En effet, une nouvelle étude menée en Grèce indique que les nourrissons qui ont été allaités pendant plus de six mois ont obtenu de meilleurs résultats à des épreuves cognitives, linguistiques et de développement moteur.
Des recherches antérieures suggéraient un lien entre l’allaitement et de meilleures capacités cognitives ainsi qu’une meilleure mémorisation. Mais il n’était pas clair quel impact ce mode d’alimentation avait sur les capacités linguistiques et motrices.
La nouvelle étude ne prouve pas que l’allaitement maternel cause un meilleur développement, mais il existe une forte corrélation entre ces deux éléments, selon ces chercheurs.
La plupart des données « montrent très clairement qu’il existe des avantages médicaux importants à l’allaitement maternel », a déclaré le Dr Dimitri Christakis à Reuters.
Christakis est un professeur de pédiatrie à l’Université de Washington et directeur du Centre pour la santé, le comportement et le développement des enfants à l’Institut de recherche des enfants à Seattle. Il n’a pas pris part à cette nouvelle étude.
Dans une autre étude, menée sur 133 enfants de 10 mois à quatre ans, qui a consisté à observer la constitution de matière blanche dans le cerveau des petits. La matière blanche est l’ensemble des fibres nerveuses, à l’intérieur du cerveau, qui connectent les différentes aires les unes aux autres, facilitant l’échange d’information et la création de capacités de langage, de raisonnement ou d’intégration.
Les enfants nourris au moins trois mois au sein exclusivement présentent des hausses de 20 à 30 pour cent de cette matière blanche par rapport à ceux nourris au biberon. Les enfants nourris de façon mixte se situent entre les deux. En outre, le développement des fibres de matière blanche, qui reflète la maturation des neurones, est proportionnelle à la durée d’allaitement.
Les améliorations cérébrales sont visibles dans les zones motrices qui contrôlent les mouvements du bébé, mais aussi dans les zones frontales et les aires associatives, qui centralisent des informations sensorielles diverses et permettent le développement des capacités d’abstraction.
Parallèlement à ce développement neuroanatomique, une acquisition plus précoce du langage, des capacités motrices ou de détection visuelle, est observée. On ignore comment le lait maternel exerce cet effet nourricier sur les capacités cérébrales, de plus amples travaux étant nécessaires pour le comprendre.
Sources : Reuters et Science Direct
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