lundi 14 décembre 2009

Joëlle Quérin explique son étude à l'antenne de Maisonneuve








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Le MLQ dénonce le cours d'ECR

Le Mouvement laïque québécois dénonce le programme d'éthique et de culture religieuse (ECR). Anne-Marie Dussault s'entretient avec l'enseignante Mélanie Dubois en faveur du cours et l'anthropologue Daniel Baril du MLQ contre le cours.












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Mme Courchesne : il va falloir se pencher sur le cours ECR pour le rééquilibrer



M. Maissonneuve – Michelle Courchesne, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, députée de Favre, Mme Courchesne, bonjour.

Mme Courchesne – Bonjour.

M. Maisonneuve – Je ne sais pas si vous avez eu le temps de prendre connaissance de l’étude, mais vous avez certainement pu entendre les commentaires de Mme Quérin.

Mme Courchesne – (Muh hum.)

M. Maisonneuve – De façon globale, ce que nous dit Mme Quérin c’est que voilà un cours qui sert beaucoup plus à viser [?] l’endoctrinement que la connaissance.

Mme Courchesne – Afff. Écoutez, endoctrinement… Vraiment, là… Je trouve ça, euh… c’est sûr, euh, très fort comme … comme opinion par rapport à cela. Euh, hé… C’est un cours qui se situait dans le renouveau pédagogique, ça on ne peut pas le nier. C’est un cours … – et vous savez que, dans le renouveau pédagogique, depuis trois ans on est en transformation pour … aah… aller davantage sur la question et l’évaluation des connaissances. Maintenant, ce cours-là, pour moi, il a deux objectifs…

M. Maisonneuve – Des connaissances ou des compétences ?

Mme Courchesne – Non, des connaissances, M. Maisonneuve. On l’a fait en français, là on est en train de le faire dans toutes les matières… Et…éthique et culture religieuse … euh… va devoir y passer aussi. On a commencé par toutes les matières obligatoires, mais à partir de septembre prochain ça va s’adresser à TOUTES les matières. Il faut RÉéquilibrer le renouveau pédagogique.

M. Maisonneuve – Bon, le rééquilibrer parce que… donc vous reconnaissez qu’il y avait un déséquilibre. Est-ce qu’il y avait déséquilibre.

Mme Courchesne – Je l’ai toujours reconnu, ce n’est pas nouveau.







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Joëlle Quérin s'entretient sur son étude du programme ECR à l'antenne de CHOI FM










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Le DGE mènera une enquête sur la ministre Michelle Courchesne

QUÉBEC - La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, devra rendre des comptes au Directeur général des élections (DGEQ), selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, lundi.

Un enquêteur du DGEQ procèdera à des vérifications, à la suite de déclarations publiques faites récemment par la ministre Courchesne, relativement au financement des partis politiques par des entreprises privées, une pratique interdite par la loi.

En moins d'une semaine, c'est la deuxième ministre du gouvernement de Jean Charest à devoir s'expliquer au DGEQ à ce propos.

La semaine dernière, le ministre délégué aux Transports, Norman MacMillan, avait lui aussi attiré l'attention du DGEQ, après avoir déclaré qu'il s'occupait de ramasser personnellement 100 000 $ par année pour le Parti libéral du Québec (PLQ).

Depuis une trentaine d'années, la loi interdit pourtant les dons d'entreprises aux partis politiques. Seuls les individus peuvent contribuer un maximum de 3000 $ par année.

Lundi, la chef de l'opposition, Pauline Marois, a dit juger la situation inquiétante.

Rappelons que, dans un lapsus révélateur le 2 décembre, la ministre du Monopole de l'Éducation avait déclaré que la « majorité des entreprises privées soutiennent les partis politiques ».

Mme Courchesne semblait ignorer que seuls les particuliers peuvent faire des dons aux partis politiques en vertu de la Loi sur le financement des partis politiques...









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Richard Décarie chez Dominique Maurais après la publication de l'étude de Joëlle Quérin sur ECR

Richard Décarie s'entretient avec Dominique Maurais sur Radio X (CHOI) au sujet cours d'éthique et de culture religieuse.



Sujets abordés : les dérapages du cours ECR, l'étude de Joëlle Quérin, la position de Pierre Curzi, Mme Pauline Marois en porte-à-faux, le jeu qui consiste à ne pas dire Noël à l'école, l'entêtement de la ministre du Monopole de l'Éducation, Mme Courchesne une des pires ministres de l'Éducation, activités ECR : les judoïtes et leur Dieu Chuck Norris, relativisme, droit des parents, etc.






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Le « progressisme »

Citation :
« Par le mot « progressisme », je désigne de façon générale tout ce qui se dit et se fait au nom du Progrès sans qu'en résultent des progrès observables. Mais le progressisme ne se réduit pas à une invocation rituelle du Progrès qui ne s'accompagne d'aucune amélioration de la condition humaine. Il constitue un moyen de combattre des adversaires politiques, il sert d'arme symbolique permettant de disqualifier les contradicteurs ou les interlocuteurs récalcitrants.

L'invocation magique du mot « progrès » possède plus d'efficacité symbolique que n'importe quel argument rationnel. C'est un mot-massue, avec lequel il est facile d'assommer l'intrus, l'objecteur, le contradicteur, rejeté dans les ténèbres de la « réaction ». C'est ainsi qu'au nom des Lumières on substitue le terrorisme intellectuel au légitime désir de convaincre par l'usage d'arguments.
 »

Pierre-André Taguieff

Jean-François Lisée salue la distanciation de Pauline Marois par rapport au cours ECR

Sur son carnet, Jean-François Lisée se félicite de ce que Mme Pauline Marois se distancie de la réforme pédagogique et du cours d'éthique et de culture religieuse, sa clé de voûte :
« Elle semble avoir complété la distanciation nécessaire entre elle et la réforme de l’éducation, qui fut lancée sous son règne et qu’elle tenait à défendre dans un premier temps. La distance prise avec le cours Ethique et culture religieuse, en fin de session, marque une saine rupture avec une approche maintenant déphasée. »






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« L'imposture »

Chronique de Joseph Facal sur l'étude de Joëlle Quérin :
Il faut lire de toute urgence l'étude faite par Joëlle Quérin du contenu réel du cours Éthique et culture religieuse. On peut la télécharger en allant sur : http://irq.qc.ca/storage/etudes/IRQ_Etude5.pdf.

Je dis « réel », car, depuis des années, il y a fausse représentation. Citant les textes des concepteurs du cours, Joëlle Quérin montre ce que nous sommes plusieurs à dire depuis des années : que ce « cours » ne vise pas à instruire, mais à endoctriner.

Endoctriner à quoi ? Au multiculturalisme à la canadienne, bien sûr, c'est-à-dire à l'idée qu'il faut transformer la manière de penser et d'agir de la majorité pour l'adapter aux minorités qui pourront, pour l'essentiel, conserver les manières de penser et de vivre de leurs pays d'origine.

Respect ?

Quand ma famille et moi sommes arrivés au Québec, en provenance de l'Uruguay, en 1970, il allait de soi que c'était à nous de nous ajuster. Simple question de respect : le peuple québécois nous ouvrait les bras alors qu'il n'était pas obligé de le faire. C'était avant que le multiculturalisme ne devienne l'idéologie dominante au Canada.

Depuis, il est toujours autant question de respecter l'autre, mais le respect a changé de camp. C'est désormais à la majorité, au nom du respect des minorités, de s'abstenir de poser ses valeurs à elles comme fondement de nos règles de vie.

OUVERTURE

Les promoteurs de ce cours disent qu'il vise à former de bons citoyens, ouverts aux autres cultures et respectueux des différences. Qui pourrait bien être contre ça ? C'est ici qu'il y a fausse représentation. Pour eux, le « bon » citoyen n'est pas celui qui connaît, respecte... et décide ensuite si cela lui convient ou pas. Non, le bon citoyen est celui qui accepte.

Autrement dit, savoir ce que sont et d'où viennent le voile islamique ou le poignard sikh pour ensuite décider qu'on n'en veut pas chez nous n'est même pas envisagé. Ce serait être contre « l'ouverture », contre le « respect », contre la « démocratie ».

Soumission

Acceptation rime désormais avec soumission. Le Québec est conçu comme une terre vierge ou presque, où le nouvel arrivant peut, avec des contraintes minimales, reproduire des modes de vie qui reposent souvent sur des valeurs dont l'Occident a choisi de s'extraire depuis des centaines d'années.

RENVERSEMENT

Il n'est jamais sérieusement envisagé que le petit Tremblay soit porteur d'une culture et de valeurs que le petit Singh ou le petit Abdallah pourraient trouver belles et adopter. Ben voyons ! Ce serait une imposition « autoritaire » et « frileuse ». Spectaculaire renversement : depuis des siècles, on pensait plutôt que c'était aux nouveaux arrivants de faire le gros du chemin.

Si on veut sérieusement enseigner l'histoire des religions, on le fait dans un cours d'histoire donné par un historien de métier. Si on veut enseigner la réflexion éthique, il existe une discipline millénaire qui s'en occupe : la philosophie. Autrement dit, si vous enlevez du cours ECR tout ce qui devrait normalement trouver sa place dans une école réconciliée avec le bon sens que reste-t-il? Les fantasmes idéologiques de gens qui veulent s'assurer que les enfants ne verront plus jamais le monde comme leurs parents.






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Climat : la démographie n'est pas un problème

À l’heure où les représentants du monde entier débattent à Copenhague du devenir de la planète, ressurgit une vielle rengaine que l’on croyait remisée au placard : le fantasme de l’explosion démo­gra­phique et de la surpo­pulation. On en tire que pour lutter contre le réchauf­fement de la planète, il faudrait empêcher une partie de l’humanité d’avoir des enfants, en tous les cas d’en avoir trop.

On ne s’étendra pas sur le paradoxe philosophique : lutter contre la vie pour préserver la vie…

On n’insistera pas non plus sur le fait que la population est une chose, le modèle de consom­mation en est une autre. Les hommes dont il s’agit sont loin d’être égaux. Selon leur mode de vie, le carbone qu’ils émettent varie de 1 à 100. Même entre des régions de niveau analogue comme l’Europe et les États-Unis, la différence est de 1 à 2.

On soulignera plutôt l’ignorance abyssale des phénomènes démographiques que révèle un tel discours.

Décélération

Ignorance de ce qui se passe sur le terrain d’abord. La fécondité est en diminution dans la plupart des pays de la planète. Un exemple : l’Iran où, sous un régime ultra­religieux, la fécondité est descendue de 7 à 2 enfants par femme en 25 ans. Tous les pays d’Europe sont aujourd’hui au-dessous du seuil de repro­duction des géné­rations. Certes, la France, borgne parmi les aveugles, n’est que juste au dessous, mais toute l’Europe de l’Est est en train de se dépeupler à grande vitesse : la Russie perd près d’un million d’habitants par an [Note du carnet, c'est moins depuis quelques années]. Sont aussi au-dessous du seuil de reproduction l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada, le Japon, la Chine, le Brésil, la Tunisie. Le taux de fécondé est en baisse continue au Mexique, au Maroc, en Algérie, en Égypte, en Inde, au Pakistan, en Indonésie et ne devrait pas tarder, dans ces pays aussi, à passer au-dessous du seuil.

Même sur le continent le plus en retard, dans l’Afrique subsaharienne, la fécondité globale, encore élevée certes, baisse chaque année.

Très peu de pays font exception à ce mouvement de baisse : la France et les États-Unis, surtout en raison de l’immi­gration, et quelques pays très arriérés mais peu peuplés, comme le Niger, la Guinée Bissau ou l’Afghanistan.

Et pourtant, dira-t-on, la population mondiale, qui a déjà atteint 6,8 milliards d’habitants augmente encore.

Il est vrai qu’au cours du XXe siècle, la population mondiale a augmenté comme jamais auparavant, passant de 1,5 à 6 milliards en 100 ans. Mais cette croissance est en cours de décélération rapide.

Si la population de la planète augmente encore, on le doit au phénomène d’inertie bien connu des démo­graphes : le taux de natalité (distinct de celui de fécondité) n’est pas seulement fonction de la fécondité des femmes, mais aussi du nombre de femmes en âge d’enfanter.

Or en raison de la croissance passée, ce nombre est important dans les pays du Sud : la popu­lation mondiale est comme un camion lancé à grande vitesse qui continue d’avancer malgré un grand coup de frein.

Si l’on prolonge, non seulement la courbe de croissance mais encore la pente en diminution de cette courbe, la popu­lation mondiale devrait atteindre vers 2040 un maximum que l’ONU chiffre à environ 9 milliards d’habitants, mais il faut savoir que cette prévision était de 12 milliards il y a quelques années et est révisée en baisse tous les ans. Dans ces 9 milliards, l’Afrique noire pèsera sans doute plus qu’aujourd’hui, peut-être pour 2 milliards, mais ce continent est encore peu peuplé et, contrai­rement à la légende, les terres culti­vables encore sous-exploitées, n’y manquent pas .

Quel modèle ?

Et après, que se passera- t-il ? La croissance zéro, dont rêvent les défenseurs de l’environnement ? Non, l’humanité n’est pas si sage : comme dans un lancer de pierre, la courbe redes­cendra alors inexorablement. Tant mieux dira-t-on ? Mais que sera l’état d’esprit de cette humanité en déclin, vieil­lissante et où, par la voie de la sélection artificielle, les hommes seront un peu partout plus nombreux que les femmes ?

Ignorance enfin des mécanismes à l’œuvre dans les phénomènes de population. Tout ce que nous venons de dire montre que, avec ou sans proclamations empha­tiques sur la nécessité de contrôler les naissances, un processus de décé­lération rapide de la popu­lation mondiale est à l’œuvre. La politique forcée de contrôle des naissances qui a prévalu à l’initiative du gouver­nement en Chine ou en Inde, sous l’égide des Nations Unies en Amérique latine, semble y être pour quelque chose. Pourtant le mouvement a été analogue dans des pays où de telles politiques n’avaient pas cours, comme l’Indonésie ou l’Iran. Les ressorts des compor­tements démogra­phiques, sans être mystérieux, sont trop intimes pour que les pouvoirs publics puissent les infléchir à leur gré, sinon à la marge.

Aujourd’hui, le principal ressort de la baisse de la fécondité est l’imitation d’un modèle occidental qui, grâce aux média, est désormais connu partout. Un modèle occidental peut-être suicidaire : un pays comme l’Allemagne qui voudrait redresser ses naissances à un niveau moins catastrophique, n’y parvient pas.

À ce vaste mouvement de baisse en marche un peu partout dans le monde, il est d’autant plus inutile d’en rajouter que l’on ne sait pas encore où il conduit l’humanité.

Roland Hureaux a publié Le Temps des derniers hommes, Le devenir de la démographie mondiale, Hachette, 2000.






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