De plus en plus de jeunes envisagent de suivre leur scolarité dans un internat pour bénéficier d’un cadre structuré, à l’écart des tentations ou des tensions familiales. Encore doivent-ils savoir ce qui les attend vraiment avant de s’engager.
Lucas1 est en classe de seconde à l’Ecole de Tersac, à Meilhan-sur-Garonne (Sud-Ouest de la France), un établissement privé non subventionnée où sont scolarisés 160 élèves, de la sixième à la terminale. En internat depuis la sixième, le jeune garçon, qui a perdu sa mère, ne voit son père que le dimanche.
« Ici, j’ai appris à vivre de façon autonome, à ranger, à travailler et à me débrouiller seul. Cela me permet de ne plus bâcler mes devoirs pour regarder la télé. » L’établissement est mixte, mais les élèves portent tous un uniforme, avec une cravate pour les garçons. Une tenue acceptée « sans problème » par Lucas.
Fini la mauvaise image des pensions d’autrefois.
Est-ce l’effet Harry Potter, se demande Maryline Baumard, auteure de Vive la pension aux éditions JC Lattès ? « Depuis dix ans, souligne-t-elle dans cet ouvrage paru en mars 2012, c’est un véritable phénomène de société auquel on assiste. Les parents, éberlués, n’en reviennent pas que leurs enfants les supplient d’aller en internat. » « Il y a encore dix ou quinze ans, l’établissement avait du mal à recruter. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui », confirme le père Boca, qui dirige l’établissement Saint-Joseph à Reims (Champagne, Nord-Est de la France), un internat de 340 lits, fréquenté à 50 % par des Parisiens. Aujourd’hui, l’internat concerne 6,5 % des lycéens du public et 8,4 % des lycéens du privé.
Une ambiance propice aux études
Mais qu’est-ce qui peut pousser des jeunes de 15 ans, voire de 11 ans pour certains, à quitter leur famille ? « Ils viennent d’abord nous voir avec leurs parents pour se remettre au travail, se tenir à l’écart de la télé ou de l’ordinateur », explique le père Boca. Les internats proposent en effet une étude surveillée pour les devoirs pendant une heure avant le dîner et une heure après. A Saint-Joseph, les élèves ont également une heure d’étude facultative jusqu’à 22 h 30.
Mieux que Facebook pour les amis
«Face aux amitiés virtuelles proposées par Facebook, l’internat apparaît aussi comme la vie en vrai », analyse Maryline Baumard. Et la pension permet de partager sa vie quotidienne avec d’autres jeunes. A Saint-Joseph, le projet pédagogique du lycée est de « former des responsables par la vie en équipes ». Logés dans des chambres de huit à dix lits, les élèves sont répartis en équipes non mixtes, chacune se consacrant à un projet, artistique, manuel ou de service.
Des activités communes sont également prévues : film sur grand écran le mercredi soir, conférences, tournois sportifs, dîners au restaurant par équipes. Bref, on ne s’ennuie pas en pension !
1 Le prénom a été changé.
Source: L'Express
Lucas1 est en classe de seconde à l’Ecole de Tersac, à Meilhan-sur-Garonne (Sud-Ouest de la France), un établissement privé non subventionnée où sont scolarisés 160 élèves, de la sixième à la terminale. En internat depuis la sixième, le jeune garçon, qui a perdu sa mère, ne voit son père que le dimanche.
« Ici, j’ai appris à vivre de façon autonome, à ranger, à travailler et à me débrouiller seul. Cela me permet de ne plus bâcler mes devoirs pour regarder la télé. » L’établissement est mixte, mais les élèves portent tous un uniforme, avec une cravate pour les garçons. Une tenue acceptée « sans problème » par Lucas.
Fini la mauvaise image des pensions d’autrefois.
Est-ce l’effet Harry Potter, se demande Maryline Baumard, auteure de Vive la pension aux éditions JC Lattès ? « Depuis dix ans, souligne-t-elle dans cet ouvrage paru en mars 2012, c’est un véritable phénomène de société auquel on assiste. Les parents, éberlués, n’en reviennent pas que leurs enfants les supplient d’aller en internat. » « Il y a encore dix ou quinze ans, l’établissement avait du mal à recruter. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui », confirme le père Boca, qui dirige l’établissement Saint-Joseph à Reims (Champagne, Nord-Est de la France), un internat de 340 lits, fréquenté à 50 % par des Parisiens. Aujourd’hui, l’internat concerne 6,5 % des lycéens du public et 8,4 % des lycéens du privé.
Une ambiance propice aux études
Mais qu’est-ce qui peut pousser des jeunes de 15 ans, voire de 11 ans pour certains, à quitter leur famille ? « Ils viennent d’abord nous voir avec leurs parents pour se remettre au travail, se tenir à l’écart de la télé ou de l’ordinateur », explique le père Boca. Les internats proposent en effet une étude surveillée pour les devoirs pendant une heure avant le dîner et une heure après. A Saint-Joseph, les élèves ont également une heure d’étude facultative jusqu’à 22 h 30.
Mieux que Facebook pour les amis
«Face aux amitiés virtuelles proposées par Facebook, l’internat apparaît aussi comme la vie en vrai », analyse Maryline Baumard. Et la pension permet de partager sa vie quotidienne avec d’autres jeunes. A Saint-Joseph, le projet pédagogique du lycée est de « former des responsables par la vie en équipes ». Logés dans des chambres de huit à dix lits, les élèves sont répartis en équipes non mixtes, chacune se consacrant à un projet, artistique, manuel ou de service.
Des activités communes sont également prévues : film sur grand écran le mercredi soir, conférences, tournois sportifs, dîners au restaurant par équipes. Bref, on ne s’ennuie pas en pension !
1 Le prénom a été changé.
Source: L'Express
Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)