mercredi 23 novembre 2011

Impact du cours ECR sur l'initiative du ministre Baird pour la tolérance religieuse (ailleurs qu'au Canada)


Le ministre Baird lors de sa rencontre avec Mgr Ettore Balestrero à Rome
Le ministre des Affaires étrangères John Baird a rencontré le sous-secrétaire aux relations avec les États du Saint-Siège, Monseigneur Ettore Balestrero, le 10 octobre 2011, au Vatican. Le ministre Baird a profité de l'occasion pour discuter de la liberté de religion.

Le gouvernement s'est engagé à créer un Bureau de la liberté religieuse au sein d'Affaires étran­gères et Commerce inter­na­tional Canada, comme il a été annoncé dans le discours du Trône du 3 juin 2011. Cet enga­gement a été l'un des thèmes prin­cipaux du discours du Ministre Baird à l'Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre 2011.

Les bureaucrates fédéraux du Ministère des Affaires étrangères ont toutefois conseillé au ministre John Baird de faire preuve de prudence lors de cette réunion au sujet de son projet de création d'un bureau de la liberté religieuse au sein de son ministère.

Une note d'information obtenue en vertu de la Loi d'accès à de l'information par l’agence de presse la Presse canadienne soulignait un contentieux potentiel avec le Vatican qui suit de près une affaire soumise à la Cour suprême du Canada.

L'affaire concerne les enfants de parents de Drummondville (Québec) qui s'opposent à l'enseignement religieux imposé à leurs enfants. Les bureaucrates ont conseillé à Baird de ne pas mentionner l’affaire. Si jamais ses interlocuteurs venaient à aborder la question, les conseillers du ministre lui ont suggéré de l’écarter en précisant qu’il s’agit d’une question provinciale.

Pour la Presse canadienne, les parents s'opposent à ce que leurs enfants soient forcés de suivre le cours d'éthique et culture religieuse, car celui-ci leur enseigne des faits sur les autres religions, et pas seulement le catholicisme. Toujours selon l’agence de presse, les parents ont fait valoir que le cours occasionne un contact "prématurée" avec une série de croyances qui vont à l'encontre de la foi religieuse de leur famille. Cette présentation de l’agence de presse est faussée et tronquée, les parents ne s’opposent pas tant à l’exposition de faits (peu sont prescrits par le programme), mais à la manière dont les religions et choix de vie sont présentés et qui selon les parents est fondamentalement relativiste.

L’affaire des parents de Drummondville va clairement à contre-courant avec l’intention de la rencontre du Ministre Baird au Vatican dont le but était « de promouvoir et de protéger la liberté de religion et de conscience dans le monde. »

Dans une section intitulée « Messages clés à transmettre », les conseillers du ministère conseillaient au ministre Baird de contourner le sujet du programme d’éthique et de culture religieuse lors de la réunion le 10 octobre et de dire que « la politique de l'éducation est fixée par chaque province. » Le message avait été classifié « Uniquement réactif », ce qui en jargon bureaucrate signifie que le ministre ne devait pas soulever la question et n'en parler que si ses homologues du Saint-Siège en parlaient.

« Le Saint-Siège dénonce la marginalisation de la religion dans les pays ‘qui insistent sur la tolérance et sur le pluralisme’. Il s’est ainsi opposé au programme obligatoire d'éthique et de culture religieuse du Québec », précise la note de service.

« Le Saint-Siège suit l'appel à la Cour suprême intentée par les parents à Drummondville afin d’être exemptés de ce cours obligatoire imposé par province. » La note de service rappelait que le précédent nonce du Saint-Siège au Canada et un cardinal québécois haut placé à Rome « ont publiquement critiqué ce cours comme contraire aux droits parentaux garantis par l'ONU à décider l'éducation de leurs enfants. »

Voir aussi
Le droit à l'ignorance des lecteurs de la Presse, de la Voix de l'Est et du Soleil




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Federal Foreign Minister Baird, the Near-East and the Ethics and Religious Culture curriculum

Foreign Affairs Minister John Baird met with the Under-Secretary for Relations with States of the Holy See, Monsignor Ettore Balestrero, at the Vatican on October 10, 2011. Minister Baird used the opportunity to discuss the issue of freedom of religion.

The government committed to creating an Office of Religious Freedom within Foreign Affairs and International Trade Canada, as outlined in the June 3, 2011, Speech from the Throne. This was a pillar of Minister Baird's address to the United Nations General Assembly on September 26, 2011.
Minister Baird meets with Monsignor Ettore Balestrero
in Rome last October

Federal bureaucrats told Foreign Affairs Minister John Baird to tread carefully during this meeting about his plan to set up an office of religious freedom within his department.

A briefing note obtained under the Access to Information Act by The Canadian Press pointed to a potential trouble spot with the Vatican which is watching a case before the Supreme Court of Canada.

The case involves the parents of Drummondville, Que., students who object to the religious teaching their children receive and bureaucrats advised Baird not to mention the case. If it did come up, they suggested he dismiss it as a provincial matter.

According to the Canadian Press agency, the parents object to their children being forced to take a course in ethics and religious culture because it teaches them about other religions, not just Catholicism. The parents argued that the course caused "premature" contact with a series of beliefs that ran counter to the religious faith of their family. This characterization is inaccurate: the parents do not oppose facts about other religions (the curriculum, in any case, requires very little facts to be known) but the way these religions and life choice in ethics is presented, which they deem to be relativistic.

The Drummondville case was clearly at cross purposes with Baird's intention for the meeting, which was to work with the Holy See "to promote and protect freedom of religion and conscience around the world."

In a section titled, "Key Messages to Convey," Baird was advised to sidestep the topic of the Quebec program during the Oct. 10 meeting and say, "Education policy is set at the provincial level." The message was deemed "Responsive Only," which is bureaucratese instructing him not to raise the matter unless his Vatican hosts bring it up.

"The Holy See speaks out against the marginalization of religion in countries 'that accord importance to tolerance and pluralism.' It has for example objected to Quebec's obligatory Ethics and Religious Culture course," the memo states.

"The Holy See is following the appeal to the Supreme Court by parents in Drummondville to overturn the compulsory nature of the province-imposed course."

The memo noted that the Vatican's previous ambassador to Canada and a highly-placed Canadian cardinal in Rome "have publicly criticized this course as contrary to the UN guaranteed right of parents to make decisions about the education of their children."

See also
Mother to National Post: "Gross misrepresentation of my views"





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