jeudi 11 avril 2013

Hausse des taxes scolaires dans presque tout le Québec

D'ici trois mois, des centaines de milliers de propriétaires québécois devraient subir des hausses de taxes scolaires. Celles-ci serviront à combler un trou de 200 millions de dollars que Québec a imposé au réseau scolaire, en novembre dernier.

À titre d'exemple, les propriétaires de Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie, vont recevoir un avis d'imposition majoré de 25 %. Ce montant représente environ 140 $ de plus par année pour une maison de 220 000 $.

Andrée Bouchard, présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières indique que la commission scolaire n'a pas le choix, et que la décision vient d'en haut.

« On veut que les citoyens sachent que c'est une décision du gouvernement québécois qui nous force à traiter ça de cette façon-là... », a-t-elle déclaré.

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Un État tatillon en éducation est-ce mieux ?

Est-ce qu'il y a des preuves que les États qui sont les plus sourcilleux en matière de normes « minimales » en éducation obtiennent de meilleurs résultats ?

Pour l'instruction en famille cela ne semble pas être le cas :
« De nombreuses études ont démontré le contraire, à savoir qu'il n'existe pas de corrélation statistique entre une réglementation stricte de l'enseignement à domicile et de bons résultats scolaires des élèves soumis à cette réglementation. Dans les États où il y n'a pas ou peu de surveillance de la part de l'État quant à l'instruction à la maison, les écoliers ont d'aussi bons résultats aux tests normalisés que les élèves des États de la fédération fortement réglementés. »

C'est également l'une des conclusions d'une étude intitulée Parents and Their Children Do Well With Minimal State regulation (à la page 101). Ray a tiré la même conclusion dans au moins deux autres études : A nationwide study of home education: Family characteristics, legal matters, and student achievement (1990) et Marching to the beat of their own drum: A profile of home education research  (1992).

Qu'en est-il du besoin d'être strict pour ce qui est de la formation des enseignants ? Notons d'abord que des exigences strictes d'un diplôme d'État n'aboutissent pas nécessairement sur un enseignant qui maîtrise parfaitement la matière à enseigner. En effet, au Québec, les diplômés des « sciences de l'éducation » sont d'abord des spécialistes en « pédagogie » avant de maîtriser une matière comme l'histoire, les sciences, les mathématiques ou le latin :
« J'avais d'abord été engagé comme enseignant en latin, étant donné la rareté de personnel ainsi que le grand besoin de spécialisation pour une telle matière. On m'avait sollicité parce que j'étais détenteur d'un baccalauréat ainsi que d'une maîtrise en histoire avec spécialisation en études anciennes (latin, grec ancien, histoire, archéologie, mythologie, littérature gréco-romaines). Mais j'avais aussi une grande expérience auprès des jeunes, ayant travaillé durant plusieurs années dans des camps d'été. 
[...] 
Mais aussi compétent et apprécié soit-il, un enseignant non légalement qualifié sera toujours considéré comme inférieur par les syndicats, les commissions scolaires et surtout le ministère de l'Éducation. Pour cette raison, il vit dans une perpétuelle situation de précarité. Chaque année, en juin et parfois même en août, son poste est mis à l'encan par les commissions scolaires et les syndicats. À ce moment, tout enseignant intéressé peut revendiquer son poste. 
[...] 
J'ai ainsi perdu un emploi lorsqu'un syndicat a exigé d'un directeur qu'il trouve une personne légalement qualifiée. La tâche d'enseigner le latin a échu à un enseignant qui avait appris cette langue durant son enfance. Le fait qu'il n'avait pas retouché à cette matière durant plus de 25 ans n'était d'aucune importance. À une autre occasion, un poste que je convoitais est revenu à un jeune diplômé en enseignement. Il n'avait jamais fait de latin, mais il s'était engagé à suivre des cours à l'université: il est devenu mon étudiant, car je suis chargé de cours en latin à l'Université de Montréal ! »

Qu'en est-il aux États-Unis ?


« Il a été amplement démontré que la certification des enseignants ne garantit pas les performances de l'enseignant et ne garantit pas la qualité de l'instruction reçue par un élève. Dans l'édition de mai 1989 de la revue érudite Educational Researcher, le Dr Eric Hanushek de l'Université de Rochester a fait le bilan de 113 études sur la formation et les qualifications des enseignants. Il a trouvé que 88,5 % des études n'ont trouvé aucune corrélation positive entre le rendement scolaire de l'élève et le niveau d'éducation de l'enseignant. Seuls 7% des études ont montré un impact positif de l'éducation de l'enseignant sur ​​la performance de l'élève et 4,5 % ont même trouvé un impact négatif.

Dans l'affaire Sheridan Road II, le juge Riley a fait remarquer que le témoin convoqué par l'État, le Dr Lanier, avait témoigné qu'elle ne connaissait aucune preuve empirique établissant une corrélation entre le respect des règles de certification administratives et les compétences des enseignants ou l'apprentissage des élèves. Par ailleurs, un autre témoin expert, le Dr Erickson a déclaré que des recherches approfondies ont établi qu'il n'existait aucune corrélation significative entre la certification des enseignants et la compétence de ceux-ci ou  un bon apprentissage des élèves. Il a également déclaré que l'évaluation des élèves est une méthode de loin supérieure pour déterminer l'efficacité des enseignants [que la certification de ceux-ci]. »

Ce carnet n'est bien sûr pas contre une bonne formation dans des matières dures comme les sciences, les mathématiques ou les langues étrangères ou mortes, plus particulièrement pour les enseignants du secondaire, ni d'une modeste formation à la tenue de classe par exemple. Cependant cela ne veut pas dire qu'une longue formation en psychopédagogie soit préférable à ces diplômes, ni même que des diplômes garantissent que les élèves seront bien instruits.



Goldhaber résume l'état de la recherche :

« 8,5 pour cent de la variation dans le rendement des élèves s'expliquent par les caractéristiques des enseignants. Nous avons constaté que la grande majorité (environ 60 pour cent) des différences dans les résultats aux tests des élèves s'explique par caractéristiques individuelles et familiales.

Il a été constaté que toutes les influences liées à l'école, y compris les celles liées à l'établissement choisi, aux enseignants et à la classe fréquentée, à la fois mesurable et intangibles, n'étaient responsables que d'environ 21 pour cent de la variation du rendement des élèves. Ces 21 pour cent sont principalement dus à des facteurs qui n'étaient pas directement mesurés dans les études. [...] 
Seuls 3 pour cent de la contribution des enseignants à l'apprentissage des élèves étaient associées à l'expérience des enseignants, leur diplôme, et d'autres caractéristiques facilement observables. Les autres 97 pour cent de leur contribution est liée à des qualités ou à des comportements qui n'ont pas pu être isolés et identifiés » comme l'enthousiasme ou la faculté à transmettre des connaissances.

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Joseph Facal et la dérive de l'éducation au Québec





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France — Les deux mesures les plus impopulaires : le mariage homo et réforme des rythmes scolaires



Sondage BVA 11 avril 2013


L’instauration du droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels rallie désormais 55 % des Français (43 % sont en revanche pour ce « mariage pour tous »).

La réforme des rythmes scolaires est opposée par encore plus de Français (58 %). Près d'un élève sur quatre adoptera les nouveaux rythmes scolaires:  semaine de 4½ jours, journées réduites en moyenne de 45 minutes, trois heures par semaine d'activités péri-éducatives à la charge des communes.








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Un écolier sur deux serait en retard d'apprentissage à Québec

Selon la station de radio québécoise FM 93, tout près de la moitié d'écoliers du primaire de la région de Québec ont de gros retards d'apprentissage.

D'après des données obtenues des enseignants de 10 écoles primaires des commissions scolaires de la Capitale et des Seigneuries, 47 % des 2790 élèves concernés — de la maternelle à la 6e année — ne peuvent être considérés comme « réguliers ».

Ce sont des enfants qui avancent dans le système scolaire sans maîtriser les connaissances des niveaux précédents.

Le président du Syndicat de l'enseignement de la région de Québec (SERQ), Denis Simard, affirme que les professeurs sont à bout de souffle et qu'il est urgent de réagir.


Le président du SERQ affirme que la priorité devrait être de fournir le plus tôt possible, en maternelle ou en première année, les services d'appoint aux élèves chez qui on aura détecté des faiblesses.

M. Simard ajoute que les capacités de lecture sont fondamentales et qu'on ne devrait pas laisser poursuivre son cheminement scolaire à un élève qui ne sait pas lire.

La ministre de l'Éducation du Québec, Marie Malavoy, n'a pas donné suite aux demandes d'entrevue du FM93 (Cogeco Nouvelles).


Exemples de situations dans certaines classes

En 6e année, l’enseignante enseigne l’accord des verbes, l’élève n’est pas capable de le faire, car il ne sait pas ce qu’est un verbe (objectif de 2-3e année).

Certaines élèves de 5e-6e ont des difficultés en lecture et ne sont pas capables de lire sans arrêter sur chaque mot pour le décoder (ce qui fait perdre le sens de la phrase). Ce qu’ils sont capables de lire c’est des livrets de lecture de 1re ou 2e année. Mais les textes ne sont pas accrocheurs pour eux.

Un élève de 6e année n’a pas acquis la majuscule et le point (objectif de 2e année). L’élève fait un texte qui commence par une majuscule et se termine à la fin par un point. Pas de phrase, de virgule, on imagine la structure du texte.

Certains élèves ont besoin de 2, 3 et même 4 fois plus de temps pour réaliser un travail. Cela se produirait à tous les niveaux.

En 6e année, les élèves doivent arrondir des nombres. Pour aider l’élève qui doit arrondir à la dizaine le nombre 127 (exemple) , l’enseignante lui demande : Est-ce que 7 est supérieur ou inférieur à 5. L’élève était incapable de répondre.

En 6e année, les élèves doivent travailler les fractions, mais certains ne maîtrisent pas la multiplication, alors il est impossible de faire des équivalences de fraction.

Plus on avance dans les années du primaire et plus les élèves doivent être capables de calculer de façon abstraite (dans leur tête) . En 5e-6e année, certains on encore besoin d’un matériel concret pour compter (additions, soustractions, multiplications).





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La maternelle à quatre ans en milieu défavorisé critiquée

À l'optimisme prudent du milieu scolaire et à la levée de boucliers des associations de CPE succède l'inquiétude des chercheurs universitaires en ce qui a trait à l'implantation de la maternelle quatre ans à temps plein en milieu défavorisé.

En septembre, aux quatre coins du Québec, ils devraient être environ 1200 bouts de chou de quatre ans à franchir les portes d'une école pour y passer la journée entière en compagnie de 14 à 17 autres camarades de classe et d'un enseignant. Ce qui se déroulera entre les murs de ces salles de classe préoccupe des observateurs du milieu de la petite enfance, dont certains se réuniront vendredi et samedi au Rendez-vous CSQ de la petite enfance, à Longueuil.

Tandis que professeurs, penseurs et éducateurs se demandent si la qualité des services sera au rendez-vous et si la mesure aura l'effet escompté - prévenir le décrochage scolaire -, d'autres craignent carrément un effet de ghettoïsation. Suite de la dépêche de la Presse Canadienne.


Renforcer les familles ou augmenter la place de l'État dans l'éducation des jeunes enfants ?

Évidemment, personne ne cherche à valoriser la famille intacte comme lieu d'éducation optimale des jeunes enfants. Trop rétrograde.

Dans un article de RealClearPolitics, le chroniqueur conservateur Rich Lowry s’est exprimé sur l'objection de la gauche à l’éducation et l’instruction des enfants par leurs parents : « En tant qu'ultime institution privée, la famille est un obstacle tenace au grand effort collectif. Dans la mesure où les gens s’investissent dans leurs propres familles, ils résistent à l'État et privilégient leurs propres enfants par rapport aux autres enfants. »

« À vrai dire, ajoute Lowry, les parents sont l'une des sources les plus incorrigibles d’inégalité sociale. Si vous avez deux parents qui restent mariés et s’investissent dans votre éducation, vous avez tiré le bon numéro dans la loterie de la vie. Vous allez bénéficier d’innombrables avantages dont sont privés les enfants moins chanceux. »

« Le fait que famille est tellement essentielle pour le bien-être des enfants doit être une source constante de frustration pour les égalitaristes étatistes, un rappel constant des limites de leur pouvoir », a poursuivi Lowry. « Si la gauche veut s’assurer que l’investissement dans les enfants soit équitable là où il importe le plus, elle devrait promouvoir l’idée de famille intacte et de parents dévoués, même si cela signifie qu’elle devra alors défendre une conception scandaleusement surannée de l’éducation des enfants. »


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