vendredi 9 août 2024

Président du CIO : pas de système scientifique qui permette d'identifier qui est une femme

Selon le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach :

Personne ne nous a présenté de système solide scientifique qui permette d'identifier qui est une femme (nous avons enlevé les nombreux « euh... »)


Faible fréquence des intersexes

Selon la philosophe Carrie Hull la fréquence des personnes intersexes se situerait à 0,37 % de la population. Leonard Sax parvient quant à lui à une proposition de 0,018 % de personnes intersexuées dans la population.

Un article de l’American Journal of Human Biology publié en 2000 et faisant la synthèse de la littérature médicale publiée entre 1955 et 2000 dresse des statistiques détaillées pour les différents critères possibles d'écart par rapport à un idéal-type masculin/féminin et conclut qu'environ 2 % des naissances sont concernées. Ce chiffre, critiqué par Leonard Sax, comprend des personnes avec une apparence mâle ou femelle mais présentant notamment un chromosome supplémentaire comme celles atteintes de trisomie 47 X, l'anomalie chromosomique féminine la plus fréquente qui touche environ une femme sur 1000, la majorité des femmes n'étant que peu touchées voire totalement asymptomatiques.


Compte de Richard Dawkins éliminé par Facebook

Si le CIO ne parvient pas à un système clair pour dire qui est une femme, comment pourra-t-il exclure des athlètes transgenres des compétitions féminines si ce n'est de manière arbitraire et variable (laisser les pays ou les fédérations locales décider par exemple) ?

Le célèbre biologiste, vulgarisateur, théoricien de l'évolution et éthologiste britannique athée Richard Dawkins a vu son compte Facebook éliminé après avoir posté sur la plateforme rivale 𝕏 que le boxeurs génétiquement mâles (XY) ne devraient pas concourir dans les catégories féminines des jeux.

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Canada — le taux de chômage des immigrants récents à 12,6 % en juillet 2024 (6,4 % pour la population générale)


Les nouveaux immigrants sont aussi touchés de manière disproportionnée par le ralentissement du marché du travail. Au cours de la dernière année, le taux de chômage des immigrants qui sont au Canada depuis moins de cinq ans a bondi de 3,1 % pour atteindre 12,6 %.

« L'augmentation a été particulièrement notable chez les jeunes immigrants récents – le taux de chômage de ce groupe s'est établi à 22,8 % en juillet, en hausse de 8,6 points de pourcentage par rapport à un an plus tôt, » écrit Statistique Canada.

Le taux de chômage des immigrants récents affiche une plus forte hausse en juillet par rapport à 12 mois plus tôt. Le taux de chômage pour la population née au Canada était de 5,1 % en juillet 2023 et 5,6 % en juillet 2024.
 

Le chômage a peu varié au Canada en juillet, pour un troisième mois consécutif, souligne Statistique Canada, qui publiait ce matin les données du mois dernier sur l'emploi au pays. Au Canada, le taux de chômage est demeuré inchangé à 6,4 %.

Le mois dernier, la création d'emplois au Canada s'est soldée par une perte nette de 2800 emplois. Les principaux secteurs touchés ont été le commerce de gros et de détail (-44 000), la finance, les assurances, les services immobiliers, les services de location et de location de bail (-15 000).

Les secteurs qui ont généré le plus d'emploi au cours de la période ont été les administrations publiques (+20 000), le transport et l'entreposage (+15 000) et les services publics (+6200).

"En juillet, l'emploi a reculé chez les femmes (-41 000) et chez les hommes (-15 000) âgés de 55 à 64 ans. L'emploi a aussi diminué chez les jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans (-20 000), tandis qu'il a augmenté chez les hommes âgés de 25 à 54 ans (+48 000)", souligne également Statistique Canada.

Le taux d'activité diminue

Le taux d'activité — la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi ou est à la recherche de travail — a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 65,0 % en juillet. Il s'agit du plus faible taux depuis juin 1998 (à l'exception de 2020 et de 2021, pendant la pandémie). Par rapport à un an plus tôt, le taux d'activité était en baisse de 0,6 point de pourcentage en juillet 2024.

Bien que le vieillissement de la cohorte du baby-boom ait exercé une pression à la baisse sur le taux d'activité au cours des années, la plus récente diminution sur 12 mois du taux d'activité en juillet 2024 est en grande partie attribuable aux baisses enregistrées chez les jeunes hommes (-2,5 points de pourcentage pour atteindre 62,4 %), les jeunes femmes (-1,3 point de pourcentage pour s'établir à 63,5 %) et les femmes du principal groupe d'âge actif (-1,0 point de pourcentage pour s'établir à 84,6 %).

Taux de chômage à 5,7 % au Québec

Après une baisse marquée de près de 18 000 emplois en juin, l’emploi a fléchi à nouveau en juillet au Québec, cette fois de 9 100 emplois. Le taux de chômage est resté stable à 5,7 %. Cela est attribuable à la chute du taux de participation, qui a atteint son plus bas niveau (64,2 %) en deux ans. Le taux de chômage provincial est toutefois tiré vers le haut par les régions à fort poids démographique et des immigrés (notamment l’île de Montréal), tandis que trois régions à faible immigration enregistrent un taux de chômage inférieur à 3 % (Abitibi-Témiscamingue, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Chaudière-Appalaches).


Le taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) a grimpé à 12,3 % au Québec. En excluant la pandémie, il faut remonter à 2016 pour trouver un taux de chômage aussi élevé dans cette tranche d’âge. La faiblesse de l’emploi peut surprendre alors que l’on observe une amélioration substantielle du PIB réel et d’autres indicateurs économiques. Pourtant, ce décalage entre la croissance économique et les effets subséquents sur le marché du travail n’a rien d’inhabituel.

Les pertes prononcées dans le secteur privé et l’emploi à temps plein en juillet démontrent bien que le ralentissement du marché du travail québécois est encore en cours. Le nombre d'employés de l'État et des municipalités lui continuent d'augmenter. Depuis le début de l’année, le secteur privé a retranché 55 700 emplois, et la baisse de juillet constitue le pire résultat depuis janvier 2022. En outre, les heures travaillées ont reculé de 2,3 % par rapport à juillet 2023.



Royaume-Uni : « Aucune mesure anti-immigration n’a fonctionné, les chiffres n’ont fait qu’augmenter »

Sophie Loussouarn, spécialiste de la politique britannique et auteur de Brexit and Its Aftermath (Bloomsbury), analyse les causes des émeutes qui secouent le Royaume-Uni et l’immigration outre-Manche.

Les manifestations provoquent des troubles dans les rues de Westminster alors qu’elles se heurtent à la police après que d’autres émeutes ont éclaté à Southport cette semaine après que trois jeunes filles ont été tuées lors d’une attaque au couteau alors qu’elles assistaient à une soirée dansante de Taylor Swift.

Quel est l’état de l’immigration au Royaume-Uni ?

Sophie Loussouarn. Le Royaume-Uni est un pays ouvert qui a accueilli des immigrés de la communauté afro-caribéenne et de la communauté asiatique depuis 1945. C’est-à-dire des populations qui venaient des anciennes colonies de l’Empire britannique. La communauté afro-caribéenne s’est mieux intégrée que la communauté asiatique composée d’Indiens, de Pakistanais, de Birmans… Ce qu’on constate depuis le Brexit, qui devait faire baisser l’immigration, c’est que finalement, elle n’a cessé d’augmenter.

En 2023, ce sont 685 000 nouveaux migrants qui sont arrivés au Royaume-Uni, c’est fondamental pour comprendre la situation actuelle. Par ailleurs, le nombre de personnes traversant la Manche clandestinement est en hausse depuis janvier 2024, et ce malgré la politique de lutte contre les « small boats », surnom donné aux embarcations légères des migrants qui traversent la Manche. Le Royaume-Uni a mené une des politiques d’intégration des immigrés les plus efficaces d’Europe. Pour ce qui est du multiculturalisme, le Royaume-Uni est un exemple de réussite en la matière, les communautés ont contribué à la vie de la nation. Il y a même un certain nombre de dirigeants qui sont issus des minorités ethniques. Je pense à l’ancien Premier ministre, Rishi Sunak, qui est d’origine indienne, mais également à l’ancien ministre de l’Intérieur, James Cleverly, qui est musulman et actuellement candidat à la présidence du Parti conservateur. Enfin, le maire de Londres, Sadiq Khan, est aussi musulman.

Malgré une intégration plutôt réussie, il semblerait que certaines villes soient particulièrement « divisées », avec un communautarisme très fort ?

Oui, je vous le confirme, c’est notamment le cas dans le nord de l’Angleterre, à Birmingham et à Manchester, où vous avez des communautés entières de musulmans souvent radicalisés depuis plus de dix ans. Il faut se rappeler que les dernières émeutes remontent à 2011, ce n’est pas la première fois que le Royaume-Uni connaît ce genre d’évènements. Vous avez eu aussi les Brixton disorders en 1981, à la suite du Scarman report.

Quel avait été l’enjeu des dernières émeutes de 2011 ? 

Des émeutes avaient éclaté à Croydon et à Nottingham pendant l’été 2011, sous le mandat de David Cameron, qui avait décidé de rappeler le Parlement. Elles avaient débuté après la mort d’un jeune noir tué par un policier sur fond de trafic de drogue. Les émeutes se sont alors généralisées en actes de pillage.

L’immigration est un sujet central au Royaume-Uni depuis plusieurs années, aucun gouvernement n’a réussi à satisfaire les demandes de la population ?

Non, mais c’était une des priorités des conservateurs et notamment de Rishi Sunak. Il voulait s’attaquer justement à ces « small boats » qui transportent les immigrés illégaux. Mais il n’y est pas parvenu, malgré les accords de coopération avec la France. Le problème crucial reste toujours l’immigration clandestine. C’était dans ce sens-là que Boris Johnson, en juin 2022, avait décidé d’extrader au Rwanda les immigrés qui arrivaient clandestinement au Royaume-Uni. Il avait scellé un accord avec le gouvernement rwandais pour que ces immigrés s’envolent au Rwanda et soient hébergés là-bas. Mais il a été très rapidement stoppé par un jugement de la Cour suprême qui condamnait cette mesure qu’elle estimait contraire aux droits de l’Homme. La Cour européenne des droits de l’homme avait condamné aussi cette mesure, tout comme le roi, qui était à l’époque prince de Galles. Cette mesure est totalement abandonnée maintenant que les travaillistes sont au pouvoir depuis le 4 juillet 2024. Aucune mesure anti-immigration n’a réellement fonctionné, les chiffres n’ont fait qu’augmenter.

Les rumeurs vont bon train concernant l’identité du tueur à l’origine de ces émeutes. Qu’en est-il ? 

Il est né au Royaume-Uni, de parents rwandais, et il n’est pas musulman. Alors que sur les réseaux sociaux, aussitôt après le meurtre des trois fillettes, on avait fait courir le bruit que c’était un musulman radicalisé. Je ne peux pas vous dire s’il est catholique, mais au Rwanda, la population est majoritairement catholique a priori.

Les médias présentent principalement ces émeutes comme émanant de l’extrême droite. Est-ce la réalité ou le mouvement commence-t-il à atteindre d’autres franges de la population ?

Oui, elles émanent au départ principalement de l’extrême droite anglaise. Mais attention, vous avez aussi parmi les manifestants des patriotes inquiets des chiffres de l’immigration, qui scandent les slogans « Stop the boats » et « Mettez-les dehors ». Après il est possible qu’ils soient dans l’ensemble de nouveaux électeurs de Reform UK (parti politique britannique eurosceptique et conservateur), de Nigel Farage. Ce parti a tout de même obtenu 14 % aux élections législatives du 4 juillet, avec cinq députés à la Chambre des communes c’est une première. Ils ont d’ailleurs pris de nombreuses voix aux conservateurs qui, sans cela, auraient eu beaucoup plus de sièges.

D’autres personnes ont-elles joué un rôle important dans le déclenchement des émeutes ? 

L’ancien chef de l’English Defence League, Tony Robinson, a particulièrement attisé la violence sur les réseaux sociaux alors qu’on avait le sentiment qu’il n’avait plus vraiment d’influence depuis une dizaine d’années. Et puis vous avez quand même aussi des déclarations assez surprenantes de la part d’Elon Musk, le propriétaire d’X qui intervient dans le débat. Il a notamment répondu à des tweets qui attribuaient ces troubles à l’immigration et aux frontières ouvertes en disant qu’au Royaume-Uni, la guerre civile était inévitable. Ce n’est en rien son rôle.

Le mouvement continue à s’étendre ou commençons-nous à assister à la fin des émeutes ? 

Ce n’est pas la fin du mouvement. Le 5 août au soir, il s’est justement étendu à Plymouth dans le Sud-Ouest de l’Angleterre. Dans le même temps, le gouvernement a décidé d’ajouter 2 000 policiers supplémentaires pour lutter contre ces émeutes, le montant total atteignant 6000 agents. Le gouvernement a également réservé 500 places de prisons destinés aux criminels qui prennent part aux émeutes.

Les images de violences anti-immigrés et anti-blancs se multiplient sur les réseaux sociaux. Quelle est la réalité sur le terrain ?

Depuis le 31 juillet, des émeutes se sont étendues à Liverpool, Sunderland, Bristol, Hull, Stoke-on-Trent, Leeds, Nottingham, Blackpool, Rotherham et également à Belfast en Irlande du Nord. Donc, ce n’est pas concentré uniquement en Angleterre. À plusieurs endroits, des boutiques d’immigrés ont été pillées et des voitures ont été incendiées. À Sheffield, deux hôtels hébergeant des demandeurs d’asile ont été attaqués. Certaines mosquées ont aussi été ciblées et visées. Mais ce que j’ai vu essentiellement, ce sont des affrontements entre des manifestants anti-immigration et anti-musulman contre des manifestants antifascistes portant des cagoules et qui arboraient des pancartes « Stop the nazis » ou « Racism off our Streets ». La manifestation du racisme anti-blanc, je ne l’ai pas encore vue.

Le nouveau gouvernement tient des discours de fermeté, mais a-t-il réellement les moyens de sortir la tête haute de cette crise survenue un mois seulement après son élection ?

C’est la première crise auquel le gouvernement de Keir Starmer est confronté. Mais il faut rappeler que le Premier ministre était chef de la lutte contre la criminalité, il est au fait de ce genre de situation. Lundi 5 août, il a réuni un conseil de crise, le Cobra Meeting (pour Cabinets Office Briefing Rooms Ndlr.), en présence des chefs de la police et du système pénitentiaire. Il y a annoncé trois mesures pour lutter contre les troubles. La première est de constituer un groupe de policiers spécialisés chargé d’assurer la sécurité dans les zones atteintes par les émeutes. Ensuite, le Premier ministre souhaite que les criminels soient jugés et punis très rapidement. Par exemple, le 6 août, six personnes ont été jugées à Sheffield. Les cours de justice sont prêtes pour juger jour et nuit sachant qu’il y a déjà 400 personnes qui ont été arrêtées. Pour cela le gouvernement a décidé de réserver 500 places de prison aux émeutiers pour « donner l’exemple ». Enfin, la troisième mesure consiste à poursuivre les personnes qui incitent à la violence en ligne. Keir Starmer réussit à se montrer intransigeant.

Quels enjeux cela révèle pour son prochain mandat ? Devra-t-il se saisir plus fortement du dossier de l’immigration ? 

Keir Starmer devra déjà réformer le système de justice et s’attaquer vigoureusement au sujet migratoire. C’est ce que lui avait recommandé  l’ancien  Premier ministre travailliste, Tony Blair dans sa tribune, écrite dans le Sunday Times. La question de l’immigration devra être une priorité pour le nouveau gouvernement.

Quel genre de mesures enverraient un message de fermeté au Royaume-Uni ?

Renforcer les frontières dans un premier temps. Et renforcer également la coopération avec la France pour éviter les passages et les traversées de la Manche. Paradoxalement, les Britanniques ont voté pour le Brexit afin de réduire l’immigration venant de l’Union européenne. Ce qui a conduit évidemment [?] à un manque de main-d’œuvre, et maintenant, l’immigration vient d’ailleurs.

Ce serait cette nouvelle immigration qui pose un problème aux Britanniques ? 

Toute immigration, je pense, pose un problème aux yeux des Britanniques. On le sent dans cette période de crise du pouvoir d’achat. Les gens ont le sentiment que les immigrés bénéficient du système de protection sociale et ne contribuent pas, au même titre que les autres, à la vie de la nation, tout en prenant les emplois disponibles.

Source : Valeurs actuelles

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La réalité en Grande-Bretagne est bien pire que vous ne croyez

 

Deux tiers des Britanniques (67 %) considèrent que la politique d'immigration menée ces dernières années a contribué à la violence

Réponses à la question:

D'après ce que vous avez vu et entendu, dans quelle mesure considérez-vous que chacun des éléments suivants est responsable, le cas échéant, des troubles qui ont eu lieu lors des récentes manifestations en Angleterre ?


En pourcentage.



Si, de façon assez prévisible, les personnes interrogées attribuent les émeutes aux émeutiers présents et aux « réseaux sociaux », il est intéressant de noter que, sur le long terme, deux tiers des Britanniques (67 %) considèrent que la politique d'immigration menée ces dernières années a contribué à la violence, et 55 % d'entre eux disent la même chose des récents gouvernements conservateurs.


Pour la première fois depuis plus de 50 ans, la Suède compte plus d'émigrants que d'immigrants

La tendance de l’année dernière à la diminution du nombre de demandeurs d’asile en Suède et du nombre de permis de séjour accordés se poursuit. Selon les prévisions de l’Agence suédoise des migrations, la Suède devrait accueillir le plus petit nombre de demandeurs d’asile depuis 1997 et, pour la première fois depuis plus de 50 ans, la Suède connaît une émigration nette. Plus de Syriens, de Somaliens et d’Irakiens quittent désormais la Suède que n’y immigrent.

 


Alors que le nombre de demandeurs d’asile dans l’Union européenne s’est stabilisé à un niveau élevé, le déclin se poursuit en Suède. Jusqu’à la fin juillet de cette année, un total de 5 600 demandes d’asile ont été enregistrées. Cela représente une baisse de 27 % par rapport à la même période de l’année dernière. Selon les prévisions de l’Agence suédoise des migrations, la Suède enregistrera cette année le plus faible nombre de demandeurs d’asile depuis 1997.


« Les efforts du gouvernement portent leurs fruits. Le nombre de demandes d’asile tend vers un niveau historiquement bas, les permis de séjour liés à l’asile continuent de diminuer et, pour la première fois en 50 ans, la Suède enregistre une émigration nette. Cette évolution vers une immigration durable est nécessaire pour renforcer l’intégration et réduire l’exclusion », de déclarer la ministre des Migrations, Maria Malmer Stenergard.

En 2023, l’émigration a augmenté parmi les personnes nées dans des pays tels que l’Irak, la Somalie et la Syrie. En 2023, les chiffres de l’immigration nette pour les personnes nées dans ces pays étaient négatifs. Selon les statistiques préliminaires officielles, la Suède a connu une immigration nette négative jusqu’au mois de mai de cette année. Les initiatives du gouvernement visant à améliorer l’enregistrement de la population sont censées contribuer à ce résultat.


La Suède avait accueilli un nombre important d’immigrants depuis les années 1990, principalement en provenance d’ex-Yougoslavie, de Syrie, d’Afghanistan, de Somalie, d’Iran ou d’Irak, et d’autres régions en proie à des conflits.  

Pour rappel, Ulf Kristersson, chef de file des conservateurs, est arrivé au pouvoir en 2022 en formant un bloc majoritaire à l’aide du parti nationaliste des Démocrates de Suède. Il s’était alors engagé à réduire radicalement l’immigration. 

À partir du 1er octobre 2023, les règles pour obtenir un permis de travail en Suède avaient changé. Jusqu'alors, le salaire minimum exigé pour décrocher un titre de séjour était de 13 000 couronnes (1 100 euros) par mois. Il va doubler, pour passer à 26 500 couronnes, soit 80 % du salaire médian suédois. Les travailleurs non-européens doivent donc désormais gagner le double de ce qui était jusque-là nécessaire pour obtenir un permis de résidence.



Le chômage en Suède touche particulièrement les personnes nées à l’étranger. Au cours du deuxième trimestre de 2024, le chômage parmi ce groupe a augmenté de 16,2 à 16,9 pour cent. Le manque d’intégration et de compétences linguistiques sont souvent cités comme facteurs contribuant à ce phénomène.

Voir aussi
 
L'escroquerie aux allocations en Suède : 80 % de l'argent versés aux immigrés

Les personnes nées à l'étranger représentent 80 % du coût des paiements indus de l'Agence suédoise d'assurance sociale et, en ce qui concerne les prestations d'assistance, les immigrés reçoivent huit fois plus de paiements indus que les Suédois. C'est ce qui ressort d'un nouveau rapport de l'Agence suédoise d'assurance sociale.

Dans ce rapport, l'Agence suédoise d'assurance sociale répartit les paiements incorrects en deux groupes : les tricheries délibérées (infractions à la législation sur les prestations) et les erreurs non intentionnelles.

Au sujet du groupe des tricheurs délibérés, l'Agence suédoise d'assurance sociale écrit ce qui suit :

"Les personnes nées à l'étranger ont tendance à être surreprésentées dans le groupe des fraudeurs délibérés pour presque toutes les prestations présentées. Cette surreprésentation est particulièrement importante pour l'allocation d'assistance, les allocations familiales et l'allocation parentale".

En ce qui concerne l'allocation d'assistance, les erreurs sont plus de huit fois plus fréquentes chez les personnes nées à l'étranger que chez celles nées en Suède, selon l'Agence suédoise d'assurance sociale.

L'agence identifie aussi spécifiquement les réseaux familiaux comme un facteur de risque qui doit être analysé de manière plus approfondie.

Selon le rapport, une part de l'explication du niveau élevé de fraude parmi les immigrés peut être liée au fait qu'ils choisissent de recevoir des prestations et des allocations bien qu'ils vivent à l'étranger.

Le rapport de l'Agence d'assurance sociale était à l'origine un document interne, mais il a finalement été rendu public sous la pression de Verifiera, un géant de la cartographie personnelle, qui a demandé le document en vertu du principe de l'accès public aux documents officiels.