mardi 20 juillet 2010

Délit de parents trop originaux... Québec serre la vis aux parents qui instruisent leurs enfants à la maison

La HSLDA dans son dernier numéro de Court Report révèle que les commissions scolaires québécoises continuent d'adopter une ligne intransigeante quant aux choix de programmes qu'elles sont prêtes à accepter et au processus d'évaluation des enfants instruits à la maison.

La Direction de la « protection » de la jeunesse (DPJ) ne ménagerait pas ses menaces et ses interventions. Le fruit de certaines de ces interventions est désormais devant les tribunaux et d'autres actions pourraient bientôt être portées en justice.

Quand les parents optent pour un programme d'études qui n'est pas « approuvé » par la commission scolaire ou refusent les évaluations faites en fonction du programme officiel du Monopole de l'Éducation du Québec (MELS), les administrateurs hésitent de moins en moins à faire intervenir la DPJ.

L'intérêt de l'enfant interprété par l'État juge et partie

Quel est le prétexte invoqué pour cette rigidité ? L'« intérêt de l'enfant » ! Il faut que l'enfant reçoive à la maison une instruction aussi proche  que possible de celle donnée dans les écoles publiques du Québec (que beaucoup de parents fuient précisément parce que cette instruction leur déplaît) et cela parce que ce serait dans le meilleur intérêt de l'enfant qu'il puisse  retourner à tout moment au secteur public. L'État, ici les commissions scolaires, juge donc que le meilleur intérêt de l'enfant c'est de pouvoir suivre le programme de l'État dans les écoles de l'État. Juge et partie. Voilà pourquoi, parents, vous n'avez plus besoin de choix.

Quelle est la prochaine étape ? Quand l'État interviendra-t-il pour décider du meilleur collège ou de l'université pour vos enfants ? Ces enfants devraient-ils oui ou non aller à l'église le dimanche ? Est-ce vraiment dans leur intérêt ? L'État recourra-t-il à des experts qu'il rétribuera pour en décider à la place des parents ?

De plus en plus de menaces suivies d'effet

Un nombre croissant des menaces proférées par les commissions scolaires seraient exécutées. La HSLDA précise que, pour elle, il semble « parfois plus facile de faire affaire avec les représentants de la DPJ que les administrateurs des commissions scolaires ». À plusieurs reprises, les dossiers de plainte provenant des commissions scolaires auraient été clos une fois que les parents eurent démontré à la DPJ qu'ils ne négligeaient pas l'instruction de leurs enfants (même si le programme qu'ils suivaient n'était pas rigoureusement celui du MELS).

Volonté d'imposition de « contrats » aux parents

Une commission scolaire, tristement célèbre pour signaler systématiquement à la DPJ des familles qui instruisent à la maison ces deux dernières années, l'a encore fait cette année. Cette fois-ci, toutefois, les anciens agents de la DPJ ont été remplacés par de nouveaux résolus à faire signer aux parents des « contrats » concoctés par la commission scolaire qui leur imposeraient que leurs enfants soient évalués par la commission scolaire en fonction du programme du MELS alors que les parents veulent fournir des évaluations faites par des organismes autonomes ou des experts tiers sur la base d'un programme américain.

La commission scolaire demeure intraitable et la DPJ a donc déposé une accusation de négligence contre une famille devant le tribunal. L'action en justice est toujours en cours.

Inspection systématique sur la base du choix éducatif

Ailleurs, un groupe de familles avait commencé à instruire leurs enfants à la maison après que le Monopole de l'Éducation ait décidé de fermer leur école « illégale » il y a quelques années.

L'hiver dernier, des travailleurs sociaux ont commencé à frapper à toutes les portes des parents de la région connus pour avoir envoyé leurs enfants à cette école. Ils ont alors poursuivi leur enquête sous le prétexte que le développement des enfants pouvait être compromis étant donné que les enfants « étaient surprotégés » à la maison et dans leur communauté. Pas assez d'exposition aux drogues, à l'intimidation à l'école et à la violence sans doute...

Fuite vers les écoles privées et les autres provinces

Les pressions constantes de la commission scolaire et de la DPJ à se conformer ont poussé plusieurs familles nombreuses à déménager au loin (parfois pour fuir le Québec) au grand désespoir des commerçants locaux. Plusieurs parents en ont profité pour inscrire leurs enfants dans des écoles privées. Depuis lors, la plupart des poursuites ont été suspendues. Faire fuir des familles nombreuses, un grand gain pour le Québec ! Ceci n'est pas sans rappeler le départ des mennonites de Roxton Falls (voir ici et ).

Deux litiges bientôt devant les tribunaux

Deux litiges concernant ces parents devraient probablement se retrouver devant les tribunaux. Deux avocats de la HSLDA planchent sur ces affaires.

Lors d'audiences interlocutoires, les tribunaux ont reconnu que les agents sociaux sont responsables et doivent agir raisonnablement. Il semble que ces décisions judiciaires expliquent l'interruption du harcèlement de ces travailleurs sociaux auprès de ces familles qui instruisent leurs enfants à la maison dans cette région. En effet, ce que ces décisions établissent c'est que des parents ne peuvent pas être harcelés et soumis à des enquêtes approfondies par les services sociaux uniquement sur la base de leur appartenance à une communauté particulière (ici les parents qui instruisent à la maison dans cette région).




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

« Sans transparence, on ne peut faire confiance à la science du climat »

Article tiré de l'hebdomadaire scientifique britannique The New Scientist :
Le Climategate est-il enfin terminé ? Ce devrait être le cas avec le troisième rapport britannique sur les fameux courriels divulgués de l'Unité de recherche climatique (CRU) de l'Université d'East Anglia (Anglie orientale). Chose incroyable, aucun ne s'est préoccupé de la qualité scientifique en tant que telle.

L'enquête du premier ministre — parue précipitamment peu avant les élections générales britanniques du 6 mai — a éludé la question scientifique parce que l'université avait déclaré qu'elle mettait sur pied une « commission d'évaluation scientifique indépendante » présidée par le géologue Ron Oxburgh.

En publiant son épître de cinq pages, Ron Oxburgh déclara : « l'aspect scientifique n'est pas l'objet de notre étude ». Enfin, la semaine dernière vit la publication de l'ancien fonctionnaire Muir Russel, long de 150 pages. Comme les autres, il fustige le CRU pour sa pratique du secret, mais a conclu à son intégrité tout en affirmant que son enquête « ne porte pas sur... le contenu ou la qualité du travail scientifique [du CRU] ». (Voir « Les scientifiques répondent au rapport Muir Russell »).

Bien qu'il existe toujours de bonnes raisons pour réduire l'émission des gaz à effet de serre, cette omission a son importance. Comment pouvons-nous savoir si les chercheurs du CRU ont exercé correctement leur jugement ? Sans plonger dans la science, comment Russell pourrait-il établir que les gens du CRU n'ont pas abusé de leur pouvoir et influence pour rejeter les publications qui allaient à l'encontre de leur propre recherche ou pour éliminer les résultats des climatosceptique des rapports du GIEC ?

[La troisième enquête :] Le rapport Russell a été beaucoup plus sévère sur le secret entourant les données [du CRU], concluant à « un manque de transparence chronique ». Des données clés pour le public - comme celles assemblées par le CRU sur les 160 années de mesures thermométriques terrestres - ne peuvent pas être considérées comme des biens privés. Malgré cela, il aurait dû se joindre à Oxburgh pour exiger une meilleure documentation des décisions d'ordre subjectif utilisées pour transformer les données brutes en graphiques de températures moyennes mondiales. La manipulation des données est l'essence même de la science, mais celle-ci doit être aussi ouverte et transparente que les données elles-mêmes.

Les données sur les 160 années de mesures de température planétaire ne peuvent pas être considérées comme des biens privés.

L'équipe de Russell a omis de se poser certaines questions. C'est ainsi qu'elle a décidé de ne pas analyser par le menu les courriels qui avaient fui dans le domaine public. Elle ne se s'est penchée que sur trois cas d'abus possibles du processus de relecture par les pairs, et seulement deux cas où les chercheurs du CRU auraient abusé de leur rôle en tant qu'auteurs des rapports du GIEC. Il y en avait bien d'autres. Les membres de la commission Russel n'ont pas étudié les centaines de milliers de courriels non publiées du CRU. De toute évidence, la transparence exigerait pourtant leur publication.

Si l'on ajoute à cela l'incapacité à vérifier si des courriels avaient été supprimés pour empêcher leur divulgation en vertu des lois sur l'information, rend peu crédible la conclusion de Russell que « la rigueur et l'honnêteté des scientifiques concernés ne sont pas de doute ».

Certains diront qu'il est temps d'oublier le Climategate. Mais il est difficile de justifier la conclusion d'Edouard Acton, vice-chancelier de l'Université d'East Anglia, que le CRU a été « totalement disculpé ». La divulgation des données, même à vos critiques, est une obligation légale.

Mais qu'est donc devenue l'honnêteté intellectuelle — en particulier celle qui consiste à reconnaître les lacunes de ces enquêtes et à discuter franchement de la façon dont la science a été pratiquée ? Sans franchise, la confiance du public dans la science du climat ne peut être rétablie et elle ne devrait d'ailleurs pas l'être.

Le New Scientist est un magazine scientifique international hebdomadaire qui s'intéresse aux développements de la science et de la technologie. Il est publié à Londres chaque semaine à 170 000 exemplaires.

Voir également le scepticisme de la BBC et du Guardian face à ces enquêtes. Il est amusant et révélateur de comparer ces articles avec celui, enthousiaste, de Radio-Canada traitant du même sujet.




Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

Le gouvernement du Québec fait appel du jugement Loyola

On se rappellera que M. Charest avait promis que le gouvernement ferait probablement appel pour imposer sa vision du programme ECR au collège privé Loyola : « Il nous semble assez évident que le gouvernement ira en appel du jugement dans l'affaire Loyola compte tenu de l'enjeu ». Sans qu'on en sache plus sur cet enjeu — le monopole non seulement des programmes mais des méthodes pédagogiques dans les écoles privées ? — et sans qu'un journaliste le presse de questions à ce sujet.

Eh bien, c'est confirmé. Le gouvernement québécois a bien fait appel dans l'affaire Loyola High School c. Michelle Courchesne. Vos impôts à l'œuvre.

Le PLQ et QS doivent pousser un soupir de soulagement.





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)