jeudi 6 novembre 2025

Cette « réconciliation » avec les Premières Nations est un désastre pour le Canada

Mise à jour 7 novembre 

L'Assemblée des Premières Nations (APN), l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et le Conseil national des Métis (CNMW) ont soumis individuellement des demandes budgétaires au gouvernement fédéral avant le budget du 4 novembre, qui totalisent 443 milliards de dollars sur au moins les 10 prochaines années.

L'APN a également demandé 367 milliards de dollars sur 10 ans en investissements en capital pour diverses infrastructures communautaires, notamment l'eau potable, les routes et la connectivité Internet, ainsi que 139 milliards de dollars uniquement pour le logement dans les communautés des Premières Nations.

Selon les données de Statistique Canada et de l'Agence du revenu du Canada, les Autochtones, dont les Premières Nations représentent environ 70 % des 1,8 million d'individus, contribuent chaque année à hauteur d'environ 11 à 14 milliards de dollars au Trésor public fédéral, principalement par le biais des impôts sur le revenu et de la TPS/TVH. En 2021, le revenu moyen des Autochtones était de 44 300 $, contre 53 300 $ pour les non-Autochtones. Plus de 55 % des Autochtones sont pleinement imposables en raison de leur résidence hors réserve ou de leur emploi non exempté en vertu de la section 87 de la Loi sur les Indiens.


Billet du 6 novembre

Des milliards de dollars versés au titre des accords de règlement. Des prières pour reconnaître les droits fonciers amérindiens avant chaque événement gouvernemental. Un accès exclusif à des parcs autrefois publics. Bientôt, peut-être, la cession de propriétés privées ordonnée par les tribunaux. Telle a été la recette du gouvernement fédéral pour la réconciliation avec les peuples autochtones au cours des dix dernières années. Recette désastreuse. 

Selon Le National Post, le Canada doit expier le traitement qu’il a réservé à ses citoyens autochtones au cours de l’histoire. Mais cela ne devrait pas impliquer de se plier aux exigences extrêmes de la gauche « Retour des Terres », solution à cette réconciliation jusqu’à présent.

Depuis des années, le discours sur la restitution des « terres volées » est populaire sur les ondes de la CBC (le diffuseur public anglophone), entre autres médias progressistes. Mais ce n’est qu’en 2025, avec la décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique concernant les tribus Cowichan, qui a jugé que la propriété foncière pleine et entière (entre blancs) ne remplace pas le titre aborigène, que la réalité de la restitution des « terres volées » s’est imposée.

Concrètement, cela se traduit ainsi : les propriétaires fonciers en Colombie-Britannique se voient dire par leur maire que la revendication autochtone sur leurs terres « pourrait compromettre le statut et la validité de (leur) propriété » ; les entreprises affirment se voir refuser des prêts pour des projets dans la zone concernée ; les agents immobiliers font état d’une incertitude en matière d’hypothèques.

Leurs terres ne seront pas saisies demain, et les défenseurs de la décision Cowichan Tribes vous rappelleront que les demandeurs autochtones ne l’ont pas demandé. Mais, dans ce cas-ci. les plaignants autochtones ont demandé comme réparation des terres appartenant au gouvernement et le tribunal a ordonné la remise de ces terres. À moins qu’un appel ne parvienne à renverser la nouvelle interprétation du tribunal sur le fonctionnement du droit immobilier, ces propriétaires fonciers n’auront pas beaucoup de moyens de défense.


Des centaines de personnes assistent à la séance d’information sur la décision Cowichan à l’hôtel Sheraton Vancouver Airport à Richmond, en Colombie-Britannique, le 28 octobre 2025. 

La saisie de terres est un risque réel : au Nouveau-Brunswick, où toute la province fait l’objet de revendications des Premières Nations, un juge a suggéré que les tribunaux pourraient ordonner à la Couronne de saisir des propriétés privées au nom d’un groupe autochtone et d’indemniser les propriétaires fonciers en retour. Les Québécois devraient également s’inquiéter, car les Algonquins viennent de déposer une revendication de titre sur de vastes étendues de la province.

Pour Adam Pankratz dans le National Post, la décision Cowichan provoque déjà une panique autour des droits de propriété en Colombie-Britannique.