samedi 13 octobre 2018

Carence de crimes haineux, il faut les inventer ?

L’offre de crimes motivés par la haine ne répond visiblement pas à la demande provenant de la gauche universitaire radicale.

En raison de cette imperfection du marché capitaliste (à bas le patriarcat capitaliste !), les victimes en manque sont désormais obligées de s’inventer des crimes haineux.

Anna Ayers membre du Sénat étudiant s’arrête pour souffler lentement
alors qu’elle s’adresse au Sénat étudiant le 3 octobre.


Lundi, Anna Ayers a été arrêtée et accusée de trois fausses alertes. Une enquête du service de police de l’Université de l’Ohio a révélé qu’Ayers avait placé elle-même les trois notes de menace avant de les signaler à la police.

Plus tôt, le même journal rapportait qu’un membre LGBTQ du Sénat étudiant de l’Université de l’Ohio avait reçu des menaces de mort. La direction du Sénat étudiant estimait alors que la menace émanait probablement d’un autre membre du Sénat.

Anna Ayers, commissaire de la Commission des crédits du Sénat, avait dit avoir trouvé deux notes dans le tiroir de son bureau au bureau du Sénat des étudiants. Le 27 septembre, elle a trouvé une note « haineuse et harcelante » faisant référence à son identité LGBTQ et l’appelant d’un terme péjoratif. Lundi, Ayers avait trouvé sur son bureau une autre note, une menace de mort.

La protestation radicale dans les universités, un acte religieux ?

Incidents à Middlebury College (une université huppée au Vermont) en 2017 lors de la venue de Charles Murray. Credo, psalmodies, slogans, rites, danses et rejet du rationalisme.

Il faut les entendre ânonner collectivement que « La science a toujours été utilisée pour légitimer le racisme, le fascisme, la transphobie, le capacitisme et l’homophobie. Tous se présentent comme rationnels et factuels, et soutenus par le gouvernement et l’État. Dans le monde d’aujourd’hui, il n’y a pas grand-chose qui soit un “fait” vrai. »

Quand une professeur, Allison Stanger, qui devait porter la contradiction à Charles Murray demande aux manifestants si on pourrait l’écouter, elle, une minute. Des voix fusent immédiatement dans la foule ardente : « Non ! »

Les protestataires ne semblent pas tant vouloir un « lieu sûr » (safe space) mais purger l’université d’un hérétique. La foule scande « Faites-le taire ! » puis quand la réunion est annulée et que l’organisateur annonce qu’elle sera déplacée. Les manifestants surexcités demandent qu’elle le soit « Hors du campus ! », hors du lieu consacré, le Saint des Saints qui ne peut être souillé par la présence d’un tel hérétique.

L’interview avec Charles Murray s'est fait par vidéo-conférence ailleurs sur le campus. Alors que les universitaires sortaient du studio, les manifestants ont violemment pris à partie Charles Murray, le vice-président chargé des communications, Bill Burger, et la professeur Allison Stanger. Cette dernière a été traitée pour une blessure au cou et une commotion cérébrale...

Le coût d’une année à Middlebury College pour l’année universitaire 2018-2019, Frais de scolarité : 54 032 $, chambre et pension : 15 530 $, ajouter quelques milliers de dollars pour l’argent de poche, les livres, les vêtements, etc.



Sur Charles Murray :

Charles Alan Murray, né à Newton (Iowa) le 8 janvier 1943, est un politologue, essayiste et chroniqueur libertarien américain. Il est coauteur, avec Richard Herrnstein, de The Bell Curve. Intelligence and Class Structure in American Life, un livre paru en 1994, qui développe la thèse que les études sur la société américaine ne prennent pas suffisamment en compte le facteur intelligence. Ce livre a provoqué de vives polémiques.

Rapport entre le QI et des aspects économiques et sociaux
(chez les blancs non hispaniques)
QI <  75 75–90 90–110 110–125 > 125
Distribution dans la population des É.-U. 5 20 50 20 5
Marié à 30 ans 72 81 81 72 67
Inactif plus d'un mois par an (hommes) 22 19 15 14 10
Au chômage plus d'un mois par an (hommes) 12 10 7 7 2
Divorcé après 5 ans 21 22 23 15 9
% d'enfants avec QI dans le décile inférieur (mères) 39 17 6 7
Ont eu un enfant hors mariage (mères) 32 17 8 4 2
Vit dans la pauvreté 30 16 6 3 2
Déjà emprisonné (hommes) 7 7 3 1 0
Bénéficiaire chronique de l'assistance sociale (mères) 31 17 8 2 0
Décrocheur à l'école 55 35 6 0,4 0
Identifié comme partageant les « Valeurs de la classe moyenne » 16 30 50 67 74

Ces polémiques concernaient surtout les parties du livre qui traitaient des différences de QI en fonction des groupes raciaux et de leurs conséquences. Différences avérées depuis des décennies. La grande presse a rendu compte de cet aspect du livre en faisant valoir que ces différences de QI seraient d’origine strictement génétique. Or le livre leur attribue une origine génétique et culturelle, comme les auteurs l’écrivent au chapitre 13 : « Il nous semble hautement probable que les gènes et l’environnement aient un lien avec les différences raciales » [de QI observées]. L’introduction à ce même chapitre dit plus prudemment : « Le débat sur la question de savoir si et dans quelle mesure les gènes et l’environnement ont un lien avec les différences ethniques n’a pas été résolu. »

Idées reçues sur les blancs américains, écart moral et culturel croissant des classes sociales

La tragédie de l’État-providence aux États-Unis par Charles Murray (1 sur 5)

Des universités politiquement correctes qui doivent « protéger » leurs étudiants

Radio-Canada : parler de l'explosion des inscriptions à l'école sans parler de l'immigration

Radio-Canada (1 milliard de $ de subventions par an) titrait aujourd’hui :


La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys pourrait cesser d’admettre de nouveaux élèves
Publié le vendredi 12 octobre 2018 à 17 h 12 Mis à jour le 12 octobre 2018 à 23 h 38



Suit l’article qui ne mentionne jamais l’origine de ces nouveaux élèves, ni d’ailleurs de réflexion sur qui paie (certainement pas les parents des « réfugiés ») :

Les écoles de l’ouest de l’île de Montréal débordent, déplore la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), si bien qu’il ne sera bientôt plus possible, pour les enfants des nouvelles familles qui arriveront dans la région au cours des prochains mois, de trouver une place.

En poste depuis 2005, la présidente de la CSMB, Diane Lamarche-Venne, est peu présente dans les médias – beaucoup moins, en tout cas, que son homologue de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel Bourdon. Mais cette fois, la situation est exceptionnelle.

« C’est du jamais vu », soupire-t-elle. « C’est une situation qui est très difficile à vivre, et pour les élèves, et pour le personnel. »

Car la CSMB est aux premières loges d’un important problème : celui de la surpopulation dans les écoles. Depuis la rentrée, 2700 élèves de plus que prévu y ont été admis.

« Dans nos bâtiments, il n’y a plus d’espace », avertit Mme Lamarche-Venne. « On a agrandi tout ce qu’on pouvait de l’intérieur ; on a ajouté des classes modulaires cette année ; on construit, on fait des demandes de construction, d’agrandissement ; et malgré tout ça, on reçoit plus d’élèves que prévu. »

Les écoles de l’ouest de l’île de Montréal débordent, déplore la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), si bien qu’il ne sera bientôt plus possible, pour les enfants des nouvelles familles qui arriveront dans la région au cours des prochains mois, de trouver une place.

En poste depuis 2005, la présidente de la CSMB, Diane Lamarche-Venne, est peu présente dans les médias – beaucoup moins, en tout cas, que son homologue de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel Bourdon. Mais cette fois, la situation est exceptionnelle.

« C’est du jamais vu », soupire-t-elle. « C’est une situation qui est très difficile à vivre, et pour les élèves, et pour le personnel. »

Car la CSMB est aux premières loges d’un important problème : celui de la surpopulation dans les écoles. Depuis la rentrée, 2700 élèves de plus que prévu y ont été admis.

« Dans nos bâtiments, il n’y a plus d’espace », avertit Mme Lamarche-Venne. « On a agrandi tout ce qu’on pouvait de l’intérieur ; on a ajouté des classes modulaires cette année ; on construit, on fait des demandes de construction, d’agrandissement ; et malgré tout ça, on reçoit plus d’élèves que prévu. »

On reçoit plus d’élèves que les prévisions du ministère et, en ce moment, on n’est plus capable de trouver des locaux pour accueillir des groupes.
Diane Lamarche-Venne, présidente de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys

Depuis la rentrée, la CSMB accueille pas moins de 50 nouveaux élèves par semaine dans ses écoles primaires et secondaires, une situation inédite, selon sa présidente, qui parle d’une « année record ».

Mme Lamarche-Venne demande une rencontre d’urgence avec le futur ministre de l’Éducation [note du carnet : elle devrait aussi parler aux ministres québécois et fédéral responsables de l’immigration et des réfugiés...], qui devrait être connu jeudi prochain. Elle aimerait notamment le convaincre de simplifier le processus réglementaire pour construire de nouvelles écoles.

L’année scolaire vient à peine de commencer que déjà 12 des 14 écoles secondaires de la CSMB ont excédé leur capacité d’accueil fonctionnelle.

C’est le cas par exemple de l’École secondaire Saint-Laurent, fréquentée cette année par 700 élèves. Les cours de théâtre doivent être donnés au café étudiant, lui-même construit dans une ancienne garderie que l’école a dû annexer. Dehors, des classes modulaires ont aussi été ajoutées.

Enseignante de français et d’entrepreneuriat, Nathalie Dubois estime que la surpopulation de cette école de l’arrondissement Saint-Laurent compromet la qualité de l’enseignement.

C’est comme de dire : « On a une douzaine d’œufs et on va essayer d’ajouter des œufs dans la douzaine d’œufs ». À un moment donné, ça craque, ça casse. Ça ne fonctionne pas.
Nathalie Dubois, enseignante à l’École secondaire Saint-Laurent

Mais la situation n’est pas qu’inconfortable : elle est même dangereuse, selon elle.

« Ce n’est pas sécuritaire du tout », prévient l’enseignante. « Le nombre de conflits, on le voit, augmente. »

Pour éviter tout débordement, le conseil des commissaires a adopté une résolution pour faire en sorte que plus aucun nouveau groupe ne soit formé dans les écoles de son territoire.

C’est donc dire qu’à partir de maintenant, les élèves seront ajoutés au compte-gouttes, dans des groupes déjà existants.

« Il y a quand même des places-élèves disponibles sur le territoire de Marguerite-Bouregoys », admet Diane Lamarche-Venne. Mais « probablement que d’ici le mois de janvier, on va frapper un mur », prévient-elle.

Il faut se tourner vers une autre dépêche plus ancienne (avril 2018) diffusée par un autre média pour savoir qui sont tous ces enfants et l’origine de cette surpopulation alors que les Québécois font si peu d’enfants (1,5 enfant/femme)... Rappel graphique ci-dessous de la diversité linguistique grandissante (de la perte de vitesse du français) à Montréal.

Langues maternelles à Montréal (2006), chaque point représente 100 personnes


Des écoles débordent de jeunes immigrants et d’enfants de demandeurs d’asile

Les écoles de la région de Montréal ne voient pas comment elles pourront trouver l’espace et les profs pour accueillir le double d’élèves migrants l’an prochain. La vague d’entrée à la frontière de cet été s’annonce encore plus grosse que celle de l’an passé.

« Ça suffit », soupire Maryse Maheux-Dion, directrice de l’école primaire Saint-Noël-Chabanel, dans l’arrondissement de Saint-Léonard à Montréal.

L’an passé, elle avait cinq groupes de jeunes qui ne parlent pas encore français. En quelques mois à l’automne, ce nombre a presque triplé.

Son école de plus de 1000 élèves compte maintenant 14 classes d’accueil [d'immigrants].

Heureusement, le bâtiment avait été agrandi il y a trois ans. Mais il ne lui reste maintenant plus que quelques locaux vacants.

Or, le gouvernement du Québec s’attend à ce que le nombre de passages irréguliers à la frontière cet été soit deux fois plus grand que l’an dernier.

Quatre ministres provinciaux sont d’ailleurs sortis cette semaine pour demander une meilleure contribution d’Ottawa dans l’accueil des migrants.
Vague redoutée

Cinq commissions scolaires lancent à leur tour un cri d’alarme.

« On ne peut pas avoir une vague plus importante que l’an passé », prévient Catherine Harel Bourdon, présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).

Elle s’attend à ouvrir pas moins de 90 nouvelles classes d’accueil l’automne prochain alors que les écoles débordent déjà. Une centaine d’unités préfabriquées ont été commandées pour ajouter des locaux.

« Il n’y en a juste plus, de places », abonde Gina Guillemette de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, où il manque actuellement une centaine de locaux.

Pour eux, la vague n’a jamais cessé. Chaque semaine, une soixantaine d’élèves continuent de s’y inscrire.

Dans l’ensemble du Québec, 2500 enfants sont venus s’ajouter au réseau scolaire l’été dernier, a estimé le premier ministre Philippe Couillard hier.

« Ça, c’est comme cinq écoles de plus d’un coup. Ce n’est pas vrai que tu peux ajouter cinq écoles chaque été. »

Au-delà des locaux, il faut aussi trouver plus de profs spécialisés en francisation alors qu’une pénurie de personnel sévit. « On se les arrache tous », dit Mme Guillemette.

Énorme pression

Dans les cinq commissions scolaires, on souligne que l’immigration régulière et le développement résidentiel sont aussi des causes de la surpopulation.

Reste qu’à elles seules, les vagues de migrants entraînent une pression énorme. Surtout lorsque les enfants arrivent traumatisés ou sous-scolarisés.

À l’école Saint-Noël-Chabanel, il est impossible de marcher en compagnie de la directrice sans que les élèves lui sautent au cou.

« Ils sont tellement attachants [...] On est toujours heureux de les recevoir et on est fier de ce qu’on fait. Mais on est vraiment essoufflé », conclut Maryse Maheux-Dion.



Post-scriptum : la vidéo qui accompagne l'article écrit de Radio-Canada (votre journal hyper-subventionné) parle bien de l'immigration et de l'arrivée des « réfugiés » (en fait de gens qui se disent réfugiés), mais cette partie a sauté dans l'article écrit... Il faut dire que, même si les visages des élèves sont floutés, dans la vidéo, on aperçoit de façon très claire (si l'on peut dire) que les élèves font surtout partie des « minorités visibles ».