vendredi 23 mars 2012

Plus d'inscrits pour l'an prochain à l'Université de Montréal malgré la hausse de droits annoncée

L’Université de Montréal, malgré la hausse des droits annoncée pour l’automne, a déjà, au moment où on se parle, 6 % d’étudiants inscrits pour 2012-2013 DE PLUS que l’an dernier à pareille date.

À noter que la population potentielle typique qui peut s'inscrire pour la première fois à l'Université diminue doucement au Québec (l'effet de la contraction continue de la démographie).

Nombre de jeunes au Québec en 2011

Âgés de 16 ans —   94 472
Âgés de 17 ans —   96 764
Âgés de 18 ans — 100 408
Âgés de 19 ans — 105 169
Âgés de 20 ans — 108 432
Âgés de 21 ans — 107 005

L'étudiant québécois débourse 9 000 dollars, alors qu'il en coûte 90 000 au cégep et à l'université pour lui offrir les cinq années d'études après le DES. Ce sont les deux ordres de gouvernement, et principalement celui du Québec, qui absorbent le gros de la facture. En fait, en proportion de nos moyens financiers, l'effort de notre secteur public en faveur de l'enseignement universitaire est le plus élevé de la planète, juste derrière celui du Danemark et celui de la Norvège. Subvention payée par tous  les contribuables, même ceux dont les enfants ne seront pas diplômés, des gens pourtant plus pauvres en moyenne que les parents des diplômés !

Notons que les faibles frais de scolarité au Québec appauvrissent les universités québécois et ne garantissent pas une plus forte fréquentation et encore moins une plus forte diplomation qu'ailleurs.

Rien ne semble indiquer qu’une hausse des frais de scolarité réduise l’accessibilité aux études universitaires. Il suffit de se pencher sur la situation en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Ces deux provinces ont les frais de scolarité les plus élevés du Canada, tout en ayant également le plus haut taux de fréquentation universitaire. Du côté du Québec, les frais de scolarité et la fréquentation universitaire sont tous les deux parmi les plus bas au Canada.

À ce sujet, une étude de Statistique Canada a confirmé que la hausse des frais de scolarité n’avait pas d’impact sur la fréquentation des universités. Entre 1993 et 2001, les frais de scolarité ont augmenté de 77 % au Canada. S'il est vrai que le taux de fréquentation universitaire dépend fortement des revenus et des études des parents, durant cette même période, les jeunes issus de familles à revenu moyen ou faible n’étaient pas moins susceptibles de fréquenter l’université en 2001 qu’ils ne l’étaient en 1993.

En fait, comme le révèle le tableau ci-dessus, les jeunes Québécois ne souffrent pas principalement d'un problème d'accès aux études universitaires, mais bien plutôt d'un problème de persévérance jusqu'au diplôme.  Est-ce que les fortes subventions n'encouragent pas indirectement ce décrochage universitaire dont les frais sont épongés par tous les contribuables ?




Sources JdM et Stats Québec,

Voir aussi

Les faibles frais de scolarité appauvrissent les universités québécoises et ne garantissent pas un meilleur accès

Frais de scolarité, taux de diplomation et dette du Québec

Universités — Appel à la violence d'un comédien subventionné (pléonasme) de gauche (idem) ?

Belgique — Polémique autour d’une BD homosexuelle explicite présentée en classe

Une brochure comportant une bande dessinée traitant de la forte séropositivité chez les homosexuels a causé une polémique après avoir été distribuée par un bureau dit de « planification familiale » [sexuelle] dans des classes du premier degré du secondaire (12-13-14 ans) d'une école de Charleroi. L'école a retiré la brochure jugée par la plupart des personnes impliquées comme inappropriée à un si jeune public.


La BD en question, Alex et la vie d'après, publiée en 2008 par l'association homosexuelle Ex Aequo, dénonce les risques du virus du Sida. Elle comporte certaines scènes montrant des hommes en plein acte sexuel.

Le centre de limitation des naissances « Infor Famille Charleroi » l'a distribuée à des élèves du premier degré d'une école de l'entité de Gosselies au cours d'une séance de prévention, ce qui a choqué certains parents d'élèves, révélait RTL jeudi.

La coordinatrice du centre de limitation des naissances s'est défendue de toute faute.

Première plainte

Mme Nicolas affirme que cette brochure est destinée à un public âgé entre 12 et 18 ans. « Cela fait des mois qu'on utilise cette brochure et c'est la première fois que nous avons une plainte », explique-t-elle. « Nous l'avons déjà distribuée dans plus de 80 classes. Les maisons de jeunes ainsi que les autres plannings familiaux s'en servent également de la même manière que nous le faisons ».

Ex Aequo annonce cependant de son côté que la bande dessinée est destinée à un public adulte homosexuel dans le but de les sensibiliser aux dangers du HIV. La directrice de l'école concernée s'est déclarée choquée du contenu de la BD et la juge inappropriée pour de si jeunes élèves.

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« Nous avons fait appel au planning familial dans un but d'information. Après avoir dénombré de plus en plus de grossesses chez de jeunes élèves, nous avons jugé qu'il était opportun de les informer sur la vie affective et sexuelle et notamment sur la contraception », déclare la directrice.

Prévention

Dans ce genre d'échange entre les élèves et les assistantes des plannings familiaux, les écoles restent généralement en retrait et ne vérifient pas ce qui est donné aux élèves. « C'est leur travail et nous leur faisons confiance. Mais nous regrettons que ce document ait choqué certains parents , termine la chef de l'établissement scolaire qui a fait retirer la brochure de ses classes.

« Il est clair que cette BD n'avait rien à faire entre les mains de si jeunes adolescents », précise-t-on au cabinet de la ministre de l'Enseignement obligatoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Marie-Dominique Simonet, où on insiste pour dire que ce cas malheureux ne doit pas entacher le bon travail fait de manière générale en matière de prévention dans les écoles...