Il s’agit d’un projet pilote en Allemagne : deux crèches pour homosexuels et lesbiennes doivent être ouvertes à Berlin. Mais un regard sur le personnel de la direction soulève des questions. Le conseil d’administration de l’actionnaire comprend un sociologue accusé de prôner la pédophilie depuis 40 ans.
Le projet pilote allemand vise à éduquer les enfants sur l’homosexualité et les LGBTI (personnes lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles, transgenres et intersexuées). Le projet a été initié par le service de conseil homo de Berlin, qui souhaite ouvrir une maison multigénérationnelle comprenant des crèches.
Marcel de Groot explique très simplement l’approche pédagogique de l’école maternelle : « Ensuite, il y a, par exemple, dix livres pour enfants ordinaires et trois dans lesquels le prince épouse un prince. »
Et plus loin : « En soi, notre concept est le même que celui des autres garderies. Le mode de vie LGBTI devrait simplement être un peu plus visible. »
Le directeur général du Conseil Homo de Berlin Marcel de Groot (60 ans) supervise le projet |
Le concept est le même que dans les autres crèches, souligne le directeur général Marcel de Groot au « Bild ». Mais le mode de vie queer [littéralement bizarre, de travers] doit être rendu visible aux enfants, par exemple à travers des livres dans lesquels deux hommes tombent amoureux, et pas seulement un prince et une princesse, explique-t-il.
Un membre du conseil d’administration accusé de prôner la pédophilie
Pourtant, un regard sur le conseil d’administration du centre de conseil homo peut faire sourciller. Parce qu’un membre, le sociologue Rüdiger Lautmann, est accusé d’être un avocat pédophile. En 1994, il publie un livre intitulé « Le désir d’enfant (Die Lust am Kind). Portrait du pédophile ». L’accusation : Il fait l’apologie de la pédophilie. Trois ans plus tard, il a contribué à une brochure sur les enfants et la sexualité, qui affirmait que la sexualité entre enfants et adultes devait « fondamentalement être approuvée ». Lautmann lui-même rejette ces allégations. Il ne se considère pas comme un partisan de la pédophilie. Il essayait juste de les comprendre et de les décrire.
Selon un projet de recherche à l’Université de Göttingen, Lautmann était même membre du conseil d’administration du groupe de travail sur la sexualité humaine, qui à l’époque était d’avis que les contacts pédosexuels pouvaient être consensuels malgré la différence d’âge des participants. En 1979, il demanda également la suppression du paragraphe 176, qui faisait des actes sexuels sur des enfants de moins de 14 ans un délit punissable.
Le PDG admet : « Ce serait problématique »
Selon le directeur général, Lautmann n’a rien à voir avec la gestion quotidienne de la garderie. « À mon avis, ce serait trop problématique », admet-il même. Le ministère de l’Éducation de Berlin veut maintenant discuter des responsabilités dans le domaine des garderies, a-t-elle déclaré au « Bild ».
Grand intérêt
Il y aurait un grand intérêt. En effet, il y aurait déjà 60 préinscriptions pour les 93 places disponibles. Les enfants viennent de familles LGBTQ2SAI+ et de familles qui vivent à proximité et ont besoin d’une place en garderie. Selon la direction de la garderie, il faut montrer à ces enfants ce que c’est que d’être homo, lesbienne, transgenre ou intersexe.
Pour Lautman, il n’est pas nécessaire, bien sûr, que les enfants de la maternelle sachent s’ils sont homosexuels, hétérosexuels ou lesbiennes. Tous les enfants sont les bienvenus. S’ils ne sont pas hétérosexuels plus tard, au moins devrait-il alors être plus facile pour ces petits de l’avouer publiquement, indique l'article.
Source : Focus.de
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Juger la vie privée de Simone de Beauvoir (Elle a eu une relation avec une élève de 15 ans qui lui aurait valu son congédiement du lycée Molière à la fin des années 30. On relate aussi ses relations amoureuses avec des jeunes femmes qui étaient aussi ses étudiantes, qu’elle « rabattait » ensuite vers son compagnon Jean-Paul Sartre. En 2008, la Britannique Carole Seymour-Jones, auteure du livre A Dangerous Liaison, décrivait le comportement de Beauvoir comme un « abus d’enfant » se rapprochant de la « pédophilie ». En 2015, dans Simone de Beauvoir et les femmes, Marie-Jo Bonnet qualifiait de « contrat pervers » le modus operandi entre Beauvoir et Sartre. Le blogueur du Journal de Montréal Normand Lester accuse quant à lui Beauvoir d’être une « prédatrice sexuelle ».)
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