mercredi 2 octobre 2024

Sondage : 6 Français sur 10 pensent que l'immigration n'est pas une chance pour la France



Selon un sondage CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1, publié ce mercredi 2 octobre, près de 6 Français sur 10 (58%) estiment que l'immigration n’est pas une chance pour la France.

Alors que Michel Barnier a exposé ce mardi ses «cinq chantiers prioritaires», dont l’immigration fait partie, un sondage CSA pour CNEWS, le Journal du dimanche et Europe 1 révèle ce mercredi que près de 6 Français sur 10 estiment qu’elle n’est pas une chance pour la France.

Ces derniers ont en effet répondu «non» à 58% à la question : «D’après vous, l’immigration est-elle une chance pour la France ?». A l'inverse, 41% des interrogés ont répondu «oui», tandis que 1% ne se sont pas prononcés.

La part du «non» est la plus importante chez les 50 à 64 ans, à 63%, et dépasse les 55% dans presque toutes les tranches d'âge, excepté chez les 18 à 24 ans. Les jeunes sont en effet divisés sur cette question, le «oui» l'emportant légèrement à 52%.

L’idée que l’immigration ne représente pas une chance pour la France est en majorité plébiscitée chez les personnes se revendiquant le plus à droite de l'échiquier politique, à 88% en moyenne (87% chez les sondés proches du Rassemblement national).

Chez les répondants se réclamant d'une droite plus classique, le «non» l’emporte à 74%. Au centre, les soutiens de la majorité présidentielle, quant à eux, creusent l’écart, à 49%.
 
Une question qui divise

À gauche, c’est le «oui» qui l'emporte avec des scores similaires, dont 77% pour les électeurs du Parti socialiste, 76% chez les électeurs d'Europe Écologie-Les Verts et ceux de la France insoumise.

En moyenne, les soutiens des partis politiques de gauche ont répondu «oui» à 75% à la question «D’après vous, l’immigration est-elle une chance pour la France ?»

Au plan politique, malgré la volonté de Michel Barnier de faire de l’immigration l’une de ses grandes priorités, son discours prononcé mardi n’a pas convaincu ses opposants.

Pour une partie de la gauche et les défenseurs des droits des étrangers, ses lignes directrices sur la question ne sont pas maîtrisées «de manière satisfaisante» et ont même été qualifiées de «floues».

De son côté, Marine Le Pen exhorte à aller plus loin sur la question et demande une nouvelle loi «immigration restrictive, reprenant a minima les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel» de la dernière loi votée en janvier 2024.