jeudi 16 juin 2022

Justin « La Science » s'accroche inexplicablement à l'obligation vaccinale pour voyager au Canada (m à j)

Mise à jour du 16 juin

L’avocat Keith Wilson conteste devant les tribunaux l’obligation vaccinale imposée par le gouvernement Trudeau en invoquant la Charte des droits et des libertés.

Alors que le gouvernement fédéral exhorte M. Wilson à abandonner sa poursuite, celui-ci refuse. « C’est clairement un sujet sur lequel le tribunal doit se prononcer. Le gouvernement a dit à plusieurs reprises… qu’il réinvoquera sans hésitation l’obligation vaccinale pour voyager, il réinvoquera sans hésitation cette obligation envers les travailleurs fédéraux et les travailleurs des aéroports. Nous allons donc le prendre au mot et nous voulons que l’affaire soit portée devant les tribunaux », a déclaré M. Wilson.

Étonnamment, M. Wilson affirme que lors de son contre-interrogatoire de l’épidémiologiste en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, celle-ci a admis que l’agence n’avait jamais recommandé la vaccination des voyageurs aériens au gouvernement fédéral comme stratégie d’atténuation. « Elle a de son propre gré affirmé que la raison [pour laquelle la vaccination ne fut pas recommandée] était qu’il n’y avait pas de preuves scientifiques que cette mesure serait efficace », a déclaré M. Wilson.

[Voir aussi : Le dernier signataire survivant de la Charte poursuit en justice le Canada pour son imposition de la vaccination aux voyageurs]


Mise à jour du 14 juin 2022

Le gouvernement Trudeau renonce à l’obligation de vaccination contre la Covid pour les voyages intérieurs en avion et en train au Canada, les voyages en avion vers l’étranger et les travailleurs sous réglementation fédérale. 

Cependant, le gouvernement Trudeau applique toujours l’obligation vaccinale pour les voyageurs entrant au Canada. Les camionneurs transfrontaliers ne sont toujours pas exemptés non plus. Pourquoi Trudeau ne peut-il pas simplement abandonner tout ce cinéma Covid et mettre fin aux obligations pour de bon ?

On apprend par ailleurs que la Dre Theresa Tam, chef de l’Agence de la santé publique du Canada

, a tenté de convaincre Trudeau de lever les obligations et les restrictions de voyage à plusieurs reprises au cours des derniers mois, mais que Justin Trudeau s’y est opposé.

Le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic Leblanc, a en effet menacé que ces assouplissements pourraient être annulés si, selon le gouvernement, la situation s’aggravait à nouveau sur le front de la COVID-19. Dans un tel scénario, le retour à l’obligation vaccinale pourrait se faire sur la base de la triple ou quadruple vaccination, a évoqué le ministre Duclos du gouvernement Trudeau.

Le ministre des Transports Omar Alghabra (au centre avec lunettes) a annoncé la suspension de l’obligation vaccinale pour les voyages intérieurs. Il était accompagné pour l’occasion du ministre de la Santé Jean-Yves Duclos (à droite) et du ministre des Affaires intergouvernementales Dominic Leblanc.

Plus de détails.


Message du Conseil des aéroports du Canada, le 7 juin 2022


Billet du 30 mai 2022

L’Italie lève toutes les restrictions Covid-19 à partir du 1er juin

Après l’Espagne, la Belgique et l’Allemagne et plus de 70 autres pays dans le monde (voir la liste ci-dessous), un autre pays européen a décidé de lever des restrictions imposées aux voyageurs dans le cadre de la lutte contre le covid-19. Il s’agit de l’Italie, selon ce que rapporte le site spécialisé SchengenVisaInfo.

Lundi 30 mai, les autorités italiennes ont décidé de lever toutes les restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la propagation du covid-19, à partir du 1er juin. Selon le ministre italien de la Santé, cité par SchengenVisaInfo, « l’obligation de présentation d’un passeport Covid-19 à l’arrivée en Italie ne sera pas prolongée ». Voir pour plus de détails Il Sole 24 Ore.

En effet, l’obligation de présentation d’un certificat Covid-19 prendra fin ce mardi 31 mai 2022, ce qui fait que les nouvelles mesures d’allégement entreront en vigueur dès demain, mercredi 1er juin.

À partir de cette date, tous les voyageurs, quel que soit leur pays d’origine, ne seront plus tenus de détenir « un certificat de vaccination, de guérison ou de test valide lorsqu’ils arriveront en Italie », a indiqué le ministre. Tous les voyageurs seront autorisés sans aucune restriction.

Le 15 juin, l’obligation du port du masque devrait également être abolie dans les cinémas, théâtres et spectacles en salle. Mais l’obligation pourrait encore subsister pour les transports, du moins longue distance.

 

Face au mot « ludique », des lycéens en détresse

Face au mot « ludique », de nombreux lycéens qui passaient ce mardi leur épreuve du bac de français sont restés pantois.

Ce mardi marquait le début des épreuves du baccalauréat pour près de 187 000 élèves du cursus professionnel. La première d’entre elles, l’épreuve de Français, comportait le sujet suivant : « Selon vous, le jeu est-il toujours ludique ? »


Si l’on en croit Twitter, au sortir de cette épreuve de nombreux étudiants ont buté sur le terme « ludique » dont ils ne comprenaient pas la signification.

Alors le niveau de vocabulaire de la génération Z est-il en train de péricliter ? On a posé la question à une autrice, un professeur de français et une doctorante en Sciences du langage.

Ils étaient, ce mardi, 186 200 étudiants de la filière professionnelle à se lancer dans le grand bain. La saison officielle du bac pro a débuté dès 9 heures avec un examen de Français. Une épreuve qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, notamment à cause de la question suivante : « Selon vous, le jeu est-il toujours ludique ? ». À en croire Twitter, de nombreux lycéens ont séché : impossible pour eux de mettre une définition derrière le mot « ludique ».


« En effet, beaucoup parmi les élèves que je surveillais ne connaissaient pas le mot ludique, d’autres ont buté aussi sur le mot sanglot », constate Frédéric Martel, professeur dans un CFA hôtelier. Domitille Rivière, professeur de français, explique : « Connaître un mot et savoir l’employer est différent de le comprendre sans l’utiliser ». Elle poursuit : « un élève de 17 ans ne se sert pas de ce terme au quotidien, il parle plutôt de quelque chose de “fun”, d’autant que dans ces conditions, il manque souvent de confiance en lui, et le stress de l’épreuve joue aussi ». L’enseignante tempère néanmoins : « Un jeune de cet âge est malgré tout censé maîtriser ce mot, surtout que le texte de Leïla Slimani donnait de nombreux indices. Un élève qui avait bien compris le texte se trouvait parfaitement en mesure de répondre ».

« Je ne suis pas étonnée, tranche d’entrée de jeu, Aude Denizot, autrice de Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? Je constate de véritables lacunes en vocabulaire depuis vingt ans que j’enseigne ». Voir « épique à la place d’hippique », « balisé à la place de banalisé » ou encore « invoqué à la place d’évoqué » est ainsi devenu monnaie courante dans les copies que corrige l’enseignante depuis quelques années.


Ce qui est « écrit est acquis »

La raison ? « L’usage massif, dès les plus petites classes, des photocopies ou des supports préremplis », confie celle qui est aussi professeure de droit à l’université du Mans. Ces polycopiés empêchent les élèves de s’exercer à l’écriture : « Si l’on reprend l’exemple du mot “ludique”, il a probablement été utilisé dès le CM2 [3e année du primaire]. Mais était sûrement déjà préinscrit sur un polycopié de travail », argumente Aude Denizot, ajoutant que ce qui est « écrit est acquis » et non l’inverse.

Un autre frein à la richesse du champ lexical ? Le manque de lecture. « C’est dans l’objet livre traditionnel que l’on puise une grande partie de son vocabulaire », note l’autrice. Un constat que partage, Frédéric Gendarme, professeur de français dans un collège privé parisien : « Mes élèves n’ont pas perdu le goût de la lecture, mais se sont éloignés des classiques, pourtant toujours au cœur des programmes scolaires. » Les mangas l’emportent sur les romans et, dès le collège, Honoré de Balzac et la richesse de son vocabulaire ne font pas le poids face à One Piece.

Si le professeur de français note bien la « difficulté des élèves à varier de vocabulaire ou à apporter de la nuance dans leur rédaction », il ne les réprimande pas pour autant. « Il faudrait revoir certaines œuvres du programme et dans le contexte de cette épreuve, contester la cohérence de l’énoncé avec le public concerné », explique-t-il.

Un vocabulaire qui aurait mué… vers le franglais ?

« Je m’interroge. Le terme ludique est-il si courant en 2022 ? Je n’en suis pas convaincue », s’interroge alors Auphélie Ferreira, doctorante en Sciences du langage. La sociolinguiste, pour qui il est important de remettre l’église au milieu du village, le mot « ludique » ne fait tout bonnement pas partie du quotidien des lycéens : « Le vocabulaire a changé. Il ne recouvre pas les mêmes zones et les mêmes âges. »

Une question de génération et d’usages qui poussent notre doctorante à se poser une autre question. « Une personne âgée connaît-elle le terme “disrupter” ? Ou “distanciel” ? Pour autant, dit-on de cette même personne âgée que son niveau de français dégringole ? ». La réponse est non (le Trésor de la langue française ne connaît pas ces mots). Mais encore faut-il se demander si « disrupter », par exemple, est du français ou simplement du franglais. En français on traduit « to disrupt » depuis des siècles par « interrompre », « déranger », « perturber », etc. Il en va de même pour « ludique » remplacé depuis quelques années en France par « fun » anglais. L’anglais déplacerait simplement le français chez les jeunes dont les sources sont massivement en ligne et souvent (mal) traduites de l’anglais.

En sociologue, avant de conclure, la chercheuse affirme qu’il faut d’abord faire une recherche : « À ce jour, il n’existe aucune étude qui compare le niveau de vocabulaire des jeunes de même profil sociodémographique sur différentes générations. »

Au Québec, ceci ne se passerait pas

Ce genre d’embarras ne se produirait pas au Québec. En effet, les élèves peuvent consulter le dictionnaire (papier ou électronique) lors des examens de français… Il suffit de baisser la barre.

France — Les lycées hors contrat s’estiment lésés

L’association Créer son école veut la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion de l’examen. Article du Figaro.

Quelque 4 000 élèves venant de lycées hors contrat ont été interrogés à l’écrit, la semaine passée, dans les matières du tronc commun.

« On est au-delà de l’irrespect, ce n’est même plus une discrimination idéologique, c’est un manque absolu d’organisation pratique », dénonce Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école. Établissements d’accueil fermés à l’arrivée des élèves, examinateurs oraux absents ou mal informés, sujets de première distribués à des élèves de terminale : les lycées privés hors contrat dénoncent des conditions d’examen du bac désastreuses pour leurs élèves. « Le jour de sa convocation, ma fille a dû attendre tout l’après-midi dans un centre d’examen. On lui a finalement demandé son numéro de portable pour la reconvoquer par SMS le lendemain », s’indigne une mère de famille. Elle apprendra plus tard que les deux examinateurs prévus pour la journée ne se sont pas déplacés.

Le ministère de l’Éducation nationale a confirmé des dysfonctionnements en Île-de-France, mais aussi en province. Contrairement aux lycées publics et privés sous contrat, qui passent 60 % des épreuves au contrôle continu, les élèves du privé hors contrat doivent passer l’intégralité des épreuves du bac en contrôle terminal. Ils sont évalués dans toutes les matières du programme en terminale, mais aussi en première. Après avoir passé les épreuves de spécialité comme leurs camarades du privé et du public, les quelque 4000 élèves concernés ont été interrogés à l’écrit dans les matières du tronc commun cette semaine. Ainsi Jeanne, élève en terminale à Ipesup à Paris, a passé l’anglais ce vendredi à la Maison des examens d’Arcueil. Cela fait plusieurs semaines qu’elle doit jongler entre quatre centres d’examens, très éloignés les uns des autres : Arcueil (92), mais aussi Villepinte (93), les 13e, 19e et 16e arrondissements de Paris. Un marathon, devenu une épreuve en raison de retards systématiques : « Ce matin par exemple, je devais sortir à 12 h 30 et j’ai terminé à 13 h 30 », raconte la jeune fille.

Rupture d’égalité

Pour Michel Naniche, directeur de l’école Diagonale, les examinateurs n’ont souvent pas été informés que certains élèves bénéficiaient de tiers-temps en raison de handicap. Les élèves ayant des épreuves aménagées pour composer sur ordinateur ont aussi souffert, avec des problèmes récurrents de logiciels, d’imprimantes et de clés USB. Des problèmes d’importance quand on sait que certains établissements hors contrat sont justement choisis pour leur capacité à s’adapter aux élèves handicapés ou dyslexiques qui en bénéficient.

« On a vraiment eu des problèmes tous les jours », résume Jean-Marc Fitoussi, directeur de l’école Progress qui compte une centaine d’élèves de terminale dans son établissement. L’association Créer son école a demandé la mise en place d’une commission d’enquête en vue de faire la lumière sur la gestion de l’examen, mais aussi pour obtenir une compensation du préjudice subi par les élèves ainsi que des sanctions pour les responsables des dysfonctionnements. Pour Jean-Marc Fitoussi, les causes de cette désorganisation sont évidentes : « On oblige nos élèves à passer toutes les épreuves en présentiel, mais, comme ils ne représentent qu’une quantité marginale de lycéens, on ne prend pas la peine d’organiser des conditions de passage adéquates. »

Au-delà des problèmes d’organisation, Créer son école dénonce une rupture d’égalité dans un examen national et demande que les élèves du hors contrat bénéficient du contrôle continu s’il est de mise partout ailleurs. « Même les élèves du Cned, qui peuvent se faire aider chez eux, bénéficient du contrôle continu. Les élèves du hors contrat doivent être traités comme les autres », déclare la présidente, Anne Coffinier.

Venu d’Albi pour passer son bac à Ipesup et ainsi mieux s’entraîner pour intégrer une classe préparatoire, Colin, 18 ans, est admis l’an prochain en prépa ECG (commerce) à Sainte-Geneviève à Versailles. S’il comprend cette volonté de contrôle de l’éducation nationale vis-à-vis du hors contrat, il regrette que les épreuves soient bien plus dures que celles passées par les autres lycéens. « En éducation morale et civique (EMC) par exemple, nous devons faire quatre exposés, le grand oral est bien plus simple », estime-t-il.

Le gouvernement justifie sa défiance à l’égard des écoles hors contrat par une volonté de lutter contre le séparatisme islamiste. « Les établissements hors contrat sont régulièrement inspectés et contrôlés et c’est une bonne chose », souligne Hervé Rolland, président de la Fondation pour l’école. Mais, pour lui, cette suspicion systématique est infondée. « Je rappelle que la majorité des écoles hors contrat ne sont pas confessionnelles. On y retrouve 12 % d’écoles catholiques, 3 % d’écoles protestantes et 3 % d’écoles musulmanes », précise-t-il.