mardi 14 novembre 2017

Émile Robichaud - Succursales ou institutions? Redonner sens à nos écoles

Émile Robichaud a enseigné au primaire, au secondaire et à l’université. Il a dirigé plusieurs écoles publiques, dont l’école secondaire Louis-Riel, dont on a dit qu’elle était « l’école privée du secteur public ». Il a également œuvré à l’école privée et siégé au Conseil supérieur de l’éducation. Il dirige aujourd’hui l’Institut Marie-Guyart.




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Émile Robichaud : Succursales ou institutions ? Redonner sens à nos écoles.



L’extrême gauche anti-québécoise

Ce qui frappe l’auteur de ces lignes c’est la place que prend l’extrême gauche dans les médias québécois et la question de sa reproduction ou de son apparition : où est formée cette extrême gauche québécoise ? Dans quelles écoles, dans quels collèges sont formés ces dogmatiques si intolérants ? Comment en arrive-t-on à ce que des adolescents en viennent à faire de la délation et de l’intimidation idéologique contre leurs professeurs dans des cégeps comme celui du Vieux Montréal. Voir ce « Catalogue des intervenant.es horribles du CVM.pdf » publié sur la Toile.

Acte d’accusation contre une enseignante du cégep du Vieux Montréal


Chronique de Mathieu Bock-Côté (victimes d’attaques vicieuses sur les réseaux sociaux parce qu’il y défend l’humoriste Guy Nantel) sur ce sujet :

On a beaucoup parlé de la manifestation de dimanche contre la haine, le racisme et l’extrême droite. Elle a d’ailleurs profité d’une couverture médiatique complaisante.

Mais un peu de rigueur aurait pu nous amener à parler d’une manifestation rachitique d’une coalition de groupuscules hypermédiatisés d’extrême gauche qui voient du racisme partout.

Si on avait pris la peine de décrypter la rhétorique de ces manifestants souvent encagoulés qui rêvent de faire sauter le système, on aurait compris qu’ils cultivent une vision paranoïaque de l’Occident.

Manifestation bilingue contre la loi 62 « raciste » (elle impose que ceux qui offrent et reçoivent des services publics le fassent à visage découvert) et contre le capitalisme, l'islamophobie, la transphobie, etc.


Racisme ?

Ce sont des spécialistes de l’amalgame, comme on l’a vu lorsqu’ils ont mis la Charte des valeurs du Parti québécois et les outrances de Donald Trump dans le même sac.

De même, les manifestants étaient remontés contre la loi 62, adoptée par l’Assemblée nationale. Ils y voient aussi une manifestation de racisme. C’est une manie, chez eux. Sans surprise, ils rêvent d’abolir les frontières.

Faut-il aussi se surprendre que, dans l’esprit de cette manifestation, certains militants anticolonialistes autoproclamés se soient permis de vandaliser une statue de John A. Macdonald ? [Même s’il était un personnage peu recommandable.]

Détail important : dans cette manifestation, les slogans en « bilingue » ou simplement en anglais étaient très nombreux, comme si le Québec français était une vieille affaire oubliée.

On a même pu voir une banderole qui réclamait pour le Québec plus de Omar Khadr  et moins de Guy Nantel [en bilingue bien sûr, voir ci-dessous. Omar Khadr était un jeune canadien de 15 ans qui aurait jeté une grenade sur des soldats américains en Afghanistan. Khadr a été élevé dans une famille radicale très proche de Ben Laden.]

« More Omar Khadr, moins de Guy Nantel » 
More English, moins de français ?

Québec

On a beau trouver injuste le traitement réservé au premier et avoir le droit ne pas apprécier l’humour du second, il n’en demeure pas moins que Khadr était un enfant-soldat de l’islamisme et que Guy Nantel est un humoriste qui ne s’en est jamais pris physiquement à personne.

Les Québécois francophones sont-ils de trop au Québec ? On les jugera toujours intolérants tant qu’ils n’accepteront pas de s’abolir comme peuple.

On fait désormais passer pour de la lutte contre le racisme la haine des Québécois et de leur nationalisme. J’y reviendrai demain [suite ci-dessous].

Je parlais hier, dans cette chronique, de la grande manifestation de l’extrême gauche de dimanche dernier.
Ce qui en ressortait était clair : l’extrême gauche prétend lutter contre le racisme, mais sa vraie cible, c’est tout simplement le nationalisme québécois et, plus largement, le peuple québécois auquel on ne pardonne pas d’exister.
Son fanatisme idéologique ressort dans les exemples qu’elle donne lorsqu’elle parle de racisme.

L’extension illimitée du racisme

Pour elle, la loi 62, qui oblige ceux qui offrent et reçoivent des services publics à le faire à visage découvert est raciste. La charte des valeurs du PQ était raciste. La critique de l’immigration illégale est raciste. La critique de l’immigration massive est raciste. La simple défense de l’idée de frontière est raciste. L’État-nation est raciste.

Nous assistons à une extension insensée du concept de racisme qui en vient à désigner à peu près n’importe quoi. Nous nommons aujourd’hui racisme le simple réflexe de survie des peuples qui ne veulent pas disparaître.

Quiconque entre en contradiction avec le multiculturalisme méritera les pires accusations.

Ceux qui ont un peu de mémoire se souviendront que l’extrême gauche, à la fin des années 1970, s’était opposée à la loi 101 en l’accusant d’être discriminatoire. Racistes, la loi 101 et le français comme seule langue officielle au Québec ?

Comme quoi d’une époque à l’autre, les enjeux changent, mais la rhétorique demeure la même.

L’extrême gauche traficote même l’histoire. Les Québécois qui, hier encore, étaient classés parmi les peuples colonisés, étrangers en leur propre pays et, pour cela, en droit de le reconquérir, sont désormais présentés par nos antifascistes comme un peuple colonisateur. Voyons dans ce renversement de perspective un effet ravageur de l’inculture historique.

Rions un peu : cette extrême gauche, qui n’hésite pas à faire usage de la censure et de la violence verbale (et pas seulement verbale dans certains cas) la plus extrême contre ses contradicteurs, n’hésite pas à se réclamer de la défense des droits de l’homme.

On l’aura compris, pour l’extrême gauche, c’est la simple existence du peuple québécois qui est raciste. Dès lors, on peut faire son procès sans jamais se faire accuser de racisme anti-québécois.

La haine du Québécois est autorisée et banalisée. C’est qu’on en fait un représentant parmi d’autres de l’homme blanc, décrété salaud universel.

Ce qui est fascinant, aussi, avec l’extrême gauche haineuse, c’est que son discours est normalisé dans notre société, comme s’il témoignait seulement d’une générosité intempestive et maladroite.

Haine des « Antifas » québécois contre La Meute docile que la SRC désigne comme l’extrême droite québécoise [Voir aussi titre ambigu du Devoir qui ne précise pas qui commet les affrontements :  Après les affrontements [de l'extrême gauche], La Meute [patiente des heures puis] défile [pacifiquement] à Québec]

Il a sa place dans l’université et dans les médias, même s’il se dépouille alors de son folklore à cagoule et de ses pires slogans. On le maquille en théorie sophistiquée ou alors on lui donne un air d’humanisme bon teint. Il conserve quand même un prestige moral immérité.

Haine

Peut-être faudrait-il s’en inquiéter comme on s’inquiète des groupuscules d’extrême droite auxquels nos médias s’intéressent avec une passion suspecte, comme s’ils étaient hypnotisés par eux.

Chose certaine : il faut s’opposer à cette haine décomplexée des Québécois. Il y a des limites à traiter toujours un peuple comme s’il était de trop chez lui.

Le Québec a-t-il besoin de tant d'immigrants ?

Chronique de Joseph Facal sur la partialité de M. Philippe Couillard dès qu’il est question d’immigration. Il faut se rappeler que l’immigration de non-francophones coûte cher aux écoles en frais de francisation, en remédiation. En France, le dédoublement des petites classes dans les banlieues immigrées dans l’espoir d’améliorer les résultats scolaires de jeunes de ces quartiers est dispendieux et se fait au prix de renoncement dans d’autres domaines. Selon les dernières données du ministère de l’Immigration du Québec (MIDI), le nombre de nouveaux immigrants francophones a baissé de 32 % lors des cinq dernières années sur le territoire québécois, passant ainsi de 62 % à 42 %.

Dès qu’il est question d’immigration, Philippe Couillard ne connaît que le discours culpabilisant et la négation des faits.

Vendredi dernier, en Estrie, il a lâché : « Tout discours anti-immigration est un discours qui nuit à l’économie du Québec, qui nuit à la prospérité, notamment de nos régions. »

Venait ensuite l’habituelle cassette sur l’immigration comme « solution » à la pénurie de main-d’œuvre.

Une fausseté répétée 1000 fois ne devient pas une vérité pour autant.

Faits

Si l’immigration pourvoyait tant de postes vacants, il n’y aurait pas des taux de chômage si supérieurs à la moyenne chez les nouveaux arrivants.

Pour que l’immigration pourvoie ces postes, il faudrait qu’il y ait une correspondance parfaite entre les profils des immigrants et les profils des emplois à pourvoir : un trou, une cheville.

Les départs à la retraite ne se traduisent pas tous par un emploi à pourvoir pour cause de progrès technologique ou parce qu’une entreprise peut vouloir réduire ses effectifs.

L’intégration des immigrants se heurte aussi à des obstacles comme la langue ou le contrôle par les ordres professionnels du droit de pratique.

La performance du gouvernement Couillard sur ces volets a été lamentable.

En 2014, les professeurs Boudarbat et Grenier ont passé en revue les études sur les avantages économiques de l’immigration.

Leur conclusion : s’il est établi que les immigrants tirent profit de leur changement de pays, les avantages pour la société d’accueil sont inexistants ou, au mieux, modestes.

Du côté des finances publiques, les meilleures recherches (OCDE, 2013 ; Grady et Grubel, 2015) établissent que l’immigration représente un coût net et non un avantage, puisque la valeur des services reçus par les immigrants sera très supérieure aux impôts et taxes qu’ils verseront.

Comme l’a montré Pierre Fortin, les pénuries de main-d’œuvre seront localisées et non généralisées, car la baisse de la population active fera baisser la demande pour des biens, donc le nombre de travailleurs requis.

Les organismes qui plaident pour des hausses massives des seuils d’immigration font de la propagande idéologique ou agissent à titre de lobbys patronaux. Pour la science, on repassera.

On ne peut non plus miser sur les immigrants pour rajeunir la population puisque leur fécondité baisse sitôt arrivés, et parce qu’ils font souvent venir leurs vieux parents en vertu du programme fédéral de réunification familiale.

Futurs électeurs

Au-delà des aspects économiques de l’immigration au sujet desquels Philippe Couillard parle à travers son chapeau [à tort et à travers], il y a aussi de délicats enjeux sociaux, culturels, religieux.

Sur ces questions, le gouvernement Couillard a atteint des niveaux sans précédent d’incompétence et d’irresponsabilité.

Si le Parti libéral du Québec et le Parti libéral du Canada veulent toujours plus d’immigrants, c’est parce qu’ils importent ainsi, dans l’immense majorité des cas, leurs futurs électeurs.

C’est aussi simple que ça.

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Les immigrants sont un fardeau fiscal de 20 G$, selon l'Institut Fraser

Québec — L'immigration et son augmentation pour consolider l'option fédéraliste ?

Faible fécondité qui stagne, immigration massive : le Grand Montréal s'anglicise rapidement

Controversé projet scolaire sur l'immigration à une école secondaire de Karoumaska

Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages)

L’immigration, le remède imaginaire