mardi 5 mars 2019

Colombie-Britannique : cour suprême interdit aux parents de s'opposer au traitement hormonal de transition de leur fille de 14 ans

Le 27 février, la Cour suprême de Colombie-Britannique (Canada) a ordonné qu’une jeune fille de 14 ans reçoive des injections de testostérone contre le gré de ses parents. Le tribunal a également déclaré que si l’un de ses parents utilisait un pronom féminin ou s’adressait à elle par son prénom féminin, il serait considéré comme coupable de violence familiale.

Maxine (nom modifié*) a été encouragée par sa conseillère scolaire du district scolaire Delta de la Colombie-Britannique à s’identifier comme un garçon alors qu’elle était en septième année. À l’âge de 13 ans, le Dr Brenden Hursh et ses collègues du BC Children’s Hospital [l’Hôpital pour enfants de C.-B.] ont décidé que Maxine devrait commencer à prendre des injections de testostérone afin de paraître plus masculine.

Bien que la mère de Maxine ait finalement accepté de prendre en charge les injections hormonales, son père Clark (nom modifié*) s’est inquiété des conséquences permanentes des hormones de transition sexuelle. Suspectant que les problèmes de santé mentale de sa fille pourraient être la cause de son mal-être plus que l’effet d’une dysphorie de genre, il a finalement décidé qu’il serait préférable pour elle d’attendre qu’elle soit plus âgée avant de se lancer dans un traitement irréversible.

C’est alors que le Dr Hursh a informé Clark qu’il commencerait les injections de testostérone sur le seul consentement de Maxine, affirmant qu’il avait le droit de le faire en vertu de la BC Infants Act [la Loi sur les mineurs de C.-B.]. Clark a rapidement déposé une demande en injonction (saisi en référé) pour s’y opposer. Mercredi, toutefois, un juge a estimé que Maxine « avait le droit exclusif de consentir à un traitement médical pour dysphorie de genre », indépendamment de l’opinion de l’un ou l’autre de ses parents.

En outre, le tribunal a déclaré : « Essayer de persuader [Maxine] d’abandonner le traitement relatif à la dysphorie de genre ; s’adresser à [Maxine] par son nom de naissance ; se référer à [Maxine] en tant que fille ou avec des pronoms féminins que ce soit directement ou en parlant à des tiers ; sera considéré violence familiale au sens de l’article 38 de la Loi sur le droit de la famille. »

Le père s’est déclaré fortement déçu par la décision du tribunal. « Le gouvernement s’est emparé de mes droits parentaux », a-t-il déclaré. « Ils utilisent [Maxine] comme un cobaye dans une expérience… Le BC Children’s Hospital sera-t-il là dans 5 ans quand elle rejettera [son identité masculine] ? Bien sûr que non ! Ils s’en foutent. Ils veulent faire du chiffre. »

Dans le passé, la majorité des enfants atteints de dysphorie de genre (ou trouble de l’identité de genre) diagnostiqués par les centres de changement de sexe ont fini par adopter leur sexe natal à l’âge adulte. Clark a fait référence à des informations récentes en provenance d’Angleterre indiquant que certaines cliniques pour personnes transgenres se pliaient aux pressions intenses exercées par les activistes trans pour inciter les enfants à adopter rapidement des traitements hormonaux.

Clark a estimé qu’il ne pouvait pas se fier au diagnostic du BC Children’s Hospital : « Ces militants ont pris le dessus », a déclaré Clark, « et ce n’est pas dans l’intérêt de nos enfants. C’est dans l’intérêt de leur promotion personnelle et des choses qu’ils veulent faire et accomplir. »

Durant cet entretien, Clark a continué de parler de sa fille en tant que fille, « parce qu’elle est une fille. Son ADN ne changera pas à travers toutes ces expériences qu’ils font ».  Clark se rendait compte que cette déclaration pouvait être interprétée comme une violation de l’interdiction formulée par le tribunal de ne pas « parler de [Maxine] en tant que fille… à des tiers ».

« Nous allons nous battre jusqu’à la Cour suprême du Canada », a-t-il déclaré. « Nous n’allons pas abandonner. »

Kari Simpson, chef de l’organisme canadien pro-famille Culture Guard, qui a contribué à sensibiliser et à soutenir le cas de Clark, a convenu que le cas devait faire l’objet d’un appel. « Ne pas contester cette décision » aurait des conséquences désastreuses pour « d’autres jeunes qui tentent de survivre dans une société de plus en plus hostile et dangereuse », a-t-elle déclaré.


* Clark et Maxine ne sont pas les véritables noms du père et de la fille. Leur identité a été dissimulée par une ordonnance du tribunal. Les documents judiciaires utilisent les initiales CD et AB, respectivement, et les médias appellent Maxine « Max ».

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