Il y a beaucoup plus d’enseignants non légalement qualifiés que ce que l’on croyait. Une nouvelle analyse du Vérificateur général du Québec révèle qu’il y en a près de 30 000, soit le quart de la force de travail du secteur public.
L’explosion du nombre d’enseignants non légalement qualifiés témoigne de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte le réseau scolaire. Mais on en sait peu sur ces travailleurs. « Parmi les 3778 détenteurs d’une tolérance d’engagement, les trois quarts détenaient un baccalauréat ou une maîtrise dans une discipline autre que l’enseignement », note la vérificatrice.
« Quant aux 26 743 enseignants sans autorisation, le MEQ ne dispose d’aucune information sur leur profil scolaire », note Mme Leclerc.
Car le ministère de l’Éducation ignore beaucoup de choses. La VG a d’ailleurs rédigé une liste de tout ce qu’il ne sait pas.
Ce que le ministère de l’Éducation ne sait pas
- Le nombre total de postes déjà pourvus et à pourvoir (réguliers à temps plein et à temps partiel)
- Le nombre d’enseignants actifs non légalement qualifiés et leur profil scolaire
- Le nombre moyen d’enseignants nécessaires pour pourvoir un poste
- Le nombre moyen d’élèves par classe
- Les prévisions du nombre de postes d’enseignants à pourvoir dans l’avenir
- Le taux de rétention, de roulement et d’absentéisme
- Les départs à la retraite
- Les démissions et les raisons de celles-ci