Les écoles libres (dites aussi hors contrat) en France sont libres de choisir leur personnel enseignant, leur programme et leur pédagogie. Elles bénéficient de nettement plus de libertés que le secteur dit privé au Québec qui est très sévèrement encadré (voir Québec — Les écoles dites privées veulent plus de souplesse et le livre Le Monopole public de l’Éducation par Jean-Luc Migué et Richard Marceau).
Le Parlement français a adopté définitivement jeudi, par un vote « conforme » de l’Assemblée, une proposition de loi centriste qui renforce l’encadrement des écoles libres hors contrat, soutenue par le gouvernement comme un outil contre « l’embrigadement » islamiste. Le texte, issu du Sénat, a été voté à main levée dans les mêmes termes qu’à la chambre haute fin février, au terme de vifs débats.
À l’ouverture des discussions, mercredi, il avait affirmé que « le contexte actuel doit nous donner encore plus d’ardeur à voter une loi comme celle-ci », après le meurtre de Mireille Knoll et les attentats de l’Aude. À notre connaissance, tous les terroristes sont pourtant issus de l’école publique...
Anne Coffinier répond aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur cette nouvelle loi qui renforce les contrôles de l’État sur le secteur scolaire indépendant. Mme Coffinier est directrice générale de la « Fondation pour l’école », fondation créée en 2008 et reconnue d’utilité publique par le Premier ministre (décret du 18 mars 2008), elle est destinée à venir en aide au secteur des écoles hors contrat.
Extrait n° 1
Anne Coffinier:
Dans Valeurs actuelles, Anne Coffinier revient plus longuement sur ce fait :
Extrait n° 2
Anne Coffinier:
Anne Coffinier est revenue par écrit sur le renforcement des écoles hors contrat par l’État.
« La proposition de loi Gatel vient d’être adoptée. Pour les écoles indépendantes, le pire a été évité, et l’essentiel de nos demandes a pu être entendu dans les consultations auxquelles nous avons participé.
Mais on peut vraiment s’interroger en revanche sur l’utilité de cette loi au regard de l’objectif affiché de lutter contre les risques d’endoctrinement islamiste.
Le vrai problème réside-t-il vraiment dans les 0,5 % d’élèves scolarisés dans les écoles privées sans contrat, d’autant que les écoles sans contrat musulmanes représentent une toute petite partie des 1300 établissements sans contrat (moins de 0,5 %) ?
Sur le régime d’ouverture des écoles sans contrat :
En ce qu’elle rassure les maires en leur donnant plus de temps pour examiner les projets de création d’écoles, elle est positive. Le guichet unique pour les démarches administratives d’ouverture est aussi une bonne chose.
En revanche, cette loi impose des contraintes à l’embauche du corps professoral qui sont anachroniques et sans intérêt pour lutter contre la radicalisation islamiste, comme l’obligation d’avoir un niveau licence pour enseigner en maternelle ou en élémentaire, qui gênera en particulier nombre d’écoles Montessori, ou celle de n’embaucher que des professeurs européens, ce qui compliquera l’existence des écoles internationales en particulier.
Sur le contrôle des écoles une fois ouvertes :
Nous sommes tout à fait d’accord avec le principe d’inspections et de contrôles efficaces des écoles indépendantes. Nous notons toutefois que le régime actuel était déjà très complet (il prévoit la possibilité d’inspecter une fois par an les écoles, et plus, en cas de problème).
Ce qui a manqué jusque là, c’était la volonté de l’administration d’inspecter les écoles, notamment à cause du manque de moyens humains. Nous nous demandons donc si l’Éducation nationale aura les moyens d’inspecter chaque année ces écoles, quand on sait qu’elle n’arrive pas à inspecter plus souvent qu’une fois, tous les 5 à 7 ans, les professeurs de son propre réseau, bien que leur carrière en dépende.
Mais, nous le répétons, les inspections même renforcées ne nous posent pas de problème : les écoles indépendantes que nous soutenons n’ont rien à cacher, et nous invitons tous ceux qui le souhaitent à les visiter.
Il serait bon en revanche que ces inspections portent bien sur toutes les écoles, et en particulier celles qui se prêteraient plus à une instrumentalisation islamiste, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Il sera utile également que ces inspections se déroulent d’une manière plus respectueuse de la liberté pédagogique de ces écoles, sans chercher à plaquer indûment sur le secteur sans contrat les programmes et pratiques pédagogiques de l’école publique. Les contrôles doivent s’opérer d’une manière plus transparente, neutre et respectueuse du cadre légal.
Une loi inefficace au regard de la lutte contre les risques d’endoctrinement islamiste de la jeunesse :
Dans le contexte actuel, chaque secteur doit participer à la lutte contre le fléau de l’islamisme. Le secteur sans contrat comme les autres, bien sûr. Mais notre conviction, c’est que l’on passe à côté des vrais problèmes. Ce ne sont pas les 0,5 % d’élèves scolarisés dans les écoles sans contrat qui constituent les bataillons de terroristes en France !
Il y aurait donc bien mieux à faire :
En imposant un carcan administratif à l’essor des écoles indépendantes, ce sont la totalité des établissements scolaires sans contrat qu’on prend pour cible, alors que :
Vidéo complète
Sur la fuite des juifs des écoles publiques
Pour le politologue Jérôme Fourquet, “Dans les entretiens que nous menions pour notre livre, les gens nous disaient : ‘On avait sorti nos gamins des écoles publiques car ils s’y faisaient ‘emmerder’, mais Merah est venu en tuer jusque dans la cour d’une école juive !’”
Bernard Ravet, ancien proviseur de collège dans les quartiers nord de Marseille, raconte — dans Principal de collège ou imam de la République ? – en avoir été réduit un jour à dissuader une dame juive d’inscrire son enfant dans son établissement public. Faute de pouvoir assurer sa sécurité au quotidien, écrit-il — le cœur lourd. Même scénario quand des familles juives de la Seine–Saint-Denis (le “93”), victimes de dégradations à répétition contre leur logement, se voient conseiller de quitter le quartier par les policiers auprès desquels ils ont porté plainte. Le géographe Christophe Guilluy, qui travaille avec les bailleurs sociaux, les propriétaires publics de logements sociaux subventionnés, témoigne que, dans les faits, beaucoup de bailleurs ne prennent désormais plus le risque de loger une famille ou une personne juive dans certains immeubles, où ils seraient en danger... Christophe Guilluy est notamment l’auteur de La France périphérique, comment on a sacrifié les classes populaires chez Flammarion.
Depuis des années, les Français juifs désertent en nombre certaines villes de Seine–Saint-Denis, pour d’autres quartiers où ils seraient plus en sécurité.
Une partie de ces Français juifs de Seine–Saint-Denis [le département n° 93] a tiré la conclusion qu’il fallait déménager, aller dans des endroits où ils seraient plus en sécurité, dans le 17e à Paris, à Saint-Mandé [le département n° 94], à Sarcelles [le 95]...
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Notons qu’au Québec, le programme unique et obligatoire d’Éthique et de culture religieuse a également et notamment été imposé pour éviter une nouvelle crise des accommodements nés de l’enrichissement culturel et ethnique récent au Québec. Il fallait “apprendre à ébranler la ‘suffisance identitaire’” des Québécois et leur “apprendre à s’intéresser à l’autre par delà les divergences et les conflits de valeurs”.
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Le Parlement français a adopté définitivement jeudi, par un vote « conforme » de l’Assemblée, une proposition de loi centriste qui renforce l’encadrement des écoles libres hors contrat, soutenue par le gouvernement comme un outil contre « l’embrigadement » islamiste. Le texte, issu du Sénat, a été voté à main levée dans les mêmes termes qu’à la chambre haute fin février, au terme de vifs débats.
À l’ouverture des discussions, mercredi, il avait affirmé que « le contexte actuel doit nous donner encore plus d’ardeur à voter une loi comme celle-ci », après le meurtre de Mireille Knoll et les attentats de l’Aude. À notre connaissance, tous les terroristes sont pourtant issus de l’école publique...
Anne Coffinier répond aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur cette nouvelle loi qui renforce les contrôles de l’État sur le secteur scolaire indépendant. Mme Coffinier est directrice générale de la « Fondation pour l’école », fondation créée en 2008 et reconnue d’utilité publique par le Premier ministre (décret du 18 mars 2008), elle est destinée à venir en aide au secteur des écoles hors contrat.
Extrait n° 1
Anne Coffinier:
Les écoles musulmanes sont un peu contrôlées, les écoles catholiques et Montessori sont extrêmement contrôlées. [...] Se sert-on d’un contexte émotionnel et d’une vraie urgence qui est de tout faire pour éviter le péril islamiste pour couper les ailes à un mouvement d’écoles indépendantes qui dérange, tout simplement parce que ce n’est pas l’Éducation nationale ?
Dans Valeurs actuelles, Anne Coffinier revient plus longuement sur ce fait :
[O]n ne veut pas discriminer, on refuse de désigner les endroits particulièrement problématiques et l’on inspecte donc tout le monde de la même manière. En réalité, puisqu’on a peur d’inspecter les écoles musulmanes, on inspecte même bien plus les écoles catholiques et les écoles Montessori. Selon certains responsables d’écoles musulmanes, une minorité d’entre elles sont été inspectées. Les écoles catholiques, elles, ont toutes été inspectées. Certaines l’ont même été plusieurs fois.
Alors il faut maintenant être clair. Soit on nomme le problème pour le résoudre : on met en place des inspections systématiques et régulières pour déceler les foyers islamistes. Mais dans ce cas, il faut se concentrer sur les écoles musulmanes. Soit on n’ose pas dire le problème et on reste flou dans les mots comme dans le travail. Mais dans ce cas précis, on risque d’épuiser les capacités des inspecteurs qui ne tiendront jamais plus de deux ou trois ans à ce rythme.
Il faut bien comprendre qu’un professeur du public est inspecté tous les 5 à 7 ans. En ce moment, on mobilise une quantité colossale du corps d’inspection sur les écoles hors-contrat. Ça veut dire que les professeurs du public seront moins inspectés, qu’ils tarderont à avoir leurs avancements, qu’ils auront du mal à progresser… Donc les syndicats risquent de très vite monter au créneau.
Extrait n° 2
Anne Coffinier:
Les enfants juifs de banlieue, ce n’est un secret pour personne, sont obligés de quitter l’école publique et ils trouvent refuge dans les écoles hors contrat. C’est un fait. C’est-à-dire que le communautarisme [musulman] se développe de façon puissante, que l’antisémitisme se développe de façon puissante en banlieue dans le cadre de l’école [publique].
Anne Coffinier est revenue par écrit sur le renforcement des écoles hors contrat par l’État.
« La proposition de loi Gatel vient d’être adoptée. Pour les écoles indépendantes, le pire a été évité, et l’essentiel de nos demandes a pu être entendu dans les consultations auxquelles nous avons participé.
Mais on peut vraiment s’interroger en revanche sur l’utilité de cette loi au regard de l’objectif affiché de lutter contre les risques d’endoctrinement islamiste.
Le vrai problème réside-t-il vraiment dans les 0,5 % d’élèves scolarisés dans les écoles privées sans contrat, d’autant que les écoles sans contrat musulmanes représentent une toute petite partie des 1300 établissements sans contrat (moins de 0,5 %) ?
Sur le régime d’ouverture des écoles sans contrat :
En ce qu’elle rassure les maires en leur donnant plus de temps pour examiner les projets de création d’écoles, elle est positive. Le guichet unique pour les démarches administratives d’ouverture est aussi une bonne chose.
En revanche, cette loi impose des contraintes à l’embauche du corps professoral qui sont anachroniques et sans intérêt pour lutter contre la radicalisation islamiste, comme l’obligation d’avoir un niveau licence pour enseigner en maternelle ou en élémentaire, qui gênera en particulier nombre d’écoles Montessori, ou celle de n’embaucher que des professeurs européens, ce qui compliquera l’existence des écoles internationales en particulier.
Sur le contrôle des écoles une fois ouvertes :
Nous sommes tout à fait d’accord avec le principe d’inspections et de contrôles efficaces des écoles indépendantes. Nous notons toutefois que le régime actuel était déjà très complet (il prévoit la possibilité d’inspecter une fois par an les écoles, et plus, en cas de problème).
Ce qui a manqué jusque là, c’était la volonté de l’administration d’inspecter les écoles, notamment à cause du manque de moyens humains. Nous nous demandons donc si l’Éducation nationale aura les moyens d’inspecter chaque année ces écoles, quand on sait qu’elle n’arrive pas à inspecter plus souvent qu’une fois, tous les 5 à 7 ans, les professeurs de son propre réseau, bien que leur carrière en dépende.
Mais, nous le répétons, les inspections même renforcées ne nous posent pas de problème : les écoles indépendantes que nous soutenons n’ont rien à cacher, et nous invitons tous ceux qui le souhaitent à les visiter.
Il serait bon en revanche que ces inspections portent bien sur toutes les écoles, et en particulier celles qui se prêteraient plus à une instrumentalisation islamiste, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Il sera utile également que ces inspections se déroulent d’une manière plus respectueuse de la liberté pédagogique de ces écoles, sans chercher à plaquer indûment sur le secteur sans contrat les programmes et pratiques pédagogiques de l’école publique. Les contrôles doivent s’opérer d’une manière plus transparente, neutre et respectueuse du cadre légal.
Une loi inefficace au regard de la lutte contre les risques d’endoctrinement islamiste de la jeunesse :
Dans le contexte actuel, chaque secteur doit participer à la lutte contre le fléau de l’islamisme. Le secteur sans contrat comme les autres, bien sûr. Mais notre conviction, c’est que l’on passe à côté des vrais problèmes. Ce ne sont pas les 0,5 % d’élèves scolarisés dans les écoles sans contrat qui constituent les bataillons de terroristes en France !
Il y aurait donc bien mieux à faire :
- traiter d’abord les écoles islamistes clandestines ou illégales,
- contrôler les activités périscolaires (cours de soutien, clubs sportifs,…) développées dans l’ombre des mosquées militantes,
- regarder de près les écoles musulmanes sous contrat — qui constituent de loin les plus gros établissements privés musulmans, sont financées sur argent public, et vivent pour bien d’entre elles en osmose notoire avec l’organisation des frères musulmans en France (UOIF).
- N’oublions pas qu’aucun des terroristes qui ont ensanglanté la France n’est issu d’une école sans contrat.
En imposant un carcan administratif à l’essor des écoles indépendantes, ce sont la totalité des établissements scolaires sans contrat qu’on prend pour cible, alors que :
- 3/5 d’entre eux sont non confessionnels,
- une part infime est musulmane,
- les établissements sans contrat ont d’excellents résultats académiques ou offrent une seconde chance à des enfants en échec dans le système ordinaire (petits effectifs, suivi individualisé, pédagogies adaptées),
- ils sont un laboratoire d’innovation et d’expérimentation et apportent une émulation précieuse à l’Éducation nationale.
Vidéo complète
Sur la fuite des juifs des écoles publiques
Pour le politologue Jérôme Fourquet, “Dans les entretiens que nous menions pour notre livre, les gens nous disaient : ‘On avait sorti nos gamins des écoles publiques car ils s’y faisaient ‘emmerder’, mais Merah est venu en tuer jusque dans la cour d’une école juive !’”
Bernard Ravet, ancien proviseur de collège dans les quartiers nord de Marseille, raconte — dans Principal de collège ou imam de la République ? – en avoir été réduit un jour à dissuader une dame juive d’inscrire son enfant dans son établissement public. Faute de pouvoir assurer sa sécurité au quotidien, écrit-il — le cœur lourd. Même scénario quand des familles juives de la Seine–Saint-Denis (le “93”), victimes de dégradations à répétition contre leur logement, se voient conseiller de quitter le quartier par les policiers auprès desquels ils ont porté plainte. Le géographe Christophe Guilluy, qui travaille avec les bailleurs sociaux, les propriétaires publics de logements sociaux subventionnés, témoigne que, dans les faits, beaucoup de bailleurs ne prennent désormais plus le risque de loger une famille ou une personne juive dans certains immeubles, où ils seraient en danger... Christophe Guilluy est notamment l’auteur de La France périphérique, comment on a sacrifié les classes populaires chez Flammarion.
Depuis des années, les Français juifs désertent en nombre certaines villes de Seine–Saint-Denis, pour d’autres quartiers où ils seraient plus en sécurité.
Les juifs quittent la Seine–Saint-Denis (nord de Paris), région très multiculturelle Source : L’An prochain à Jérusalem ? (Jérôme Fourquet, Sylvain Manternach, Éd. de L’Aube |
Une partie de ces Français juifs de Seine–Saint-Denis [le département n° 93] a tiré la conclusion qu’il fallait déménager, aller dans des endroits où ils seraient plus en sécurité, dans le 17e à Paris, à Saint-Mandé [le département n° 94], à Sarcelles [le 95]...
Un policier à une mère de famille juive du 93: « Madame, mais partez, ne restez pas dans ce logement : ils vous ont repérée »
Voir aussi
Toujours plus d’obligations : France — Instruction obligatoire dès 3 ans : quel intérêt à légiférer ?
Notons qu’au Québec, le programme unique et obligatoire d’Éthique et de culture religieuse a également et notamment été imposé pour éviter une nouvelle crise des accommodements nés de l’enrichissement culturel et ethnique récent au Québec. Il fallait “apprendre à ébranler la ‘suffisance identitaire’” des Québécois et leur “apprendre à s’intéresser à l’autre par delà les divergences et les conflits de valeurs”.
La maternelle à 4 ans n’a pas atteint ses objectifs, Québec en crée 100 classes de plus
Québec — La maternelle 4 ans n’a pas atteint ses objectifs, selon une étude.
Les enfants en maternelle à Montréal sont plus vulnérables qu’ailleurs au Québec
Québec — Doutes sur l’utilité de la maternelle dès 4 ans et les dépenses consenties
Une étude de Cambridge conclut que les enfants de cinq ans sont trop jeunes pour commencer l’école
Maternelle publique et gratuite : sans effet sur les résultats au primaire