appui de leurs parents ou sous pression de la part de leur famille. Les filles, souvent issues de l'immigration, sont les plus sujettes à s'absenter.
Le parti libéral suèdois propose donc de rendre les cours d’éducation sexuelle obligatoire, en parlant « du droit » de tous d'y assister, tout en conservant la possibilité de séparer, par exemple, garçons et filles, en cas de sujets sensibles.
Voir aussi
Danemark — Imposition de l'éducation sexuelle pour « des raisons de santé publique » (historique)
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