jeudi 22 août 2024

Amazon annule 2e saison d'une fiction « historique » avec le roi Édouard IV, noir, homosexuel et même handicapé

Amazon Prime Video a choisi de ne pas renouveler My Lady Jane pour une deuxième saison. La nouvelle arrive sept semaines après que les huit épisodes de la première saison de la série ont été diffusés en rafale avec peu de promotion le 27 juin.

La nouvelle n'est pas tout à fait surprenante. La série n'a pas trouvé un public suffisamment large, n'entrant jamais dans le palmarès des 10 meilleures diffusions hebdomadaires de Nielsen pour les séries originales.

Créée par Gemma Burgess d'après les romans de fiction historique de 2016, My Lady Jane aborde l'histoire alternative de l'un des monarques anglais dont le règne a été le plus court, Lady Jane Grey, alias la Reine des neuf jours, au XVIe siècle.

Le roi d'Angleterre, Édouard IV, était noir, homosexuel et même handicapé. 

 

« Mêlant intrigues de palais et vision fantastique des classes sociales », la série se déroule dans un monde habité par des Éthiens, des humains capables de prendre une forme animale, qui sont mis au ban de la société par la classe dirigeante des humains normaux, connue sous le nom de Verity.


Culture et citoyenneté québécoise : des enseignants réticients à enseigner le volet « sexualité »

À partir de cette rentrée scolaire, le nouveau cours intitulé Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) deviendra obligatoire dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec. Ce cours remplace le programme d'Éthique et culture religieuse (ECR), que le gouvernement Legault avait promis de réformer dès 2019.

Cependant, plusieurs enseignants expriment des réserves quant à la mise en place de ce nouveau programme.

Comme l'indique le changement de nom, l'aspect religieux disparaît du curriculum, laissant place à un volet sociologique. Les apprentissages sont désormais centrés sur le Québec et sa culture.

L’implantation obligatoire du programme à l'échelle provinciale était initialement prévue pour 2023-2024, après une phase pilote impliquant 29 écoles. De nombreux éducateurs avaient alors demandé un report, demande à laquelle le ministère de l’Éducation avait finalement accédé.


Le Ministère avait donné aux écoles la possibilité de choisir entre le cours de CCQ ou d’ECR pour l'année 2023-2024. Toutefois, à partir de cet automne, le cours de CCQ devient obligatoire.

Aux yeux de nombreux éducateurs, il serait cependant préférable de repousser encore le lancement du programme, ou au moins de l'introduire progressivement, en raison des divers problèmes soulevés.

Outre la quantité de matière à enseigner, plusieurs enseignants soulignent également la complexité et la délicatesse de certains sujets comme le consentement sexuel et les violences sexuelles, par exemple.

Selon la SRC, Félix Deschamps, enseignant de CCQ à l'école Félix-Leclerc de Pointe-Claire, se sent somme toute assez prêt pour transmettre la majorité de la matière du nouveau cours à ses étudiants. Il dit avoir participé aux formations facultatives et indique qu'il est habitué aux changements de dernière minute en raison de sa réalité de "jeune prof".

L'enseignant fait partie de ceux dont les manuels scolaires ne sont pas prêts, mais il croit tout de même avoir accès à suffisamment de matériel et de ressources pour préparer ses cours.

Il formule cependant des réticences quant à l’enseignement de la sexualité, expliquant que la plupart des gens qui ont étudié pour devenir enseignants d'ECR ne s'attendaient pas à devoir aborder les questions entourant la sexualité.

"C’est difficile à enseigner, souligne-t-il. En secondaire 4, on doit parler des violences sexuelles. J’ai peut-être des élèves qui ont vécu des violences sexuelles et je ne me sens pas outillé, malgré la formation, pour ça."

L'enseignant ajoute qu'il a eu dans ses classes des élèves qu'il dit homophobes et transphobes avec qui aborder certains sujets était difficile, de peur de blesser les autres élèves de la classe. Il admet ainsi qu’il aurait été particulièrement difficile pour lui d’aborder les questions d’homosexualité et d’identité de genre, chose qu’il n’aura pas à faire cette année.

Dans notre réalité, on a une certaine clientèle qui ne répond pas bien du tout à ce contenu, dont les parents ont déjà fait des demandes d’exemption.
    Une citation de Félix Deschamps, enseignant de CCQ à l'école Félix-Leclerc de Pointe-Claire
M. Deschamps affirme qu'il a eu vent que certains collègues vont tout simplement faire fi du volet sexualité.