mercredi 10 juillet 2024

Les races n'existent pas, mais l'extrême gauche compte les « racisés »


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Gladiateur 2 — Denzel Washington y jouera Macrin (Macrinus)

 

Dans le prochain Gladiateur 2 de Ridley Scott qui devrait sortir à la fin 2024, selon Vanity Fair, « Denzel Washington joue le rôle d’un fringant homme d’affaires nommé Macrin(us). Denzel est un marchand d’armes qui fournit de la nourriture aux armées européennes, du vin et de l’huile, fabrique de l’acier, des lances, des armes, des canons et des catapultes. C’est donc un homme très riche. Au lieu d’avoir une écurie de chevaux de course, il a une écurie de gladiateurs. »

Mêmes couleurs beige que dans Napoléon, sans éclat, musique rap en anglais déplacée et moche, un empereur berbère noir et une trame qui semble, pour ce que l'on en peut juger de cette aguiche, une resucée du premier Gladiator.

Le film semble présenter une version condensée des années 211-217 apr. J.-C., au cours desquelles l’empereur Caracalla assassine son frère Geta pour s’emparer seul du pouvoir. Finalement, le tyrannique Caracalla tombera lui-même sous la coupe de l’ambitieux « marchand d’armes » Macrin(us). L’image semble montrer Macrin(us) en tant qu’empereur surveillant les batailles dans l’arène, et provient donc probablement du point culminant du film.

Ci-dessous un buste de l’empereur Macrin, sa famille était berbère.


Macrin est né en 164. Il était originaire de Césarée, la capitale de la province de Maurétanie Césarienne (Mauretania Caesariensis), qui se trouvait près de l’actuelle ville algérienne de Cherchell. Macrin était membre de l’ordre équestre. Il est possible que ses parents inconnus aient déjà été chevaliers, mais il est également possible qu’il ait été le premier à recevoir ce titre. Ce n’est que dans l’historiographie de l’Antiquité tardive que des détails sur sa prétendue ascension à partir d’un milieu extrêmement pauvre nous sont parvenus, mais ils sont peu crédibles. Il s’agit manifestement de calomnies destinées à le discréditer dans les milieux aristocratiques en le faisant passer pour un parvenu indigne. L’historien et sénateur contemporain Dion Cassius se contente de dire que Macrin était un Maure romanisé et que sa famille était « très modeste » et que Macrin avait l’oreille percée, comme c’était la tradition chez les Maures. Mais, comme Macrin a reçu l’éducation nécessaire et coûteuse pour sa future carrière, sa famille n’était probablement en réalité pas sans ressources.

Pièce de monnaie avec l’image de l’empereur Macrin. IMP C M OPEL SEV MACRINVS AVG soit
Imperator Caesar Marcus Opellius Severus Macrinus Augustus.
Empereur (commandant suprême) César Marc Opellius Sévère Macrin, Auguste (empereur).


Canada — Justice plus laxiste pour les personnes noires recommandée

En vue d’apporter des changements au système de justice pénale canadien, le ministère de la Justice a récemment publié un rapport portant sur une stratégie en matière de justice pour les personnes noires⁠.

Produit par « neuf experts et dirigeants des communautés noires », ce document nous apprend dans l’introduction que notre système judiciaire a été conçu pour nuire aux personnes noires — rien de moins — et demande au bas mot l’instauration d’un système de justice à géométrie variable. Le citoyen ordinaire est-il bien conscient de ce que mijote son ministère de la Justice ?

La prémisse du rapport, qui s’appuie sur l’omniprésence du « racisme systémique », est que le système de justice actuel serait vicié de bas en haut par le racisme anti-noir.

Son origine dans une histoire coloniale et esclavagiste [l’esclavage qui concerna peu de gens fut aboli en 1834 au Canada et s’appliqua en Nouvelle-France surtout à des Indiens prisonniers de guerre] fournirait l’explication ultime par exemple de la « surreprésentation » des personnes noires dans les prisons.

Le système de justice « ayant été conçu pour nous nuire », affirme sans sourciller le groupe à l’origine du rapport, il doit être déconstruit et reconstruit de manière « afrocentrique », un principe qui « place les personnes et les communautés noires au centre de l’élaboration des politiques et des stratégies ». Si le gouvernement va de l’avant avec cette vision de la justice, assistera-t-on bientôt à une vague de demandes provenant de différentes communautés ethniques qui s’estiment également lésées ?

Des recommandations décoiffantes

Le rapport cible cinq secteurs prioritaires sur lesquels agir, dont le premier vise la désincarcération de certains détenus. En plus de demander au gouvernement de réduire de 50 % les taux actuels d’incarcération des personnes noires et des Autochtones « relativement à leur proportion dans la population » d’ici 2034, les « experts » indiquent que le Canada devrait également « remettre en liberté les personnes actuellement en détention ». Quels types de délinquants bénéficieraient de cette mesure ? Fraudeurs, vendeurs de drogues, proxénètes, meurtriers ? Le document ne précise pas ce « détail ».

Plus de 114 recommandations ont ainsi été soumises au gouvernement. En voici une liste non exhaustive :

  • étudier les possibilités de réparations pour les personnes noires en raison de l’esclavage , de la ségrégation et des lois racistes ;
  • ajouter les délinquants noirs à l’alinéa 718.2e) du Code criminel — cet alinéa oblige les tribunaux à s’attarder aux circonstances propres aux délinquants autochtones dans le cadre d’une peine ;
  • lancer et maintenir un programme d’allégement de la dette d’études pour les personnes noires qui étudient en droit, qui comprend des taux d’intérêt plus bas, des périodes de remboursement plus longues, l’annulation de dettes et d’autres programmes d’allégement de la dette ;
  • fournir du soutien aux familles des personnes noires incarcérées. Leur fournir, par exemple, une aide financière pour le transport et la nourriture et des subventions pour l’hébergement pour faciliter les nuitées. Ce financement devrait également couvrir les frais de garde d’enfants afin que les personnes incarcérées puissent rester en contact avec leur famille ;
  • créer des programmes pour les prisonniers noirs qui sont adaptés à la culture des personnes noires et tiennent compte de leurs traumatismes.

En somme, le groupe d’« experts » recommande au gouvernement de « reconnaître les personnes noires comme un groupe distinct » et d’agir en conséquence en adoptant une loi. Les centaines de milliers de membres desdites communautés noires savent-ils qu’ils sont représentés par « neuf experts et dirigeants » autoproclamés qui exigent de telles réformes en leur nom ?

Des réactions unanimes

Bien que le rapport, accueilli favorablement par le ministre de la Justice⁠, ait été publié en pleine saison estivale, après la fin des séances parlementaires — est-ce là une stratégie pour passer sous silence la publication de ce document controversé auprès des élus ? —, les réactions négatives ne se sont pas fait attendre sous la publication du compte officiel du Ministère sur le réseau social X.

De nombreux citoyens se sont en effet insurgés contre ce système à deux vitesses qui risque d’être mis en place.

Plusieurs ne sont pas convaincus de l’impact causal de l’héritage esclavagiste du Canada, sachant que la très grande majorité des Canadiens noirs sont issus d’une immigration assez récente ou sont nés ici dans les 50 dernières années (selon Statistique Canada, ils étaient 34 400 en 1971 alors qu’ils sont maintenant 1,5 million).

Ainsi, le temps est venu de se demander sérieusement si nous sommes prêts en tant que société à assumer les conséquences pratiques de la « reconnaissance du racisme systémique » : soit, en fin de compte, la fragmentation de l’État destiné dans cette logique à se morceler en autant de mini-États qu’il y a de communautés ethniques sur le territoire canadien.

     Source : La Presse

Voir aussi

Logements réservés aux minorités ethniques : « C'est pas discriminatoire. C'est fait pour des clientèles ciblées »

 
 
 

 


55% des jeunes Canadiens déclarent que la crise du logement influe sur leur volonté de fonder une famille

 
On sait que l’immigration massive récente que connaît le Canada est une des causes principales de la crise du logement et qu’elle détourne les investissements de secteurs rentables comme l’industrie ou la recherche vers les infrastructures (logement, écoles, la santé, etc.) nécessaires pour accueillir cette immigration massive. Voir Un système d’immigration qui appauvrit le pays ? Oui, les libéraux l’ont fait.

On voit maintenant que cette immigration de masse déprime la natalité du Canada en augmentant les prix du logement.

Nous reproduisons des extraits d’un article intéressant de la CBC qui souffre néanmoins d’un travers fréquent avec la CBC et chez Pierre Poilièvre : il se concentre sur le manque d’offres de logements, sans jamais parler de l’augmentation rapide et continue de la demande par l’immigration qui pourrait pourtant rapidement être jugulée.



Avec la flambée des prix et la diminution de l’offre [et l’augmentation de la demande], il est devenu difficile de trouver un logement. La demande dépasse l’offre dans la crise du logement locatif qui frappe le pays. Les taux d’inoccupation ont atteint un nouveau seuil, tandis que les augmentations moyennes de loyer ont atteint un nouveau sommet, selon un rapport de janvier sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Selon une analyse récente de CBC News portant sur plus de 1 000 quartiers des plus grandes villes du Canada, moins de 1 % des logements locatifs sont à la fois vacants et abordables pour la majorité des locataires du pays.

Et la situation est encore pire si vous cherchez des logements avec plusieurs chambres à coucher, qui sont aussi rares que coûteux. Seuls 14 000 logements de deux chambres ou plus étaient potentiellement vacants et abordables pour le revenu médian des familles vivant en location, soit à peine 0,5 % de l’ensemble des logements de ce type sur le marché.

De ce fait et pour d’autres raisons, certaines familles s’entassent dans des appartements plus petits, les parents dormant sur des canapés pour que les enfants puissent avoir une chambre.

L’accessibilité financière influence les choix familiaux

L’indice synthétique de fécondité du Canada a chuté en 2022 à son niveau le plus bas depuis plus d’un siècle, soit 1,33 enfant par femme, a indiqué Statistique Canada en janvier. L’agence a également indiqué précédemment que les préoccupations liées à l’accessibilité financière constituaient un facteur important dans la décision des jeunes Canadiens de ne pas avoir d’enfants.

En 2022, 38 % des jeunes adultes (âgés de 20 à 29 ans) ne pensaient pas pouvoir se permettre d’avoir un enfant au cours des trois prochaines années, selon Statistique Canada.

En plus de l’insuffisance de l’offre de logements abordables, les gens sont également pressés par la diminution du stock de logements remis sur le marché, car les Canadiens plus âgés restent plus longtemps dans leur maison, a déclaré Randall Bartlett, directeur principal de l’économie canadienne chez Desjardins, à CBC News.

Par ailleurs, un peu plus de la moitié (55 %) des Canadiens âgés de 18 à 34 ans interrogés l’an dernier dans le cadre d’une étude réalisée par Abacus Data et l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) ont déclaré que la crise du logement avait influé sur leur décision de fonder une famille et sur le moment où ils l’ont fait. L’étude a été réalisée auprès de 3 500 adultes canadiens à la fin du mois de septembre 2023.

L’enquête a également révélé que 28 % des personnes de cette tranche d’âge qui souhaitaient avoir des enfants reportaient temporairement leur décision en raison de l’accessibilité du logement. Et 27 % choisissaient de ne pas avoir d’enfants ou d’en avoir moins pour la même raison.

(La marge d’erreur pour un échantillon aléatoire probabiliste comparable de personnes âgées de 18 à 34 ans est de ± 3,34 %, 19 fois sur 20).

Une décision plus compliquée que par le passé

Selon Karen Lawson, professeur et chef du département de psychologie et d’études sur la santé à l’université de Saskatchewan, tout cela peut avoir des répercussions, car les gens retardent le moment d’avoir des enfants au-delà de leurs meilleures années de procréation. Karen Lawson étudie également les raisons pour lesquelles les gens choisissent de ne pas avoir d’enfants ou de retarder leur décision.

« Ils peuvent avoir moins d’enfants qu’ils ne le souhaitaient en raison de la contraction de leur période de fécondité, ou ils peuvent être confrontés à des problèmes de stérilité qui les amènent à ne pas avoir d’enfants », a déclaré Mme Lawson à CBC News lors d’un entretien par courrier électronique.

 La décision d’avoir des enfants est plus compliquée que par le passé, a déclaré Mme Lawson. Si les coûts financiers et de logement sont un facteur pour certains, il semble que pour d’autres, la décision soit davantage motivée par les coûts personnels liés à l’éducation des enfants.

« Les coûts financiers sont plus élevés, le soutien social [familial par exemple] est plus faible, les récompenses perçues peuvent être moindres — la parentalité elle-même a changé pour devenir beaucoup plus intensive et consommatrice », a déclaré Mme Lawson.

« Les autres possibilités d’épanouissement n’ont jamais été [paru] aussi nombreuses ni aussi accessibles ».

Dans ses propres recherches, Mme Lawson constate que les jeunes Canadiens suivent un modèle de vie plus « séquentiel », où ils n’ont des enfants qu’après avoir terminé leurs études, établi leur carrière et atteint la sécurité financière et du logement.

En tant que société, nous devrions peut-être soutenir un modèle de vie davantage « parallèle », afin que les jeunes puissent atteindre ces objectifs de vie [qu’ils considèrent] importants et fonder une famille en même temps.

De plus en plus hors de portée

Mme Smith, l’étudiante diplômée de l’Université de Toronto, termine son doctorat en médecine. Elle explique qu’elle et son partenaire ont obtenu un appartement plus abordable, mais petit, d’une valeur de 1 550 dollars, lors d’une baisse des prix pendant le COVID-19. Aujourd’hui, ils doivent payer plus du double pour un logement avec deux chambres ou plus.

« Nous étions prêts à avoir des enfants il y a deux ans, mais nous avons décidé d’attendre d’avoir économisé et d’être un peu plus stables. Aujourd’hui, les loyers sont tellement élevés que si nous déménagions, nous serions encore plus mal lotis », explique-t-elle.

Et comme elle et son compagnon sont tous deux scientifiques, elle estime qu’ils ne pourront trouver du travail que dans les grandes villes, ce qui implique des prix plus élevés.

« Au fil des ans, nous avons souvent revu à la baisse nos attentes quant à ce que serait notre vie à 30 ans. Nous rêvions de posséder notre propre maison en ville, d’avoir deux enfants et un animal de compagnie », explique Mme Smith.

« Tout ce que nous espérions nous échappe de plus en plus ».