mardi 5 novembre 2024

Québec — « Certaines filles ont un pénis et certains garçons ont une vulve », la désinformation dans les écoles publiques

Éducation ou confusion? L’organisme GRIS Montréal a publié un guide pédagogique pour les enseignants du secondaire.

Le guide prétend « expliquer » ce qu’est une fille ou un garçon, mais d’une manière très critiquable. Le GRIS est invité dans les écoles publiques, même quand les parents des élèves s'y opposent explicitement (voir la relation parue dans la Presse récemment ci-dessous dans l'encadré.)

L’image provient de la boîte à outils du guide pédagogique de GRIS Montreal  pour les enseignants (secondaire). Pour François Chapleau, l’identité sexuelle y est dénaturée et dénigrée, la binarité du sexe est rejetée et l’on sème la confusion sur le fait d'être une garçon ou une fille.

Le GRIS se targue d’envoyer 250 bénévoles faire plus 1000 « interventions » par an dans les é coles concernant la diversité sexuelle et les identités de genre...

Entrevue avec François Chapleau, professeur émérite au Département de biologie de l’Université d’Ottawa.

Le 4 juin 2024, les fonctions et pouvoirs de cette structure de gouvernance essentielle au bon fonctionnement de l’école ont carrément été suspendus, tant les tensions étaient vives entre les parents et les enseignants qui y siégeaient. En pleine séance, le président du conseil, Said Soali, ainsi que les trois autres membres parents se sont levés en bloc et ont quitté les lieux, furieux de se voir manquer de respect, selon eux, par les membres du personnel éducatif, d’après nos trois sources.

À la source du conflit : l’invitation à l’école La Voie du Groupe de recherche en Intervention Sociale (GRIS-Montréal), un organisme œuvrant à démystifier la diversité sexuelle et de genre. Ses intervenants bénévoles témoignent de leur vécu en classe, puis répondent aux questions des élèves, du genre : Quand avez-vous su que vous étiez homosexuel ? Comment vos parents ont-ils réagi ?

Depuis des mois, les quatre parents membres du conseil d’établissement de l’école La Voie s’opposaient à cette visite. Dès le 7 novembre 2023, ils avaient refusé d’approuver la planification en éducation à la sexualité proposée par la directrice, en raison de la visite du GRIS-Montréal parmi les activités prévues, selon le procès-verbal de la séance.

La directrice est revenue à la charge à la séance suivante, tenue le 6 février 2024, selon le procès-verbal. Les parents du conseil se sont à nouveau opposés à la visite du GRIS-Montréal dans des classes de 4e secondaire. Ils ont voté pour qu’on retire l’organisme des activités prévues à l’horaire.

Malgré cette résolution, un intervenant du GRIS-Montréal s’est rendu à l’école La Voie, quelques jours plus tard, puisque les enseignants, jouissant d’une autonomie professionnelle, n’ont pas à se faire dicter les outils pédagogiques à employer – ou à éviter – par des parents d’élèves, fussent-ils membres du conseil d’établissement.

Le GRIS-Montréal a même été invité une seconde fois à l’école La Voie, à la fin mai [...]

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Critique de la définition du sexe dans un manuel approuvé par le ministère de l'Éducation du Québec

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Le rôle des femmes dans les religions selon le livre ECR d’ERPI pour la 2e secondaire

Canada — cinq femmes anthropologues bannies d'un colloque pour « transphobie »

Pour le gouvernement québécois, le sexe est une catégorie sociale, la biologie abolie (2023, extraits du programme ci-dessous) :

France -- Le ministère n'approuve pas les manuels. « Seul le régime de Vichy s’est permis cela. » (contrairement au Québec...)

Table ronde sur le matériel pédagogique ECR

Conférence du « politburo » du Monopole de l'Éducation du Québec (rencontre avec le personnel du Bureau d'approbation du matériel didactique, BAMD)

ECR — Dix ans plus tard, le ministère considère corriger les manuels qu'il a pourtant approuvés

Émeutes violentes à Toronto dans un quartier « multiculturel »

Depuis dimanche, on assiste à de violentes émeutes à Brampton (650.165 habitants dont 523.850 font partie d'une « minorité » visible, soit plus de 80 %), près de Toronto.

Le tout a commencé par une manifestation de sikhs, plus précisément de partisans de l’indépendance du Khalistan, devant un temple hindou où se trouvaient des diplomates indiens. Puis, en représailles, il y eut une marche d’hindous, dont certains étaient armés, vers un lieu de culte sikh. Cette marche a toutefois été bloquée par la police. Résultats: des voitures vandalisées, des jets de pierres, des coups de bâtons, des blessés, dont un policier envoyé à l’hôpital, des arrestations, la suspension d’un policier qui a participé à une manifestation, un maire qui menace d’interdire les manifestations devant les lieux de culte et une aggravation de la crise diplomatique entre le Canada et l’Inde. Même le premier ministre indien s’en est mêlé, en dénonçant l’attaque contre un temple hindou.
Comme cette crise touche tout le Canada, pourquoi est-ce principalement à Brampton que de violentes émeutes éclatent? Peut-être est-ce parce que la population de cette ville vient à 58% du sous-continent indien, ou qu’elle est à 25% de confession sikhe et à 18% de confession hindoue? 
 
 
Mais, selon certains c'est aussi le résultat d'une absence de politique d’intégration tout aussi forte, plutôt que d’une politique du multiculturalisme qui encourage les immigrants à garder intactes leurs identités d’origine. Le maire de Brampton est un multiculturaliste radical, il a pris la tête du mouvement des villes canadiennes-anglaises qui ont financé illégalement la contestation de la Loi québécoise sur la laïcité de l’État québécois.

Trudeau et ses panneaux solaires dans le Grand Nord...


Le territoire de la première nation Déné Sayisi installée dans la région de Churchill et du lac Tadoule, dans le nord du Manitoba, semble être un endroit peu propice à l'installation d'une ferme solaire. Le nombre d'heures d'ensoleillement y est inférieur de moitié à celui d'un endroit comme l'Arizona. Les panneaux solaires qui y seront installés produiront moins de la moitié de l'électricité. Pourtant, le gouvernement canadien a engagé 300 millions de dollars canadiens (200 millions d'euros) pour pointer des panneaux vers le ciel gris et subarctique, non seulement au Manitoba, mais aussi dans tout le nord enténébré du pays.

L'idée est de réduire la quantité de diesel brûlée pour le chauffage et l'électricité. Ce carburant doit être acheminé par avion, par bateau via la baie d'Hudson ou par camion sur des lacs et des rivières gelés pendant l'hiver. En conséquence, l'électricité peut coûter dix fois plus cher que dans les villes du sud. En 2019, Justin Trudeau, le Premier ministre, a promis de mettre fin à l'utilisation du diesel d'ici à 2030.

La réduction des émissions est un objectif. Mais les panneaux solaires de M. Trudeau font également partie de la présumée réconciliation avec les populations autochtones. Les communautés du Nord sont censées bénéficier de nouveaux emplois bien rémunérés, d'une indépendance énergétique et d'un air dépourvu d'émanations diesel désagréables. » Nous devons transformer la culpabilité qui nous habite en action. Des actions pour la réconciliation », a déclaré le gouvernement Trudeau en 2021.

« Des mesures pour lutter contre le changement climatique ».

Ainsi, depuis 2016, le gouvernement fédéral finance la formation d'entrepreneurs autochtones à la gestion de projets d'énergie renouvelable, dans l'espoir qu'ils puissent rapprocher le gouvernement et les communautés hésitantes. Darrell Brown, lui-même d'origine crie, a lancé Kisik Clean Energy après avoir été l'une des premières personnes à recevoir une formation. Son premier projet s'est bien déroulé. Lui et son équipe ont installé des panneaux solaires dans la Première nation de Gull Bay, dans le nord de l'Ontario, ce qui a permis de réduire d'un quart la consommation annuelle de diesel (environ 110 000 litres).

D'autres ont suivi les traces de M. Brown. Le nombre de projets d'énergie renouvelable dans les communautés nordiques non raccordées au réseau a doublé entre 2015 et 2020. Mais la dépendance au diesel est restée élevée. Quelque 682 millions de litres ont été brûlés en 2020, selon l'Institut Pembina, un groupe de réflexion.

Le deuxième projet de M. Brown ne se déroule pas aussi facilement. Le chef actuel des Dénés Sayisi s'est montré réticent à le soutenir. Cela s'explique en partie par le fait que M. Brown est financé par le même ministère fédéral qui a brutalement déplacé les Dénés Sayisi en 1956 de Little Duck Lake à Churchill, ce qui aurait entraîné la mort d'un tiers de leurs membres. L'accès à la communauté est délicat et sporadique, souvent suspendu lorsque les dirigeants sont confrontés à des surdoses de drogue.

À l'origine, le projet des Dénés Sayisiprévoyait des éoliennes, une technologie énergétique mieux adaptée aux endroits sombres. Mais les turbines ont été rejetées par crainte qu'elles n'effraient les caribous. Un micro-réseau reposant uniquement sur des batteries et des panneaux solaires permettra de réduire de 20 à 25 % la consommation de diesel des Dénés Sayisi pour produire de l'électricité, mais à un coût estimé à 20 millions de dollars canadiens. Il est difficile d'établir le bien-fondé financier de ce projet. M. Brown poursuit.

Les niveaux de pauvreté qui existent dans le nord du Canada font de la transition énergétique que M. Trudeau souhaite mettre en œuvre un défi politique. Le gouvernement dépense de l'argent pour fournir de l'énergie propre à des personnes qui n'ont pas les moyens de se nourrir, note Ranjan Datta, de l'université Mount Royal, en Alberta, ou qui luttent contre des toxicomanies sans bénéficier d'un soutien suffisant en matière de santé mentale. Le coût de la vie, et non les émissions qui y sont associées, est la principale préoccupation de la plupart des gens.

Comme beaucoup de politiques climatiques de M. Trudeau, celle-ci semblait meilleure sur le papier que dans la pratique. On brûle moins de diesel qu'on ne l'aurait fait autrement. Mais l'élimination de la combustion dans les systèmes énergétiques du Nord reste hors de portée. En attendant, la culpabilité de M. Trudeau semble avoir été transférée sur les épaules d'entrepreneurs comme M. Brown, qui ont été laissés à eux-mêmes pour installer des panneaux solaires dans l'obscurité.

Source : The Economist