lundi 12 février 2024

Paris — 7 établissements scolaires catholiques sous contrat pourraient être transformés en logements sociaux

Voici venue la «guerre scolaire urbaine» alerte Anne Coffinier !

À Paris, sept établissements d’enseignement privés se retrouvent piégés par le plan local d’urbanisme de la mairie.

Le nouveau PLU (plan local d’urbanisme) de la Ville de Paris a prévu de contraindre près de 2000 bâtiments à se transformer à terme, en tout ou partie, en logements sociaux. Techniquement, ces parcelles sont classées en « emplacements réservés » ; on dit ainsi pudiquement qu’elles sont « pastillées » par le PLU. Des établissements publics sont visés, tels que le CROUS de Mabillon, mais aussi des immeubles de bureaux, des immeubles de logement et même – et c’est l’objet de cet article – des établissements d’enseignement privés sous contrat.


Manœuvres immobilières

Les propriétaires institutionnels de bureau ont conduit un lobbying actif et se sont vivement défendus dans les médias. Ils menacent d’utiliser massivement leur droit de « délaissement » pour forcer la Mairie de Paris à reculer. Concrètement, ils prévoient de demander à la Mairie de racheter leur bâtiment et, si elle ne l’avait pas fait dans le délai imparti d’un an, le bâtiment en question serait dépastillé, donc libéré de ses obligations quant aux logements sociaux.

La manœuvre est habile : la Mairie de Paris, déjà lourdement endettée, n’aura pas les moyens financiers d’acheter des centaines de parcelles à Paris, a fortiori dans un contexte également compliqué pour les bailleurs sociaux.

Sept écoles piégées !

Et voilà qu’on découvre qu’au moins sept établissements privés catholiques scolaires sous contrat sont pastillés  dans la capitale ! Ces derniers ne pourront ni construire, ni mener une restructuration lourde, ni réaliser une extension, ni surélever un bâtiment, ni réaliser un changement de destination sans devoir créer des habitations dont une partie de logements sociaux pouvant aller jusqu’à 100% de la surface d’habitation créée. Autrement dit, cela signifie que ces derniers seront privés de la possibilité de réaliser tout type de travaux de grande ampleur. Leur développement sera donc gelé.

Mais de quels établissements s’agit-il ? Le collège Saint-Jean Gabriel dans le 4è arrondissement, l’école Saint-Eloi, le collège Sainte-Clotilde et le lycée Saint-Michel de Picpus dans le 12è, mais aussi les groupes scolaires Saint-Vincent de Paul et de Notre-Dame de France dans le 13è arrondissement ainsi que le lycée Saint-Michel des Batignolles dans le 17è. Curieux coup du sort, qui vient dans le contexte de l’annonce de la suspension des subventions de la Ville de Paris à l’école Stanislas, en contradiction avec la loi.

Les écoles pastillées viennent donc d’être invitées par la Direction diocésaine de Paris à protester par écrit, dans le cadre de l’enquête publique ouverte jusqu’au 29 février. En plus de cette étape nécessaire, les établissements catholiques concernés et les parents d’élèves ont évidemment intérêt à faire connaître fortement leur opposition, à l’instar de ce qu’ont fait les foncières et autres propriétaires institutionnels de bureaux, sans quoi  ils seront immolés par « notre Drame de Paris », Anne Hidalgo.

Le pas de vague n’est pas possible

En politique, le « pas de vagues » n’est pas une option. En religion, non plus d’ailleurs, mais c’est un autre sujet.

Une fois le PLU adopté, restera la possibilité de l’attaquer au tribunal administratif pour illégalité. N’est-ce pas en effet un détournement de procédure que de classer tant de parcelles en emplacement réservé, alors que la Mairie de Paris sait bien qu’elle est incapable de les racheter lorsque les propriétaires feront valoir en nombre leur droit de délaissement ?

Cet usage offensif du dispositif de pastillage est de la politique. Anne Hidalgo fait même preuve d’innovation en inventant une nouvelle dimension à la guerre scolaire qui se joue maintenant… dans la rue ! Voici en effet venue la « guerre scolaire urbaine ».  Comme c’est technique, la Maire de Paris a pu avancer sans être repérée.

Il est quand même inouï que les écoles visées n’aient été prévenues que le 6 février. Au Conseil de Paris, personne n’a identifié cette attaque contre les établissements catholiques sous contrat lorsque le PLU a été examiné. Il faut dire que les parcelles sont nommées uniquement par les numéros de rue et que la loi ne prévoit pas d’obligation pour les mairies de prévenir les propriétaires concernés. Là encore, seuls les initiés pourront agir et sauver la valeur marchande et la liberté d’utilisation de leur propriété. Drôle de conception de la transparence politique et du respect des droits des citoyens, dont pas moins de 40% des enfants sont scolarisés dans les établissements sous contrat parisiens…


Source

Tentative d’incendie criminel dans une église de Regina (vidéo)

Des images de surveillance montrent un suspect tentant d'incendier une église dans le centre-ville de Regina plus tôt cette semaine.

James Hentges, prêtre de la paroisse du Saint-Sacrement de Regina, a partagé la vidéo de l'incident du 9 février sur les médias sociaux samedi.

La vidéo, d'une durée de 48 secondes, montre un individu masqué en train de verser le contenu d'un jerrycan près de l'entrée du bureau de l'église, située au 2049, rue Scarth, dans le centre-ville de Regina.

Après plusieurs tentatives infructueuses, le suspect finit par allumer le contenu du bidon, ce qui provoque des flammes qui envahissent rapidement l'entrée.

La vidéo se termine alors que le suspect s'éloigne de l'incendie et fuit la scène à pied.

Dans son message sur les médias sociaux, le père Hentges a demandé à toute personne ayant des renseignements sur l'incident de communiquer avec la police de Regina ou avec Échec au crime.

Selon le site Web de l'église. La messe de dimanche a été annulée en raison de l'incendie et du nettoyage qui en découle.

La police de Regina a d'abord signalé que l'incendie faisait l'objet d'une enquête vendredi après-midi.

Les pompiers ont été appelés à la paroisse du Saint-Sacrement vers 3 h 40 le 9 février pour un incendie signalé, selon un communiqué de presse.

À leur arrivée, les équipes ont constaté que la porte arrière de la paroisse était en feu et ont pu rapidement éteindre les flammes.

Les enquêteurs ont été appelés et ont déterminé que l'incendie était d'origine criminelle et ont contacté la police.

Dimanche après-midi, le service de police de Regina (RPS) n'avait pas encore fait le point sur l'enquête.

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