Carnet voué à la promotion d'une véritable liberté scolaire au Québec, pour une diversité de programmes, pour une plus grande concurrence dans l'enseignement.
mardi 30 juin 2020
États-Unis — La Cour suprême rend l'enseignement scolaire religieux admissible à l'aide publique
dimanche 28 juin 2020
Royaume-Uni : projet d'une université noire gratuite et « décolonisée »
Owusu considère ces dons annuels non seulement comme un moyen pour les établissements de tenir leurs promesses envers les étudiants noirs actuels, mais comme des dédommagements pour le rôle que ces universités ont joué dans la propagation du racisme et de l’eugénisme et de dons issus de mécènes négriers.
« De nombreuses universités que nous avons vues avec Black Lives Matter ont publié des déclarations selon lesquelles “nous soutenons la vie des Noirs”, mais nous entendons tout le temps des témoignages d’étudiants noirs qui, traumatisés, quittent l’université », explique Owusu. « Ils échouent. Ils subissent le racisme tout le temps et l’université ne traite pas nécessairement cela de la meilleure façon, ou ne s’en occupe pas du tout. »
L’idée d’une université libre était en préparation depuis un certain temps, mais l’intérêt croissant et récent pour Black Lives Matter, après la mort de George Floyd, l’a précipitée, dit Osuwu. « Il semble qu’il y ait une prise de conscience collective croissante de la profondeur du racisme enraciné dans notre société et du peu de mesures prises pour le remettre fondamentalement en cause. »
« Nous avons décidé de lancer notre projet maintenant parce que, premièrement, il était prêt à être lancé et, deuxièmement, le regard du monde est tourné vers la façon de rendre la vie des Noirs importante, et l’une des façons dont je pense que cela se produira sera grâce à la transformation en éducation. »
Une petite équipe de doctorants, de jeunes diplômés et d’étudiants militants prépare le projet dans le but de mettre en place une structure juridique avant octobre. Le projet est d’offrir des conférences en ligne en accès libre explorant des sujets radicaux et transformationnels, de construire une bibliothèque en ligne d’ouvrages et articles radicaux, de mettre sur pied un journal et des émissions en ligne, de fournir un espace pour les membres aux universitaires noirs qui ont besoin de soutien et de tenir une conférence annuelle réunissant des penseurs Noirs radicaux.
Le programme sera centré sur des approches sociologiques, historiques et philosophiques de la libération des Noirs, mais pourrait évoluer vers des domaines plus scientifiques et créatifs. Finalement, une demande d’habilitation à décerner de diplômes pourrait être une option, tant que les personnes concernées estiment qu’il est possible de le faire sans devenir « institutionnalisées ».
Un élément important du projet sera un espace de communauté et de soins pour les étudiants noirs, en les mettant en contact avec des thérapeutes noirs, des conseillers et des guérisseurs communautaires pour offrir une gamme de soutien. Selon le Guardian, les membres des communautés noires et des minorités ethniques seraient plus à risque de développer des problèmes de santé mentale, certaines recherches suggérant que le racisme peut augmenter les risques de développer une dépression.
À plus long terme, avec suffisamment d’argent, l’objectif est d’avoir de locaux physiques comprenant des salles d’enseignement, une librairie, un restaurant et des « zones de guérison » dans l’un des quartiers les plus « métissés » de Londres, comme Brixton ou Lewisham.
Bien que d’autres races pourront bénéficier des ressources en libre accès fournies, l’objectif principal du projet sera la communauté noire, pour compenser le fait, dit Owusu, que « les étudiants noirs et la communauté noire en général n’ont pas été en mesure d’accéder aux espaces actuels qui se trouvent dans le milieu universitaire de manière équitable, cohérente et sûre ». Pour le Guardian, journal de la gauche, progressiste, il existerait de nombreuses preuves à l’appui de ces thèses selon lesquelles le racisme explique les mauvais résultats des élèves noirs. Les chiffres publiés l’année dernière par le Bureau des étudiants ont montré que les étudiants blancs étaient beaucoup plus susceptibles d’obtenir des diplômes avec mentions très bien ou bien que les étudiants noirs, l’écart entre les deux groupes étant d’au moins 20 % dans près de la moitié des universités en Angleterre. Plus tôt ce mois-ci, les demandes d’accès à l’information ont révélé que seul un cinquième des universités britanniques s’étaient engagé « à décoloniser » leur programme d’études et qu’à peine 1 % des professeurs des universités britanniques étaient noirs.
samedi 27 juin 2020
Briser le code Film de propagande ? Il est donc « présenté » dans les écoles et les universités
Début de l'article :
Manuel d'histoire (1) — chrétiens intolérants, Saint Louis précurseur des nazis, pas de critique de l'islam tolérant pour sa part
A protest at the Apotheosis of St. Louis (statue of King Louis IX) outside the art museum on Art Hill has begun. pic.twitter.com/ifwJUkj1uB
— Joel Currier (@joelcurrier) June 27, 2020
Another brief scuffle over the statue’s symbolism. pic.twitter.com/k58gwe0dMP
— Joel Currier (@joelcurrier) June 27, 2020
En cette année du 750e anniversaire de la mort du typhus de Saint-Louis à Carthage en 1270.
En passant, Saint-Louis, toujours ouvert sur le monde, aurait importé la rouelle (signe distinctif des juifs) des pays musulmans. Preuve en est qu’« avant le XIIIe siècle, il n’existe aucune altérité dans la représentation des individus de confession juive. » [Gilbert Dahan, « Quelques réflexions sur l’antijudaïsme chrétien au Moyen Âge », Histoire, économie et société, no 3, 1983, p. 355-366]
Cette marque fut sans doute réalisée à l’imitation des califes musulmans, pour lesquels les dhimmis devaient porter un signe distinctif souhaitable, mais non obligatoire, bleu pour les chrétiens et jaune pour les juifs. [Suzanne Citron, Le Mythe national. L’histoire de France revisitée, éditions de l’Atelier, L’Atelier de poche, rééd. 2017, p. 249.] En 888, le cadi Ahmed ben Tâlib oblige les dhimmis de Kairouan à porter sur l’épaule un morceau d’étoffe de couleur blanche portant l’image d’un singe pour les juifs et celle d’un porc pour les chrétiens ; ils sont tenus d’accrocher les mêmes images sur leurs portes. [Louis Massignon, Revue des études islamiques, Volume 9. P. Geuthner, 1935, p. 142.]
Ce manuel approuvé par le Ministre ne rappelle pas ce que Saint-Louis doit aux musulmans dans ce domaine, mais insiste sur la similitude de cette mesure discriminatoire avec celle adoptée par les nazis, alors que l’islam est présenté comme tolérant.
Photo du site des Éditions Chenelière |
Il en va un peu de même avec un manuel d’histoire récent qui se penche sur l’histoire de la chrétienté et du monde arabo-musulman. L’éditeur est réputé (Chenelière) et le manuel est de bonne facture technique. Mais là c’est pire : critiques (pas toujours imméritées) d’un côté, le côté de la chrétienté et, de l’autre côté, bienveillance constante pour le monde arabo-musulman. Il ne faudrait pas que les Québécois de souche conçoivent leur civilisation avec trop de vanité et que les immigrants soient perçus comme issus d’une culture inférieure ?
On peut donc se demander si ce n’est pas, en quelque sorte, pour rabaisser un peu le caquet culturel des Québécois de souche et promouvoir l’estime des récents et nombreux immigrants du monde musulman que le manuel d’histoire D’hier à demain des éditions de la Chenelière ne critique jamais l’islam médiéval, il l’encense plutôt, et qu’il laisse l’intolérance et l’ignorance au christianisme et à la chrétienté médiévale. Au détriment de l’objectivité, de l’équilibre et de la justesse, malheureusement.
Saint-Louis, précurseur de Hitler ?
Dans ce manuel approuvé par le BAMD du Monopole de l’Éducation, on trouve ainsi la question très subtile suivante :
D’Hier à demain, manuel A, 1er cycle du secondaire (12-13 ans), édition Chenelière, p. 204 |
Aucune question similaire sur les autres civilisations (musulmanes et chinoises notamment) où les ethnies portaient pourtant aussi des costumes ou des signes qui les différenciaient. L’imposition d’un signe distinctif pour les juifs (et les chrétiens) était généralisée dans le monde musulman. Mais aucune mention, ni bien sûr de critique dans le manuel sur ce sujet. Il n’en dit rien, seul Louis IX et son ordonnance sont comparés à un funeste « moment au cours du XXe siècle »....
Pour se convaincre que les juifs devaient se vêtir différemment sous l’islam, voici une fatwa (parmi de nombreuses autres) qui impose des signes distinctifs aux dhimmis (les tributaires) :
« Un juif s’habille comme les musulmans et abandonne la mise qui le distingue d’eux.
Réponse [du savant musulman]. Il sera mis en prison, battu et promené ignominieusement dans les lieux habités par les juifs et les chrétiens pour l’exemple. Ibn Abî Tâlib a prescrit à l’un des cadis parmi ses subordonnés d’obliger juifs et chrétiens à porter leurs ceintures largement déployées sur leur robe pour qu’on les distingue bien, et si l’un d’eux monte à cheval, de l’en empêcher, de lui infliger vingt coups de fouet à nu, puis de le jeter en prison, et en cas de récidive de le battre durement et de l’incarcérer longuement. »
(p. 111 de Histoire et société en Occident musulman au Moyen Âge de Vincent Lagardère)
Ce que rappelle, dans la deuxième moitié du XVe siècle, le voyageur flamand Anselme Adorne, cité par Paul Sebag :
« témoigne que les juifs de Tunis sont astreints à un “lourd tribut” dans lequel il faut voir sans doute jezya [capitation] du droit musulman, et qu’ils font toujours l’objet de discriminations vestimentaires. Ils doivent alors arborer une pièce d’étoffe jaune, à la tête ou au cou, faute de quoi, ils ne manqueraient pas de se faire lapider. »
(p. 122, Tunis : Histoire d’une ville de Paul Sebag)
Australie — La bulle des étudiants étrangers a éclaté
Universities Australia, qui représente l’industrie universitaire, ne sait pas exactement combien d’étudiants étrangers elle a perdus. L’Université de Sydney a raté son objectif d’inscriptions pour 2020 de 17 %, selon M. Spence, et fait maintenant face à un déficit de 470 millions de dollars australiens. Dans l’ensemble de l’industrie, les revenus pourraient chuter de 3 à 4,6 milliards de dollars australiens, selon Universities Australia, mettant en péril 21 000 emplois, dont beaucoup dans la recherche.
Les étudiants qui ne s’inscrivent pas cette année ne n’inscriront probablement pas en 2021 ni les années suivantes, tout rebond rapide semble impossible. Peter Hurley du Mitchell Institute de l’Université Victoria, un autre groupe de réflexion, estime que l’industrie universitaire pourrait perdre 19 milliards de dollars australiens au cours des trois prochaines années. Les projets de construction et l’embauche de personnel occasionnel ont déjà été supprimés.
Le gouvernement n’est pour l’instant pas disposé à aider. Il dit qu’il financera toujours les places des étudiants locaux. Mais il a exclu les universités de son programme de subvention salariale de 60 milliards de dollars australiens, Job-Keeper. Dan Tehan, le ministre de l’Éducation, a appelé à « se concentrer davantage sur les étudiants nationaux ».
Peu pensent que les universités feront faillite. Les petites institutions régionales sont les plus menacées, mais comme elles sont une source importante d’emplois, les gouvernements des États fédérés et du fédéral pourraient être persuadés de les soutenir. Elles devront cependant passer par une cure d’amaigrissement pour survivre. Les universités seront « plus petites en termes de personnel et de revenus », déclare John Dewar, vice-chancelier de La Trobe.
Il pourrait y avoir « un changement massif dans les types de cours qu’elles proposent », prédit M. Hurley. Cela semble être exactement ce que le gouvernement conservateur désire.
Les universités en crise n’ont pas suscité la sympathie de la population, quand, en l’absence de tout débat public, de nombreuses universités à travers l’Australie ont tranquillement décidé que les étudiants resteraient enfermés dans leurs chambres pour le reste de l’année.
Alors que le reste de la population australienne s’est rapidement adaptée à la vie où une plus grande distanciation sociale s’impose — travailler, manger, faire de l’exercice et voyager selon les directives COVID-19 — la plupart des universités ont décidé qu’il était trop difficile de reprendre l’enseignement « présentiel » (en personne, face à face) pour la majorité de leurs étudiants.
Elles ont choisi la solution la plus facile et la moins chère en disant à leurs étudiants et à leurs enseignants que la plupart des cours se donneront uniquement en ligne toute l’année (c'est-à-dire jusqu’à décembre 2020), argüant que leur priorité est de protéger leur santé.
L’Université de Technologie de Sydney est à cet égard assez typique. Même si les écoles, les centres commerciaux, les gymnases, les pubs, les clubs, les théâtres et même les rencontres sportives réunissant 10 000 spectateurs sont à nouveau permis, il est impossible à la « jeune université la mieux classée d’Australie » d’organiser des tutoriels avec distanciation sociale pour une trentaine d’étudiants alors que le second semestre de l’année comme sous peu.
L’université est déterminée à garder la plupart des salles de classe fermées pour le reste de l’année, même si la salle de sport privée du campus UTS a rouvert cette semaine, accueillant 100 étudiants en sueur à la fois.
Mis à part une poignée de cours présentiels dans des matières où l’enseignement en ligne est trop difficile, l’UTS a déclaré à ses 43 000 étudiants que « l’apprentissage en ligne demeurera pour toutes les autres activités d’apprentissage... jusqu’à ce que la distanciation sociale le permette ».
Vu que la Première ministre de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Gladys Berejiklian, a déclaré que les règles de distanciation sociale resterait en place jusqu’à ce qu’un vaccin contre la Covid-19 soit disponible, l’avenir des étudiants de l’UTS et ceux de la plupart des autres universités à travers l’Australie risque d'être très solitaire.
Incapables de se rencontrer et de travailler face à face avec leurs pairs, ils se voient refuser les avantages sociaux, éducatifs et intellectuels d’une éducation universitaire complète à laquelle l’expérience du campus est essentielle. Comment encore justifier les frais d’inscription et les salaires mirobolants de certains universitaires dans ces conditions ?
Les ultras du racialisme
Quand les débats de société s’invitent à l’école
L'histoire : la lutte des traces
Journaliste sanctionnée pour avoir cité le titre du livre Nègres Blancs d’Amérique
L’animatrice du rendez-vous hebdomadaire The Weekly, Wendy Mesley (ci-contre), fait l’objet de mesures disciplinaires après qu’une enquête interne a révélé qu’elle avait utilisé « un langage offensant à deux reprises durant des réunions de travail », confirme le directeur des relations publiques de CBC, Chuck Thompson.
jeudi 25 juin 2020
Les écoles privées sont-elles réellement meilleures ?
Les programmes de chèques éducation supposés aider les élèves, qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé sont souvent durement et passionnément débattus.
Cet article présente les résultats de l’étude PISA portant sur l’enseignement privé dans 72 pays et régions. La logique voudrait que dans les pays dotés d’un enseignement public standard, les écoles privées occupent un segment de niche haut de gamme.
En tout état de cause, les politiques d’éducation devraient inclure un système d’amélioration de l’enseignement public, par exemple via les chèques éducation, que les dirigeants politiques des pays les mieux dotés en enseignement public ne doivent pas adopter sans mesurer les implications de leur distribution et de leur fonctionnement.
Bien qu’ils puissent être bénéfiques, les systèmes de chèques éducation n’améliorent globalement pas l’égalité des chances dans les pays où l’Etat fournit déjà un enseignement public de qualité. [Note du carnet : est-ce que PISA mesure vraiment bien la qualité d'enseignement ? Pas selon certains (voir ici et là). Que dire des aspects intangibles de l'éducation ? Est-ce que les parents ne peuvent pas trouver que certaines valeurs sont meilleures que d'autres, même si les résultats dans des tests assez simples comme PISA sont bons dans le public ?]
Dans bien des pays, les débats politiques à propos des chèques scolaires, destinés à aider les élèves qui n’en auraient pas l’occasion autrement, à accéder à l’enseignement privé, sont fréquents et intenses. En mai-juin 2013 par exemple, de nombreux débats ont vu le jour dans le New Jersey, en Pensylvannie et dans le Wisconsin, ainsi qu’autour des résultats d’un référendum sur le financement public d’une école privée à Bologne, en Italie. Les chèques-éducation sont généralement défendus par les politiciens de droite qui ne croient pas en la capacité du gouvernement à gérer l’enseignement (ni quoi que ce soit d’autre) et les économistes qui veulent favoriser la pression conurentielle et craignent que les enseignants du public, largement syndiqués, n’accordent que peu d’attention aux besoins présents et à venir de leurs élèves.
Les chèques éducation peuvent être une bonne chose
Il est toutefois possible d’envisager les programmes de chèques scolaires comme une solution efficace et incontestable à un problème économique classique. Si les capacités individuelles sont complémentaires aux ressources des écoles dans le processus d’éducation, alors les individus talentueux sont prêts à payer pour d’avantage de ressources, et pour des ressources de meilleure qualité que celles fournies par les systèmes d’enseignements publics qui s’adaptent aux capacités moyennes des étudiants (Stiglitz, 1974).
Dans ce cas, les écoles financées publiquement laissent la place à des écoles privées bien plus chères qui, en attirant de meilleurs étudiants et en utilisant plus et de meilleures ressources éducationnelles, produisent une meilleure éducation. En dépassant la contrainte qui exclut les étudiants brillants mais pauvres des meilleures écoles, le système de chèques-éducation améliore à la fois l’égalité des chances et la productivité des ressources sociales allouées à l’éducation.
Preuve empirique
Cette perspective théorique correspond aux preuves empiriques observées aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres systèmes d’éducation anglo-saxons, où les écoles privées sont occupées par des étudiants qui semblent à la fois plus talentueux et plus riches (Epple et Romano 1998 ; De Fraja 2002 ; Epple, Figlio, et Romano 2004). Les ressources éducationnelles peuvent se substituer, plutôt que compléter le talent. Les élèves qui s’inscrivent dans des écoles privées doivent être moins talentueux que ceux des écoles publiques exigeantes, et leurs performances peuvent être particulièrement mauvaises lorsque les écoles privées ne sont pas plus chères que les écoles publiques, mais utilisent leur autonomie pour répondre aux besoins des étudiants les plus lents (Bertola, Checchi, et Oppedisano 2007; Brunello and Rocco 2008).
Les différences (propres à chaque pays) de moyennes obtenues par les élèves au test PISA entre les établissements publics et privés sont inversement proportionnelles aux différences de part des frais de scolarité versés par les parents entre le public et le privé. Le lien entre privé et qualité de l’enseignement est donc relatif.
Betola et Checci (2013) ont démontré, dans l’étude 2009 de PISA, que les écoles privées n’étaient en effet pas toujours à l’origine de meilleurs résultats scolaires. L'illustration 1 montre qu’alors que quasiment tous les pays avec des systèmes d’écoles privées financent la plupart de leurs charges avec des frais de scolarité, ce n’est pas le cas des écoles publiques, il n’y a qu’une proportionnalité assez moyenne entre le coût et la qualité apparente (mesurée par le test PISA) de l’éducation privée, et ce pour les 72 pays ou régions de la base de donnée. Si les meilleurs étudiants étaient sélectionnés dans des écoles du secteur privé, les différentiels de score au PISA devraient tous être positifs, et plus importants là où le différentiel de part des frais financés directement par les parents est le plus important entre public et privé. C’est le cas dans tous les pays anglo-saxons (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle Zélande). Mais dans plusieurs pays (particulièrement en Italie et en Norvège), les étudiants du privé sont moins bons au test PISA.
Les informations détaillées collectées par l’étude PISA sur chaque école et sur les élèves de chaque pays rendent possible une étude plus détaillée sur les différences qualitatives de rôles joués par les établissements privés au sein des systèmes éducatifs. Des informations sur le niveau des écoles sont disponibles sur des aspects organisationnels qui indiquent si l’école est spécialisée pour les élèves à fort potentiel, ou si elle est plus adaptée à renforcer les résultats scolaires des élèves les plus faibles.
Les différences respectives entre les écoles privées et publiques de chaque pays peuvent être mises en interaction avec des indicateurs, pour chaque étudiant, sur leurs capacités à apprendre et à choisir des écoles privées. L’étude fournit des informations pertinentes sur la richesse familiale et le niveau culturel, et le résultat au test PISA lui-même (administré sur une longue année, voire deux ans après l’arrivée à l’école primaire) peut être vu comme une indication sur le talent de chaque élève plutôt que sur l’efficacité d’une école.
Les études qui décrivent les choix d’inscription aux écoles privées d’un individu détectent une interaction positive entre la richesse apparente d’une famille et le coût relatif de l’éducation privée, suggérant que la capacité à payer joue un rôle important dans le choix ou non d’une école privée. En revanche, le niveau apparent de niveau culturel interagit négativement avec les indicateurs d’attente en termes de performance académique. Ces résultats, comme d’autres, suggèrent que l’éducation privée n’est pas nécessairement choisie pour les étudiants qui, sur la base du niveau culturel de leur famille et de leurs tests de performances, paraissent plus à même de supporter un environnement éducatif exigeant.
Recherches complémentaires
Des études plus poussées devraient se pencher sur les déterminants politiques et historiques du fait que, dans chaque pays, les écoles gérées par le privé soient financées par l’État (comme c’est le cas en Autriche, en République Tchèque, en Finlande, en Allemagne, en Hongrie, en Islande, en Lettonie, en Lituanie, aux Pays Bas, en Norvège, en Slovaquie, en Serbie, en Slovénie et en Suède), et si les méthodes d’enseignement du public sont plus adaptées aux étudiants à faible – ou fort potentiel, laissant différents marchés de niches aux écoles privées. Mais une preuve indique déjà que les politiciens et électeurs ne devraient pas prendre pour acquis le fait que « les écoles privées sont meilleures ». Elles sont en effet meilleures pour les élèves qui choisissent d’y aller, mais peuvent aussi rechercher des solutions à leurs difficultés quand l’école publique est déjà exigeante, plutôt que des opportunités d’exprimer leurs talents quand les écoles publiques s’adaptent aux étudiants les plus faibles.
Implications politiques
Dans les pays fournissant un système d’enseignement de base, les écoles privées peuvent occuper une niche supérieure. Les plans politiques devraient inclure un système d’amélioration des normes de l’enseignement public, tout comme des chèques-éducation, que les politiques des pays où l’enseignement public est meilleur ne devraient pas adopter sans considérer les effets de leur distribution et de leur utilisation. Si l’éducation de haut niveau attire le segment le plus brillant des élèves, alors le financement privé organisé par les chèques-éducation bénéficie aux étudiants qui ne sont pas assez riches ou trop intelligents pour aller dans des systèmes d’éducation non subventionnés mais plus adaptés aux apprenants les moins doués.
Alors que le résultat d’une redistribution entre des individus différemment riches et différemment doués peut-être politiquement attractif dans certains cas, les chèques éducation n’augmentent en rien l’égalité globale des chances et des résultats dans les pays où l’Etat fournit déjà un système éducatif de qualité.
Références
Bertola G Checchi D (2013), “Who Chooses Which Private Education? Theory and International Evidence”, CEPR Discussion Paper 9513.
Bertola G Checchi D Oppedisano V (2007), “Private School Quality in Italy », Giornale degli Economisti e Annali di Economia 66(3), 375-400.
Brunello G Rocco L (2008), “Educational Standards in Private and Public Schools », Economic Journal 118(533), 1866-1887.
De Fraja G (2002), “The design of optimal educational policies”, Review of Economic Studies 69: 437-466.
Epple D and Romano R (1998), “Competition between private and public schools vouchers and peer-group effects”, The American Economic Review 88(1), 33-62.
Epple D, D Figlio and R Romano (2004), “Competition between private and public schools: testing stratification and pricing predictions”, Journal of Public Economics 88, 1215–1245.
OECD (2012), « PISA 2009 Technical Report », Paris, Organization for Economic Cooperation and Development.
Stiglitz J (1974), “The demand for education in public and private school systems”, Journal of Public Economics 3, 349-385.
Source (traduction)
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)
dimanche 21 juin 2020
Statistiques : discrimination systémique contre les francophones au Canada ?
Selon les activistes intersectionnels avec qui j’ai discuté récemment, dès qu’il y a une différence statistique entre deux groupes ethniques au profit du groupe dominant, c’est qu’il y a racisme systémique. Je n’abonde pas dans le même sens, mais poussons le raisonnement : au Canada, la différence entre les francophones de langue maternelle et les allophones en termes de revenu d’emploi est nettement moins grande que celle entre les anglophones et francophones, comme en témoigne le tableau ci-joint. Les anglophones gagnent en effet environ 25 % de plus que les francophones, qui sont pratiquement à égalité avec les allophones.
Cela s’implique en partie par la localisation géographique, le Québec étant plus pauvre et étant le lieu de résidence de la majorité des francophones… mais le fait que le Québec soit plus pauvre que le reste du Canada (notamment l’Ontario qui a des ressources similaires) n’est-il pas en lui-même une preuve d’une discrimination institutionnelle dont les francophones minoritaires furent (et sont toujours) victimes, bénéficiant de beaucoup moins de pouvoir politique et économique et d’investissements fédéraux ?
L’écart s’explique aussi sans doute partiellement par des différences dans l’éducation, les francophones étant moins nombreux à avoir des études postsecondaires. Mais encore une fois : n’est-ce pas là la conséquence d’une forme de discrimination étatique à leur égard, le réseau scolaire anglophone étant surfinancé par rapport au réseau francophone, et bénéficiant de surcroît d’un avantage historique (l’éducation postsecondaire francophone étant pratiquement inexistante jusqu’à récemment) ?
Il y a sans doute aussi une question de capital social : les francophones étant sous-représentés dans l’élite économique, ils n’ont pas accès au même réseau de pouvoir que les anglophones leur facilitant l’accès à des emplois prestigieux et bien rémunérés.
Finalement, on peut sans doute expliquer l’écart par une forme de discrimination systémique. Les francophones, pour obtenir un bon emploi, doivent mettre un effort que les anglophones n’ont pas à faire : celui d’apprendre une seconde langue.
Bref, au sein du Canada, les francophones sont victimes d’à peu près des mêmes désavantages que les allophones. Peut-on les considérer comme victimes d’un racisme systémique ? Et dans le cas contraire, selon quel critère en seraient-ils exclus ?
Réécrire l'Histoire avec une grande hache communautariste
Quand certains veulent manipuler ou réécrire le passé à l’aune de la morale contemporaine.
La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. Elle n’oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne déboulonnera pas de statues. » Après le Premier ministre britannique Boris Johnson (« Je suis très circonspect sur la grande campagne visant à photoshoper entièrement notre paysage culturel ») et le président américain Donald Trump (« Mon Administration n’envisagera jamais de renommer nos superbes et légendaires bases militaires »), Emmanuel Macron est entré dimanche dernier dans l’arène folle ouverte par les activistes du mouvement antiraciste #BlackLivesMatter. En prononçant ces mots lors de son allocution solennelle, le président de la République a relayé le souhait de l’immense majorité des Français. Importé des États-Unis, prolongé aux Antilles, au Royaume-Uni et en Belgique essentiellement, le nouvel iconoclasme visant à détruire des statues ou des monuments dédiés à des grandes figures de l’Histoire jugées, au choix, racistes, esclavagistes ou colonialistes, a été condamné par la quasi-totalité de la classe politique. Mais non sans réserves. Certains, à gauche, s’interrogent malgré tout sur l’opportunité de conserver par exemple devant l’Assemblée nationale une statue de Colbert, grand ministre des Finances de Louis XIV, mais aussi instigateur du Code noir, qui fixa dans notre pays un cadre juridique à l’esclavage au XVIIe siècle. C’est le cas de l’ancien premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, qui a soudain retrouvé la mémoire après s’être assis durant vingt-six ans dans la salle Colbert en tant que député et après avoir fréquemment arpenté la rue Colbert à Nantes, dont il a été maire pendant vingt-trois ans…
D’autres se demandent si les noms de Faidherbe, Bugeaud ou Gallieni, figures militaires de la colonisation de l’Afrique, ne doivent pas être effacés des plaques de rues ou descendus de leur piédestal, quels qu’aient été leurs autres mérites (pendant la Première Guerre mondiale, par exemple). De même, on s’interroge sur Napoléon « qui-rétablit-l’esclavage-et-méprisait-les-femmes ». On grince à propos de Louis XIV, qui œuvra certes très modérément pour l’entente franco-allemande et poussa les protestants à fuir la France. On souligne que le général de Gaulle était chef du gouvernement provisoire quand la rébellion de Sétif, en Algérie, fut réprimée en mai 1945…
Outre qu’elle ranime l’éternel débat entre mémoire et histoire, qu’elle invite à une détestable repentance collective (« Il ne faut pas permettre à l’homme de se mépriser tout entier », disait le sage Bossuet), qu’elle détourne le message universaliste jusque-là porté par le discours antiraciste et qu’elle émane de minorités très agissantes, mais guère représentatives, cette polémique est stérile et dangereuse pour deux raisons principales : d’une part, elle est sans fin ; d’autre part, elle ouvre la porte, dans tous les domaines culturels, à d’évidentes censures, des réécritures de l’histoire permanentes et des négationnismes coupables. Elle promet tout simplement l’avènement d’une société totalitaire, sur le modèle de celle décrite dans 1984 par George Orwell : dans celle-ci, « les livres avaient été réécrits… les statues, rues et immeubles avaient été renommés… ».
Cette polémique est sans fin, car nos rues, nos places et nos parcs regorgent de milliers de statues de chefs politiques et militaires à qui notre époque peut en effet tout reprocher, à commencer par la mort de leurs prochains — car oui, la guerre fait des morts. Mais aussi des gestes et des paroles qui, à l’aune de la morale contemporaine, font d’eux des monstres. Faut-il nettoyer l’espace public de toute représentation d’hommes ou de femmes possédant une part d’ombre ? Faut-il leur substituer des personnes irréprochables ? Mais si oui, lesquelles ? Et surtout, qui en décide ? Au nom de quoi, de quelle valeur, de quelle autorité incontestable ? La tâche n’est pas immense, elle est impossible. Tant de victimes ou de héros auront été aussi des bourreaux. Clovis et Vercingétorix ? Ils massacraient avec allégresse leurs ennemis. Tel chef protestant, victime des exactions des Guise et de la Ligue ? On trouvera à son actif des massacres de catholiques. Danton ? Un prévaricateur. Robespierre, au prétexte qu’il œuvra pour l’abolition de l’esclavage (février 1794) ? Ce serait faire fi de son discours du 17 novembre 1793 où, à l’occasion de son Rapport sur la politique extérieure, il justifiait l’élimination des Girondins abolitionnistes en des termes où on chercherait en vain quelque tendresse pour les Noirs et les esclaves : « La même faction qui voulait réduire tous les pauvres à la condition d’hilotes et soumettre le peuple à l’aristocratie des riches, voulait en un instant affranchir et armer tous les nègres pour détruire nos colonies. » François Mitterrand ? Il était d’extrême droite dans sa jeunesse, protégeait Bousquet et fut décoré de la francisque par le maréchal Pétain. À ce propos, sait-on que les dernières rues portant le nom du chef de l’État français n’ont été débaptisées qu’il y a dix ans — à Tremblois-lès-Carignan (Ardennes), Parpeville (Aisne) et Dernancourt (Somme) ?
Car non, l’histoire n’est pas manichéenne, elle est complexe, dans la mesure où ceux qui la font sont des hommes, traversés de contradictions, de paradoxes, d’accès de violence et de bienveillance, de vices et de vertus. Raison pour laquelle aucune des grandes figures déjà honorées par l’érection d’une statue au cours des décennies et des siècles passés n’échapperait aux promoteurs d’une histoire écrite non avec un grand H, mais avec une grande hache. Même ceux qu’on croirait au-dessus de tout soupçon.
Voltaire tenait des propos odieux sur les Juifs. Lazare Hoche a participé au génocide vendéen. Le révolutionnaire et père de l’indépendance haïtienne Toussaint Louverture possédait lui-même des esclaves avant de se lancer dans la lutte abolitionniste. Arthur Rimbaud était un trafiquant d’armes et peut-être d’esclaves. Jules Ferry, tout inventeur de l’école laïque, gratuite et obligatoire qu’il était, justifiait sa politique de colonisation du Tonkin en 1885 par des mots qui font frémir en 2020 : « Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. » Léon Blum ne faisait pas mieux en 1925, devant ses collègues de l’Assemblée nationale : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture, et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l’industrie. » Édouard Herriot, incarnation bonhomme du radical-socialisme et de la IIIe République, avait fait venir des Sénégalais et des Chinois pour reconstituer des villages exotiques lors de l’exposition universelle de Lyon en 1914.
Va-t-on demain devoir en faire autant avec Le Cuirassé Potemkine, Octobre et tous les grands films de propagande soviétique du génial Eisenstein et de ses épigones ? Va-t-on diffuser des avertissements avant la diffusion de chaque western montrant les Apaches, les Navajos ou les Sioux comme des sauvages féroces et assoiffés de sang ? Va-t-on « expliciter » trois quarts des répliques de Clint Eastwood et de Charles Bronson ? Va-t-on interdire Mary Poppins notamment parce que la scène des ramoneurs relève du procédé désormais condamnable du « blackface » ?
Va-t-on organiser des débats sur les chaînes de télévision programmant les séries Nord et Sud ou Shérif, fais-moi peur, dont les héros pilotent une Dodge Charger orange baptisée « Général Lee » et flanquée, sur son toit, d’un drapeau confédéré ? Chaque concession à ce mouvement d’essence totalitaire drapé dans sa bien-pensance morale (qui n’est pas antiraciste ?) en appelle d’autres. On préférera, comme la salle de cinéma parisienne Le Grand Rex avec le film de Victor Fleming, ôter de son affiche une œuvre (donc la censurer), sans lutter, à la demande de son distributeur (Warner), plutôt que de subir les foudres (ou les assauts physiques) de groupes associatifs accusateurs. Et on se moquera de la réaction outrée d’un ministre de la Culture aussi impuissant que son homologue de l’Intérieur à endiguer les flots de haine et de bêtise. Un autre exemple ? La tentative de vol, au musée du quai Branly-Jacques Chirac, la semaine dernière, d’un poteau funéraire bari du XIXe siècle afin, dixit l’un de ses auteurs, « de le ramener à la maison » (comprendre en Afrique ; quant à savoir dans quel pays…). Affaire d’autant plus pitoyable quand on se souvient du discours du président de la République en 2006, pour l’inauguration de ce bâtiment destiné à célébrer la grandeur des arts premiers : il y rendait un vibrant hommage « à des peuples brutalisés, exterminés par des conquérants avides et brutaux », stigmatisant au passage « l’ethnocentrisme, cette passion déraisonnable de l’Occident à porter, en lui seul, le destin de l’humanité ». Une manière de demander pardon qui, manifestement, ne suffisait pas.
Mais sans doute les quatre activistes — dont un Congolais — arrêtés puis relâchés par la police ignoraient-ils ces propos. Comme la plupart de ceux qui ne voient l’histoire et la mémoire que comme un combat entre des victimes et des bourreaux, le Mal et le Bien, ignorent le passé. Et pour cause. Le connaître dans ses détails oblige à la nuance. À l’étonnement. Au doute. Il conduit à parler de l’esclavage généralisé dans la Grèce antique et dans l’Amérique du Sud, bien avant l’arrivée de Christophe Colomb, autre cible des #BlackLiveMasters ces derniers jours. À rappeler l’ampleur de l’esclavage entre tribus africaines depuis la nuit des temps. À raconter l’histoire de ces deux princes d’Old Town, dans l’actuel Nigeria, qui, après avoir été capturés par des négriers anglais, puis vendus comme esclaves aux États-Unis, avaient racheté leur liberté avant de revenir sur leur terre natale pour devenir… négriers. À mentionner la mise en esclavage à grande échelle de Noirs et d’Européens par les Arabes, et ce jusqu’au milieu du XXe siècle (l’Arabie saoudite ne l’a aboli officiellement qu’en 1962 et la Mauritanie en 1980). À se souvenir surtout de ce qu’écrivait Jean Bodin dans Les Six Livres de la République en 1576 : « Tout le monde est rempli d’esclaves, hormis un quartier de l’Europe. » Faut-il le préciser : la France faisait partie de ce quartier.
[Au VIIe siècle, la reine des Francs Bathilde, elle-même ancienne esclave et par la suite canonisée, aurait, selon la tradition, jugulé l’esclavage dans les royaumes francs en interdisant le commerce sur ses terres. Plus tard, Louis X le Hutin, roi de France, publie un édit le 3 juillet 1315 qui affirme que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc ». Officiellement, depuis cette date, « le sol de France affranchit l'esclave qui le touche ».]
Histoire — la traite esclavagiste a-t-elle permis le décollage économique de l’Occident ?
Le génocide voilé (traite négrière musulmane)
Californie : un professeur de UCLA suspendu pour avoir refusé de favoriser les étudiants noirs dans leur notation
Nouvelle traduction « antiraciste » d'Autant en emporte le vent
Bandes dessinées — Quand Hergé expurgeait un missionnaire chez les Esquimaux (au Canada d'abord, devenu scandinave)
La Comtesse de Ségur déchiffrée : son vocabulaire est-il encore compris aujourd’hui ?
« Le Club des Cinq » caviardé car trop politiquement (et religieusement) incorrect et à la langue trop compliquée
Faites attention à quelles bandes dessinées vos enfants lisent (Bichon, Titeuf, Mauvais Genre)
Le Petit Chaperon rouge serait trop sexiste
Le ministère en France n'approuve pas les manuels. « Seul le régime de Vichy s’est permis cela. » Et bien au Québec, c'est comme sous Vichy.
Le Pape François se dresse contre une éducation trop sélective (bédé Don Bosco)