vendredi 22 janvier 2010

« La calamité qui a dévasté Haïti réfute-t-elle l’existence de Dieu ?» — La réponse de Thomas d’Aquin

Le philosophe Jean Laberge se penche sur la calamité en Haïti, et plus généralement sur la souffrance humaine, est-ce qu'elle prouve la inexistence de Dieu ? Il apporte la réponse de Thomas d'Aquin. Il est douteux qu'on la présente lors d'un cours ECR.
Le croyant est donc confronté au problème que les philosophes ont présenté comme « problème du mal ». Comment peut-il se sortir de cette impasse ? Prenant sa défense, je ferai appel à Thomas d’Aquin (1224-1275), sans doute le plus grand penseur chrétien de tous les temps.

Dans sa monumentale Somme théologique — qui n’a pour but, il faut le dire, que d’introduire le débutant à la « science de Dieu » (la théologie) — Thomas d’Aquin considère la question suivante : « Dieu est-il l’auteur du mal ? » (1e partie, question 49, article 2). Fidèle à sa bonne habitude de la questio disputate, l’Aquinate examine à tour de rôle les arguments en faveur de la thèse et ceux qui s’y opposent. Il ose citer la Bible qui semble effectivement faire de Dieu l’auteur de tous les maux, du mal lui-même ! Le prophète Isaïe ne déclare-t-il pas, en effet, noir sur blanc : « Je suis Yahvé, il n’y en a pas d’autre. Je façonne la lumière et je crée les ténèbres. Je fais le bonheur et je crée le malheur. C’est moi Yahvé, qui fais tout cela. » (Isaïe, 45 6-7).

Aujourd’hui, la Bible ne fait plus autorité — sauf chez les fondamentalistes chrétiens —, mais ce n’était pas du tout le cas au Haut Moyen Âge, à l’époque de Thomas d’Aquin. Il fallait donc un certain culot pour que celui qu’on surnommait « le bœuf tranquille » se permette de réfuter les Écritures car, en effet, Thomas d’Aquin démontre par la suite la fausseté de la thèse sous examen : Dieu est l’auteur du mal.

Comment « le Docteur angélique » en arrive-t-il à cette conclusion plutôt étonnante ? Par un « miracle » disent les méchantes langues… Non, bien entendu, car c'est par la philosophie que l’Aquinate aboutit à sa singulière thèse. Or, qui dit « philosophie », en ce temps-là, fait immédiatement référence à celui qu’on désignait alors comme « Le Philosophe », c’est-à-dire Aristote (384-322 avant notre ère).

D’abord, la question centrale : qu’est-ce que le mal ? À cette question philosophique par excellence, vieille comme le monde, les gens répondent couramment que le mal est tout et rien à la fois, car le mal de l’un est le bien de l’autre. En d’autres termes, le mal est indéfinissable, tout relatif qu’il soit à chacun. Pour Thomas d’Aquin, au contraire, le mal est définissable : c’est l’absence du bien (privatio boni). Par exemple, la mort - nul doute le mal suprême pour nous, humains– est l’absence ou la privation de ce bien qu’est la vie. L’esclavage, la privation de la liberté ; la pauvreté, l’absence de biens vitaux, dont l’argent ; la maladie, l’absence de santé, etc.

Cette définition du mal comme absence du bien découle d’une thèse plus générale que soutient l’Aquinate, s’appuyant ici comme ailleurs sur Aristote, voulant que « le bien peut exister sans le mal, alors que le mal ne peut exister sans le bien ». En d’autres termes, s’il y a du mal, c’est qu’il y doit y avoir d’abord du bien. La seule réalité qui existe est donc le bien, c’est-à-dire, pour Thomas le croyant, Dieu. Un être maléfique — Satan, Belzébuth, Adramelech, etc. —, opposé à Dieu, existant avant ou à côté de Dieu, est donc logiquement impossible. C’est d’ailleurs pourquoi le diable ou démon est conçu en christianisme comme un être (un ange) déchu ayant reçu au préalable l’existence de Dieu. Le christianisme n’est pas un manichéisme.
La suite ici.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Complément ECR et les questions éthiques liées au climat : L'intox autour des glaciers himalayens

On sait que l'écologie, ou mieux le plus souvent l'écologisme catastrophiste, est au centre des valeurs proposées aux jeunes écoliers captifs soumis au cours gouvernemental obligatoire d'éthique et de culture religieuse. En secondaire IV, l'année de la double dose d'ECR, par exemple, le manuel approuvé d'ECR publié par les éditions Grand-Duc, consacre environ un quart du volet éthique aux questions d'écologie comme la table des matières reproduites ci-dessous l'illustre.



Parmi les clichés colportés récemment parmi les écologistes — et les médias peu regardants qui leur servent de caisses de résonance fidèles, il y a cette prétention que les glaciers himalayens disparaîtraient sous peu. Voilà, malheureusement, que même le très réchauffiste New Scientist a dû admettre qu'il y avait quelques petites erreurs dans ces prédictions. Plus de détails dans l'article ci-dessous repris du Blogue du Québécois Libre.
Fonte rapide des glaciers himalayens : Oups, oubliez ça !
par Martin Masse

Les glaciers de l'Himalaya constituent la plus importante masse de glace sur Terre en dehors des calottes polaires. Depuis des années, leur présumée fonte rapide et leur disparition prévue vers 2035 ou même plus tôt constituent l'une des nouvelles écocatastrophistes préférées des militants fascistes verts et des médias réchauffistes du monde entier, avec les ours polaires qui se noient et les îles du Pacifique englouties dans l'océan.

Himalayan-glacier Chez nous, Le Devoir reprenait un article du Monde sur le sujet récemment. La Presse y a consacré de nombreux papiers ces derniers mois. Alors que le cirque réchauffiste se poursuivait à Copenhague, le journal belge L'Echo publiait cette dépêche de l'AFP citant un militant du World Wildlife Fund selon lequel « Les négociations de Copenhague auront d'énormes répercussions sur la vie de centaines de millions de personnes habitant à l'embouchure des rivières issues de l'Himalaya et qui sont déjà dans une grande pauvreté ».

Sur ce blogue, lutopium, un commentateur régulier, nous rapportait dans un fil de discussion il y a quelques mois les propos d'un soi-disant rédacteur scientifique anonyme qu'il connaît, ayant une formation en science, selon qui « un milliard de personnes risquent de mourir de soif » lorsque l'Himalaya aura fondu. Et notre ayatollah de déclarer que « Toute personne qui met en doute les conclusions et les avertissements du GIEC, autrement dit de la communauté scientifique, à l'égard du réchauffement climatique est soit un demeuré, soit un enragé. Et dans les deux cas, se sont des personnes complètement ignorantes et totalement irresponsables. »

Eh bien, on apprend ces jours-ci que les millions d'habitants de la région n'ont en fait rien à craindre puisque cette histoire n'est qu'un autre canular inventé par la clique de fraudeurs réchauffistes du GIEC.

Depuis un moment déjà, d'autres chercheurs émettaient des réserves à propos de la prédiction contenue dans le 4e Rapport d'étape de 2007 du GIEC selon laquelle
Glaciers in the Himalaya are receding faster than in any other part of the world (see Table 10.9) and, if the present rate continues, the likelihood of them disappearing by the year 2035 and perhaps sooner is very high if the Earth keeps warming at the current rate. Its total area will likely shrink from the present 500,000 to 100,000 km2 by the year 2035 (WWF, 2005).

[Soit en français :

« Les glaciers de l'Himalaya reculent plus rapidement que partout ailleurs dans le monde (voir Tableau 10.9) et, si le taux actuel [NDT : de fonte] devait se poursuivre, la probabilité qu'ils disparaissent en 2035 et peut-être plus tôt, serait très grande si la Terre continue à se réchauffer au rythme actuel. Leur surface totale passerait alors de 500.000 km2 à 100.000 km2 en l'an 2035 (WWF, 2005).]
Mais comme il n'était pas possible de contester les Écritures saintes au sein de la secte réchauffiste, on entendait peu parler de ces voix dissidentes.

Au début de novembre, une étude exhaustive commanditée par le ministère indien de l'Environnement et des Forêts apportait un autre son de cloche. Selon l'auteur, le glaciologiste Vijay Kumar Raina, même s'il est vrai que la couverture de glace sur la chaîne de montagne a diminué au cours du 20e siècle, soit depuis la fin du petit âge glaciaire précédent, rien ne permet de conclure qu'elle soit en voie de disparaître. Certains glaciers himalayens sont stables, d'autres s'étendent, d'autres encore rapetissent moins vite qu'auparavant.

Mais d'où vient donc la prédiction catastrophiste du GIEC ? On le voit dans la citation ci-haut, d'un rapport de 2005 du World Wildlife Fund. Or, selon des reportages publiés dès décembre par la BBC, puis par d'autres publications comme The New Scientist la semaine dernière et le Times de Londres hier, la prédiction n'est en fait appuyée sur aucune étude sérieuse.

Tout a débuté lorsqu'un glaciologue indien, Syed Hasnain, a déclaré dans une entrevue au New Scientist en 1999 que les glaciers himalayens pourraient disparaître dès 2035. M. Hasnain n'a pas la suite jamais répété cette assertion dans un article scientifique et affirme aujourd'hui que son commentaire de l'époque n'était que de la « spéculation ».

En 2005, un rapport consacré au retrait des glaciers dans la chaîne himalayenne publié par les fascistes verts du WWF reprenait toutefois le commentaire de M. Hasnain. Et hop, le même commentaire se retrouve deux ans plus tard, transformé en vérité scientifique, dans le rapport du GIEC.

Interrogé à ce sujet par le New Scientist, le principal auteur du chapitre du GIEC, le glaciologue Murari Lal, nie que le GIEC puisse s'être trompé au sujet des glaciers de l'Himalaya. Selon lui, « les auteurs du GIEC ont fait exactement ce qu'on attendait d'eux. Nous nous sommes appuyé dans une assez large mesure sur de la littérature scientifique grise [qui n'a pas été révisée par des pairs], incluant le rapport du WWF. S'il y a une erreur, elle vient de la déclaration du Dr Hasnain et non des auteurs du GIEC. »

M. Hasnain rejette quant à lui cette accusation et blâme le GIEC. Il répète n'avoir jamais mentionné la date de 2035 dans un rapport scientifique, puisqu'aucune revue scientifique n'aurait accepté une telle donnée spéculative, et ajoute qu'« Il n'est pas approprié pour le GIEC d'inclure des références venant de magazines populaires ou de journaux ».

Édifiant, n'est-ce pas ? Voilà comment la « science du climat » avance dans nos très sérieuses instances onusiennes qui étudient la question, avec les milliards de dollars dont elles disposent. Un chercheur spécule à voix haute lors d'une entrevue. Un organisme militant reprend ses propos. Et le GIEC en fait une vérité d'Évangile quelques années plus tard, sans aucune vérification. Puis, les médias complaisants du monde entier relaient la nouvelles. Des centaines de « climatologues » très sérieux ont lu le document et personne n'a relevé l'erreur, qui touche pourtant l'un des phénomènes les plus importants liés au prétendu réchauffement, autant sur le plan symbolique qu'au regard de ses potentielles conséquences sur les populations.

Notre « rédacteur scientifique » anonyme — et ses nombreux collègues qui font de la propagande réchauffistes dans nos médias — vont-ils maintenant publier une mise au point ? Qui sont les véritables demeurés et enragés dans toute cette histoire ?
Apparemment, comme le rapporte une dépêche de l'AFP, cette erreur était connue depuis plusieurs années, le GIEC a cependant décidé de l'inclure dans son dernier rapport, base de la conférence de Copenhague :
Interrogé par l'AFP lundi, un éminent glaciologue autrichien et l'un des co-auteurs du rapport de 2007, le Pr Georg Kaser, de l'Institut de glaciologie d'Innsbrück, a assuré avoir attiré l'attention de ses pairs sur cette « erreur » dès 2006.

« Fin 2006 (...) j'ai pris connaissance de cette erreur et de quelques autres. C'était après la dernière revue, mais avant la publication, donc on avait encore une possibilité de modifier » le texte, a-t-il expliqué.

« Je l'ai fait remarquer », a-t-il insisté. « Pour une raison que j'ignore, ils n'ont pas réagi », a-t-il ajouté, regrettant « un certain amateurisme » de la part de certains de ses collègues chargés de ce chapitre.
Le professeur autrichien tente ensuite d'expliquer ce chiffre de « 2035 » :
Le Pr Kaser, l'un des auteurs du premier volet [du rapport du GIEC], a également été sollicité en tant qu'expert des glaciers par les rédacteurs du 2e chapitre - celui concerné par l'erreur sur l'Himalaya.

Cette erreur, avance-t-il, pourrait n'être qu'une « coquille » reprenant de manière erronée une étude d'un scientifique russe, le Pr Vladimir Klotlyakov, tablant en 1996 sur une disparition des glaciers de l'Himalaya « d'ici 2350 ».
Le site de la Pensée unique décernait déjà son Bonnet d'âne le 3 janvier 2010 à cette prédiction en faisant le rapprochement avec l'étude Pr Vladimir Klotlyakov.

Pensée unique commentait ainsi les propos de M. Pachauri au sujet de cette prédiction sur les glaciers himalayens :
Comme de bien entendu, Rajendra Pachauri, le CEO du GIEC, a été rudement interpelé au sujet du texte ultra-alarmiste sur l'Himalaya publié dans le rapport scientifique AR4 du GIEC, sans aucun support scientifique, contrairement à ses exigences répétées. Ses réponses sont intéressantes. En voici quelques-unes à propos du rapport indépendant commandé par le Ministre Indien de l'Environnement :
« Nous avons une idée très claire de ce qu'il se passe [NDT : sans support scientifique ?]. Je ne sais pas pourquoi le ministre soutient cette recherche infondée. C'est une affirmation extrêmement arrogante. »
Par ailleurs, R. Pachauri a qualifié l'étude du Dr Raina de « science vaudou » en ajoutant que « le GIEC est un organisme sérieux dont le travail est vérifié par les gouvernements . En tout cas, et pour le moins, le gouvernement indien ne semble pas enthousiasmé...

Ceci étant, l'ingénieur diplômé des chemins de fer et docteur en économie, co-titulaire du Prix Nobel de la Paix (avec Al Gore et le GIEC), président du GIEC, R. K. Pachauri a, tout de même, une curieuse façon de s'exprimer pour un « grand scientifique climatologue » (comme disent les médias). Voilà qu'il qualifie une étude effectuée par un éminent glaciologue, d'arrogante ou de science vaudou, après avoir déclaré, il y a deux ans, que la théorie de Svensmark et coll. sur l'influence des cycles solaires sur le climat (actuellement testée au CERN de Genève) était « extrêmement naïve et irresponsable »...

Il fallait oser!
Le Times de Londres : UN climate chief Rajendra Pachauri got grants through bogus claims [over Himalayan glaciers]



Pachauri doit démissionner déclare Richard North, Pachauri répond (TV indienne)




La chaîne indienne NDTV rapporte avant Copenhague que le gouvernement indien réfute les conclusions du GIEC sur les glaciers himalayens : ils sont stables ou s'étendent même




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

« Hare Krishna ! Hare Krishna ! » en visite au cours d'ECR

Deux moines dévots de Krichna ont rendu visite à une classe du collège privé Mont Sacré-Cœur dans le cadre d'un cours d'ECR.

Les moines et les élèves ont dansé pour « éveiller la conscience de Krichna »... « Quelle belle rencontre de valeurs ! » d'indiquer une des légendes qui accompagnent le reportage publié dans la Voix de l'Est du 20 janvier 2010.



En France, classé comme secte

En 1995, la Fédération française pour la conscience de Krishna fut classée comme secte par la commission d'enquête française sur les sectes, estimant qu'il avait « réalisé de substantiels bénéfices commerciaux par le biais d'associations à but soi-disant désintéressé », que des témoignages avaient été recueillis au sujet d'astreintes à un effort physique important pouvant « réduire [l']esprit critique ». La rapport ferait également état d'« embrigadement des enfants », de « discours antisocial », de « trouble à l'ordre public » (s'appuyant sur les rapports des Renseignements généraux). À cela les dévots de Prabhoupada répondent qu'il n'y aurait pas tant de mauvaises critiques à l'égard du mouvement si en Occident on était quelque peu habitué à la culture indienne et à sa spiritualité.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Joseph Facal, La famille et l’école

Extrait de deux billets de Joanne Marcotte, réalisatrice du documentaire politique L'Illusion tranquille, de l'ouvrage de Joseph Facal Quelque chose comme un grand peuple qui vient de sortir :
Il y a quelque chose de rafraîchissant dans Quelque chose comme un grand peuple, le dernier ouvrage de Joseph Facal.

Il est en effet, rafraîchissant de lire que les deux institutions les plus importantes dans la société sont bel et bien la famille et l’école. Il est aussi rafraîchissant de lire qu’il faut réhabiliter des valeurs telles que l’effort, l’efficacité, la productivité, l’épargne, la responsabilité et la prévoyance.

[...]

Il est donc rassurant de voir confirmer les intuitions d’une grande partie de la population, à l’effet que les fonctionnaires du ministère de l’Éducation et les pédagogistes, ce « complexe pédago-ministériel » est responsable du gâchis d’une réforme pédagogique où le mérite est un scandale. « On préfère les enfants également ignorants plutôt qu’inégalement instruits », écrit Joseph Facal. « La réforme de l’éducation nous fait tolérer l’ignorance en la dissimulant. » « L’élu (le ministre) est devenu le relationniste de la machine bureaucratique. » Absolument savoureux !

L’ouvrage de l’ancien ministre du Conseil du trésor est en soi, un programme politique. Basé sur 6 principes de « gouvernance prudente », il propose nettement un plan d’action qui se décline dans les chapitres subséquents en politiques publiques essentiellement récupérées des rapports tablettés du gouvernement Charest.

Stopper la réforme pédagogique, recentrer la mission de l’école sur l’instruction, retirer le monopole de la formation des maîtres aux facultés des sciences de l’éducation, faire le dépistage précoce d’élèves en difficulté, stopper l’endettement public, redonner à l’État une marge de manœuvre, favoriser un contexte plus propice au développement économique et social, favoriser la concurrence dans la production des services publics (vs. les monopoles), corriger la fiscalité des entreprises et des particuliers, réexaminer le panier de services en santé, en finir avec la sacralisation du système de santé au détriment des soins aux patients et avec le quasi-gel des droits de scolarité, etc.

« La pauvreté n’est pas une condition permanente », raconte-t-il. « La solidarité n’est pas une voie à sens unique et les efforts assumés par la collectivité entraînent en retour la responsabilité individuelle de prendre en charge, par le travail ou la requalification, sa propre réinsertion sociale. À moins de souffrir d’un handicap particulier, personne ne saurait donc avoir le droit d’exiger de la collectivité qu’elle finance sa vie. » — un clin d’œil ici aux fans de John Galt d’Atlas Shrugged.

Pour Facal, cette vision prend la forme d’un « projet collectif » résultant d’une démarche axée sur le dialogue et la concertation. « Le Québec a besoin d’une nouvelle Révolution tranquille », selon Facal.

[...]

Quelque chose comme un grand peuple de Joseph Facal est plus qu’un programme politique. Si la seconde partie de l’ouvrage propose des principes de gouvernance, un plan d’action et des politiques publiques bien étayées, la première partie rassurera les Québécois francophones qui craignent le « multiculturalisme culturel » et qui veulent protéger leur patrimoine identitaire et culturel.

Ici, Facal dénonce ce qu’il appelle le « présentisme », le déni du passé, la liquidation de notre culture classique, et le relativisme éthique et culturel. Il se désole profondément des effets pervers de ce multiculturalisme, et s’inquiète des deux affrontements idéologiques qui sont la guerre livrée contre l’Occident par l’islamisme radical et la fragmentation identitaire et multiculturalisme radical.

[...]

[L]a vision de Facal prend la forme d’un « projet collectif » qui résulterait d’une démarche axée sur le dialogue et la concertation.

Bien franchement, je crois que nous avons dépassé le stade du dialogue et de la concertation et plus particulièrement de la recherche du consensus. Pour être claire, je ne suis plus du tout certaine que le changement passera par l’énonciation d’un « projet collectif ».

Je prétends même qu’au stade où nous en sommes, ce ne sont pas tant les citoyens (le peuple) qui retardent le « redressement national », mais bien nos gouvernements. En effet, il va en falloir combien des rapports, des ouvrages, des entrevues, des comités consultatifs sur l’économie et les finances publiques pour que le gouvernement agisse ?

Oui. Nous sommes bel et bien en déficit de leadership, mais également en panne d’éthique, en panne de transparence et en panne d’audace.

Le message des lucides (et le mien) est que la population doit se préparer à faire quelques sacrifices pour assurer un legs digne de ce nom aux futures générations. Soit. Mais en mon sens, et ce sera la principale critique de ma part, Facal me semble être trop doux envers la classe politique. Ayant déjà fait de la politique active, peut-être empathise-t-il avec celle-ci. Ce n’est pas mon cas.

Je n’ai absolument aucune empathie envers des gens qui détiennent le pouvoir et qui n’agissent pas. L’heure est pressante. Dans dix ans, tous les boomers auront pris leur retraite. Peut-on imaginer ? Moi pas.
Une deuxième révolution tranquille le 18 janvier 2010 à 18 h 36

Joseph Facal, professeur à HEC Montréal, prêche pour une deuxième révolution tranquille pour que le Québec s'accomplisse à la hauteur de ses capacités.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)