jeudi 9 décembre 2010

La DPJ intervient, dans le meilleur intérêt de l'enfant, vraiment ?

Mario Dumont reçoit Alain Roy, professeur titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Montréal pour discuter d'une affaire étonnante pour le moins qui se passe dans l'Outaouais.


Un couple a deux enfants, un garçon de 10 ans et sa sœur de 11 ans. Les parents vivent une rupture extrêmement difficile en 2009. On décide d'une garde partagée entre le père et la mère.

Alors que les enfants sont chez la mère, en décembre 2009, le parâtre, le nouveau conjoint de la mère, se montre très violent. À la suite de ces événements, le père se voit accorder la garde exclusive de ses enfants. La mère n'a plus que des droits d'accès sous la surveillance de la DPJ. Le contact des enfants avec leur mère s'est détérioré, alors que du côté paternel la relation parentale est harmonieuse.

Croyant que l'intérêt des enfants (renouer avec leur mère) est compromis par le conflit parental, une juge de l'Outaouais a décidé en octobre 2010 que ces enfants seraient mieux dans des familles d'accueil qu'avec leur père avec lequel ces enfants s'entendent bien. Selon la DPJ, une fois en famille d'accueil les enfants seront en milieu « neutre » et ainsi retirés du conflit parental pour, par la suite, reconstruire une relation harmonieuse avec la mère.

Les enfants sont d'abord placés dans une même famille d'accueil. Un mois plus tard, ils sont cependant séparés par décision de la DPJ apparemment pour briser la cohésion qui existerait entre les enfants, laquelle cohésion ferait obstacle à l'établissement d'une relation plus saine avec la mère.

Le rétablissement de la relation de la mère, pourtant reconnue pour avoir des carences parentales, semble primer sur l'intérêt des enfants de vivre harmonieusement ensemble et avec leur père.

À noter que — à nouveau — la DPJ refuse de s'expliquer « pour des raisons de confidentialité ».


Mario Dumont s'entretient avec un père séparé de ses enfants par la DPJ



Suite du témoignage du père, entretien avec l'ex-juge Andrée Ruffo





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FAÉ : « Résultats québécois à l'enquête PISA 2009 : on ne s'emballe pas ! »

La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) considère que la publication de l'enquête du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) 2009 de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) soulève certains problèmes sur les résultats des élèves québécois, problèmes qui ne doivent surtout pas être sous-estimés.

Baisse constante en lecture depuis l'implantation de la réforme

Bien que l'enquête révèle que le rendement moyen des élèves québécois en sciences et en mathématique demeure relativement stable, au-dessus de la moyenne des autres pays étudiés, la situation est cependant tout autre en ce qui a trait au rendement moyen des élèves en lecture. En effet, l'indice est passé de 536 en 2000, à 525 en 2003 puis à 522 en 2006 et 2009. Bien que, là encore, les résultats des élèves québécois les situent au-dessus de la moyenne des résultats des élèves des autres pays étudiés, force est de constater que le rendement moyen subit une baisse constante depuis l'année 2000. Il semble que le Québec ne parvienne pas à enrayer le déclin constant du rendement moyen en lecture depuis dix ans, soit depuis l'implantation de la réforme. Or, l'enquête PISA établit formellement un lien entre de faibles habiletés de lecture et une plus grande propension au décrochage scolaire.

Inquiétude légitime

« Ces résultats en lecture devraient sinon nous inquiéter, du moins nous alerter. À tout le moins, la ministre de l'Éducation devrait en tenir compte dans la planification et la mise en place des mesures de lutte au décrochage scolaire », de déclarer le président de la Fédération, monsieur Pierre St-Germain.

Pour la FAE, l'enquête PISA ne permet pas de fournir une réponse adéquate aux préoccupations de la population et des parents québécois parce qu'elle ne considère que les compétences.

« Il faut le souligner, l'enquête PISA ne mesure aucunement l'état de l'acquisition des connaissances. Or, c'est là une des grandes faiblesses de la réforme actuelle. En aucun temps, les résultats diffusés ne permettent de conclure que la place accordée à l'acquisition de connaissances au Québec est satisfaisante » d'ajouter Pierre St-Germain.

Pour la FAE, le rang mondial encore avantageux occupé par les élèves québécois ne doit pas faire illusion et masquer l'impact négatif qu'a eu la réforme mise en place il y a de cela dix ans.

La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.

Voir aussi :

Tests PISA en éducation - Le Canada perd des plumes dans le peloton de tête

Nathalie Bulle sur le modèle finlandais et les tests PISA





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