jeudi 16 janvier 2020

Australie — Fortes pluies (100mm) pour les zones de feux de brousse (m-à-j)

16 janvier 2020 — Records de précipitations battus en plusieurs endroits dans le Sud-Est de l'Australie:







Comme prévu la pluie (parfois drue) a commencé à tomber dans l'État de Victoria et dans la Nouvelle-Galles-du-Sud.




Le 14 janviers les gros médias parlaient encore des fumées des feux de brousse qui affectaient Melbourne (mais pas de la pluie qui commençaient à tomber en Australie orientale).

Billet du 13 janvier



La pluie devrait arriver dans les États ravagés par le feu à l’est de l’Australie.


Des pluies importantes devraient tomber sur plusieurs États australiens, apportant un répit bien nécessaire après des semaines de conditions météorologiques très difficiles.

Le Bureau australien de Météorologie estime que jusqu’à 100 mm de pluie tomberont sur certaines parties de la Nouvelle-Galles-du-Sud dans les prochains jours.

« En particulier le long de la Cordillère australienne qui coïncide avec les incendies qui ont dévasté l’Australie ces derniers mois, nous nous attendons à une propagation généralisée de 30 à 80 millimètres, avec des chutes localisées de 80 à 100 millimètres », a déclaré aujourd’hui le commissaire des pompiers ruraux, Shane Fitzsimmons.


On craint désormais des inondations.

« Si la pluie tombe sur des foyers d’incendie, cela aura certainement un effet positif pour lutter contre les incendies bien qu’il existe des risques d’inondations soudaines, ce qui signifie érosion, ruissellement dans les bassins versants et dans les voies navigables », d’ajouter Shane Fitzsimmons.

Les médias de grands chemins francophones parleront-ils de ces bonnes nouvelles ?

L’étonnant « yes » des nationalistes flamandes à l’anglicisation des universités flamandes

Ce texte paru dans De Standaard (circulation : 100 000 exemplaires) ce 14 janvier 2020 a été cosigné par les professeurs Gita Deneckere, Bruno De Wever, Dave Sinardet, Bart Maddens, Hendrik Vos et Antoon Vrints.

Des historiens et des politologues flamands lancent l’alerte face à l’anglicisation de l’enseignement supérieur. Il apparaît en effet que le nombre de cours dispensés dans des langues étrangères [euphémisme pour désigner l’anglais, le français étant en net recul depuis longtemps] augmentera dans les années de bachelier [licences].

Comme l’a annoncé De Standaard ce 6 janvier, le gouvernement Jambon a l’intention d’assouplir la loi sur l’utilisation des langues dans l’enseignement supérieur de manière à laisser une place importante à l’anglais dans les formations de bachelier [licencié]. Ce faisant, la Flandre suit l’exemple des Pays-Bas, où une large part de l’enseignement supérieur a déjà été anglicisée. À l’University of Twente, par exemple, le néerlandais n’est presque plus toléré depuis le 1er janvier. En effet, l’anglais y sera dès à présent l’unique langue d’administration, et le rectorat recommande à la communauté universitaire de pratiquer le plus possible l’anglais, tant dans les cercles estudiantins que chez le médecin ou au supermarché.

Bibliothèque de l’université catholique de Louvain (section flamande, la KUL)

Si aux Pays-Bas, l’anglicisation soulève de fortes protestations, la Flandre, elle, reste bien silencieuse. Cette absence de réaction provient sans doute de la difficulté d’imaginer un gouvernement mené par des nationalistes flamands ouvrir grand la porte à l’anglicisation de l’enseignement supérieur. Le ministre-président Jan Jambon (N-VA [centre-droit nationaliste flamand]) et ses ministres N-VA n’ignorent pourtant rien de l’histoire du mouvement flamand, qui a lutté pendant des années pour la néerlandisation de l’enseignement supérieur [alors qu’il était francophone jusqu’au début du XXe siècle]. Ce sont eux, les héritiers de ce mouvement qui a réussi à faire basculer le mépris et la condescendante bienveillance des élites francophones au bénéfice de la langue du peuple. Le néerlandais, devenu langue de l’enseignement supérieur, constitua alors un levier de l’émancipation de la Flandre. La N-VA a-t-elle oublié la raison d’être du mouvement flamand ?


Étudiants flamands manifestent le 16 décembre 1965 contre la présence d’une section francophone à l’université de Louvain et son déménagement en Wallonie (Louvain étant en Flandres à moins de 20 km de la frontière linguistique francophone). La section francophone (l’UCL) déménagera quelques années plus tard à Louvain-la-Neuve à 30 km de Louvain.

Assouplissement : vrai ou faux ?

Les précédents gouvernements flamands, dont faisaient partie les nationalistes, avaient déjà sensiblement assoupli les règlements relatifs à l’utilisation des langues dans l’enseignement supérieur. Un processus furtif, mais constant d’anglicisation s’est mis en marche depuis lors, en dépit des rapports de la Taalunie, l’instance régulatrice de la langue néerlandaise. Même s’il confirme du bout des lèvres l’importance du néerlandais comme langue universitaire, le gouvernement flamand aurait décidé en catimini, avant Noël, d’augmenter le pourcentage maximum autorisé de cours en anglais dans les filières néerlandaises de bachelier [licence] de 18,33 à 50 pour cent (en sus de l’augmentation de la proportion de filières anglaises en bachelier [licence], déjà prévue dans l’accord de gouvernement).

Ben Weyts, le Premier ministre N-VA de l’Enseignement, nie que la décision ait déjà été prise. Pourtant, un avant-projet de décret en ce sens a déjà été envoyé au Conseil d’État, qu’on ne consulte normalement qu’après une proposition soumise par un gouvernement.

Il est grand temps que les défenseurs de la langue néerlandaise en Flandre passent à l’action. D’ailleurs, pourquoi ce mutisme du mouvement flamand ? Et les divers fonds pour la culture flamande, qu’attendent-ils pour réagir ? Le Vlaamse Volksbeweging est-il encore en vie ? Allo, l’Orde van den Prince ? le Marnixring ? Pourquoi ne nous rejoignent-elles pas, toutes ces associations de défense de la langue néerlandaise, pour demander en quoi les règlements sur l’usage de la langue néerlandaise, après dix ans, ne sont plus assez bien pour l’enseignement supérieur ? Ces règlements offrent pourtant un vaste espace à l’enseignement en anglais là où il est approprié, notamment dans certaines filières de spécialisation en maîtrise (et au-delà) et lors des programmes d’échange internationaux. Pourquoi est-il tout à coup nécessaire d’angliciser les filières de bachelier [licence] alors que rien n’atteste de cette nécessité dans les hautes écoles et les universités ? Ne convient-il pas de lancer un débat de société à ce sujet, plutôt que de laisser la décision dépendre du lobbying de quelques décideurs influents dans les hautes écoles et les universités ?

Un point de non-retour

Dans une logique de rendement, ces décideurs tablent sur une augmentation du revenu et un gain de prestige (c’est-à-dire quelques places de mieux dans des classements pour le moins discutables) grâce à l’augmentation du nombre d’étudiants étrangers. En effet, il n’y a que les bacheliers [licenciés] qui peuvent fournir les grands nombres d’étudiants requis à cet effet. Et comme pour les précédents assouplissements linguistiques, on s’apercevra rapidement que les formations et cours en anglais seront très vite remplis, ce qui entraînera de nouvelles demandes d’assouplissement. Il est évident qu’avec les propositions actuellement sur la table, on atteindra un point de non-retour. Si elles sont avalisées, la marginalisation du néerlandais dans l’enseignement supérieur flamand ne sera plus qu’une question de temps.

En quoi est-ce grave ? La réduction du néerlandais à une langue purement domestique, comme à l’University of Twente, n’est pas qu’un problème culturel. L’étiolement d’une langue entraîne, bien entendu, des risques pédagogiques, mais nous y voyons aussi et surtout des inconvénients sociaux.

L’enseignement supérieur en néerlandais représente un acquis démocratique important. L’anglicisation inouïe des filières de bachelier pour des raisons liées au marché compromet sérieusement cet acquis. Comme l’a signalé à juste titre l’Association flamande des étudiants, cette barrière linguistique supplémentaire constitue une entrave à l’accès aux hautes écoles et aux universités. En effet, comme du temps des cours en français dans les universités flamandes, ce sont les étudiants les plus favorisés sur le plan socioculturel qui profiteront le plus de ce système.

L’égalité des chances ? Forget it!

Le néerlandais académique pose, déjà aujourd’hui, de sérieux problèmes à de nombreux étudiants. Quant aux enseignants du supérieur, avec l’afflux supplémentaire d’étudiants étrangers, ils auront encore moins de temps à consacrer à chaque étudiant, étant donné que le personnel actuel devra tout simplement en encadrer davantage. L’anglicisation des universités et des hautes écoles éloignera celles-ci des contribuables qui les financent. La langue de l’enseignement revêt donc une importance sociale évidente. Il en résulte dès lors que l’anglicisation de la moitié des cours de bachelier ne peut pas dépendre de procédures décisionnelles aussi occultes que hâtives. Elle doit faire l’objet d’un débat public.

Source

L'arithmétique (et l'orthographe) à l'école diversitaire



Poutine sur la situation démographique de la Russie

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a annoncé la démission du gouvernement. Cette déclaration intervient après le discours du président Vladimir Poutine au Parlement dont une part importante était consacrée à la démographie russe.


Poutine s’est dit insatisfait du taux de natalité de la Russie. Le président russe a noté que l’indice synthétique de fécondité s’élevait à 1,5 enfant par femme en 2019. Le même que celui du Québec. Avec 1,5 enfant par femme, la descendance des habitants se contracte de 25 % pour cent par génération : 4 parents ont 3 enfants, 2,25 petits-enfants et à la fin du siècle 1,69 petits-enfants. On passe donc de 4 personnes à moins de 2 (1,69) en 3 générations.

« Ce n’est pas suffisant pour notre pays », a-t-il souligné.

Selon Poutine, le taux de natalité de la Russie dans les années 1990 (1,19) était pire que les chiffres de la fécondité pendant la Seconde Guerre mondiale (1,3 enfant/femme).

Si la Russie avait réussi à rehausser sa natalité pendant les années 2010 pour atteindre 1,8 enfant par femme (le niveau français actuel), il est récemment retombé parce que c’est désormais la génération peu nombreuse qui a suivi la chute de l’URSS qui commence à avoir des enfants. En effet, à la fin de l’Union soviétique et à l’avènement de Boris Eltsine, l’État russe peinait à payer ses pensions, l’économie se contractait, la corruption augmentait et la natalité s’écroulait. La fécondité atteignit un nadir de 1,19 enfant/femme en 1999, dernière année de la présidence calamiteuse d’Eltsine, sympathique ivrogne très apprécié par l’Occident.

Poutine a déclaré que les faibles revenus de la plupart des ménages avec enfants menaçaient directement l’avenir démographique de la Russie et un certain nombre de mesures pour soutenir les familles. Le président a déclaré que la Russie devrait passer d’un indice de fécondité de 1,5 enfant/femme aujourd’hui à 1,7 en 2024.

Par exemple, le président russe a suggéré de verser des paiements mensuels aux enfants âgés de trois à sept ans à compter du 1er janvier 2020. Selon le président, les familles, dont le revenu est inférieur à un salaire décent par personne, recevront ces paiements.

En outre, le programme de capital de maternité sera prolongé jusqu’à la fin de 2026 et le montant du paiement passera à 616 617 roubles (13 000 $ canadiens, 9 000 euros). Un nombre important de place de garderies et d’importants investissements dans les unités d’obstétrique et de pédiatrie dans les hôpitaux sont également prévus.







Partie du discours de Vladimir Poutine sur la démographie (sous-titrée en anglais).


Voir aussi


Dans son discours annuel, Vladimir Poutine annonce des mesures choc pour stimuler la natalité





École à Nantes. Ici, on apprend l’intelligence artificielle sans être un Einstein des études

La première promotion de l’École IA Microsoft de Nantes accueille dix-sept « apprenants » de 20 à 47 ans. Demandeurs d’emploi, ils sont formés gratuitement pendant dix-neuf mois pour devenir développeurs Data et Intelligence artificielle.

L’initiative

Ils sont assis dans une salle du siège du Crédit Agricole Atlantique Vendée, route de Paris, à Nantes. C’est ici qu’ils sont formés pendant quatre mois avant de partir pour quinze mois en alternance(1). Tous portent un polo bleu marine floqué de ce nom un peu étrange : École IA Microsoft powered [sic, propulsé] by [resic, par] Simplon. Ces dix-sept « apprenants », comme on dit ici, constituent la première promotion de cette école financée, entre autres, par Microsoft, ouverte à Nantes le 18 novembre dernier.

Le point commun de ces femmes et hommes de 20 à 47 ans ? Ils sont demandeurs d’emploi. On croise des décrocheurs scolaires, des gens qui cherchent leur voie, des travailleurs en reconversion, des chômeurs… Pour intégrer cette formation gratuite, nul besoin d’être un as du codage ou de l’informatique. « Même si un certain appétit pour les maths ne peut pas nuire », concède Audrey Fougère, 26 ans, qui fait partie de la promotion. Elle est passée par la faculté de sciences de Nantes, puis STAPS, la faculté de sport. « Avant de travailler dans des laboratoires et comme éducatrice sportive, mais ce n’était pas pour moi… » Il y a aussi un ancien concepteur de sites web « très intrigué » par les questions d’intelligence artificielle. Un jeune Vendéen qui a décroché de l’école après un harcèlement scolaire. Un Dijonnais de 36 ans « en reconversion professionnelle ». Ou encore un jeune homme qui « ne savait pas trop quoi faire après le bac ».

Débouchés variés

Tous ont été séduits par les perspectives liées à l’intelligence artificielle (IA). « Jusqu’à postuler à l’école, je n’y avais pas franchement pensé, confie Audrey. Mais travailler avec l’IA offre des débouchés extrêmement variés : des voitures autonomes à la prévention en matière de santé, il n’y a pas un domaine d’activité aujourd’hui qui échappe à l’IA. » À 24 ans, Edwyn Beauvery, lui, y est venu en autodidacte : « J’ai commencé à coder grâce à des vidéos sur YouTube, puis j’ai appris la langue de Python, le langage de programmation. » Pour intégrer l’École IA Microsoft de Nantes, tous deux ont été retenus sur dossier, comme leurs camarades de promotion. « On a rempli un formulaire plutôt costaud et passé des entretiens. »

Depuis la toute première école d’intelligence artificielle, lancée en mars 2018 sur le campus de Microsoft, à Issy-les-Moulineaux, la multinationale de l’informatique veut « soutenir l’accélération du développement de l’IA ». « C’est le bon moment, résume Laurence Lafont, directrice marketing et opérations chez Microsoft. Les calculs et les algorithmes sont de plus en plus puissants, les données data exponentielles… En France, on a des chercheurs, des mathématiciens et des développeurs très performants, mais ils ne sont pas assez nombreux ! Nous voulons contribuer à développer ces compétences. Et pour apprendre à coder, nul besoin d’être formaté, au contraire c’est un vrai enjeu d’avoir des profils divers dans ces métiers ! » En 2020, vingt écoles comme celle de Nantes cohabiteront dans l’Hexagone. Sans qu’on sache, pour l’instant, si ces formations seront pérennes.

Pour dispenser sa formation à ses 17 élèves, l’École IA Microsoft de Nantes s’appuie sur une pédagogie innovante, mise au point par Simplon : « Les formateurs partagent avant tout une expérience de terrain, constate Edwyn Beauvery, après deux mois de cours. Ils nous guident, nous donnent des astuces, nous rappellent les normes à respecter. Ils savent comment on va devoir bosser demain ! Ici, le problème posé, on le résout nous-mêmes. » « C’est une pédagogie active, où on demande à chacun de découvrir beaucoup de choses par lui-même et en s’appuyant sur le groupe, précise Laurence Lafont, de Microsoft. C’est sûr, il faut être moteur ! »

(1) Sept entreprises sont partenaires de ce programme et accueilleront les élèves en alternance, dont différentes structures du Crédit Agricole.

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