mardi 24 septembre 2013

Les garderies privées renaclent devant la charte des valeurs imposée

L'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) a dressé une longue liste de doléances et de protestations, mardi, à l'occasion d'une assemblée de ses membres à Montréal. Compressions budgétaires, Charte des valeurs et autres décisions gouvernementales ont notamment été la cible des quelque 400 propriétaires de garderie et membres présents.

L'AGPQ prend les grands moyens pour s'opposer au projet du gouvernement Marois d'interdire le port de signes religieux visibles aux éducatrices et éducateurs.

Au terme d'une assemblée, mardi, à Montréal, les propriétaires de garderie ont adopté une résolution afin d'exiger un droit de retrait pour que la charte ne s'applique pas à leurs employées. Ils entendent également la boycotter.


Le projet de charte des valeurs québécoises présenté par le ministre Bernard Drainville prévoit l'interdiction du port de signes religieux visibles au personnel de l'État, dont celui des garderies privées subventionnées.

Le président de l'AGPQ, Sylvain Lévesque, affirme que la ministre de la Famille, Nicole Léger, a soutenu que, si le projet de charte devient loi, ses membres seront dans l'obligation de congédier les éducatrices qui n'accepteront pas de retirer leur voile.

Selon lui, la charte ne devrait pas s'appliquer aux travailleuses des garderies privées, qui ne sont pas des employées du gouvernement, d'autant plus qu'il y a déjà une pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur.

Il soutient que c'est aux gestionnaires de s'occuper du code vestimentaire de leurs employées et non à l'État.

L'AGPQ accuse le gouvernement de créer un « problème virtuel ». Selon son président, aucun parent ne s'est jamais plaint du fait que certaines éducatrices portent le foulard.




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