lundi 21 octobre 2024

Dépenser plus en éducation, est-ce la solution ?

Quelques statistiques intéressantes sur l’éducation aux États-Unis.

Tout d’abord les dépenses par élève dans chacun des États fédérés (écoles primaires et secondaires) :


Puis, le taux d'obtention d'un diplôme de fins d'études secondaires :


Une constatation s’impose : il n’existe pour ainsi dire aucune corrélation entre la réussite scolaire et le niveau de dépense.  Bien entendu, les facteurs sociaux démographiques jouent pour beaucoup dans ces chiffres. Ajoutons encore qu'il faudrait ajuster les dépenses au coût de la vie dans chaque État : vivre et donc payer un professeur un salaire décent à New York est plus cher que dans le Montana.

Mais un fait demeure : dépenser plus n’est pas automatiquement un synonyme de réussite.

Dans les pays de l’OCDE, les États-Unis arrivent au 4e rang au chapitre des dépenses par élèves du primaire et du secondaire.

Le programme triennal PISA de l'OCDE, qui compare les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans dans 70 pays à travers le monde, a classé les Etats-Unis au 14 e  rang des 34 pays de l'OCDE pour les compétences en lecture, en 17 e  position pour les sciences et en 25e position, en-dessous de la moyenne, pour les mathématiques.

Pire, sur 34 pays de l'OCDE, seuls 8 ont un taux plus faible diplomation au secondaire. La plupart des résultats scolaires des États-Unis ressemblent à ceux de la Pologne, un pays qui dépense moins de la moitié en éducation que les États-Unis.

Il existe un autre pays qui dépense de grandes sommes (en proportion à sa richesse nationale) en éducation nationale : l'Afrique du Sud. Malgré cela, l’Afrique du Sud s'est classée au dernier rang dans un classement regroupant 40 pays, derrière le Maroc et le Koweït. Ce classement a été publié en 2007 dans le cadre du Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS:2006). Cette étude vise à établir les compétences de lecture des élèves de 10 et 11 ans quand ils doivent aborder des textes littéraires et informatifs authentiques.

L'Afrique du Sud 
dépense 6,1 % de son produit national brut à l'éducation, une plus grande portion que la plupart des autres pays, mais ses résultats sont constamment parmi les plus mauvais. 


Selon le dernier Indice de compétitivité mondiale du Forum économique mondial, l'Afrique du Sud se classait 129e sur 139 pays en matière d'éducation primaire et 137e en sciences et mathématiques.

On peut donc se demander quand François Legault et sa coalition disent qu’il suffit de dépenser plus en éducation pour régler les problèmes en éducation s'il ne s'agit pas d'une affirmation un peu simpliste.


Via (en partie) Antagoniste


Voir aussi 
 
Dépenses en éducation dans les écoles publiques au Canada (Québec champion !), édition 2024

Allemagne — Malgré les dépenses croissantes en éducation, les résultats baissent (2003-2022)

Québec — Moins d'élèves, mais dépenses en forte hausse (2017)

Québec — dépenses par élève en hausse constante

Très forte chute des résultats en lecture pour les élèves québécois francophones entre 2007 et 2010

Aujourd’hui, 93 % des élèves n’atteignent même pas le niveau médian de 1987

Elon Musk fait l'éloge des métiers techniques et manuels

ELON MUSK : « Je pense que la valeur de l'éducation universitaire est quelque peu surestimée. Trop de gens passent quatre ans à l'université, accumulent une tonne de dettes et, souvent, n'ont pas de compétences utiles qu'ils peuvent appliquer par la suite.

J'ai beaucoup de respect pour les personnes qui travaillent avec leurs mains et nous avons besoin d'électriciens, de plombiers et de charpentiers, ce qui est bien plus important que d'avoir des diplômés en sciences politiques.

Je pense que nous devons nous défaire de l'idée que pour réussir, il faut un diplôme universitaire de quatre ans.»


72 % des Canadiens trouvent que les seuils d'immigration sont trop hauts

Le Canada prévoit d'accueillir près de 500 000 nouveaux résidents permanents en 2024. Toutefois, 72 % des Canadiens estiment que cet objectif est trop ambitieux, contre 67 % en novembre 2023 et 61 % en juillet 2023. En un peu plus d'un an, l'opinion publique est passée d'une majorité réticente à des niveaux élevés d'immigration à une super majorité qui se montre désormais préoccupée. Plus remarquable encore, près de la moitié des Canadiens considèrent désormais que le nombre prévu de nouveaux immigrants est « beaucoup trop élevé », ce qui représente une augmentation de 7 points depuis novembre et de 10 points depuis juillet.

La perception que les objectifs en matière d'immigration sont trop élevés est particulièrement prononcée chez 87 % des partisans conservateurs, 75 % des 45-59 ans et 76 % des 60 ans et plus exprimant des préoccupations similaires.

Qu'est-ce qui motive les perceptions sur l'immigration ?

De nombreux Canadiens pensent aujourd'hui que l'afflux de nouveaux arrivants a un impact négatif sur des ressources clés telles que la disponibilité et l'accessibilité des logements (73 %, contre 69 % en novembre), l'accès aux soins de santé (62 %, contre 53 % en novembre) et les services sociaux (59 %). Ces résultats reflètent un état d'esprit de pénurie chez les Canadiens, qui estiment que les ressources - telles que le logement, les soins de santé et les services sociaux - sont insuffisantes pour répondre à la demande d'une population croissante, ce qui se traduit par une perception de pénurie.

En outre, les perceptions au niveau communautaire se sont aggravées au cours de l'année écoulée. 60 % des Canadiens pensent que le nombre croissant de nouveaux immigrants a un impact négatif sur les embouteillages (contre 51 % en novembre), tandis que 53 % se disent préoccupés par la criminalité et la sécurité publique (contre 39 %) et que 42 % pensent que cela nuit à la cohésion de la communauté (contre 34 %). Cette évolution dynamique témoigne d'un malaise croissant quant aux conséquences de l'immigration sur la vie quotidienne, les Canadiens étant aux prises avec les répercussions négatives perçues de l'afflux de nouveaux immigrants sur divers aspects de leur vie quotidienne.

Si l'on examine les données démographiques clés, les Canadiens plus âgés - en particulier les 45-59 ans et les 60 ans et plus - sont nettement plus enclins à penser que les nouveaux immigrants ont une incidence négative sur l'accessibilité du logement, l'accès aux soins de santé et les services sociaux. En outre, les sympathisants conservateurs sont plus enclins à penser que l'arrivée de nouveaux immigrants a un impact négatif dans tous ces domaines que les sympathisants libéraux et néo-démocrates.


Voir aussi

Plus de 3 millions de résident dits non permanents au Canada (dont 588 263 au Québec)

Canada — PIB par habitant devrait baisser pour le 6e trimestre consécutif « malgré » la forte immigration

Le Ministre fédéral de l'Immigration Marc Miller se félicite que les loyers augmentent désormais moins vite : « La décélération des loyers coïncide avec une réduction significative des entrées nettes de résidents non permanents. » Il se disait pourtant en avoir assez, au début de l'année, que les gens rejettent toujours la faute sur les immigrants après les commentaires de Legault sur le logement.