Voilà donc que le diffuseur public a décidé de nous parler de Trump (en mal bien sûr) et d’un mouvement américain dont nous ignorions tout avant que les journalistes radio-canadiens sous perfusion constante des médias progressistes américains aient la bonté de nous en parler.
Notons, d’une part, la fascination du diffuseur public canadien pour tout ce qui est politique américaine et, d’autre part, pour tout ce qui peut ridiculiser ou embarrasser Trump.
L’abbé Jeff Yates s’est donc fendu d’un long article sur la « conspiration QAnon » dont nous ignorions tout.
Yates amalgame « subtilement » les complotistes QAnon au président Trump en affirmant que Trump soutenait les partisans QAnon, sous-entendu à peine masqué (mais ô combien important, car il faut toujours taper sur Trump) : Trump soutient des thèses complotistes loufoques. Voilà le lecteur du diffuseur public prévenu. C'est dit dès le début de ce long article, le lecteur pressé peut donc passer à un autre article, le principal est dit.
Or qu’en est-il ?
À nos yeux, l’amalgame de Yates est éhonté. Trump est prudent : il ne connaît rien de ce mouvement et ne le critique donc pas, il utilise les questions tendancieuses des journalistes pour en fait parler de sa politique : lutter contre l’anarchie dans les villes démocrates et lutter contre la gauche radicale qui menace les États-Unis et, au-delà, le monde.
Notons que Yates ne permet courageusement pas que les contribuables expriment leur opinion sous son long pensum payé par leurs impôts. Pas de commentaire, petit peuple !
Quant au tropisme américain de Radio-Canada (dont la raison d’être est pourtant de valoriser les nouvelles et la culture au nord du 49e parallèle) et surtout sa fascination pour la gauche américaine, nous avons trouvé l’intervention (ci-dessous) d’Andrew Scheer très intéressante.
C’est ainsi que Radio-Canada n’a quasiment pas couvert la course à la chefferie du parti conservateur alors que les candidats se sont déplacés à travers le pays et bien sûr au Québec. Mais, en en parlant, la SRC pouvait faire de la publicité au mauvais parti et donner de mauvaises idées aux gens si mal renseignés... Le diffuseur public a donc minimisé, voire occulté, cette campagne. Par contre, la Voix d’Ottawa nous a fait tout savoir des dernières pensées parfois confuses de Biden pourtant terré le plus souvent chez lui.
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Étude (Journal of Personality and Social Psychology) — Plus on est « progressiste », plus idéaliserait-on ou nierait-on la réalité ?
Médias — La bien-pensance et les bobards d'un gros médias
« 340 millions menacés par la hausse du niveau de la mer en 2050 », quand les gros médias prennent l'eauCours de rhétorique et de décryptage des médias à l’école
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