mercredi 25 août 2021

Les talibans s'engagent à lutter contre le changement climatique

Le porte-parole des talibans, Abdoul Qahar Balkhi (ci-contre), a déclaré que son organisation voulait jouer un rôle sur la scène internationale.

Le groupe islamiste veut aider à lutter contre le changement climatique, affirme-t-il.

Les talibans se sont engagés à lutter contre le changement climatique et pour la sécurité mondiale dans le cadre de la tentative du groupe islamiste de se donner une image plus douce et plus moderne malgré des informations faisant état d’exécutions de civils et de l’érosion des droits des femmes sous le nouveau régime afghan.

Abdoul Qahar Balkhi, membre de la Commission culturelle des talibans, affirme que les islamistes veulent jouer un rôle sur la scène mondiale.

Il a déclaré à Newsweek : « Nous espérons non seulement être reconnus par les pays de la région, mais aussi par le monde entier en tant que gouvernement représentatif légitime du peuple afghan qui a obtenu son droit à l’autodétermination libre de toute occupation étrangère avec le soutien et le soutien de la nation entière après une lutte prolongée et d’immenses sacrifices malgré tous les obstacles opposés à notre peuple. »

« Nous pensons que le monde a une occasion unique de se rapprocher et de se rassembler pour relever les défis non seulement auxquels nous sommes confrontés, mais aussi à l’humanité tout entière. »

« Ces défis allant de la sécurité mondiale au changement climatique nécessitent les efforts collectifs de tous et ne peuvent être atteints si nous excluons ou ignorons un peuple entier qui a été dévasté par des guerres imposées au cours des quatre dernières décennies. »

Les commentaires interviennent au milieu des efforts des talibans pour projeter une image plus modérée, deux décennies après leur éviction du pouvoir en Afghanistan.

Malgré leurs soucis déclarés objectifs en matière de changement climatique, les talibans ont précédemment procédé à une déforestation massive à partir d’un trafic de bois.

Des millions d’hectares de forêts avaient été défrichés dans tout le pays pour fournir du bois aux marchés pakistanais sans aucun effort de reboisement.

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Le Canada est le seul pays du G7 à avoir augmenté ses émissions de gaz à effets de serre depuis l’accord de Paris (2015). Le gouvernement Trudeau est au pouvoir depuis 2015 et il a déclaré avec éclat à Paris : « Le Canada est de retour dans la lutte climatique ».


 

 

 

 

Sondages et prévisions électorales fédérales, 25 août 2021

Cette semaine plusieurs sondages : les verts et les libéraux piquent légèrement alors que les conservateurs, le Bloc et le NPD montent légèrement au Québec. Le Bloc est toujours en baisse par rapport à 2019 et les libéraux feraient encore quelques gains par rapport à 2019. Cependant, il y a un bon nombre de courses que les libéraux ne remportent dans les sondages actuellement qu’avec une marge de moins de 5 % (8 sièges pour être exact). Toute baisse des libéraux au Québec ou toute augmentation du Bloc ferait basculer ces sièges. Et si cela se produisait, Trudeau n’aurait presque aucun moyen d’obtenir une majorité sur la base des chiffres des sondages actuels. Veuillez noter que cela ne signifie, bien sûr, pas que Trudeau ne puisse pas remonter la pente au cours des quatre prochaines semaines. Les libéraux semblent être en panne d’idées dynamiques : Trudeau parle beaucoup de pandémie, d’« investissements » (de dépenses et de dettes), de centralisation et d’empiètements sur les compétences des provinces.

Au niveau du Canada :

On voit que l’avance du Parti libéral s’effrite. Si la tendance se maintient, il possible que le PLC n’obtienne pas une majorité et qu’une alliance formelle ou informelle des Conservateurs et un autre parti (le plus naturel est le Bloc pour nous) puisse permettre aux Conservateurs de former le prochain gouvernement. Le Parti conservateur du Canada s’est lancé la semaine passée dans une campagne de séduction du vote bleu québécois (c’est habile) avec ces promesses :

Ces promesses n’ont été faites qu’en français, le reste du PCC acceptera-t-il de les réaliser si le parti était porté au pouvoir ? Peut-être le plus sûr moyen qu’elles le soient est que le Bloc québécois apporte un appui décisif à un PCC minoritaire pour lui permettre de remplacer Trudeau ?


Billet originel du 12 août

Les sondages indiquent que Libéraux (PLC) de Justin Trudeau sont en terrain majoritaire. Rappelons qu’il faut plus de 169 sièges aux Communes pour former un gouvernement majoritaire. Les libéraux ont bien fait les sondages au cours de la dernière année, profitant pleinement de la pandémie comme de nombreux autres partis au pouvoir dans le monde. Cependant, l’avance actuelle est nettement inférieure à ce qu’elle était au printemps 2020. C’est encore suffisant pour être actuellement projeté avec une majorité, mais le nombre de sièges (181) pourrait donner une fausse idée de la sécurité de cette majorité.  


La probabilité que le PLC remporte au moins 170 sièges est de 70 %. Cela peut paraître une avance importante. Mais cette avance peut se réduire de deux façons : en perdant son avance sur le Bloc québécois (BQ) au Québec (environ 10 points actuellement) ou celle qu’il a sur le Parti conservateur du Canada (PCC) en Ontario (là encore environ 10 points). Si le PCC devait grimper en Ontario ou le BQ au Québec, atteindre le chiffre décisif de 170 deviendrait bien moins assuré.

L’élément le plus important est peut-être que les conservateurs n’ont pas vraiment la chance de former le prochain gouvernement, du moins pas en ce moment. Le site Too close to call établit chances à 2 % de gagner une pluralité (ce qui pourrait ne pas être suffisant pour qu’Erin O’Toole devienne le Premier ministre) et leurs chances d’une majorité à un solide 0 %. Cela n’a rien d’étonnant : le PCC a décidé d’adopter une ligne centriste en expulsant les éléments conservateurs sociaux (Sondage toujours en baisse pour Erin O’Toole après son recentrage et l’élimination de Derek Sloan) et il n’ose pas aborder franchement les questions identitaires. La stratégie du PCC manque singulièrement d’ambition : l’annonce d’un centre agronomique sur l’autosuffisance alimentaire à Saint-Hyacinthe s’il est porté au pouvoir, de vagues promesses faites uniquement en français sur davantage de pouvoirs concédés au Québec. Tant qu’elles ne sont pas répétées avec autant de force en anglais pourquoi y croire ? Bref, Erin O’Toole : sourd à sa droite conservatrice, son parti cède encore du terrain à l’issue de son congrès (sondage).

Prévision dans la région de Montréal (plus la couleur est foncée plus le parti est en avance, donc turquoise foncé = BQ a une bonne avance alors que turquoise clair = BQ avec une moindre avance).

Le Bloc québécois est en baisse dans les sondages par rapport à son résultat en 2019. De peu (environ 4 à 5 points), mais, couplé à la progression des Libéraux (en hausse justement de 4-5 points), cela crée des gains importants pour le PLC dans des circonscriptions comme Abitibi--Baie-James, Rivière-des-Mille-Îles, Thérèse-de-Blainville ou encore Montarville. Le PLC se retrouve à 44 sièges (progression de 9) et le Bloc à 22 (perte de 10). Les modèles partent du principe que Ruth Ellen Brosseau se représentera dans Berthier-Maskinongé pour le NPD. Mais c’est peu probable, ce siège devrait alors revenir au Bloc.


Les sondages ne semblent pas s’entendre sur la popularité du Bloc. Alors que Nanos prédit toujours ce parti très bas (25 % et moins), d’autres l’ont bien au-dessus des 30 %. Le Bloc et son chef Blanchet peuvent rivaliser avec la couverture médiatique que se crée Trudeau hors campagne électorale (merci Covid et le pouvoir de dépenser du gouvernement). Toutefois, ceci devrait changer une fois la campagne électorale déclarée. Il est probable que les intentions de vote pour le BQ se retrouvent proches des résultats de 2019.

De manière plus générale, le Bloc est un peu un parti de gauche (son programme, ses députés), mais avec un électorat de droite (plus masculin, plus âgé et avec moins de diplômés universitaires). Sur bien des enjeux, on voit que les électorats Bloc et PCC se rejoignent (ne pas aimer Trudeau par exemple ou si l’on regarde les 2e choix). Son électorat est le plus à droite (et davantage susceptible de voter PCC) que les électorats du PLC ou NPD.  

Notons que la plupart des maisons de sondage ne semblent pas s’intéresser poser les bonnes questions aux sondés, ni Innovative ni AngusReid ne semblent poser régulièrement des questions sur l’immigration, l’identité du pays, la politique familiale, la liberté de choix en éducation : les questions posées sont souvent celles qui distinguent la gauche canadienne : l’« urgence climatique », la réconciliation avec les autochtones, l’inégalité de revenus, etc. Voici, par exemple, les questions posées récemment par Angus Reid :

Pourtant quand on pose la question aux Canadiens, seuls 17 % d’entre eux sont d’accord avec l’importation de 1,2 million d’immigrants en 3 ans (la cible du gouvernement fédéral canadien…) Peut-être faut-il rappeler que les sondages ne servent pas uniquement à prendre le pouls d’une population, mais que la publication de sondages sélectifs sert à former l’opinion de la population.

Liste des prévisions par comté (10 août 2021)


Maryam Monsef, ministre de Trudeau, « les talibans, nos frères »

Maryam Monsef, née Monsefzadeh, est la Ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural. Le site officiel du gouvernement dit d’elle :

 « Elle est la première femme à être élue dans la circonscription fédérale de Peterborough—Kawartha, la première députée afghano-canadienne de l’histoire du Canada et la première musulmane à occuper un poste de ministre du Cabinet fédéral.

Dans sa collectivité natale de Peterborough, en Ontario, elle a cofondé la Red Pashmina Campaign, une initiative qui a permis de recueillir des fonds pour appuyer l’éducation des femmes et des filles en Afghanistan. Elle est une ancienne de l’Université Trent et parle l’anglais, le farsi [parlé en Iran] et le dari [une variante du farsi]. »

Évidemment, le français, pfff !

Maryam Monsef avait donné comme lieu de naissance Harat en Afghanistan quand elle a fait une demande de passeport canadien.

En réalité, Maryam Monsef est née en Iran. Elle est arrivée au Canada en provenance d’Iran, à l’âge de 9/10 ans, en 1996, en tant que réfugiée avec sa mère veuve et ses deux sœurs cadettes:

Monsef dit qu'elle sait maintenant qu'elle est née dans un hôpital de Machhad, en Iran [à 200 km de la frontière afghane], dans une région à forte population afghane. Elle dit que sa mère ne lui a jamais dit qu'elle était née en Iran parce qu'elle ne pensait pas que c'était important. "Pour elle, ce n'était pas grave", a déclaré Monsef à Your Morning sur CTV jeudi, lors de sa première interview diffusée après la révélation. Elle a ajouté que sa mère s'était excusée à plusieurs reprises la semaine dernière. Elle a également déclaré que dans cette partie du monde, la citoyenneté est culturelle et patrilinéaire, il n'y avait donc aucun doute à sa naissance qu'elle serait considérée comme une citoyenne afghane et non iranienne. 
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La campagne centralisatrice de Justin Trudeau

Un texte de Mathieu Bock-Côté :

Justin Trudeau, apparemment, manque d’idées pour mener sa campagne.

On lui demandera légitimement pourquoi il s’y est lancé.

Mais l’essentiel est ailleurs : c’est que Justin Trudeau, ou du moins, ceux qui pensent pour lui, a décidé de mener une campagne dans les champs de compétences provinciales, comme on le voit avec son obsession de mettre partout ses pattes dans le domaine de la santé, des garderies et des CHSLD.

Ses idées sont celles d’un Premier ministre provincial. En gros, il a décidé de ne pas se mêler de ses oignons.

Soumission

Il se justifie en expliquant que c’est ce que les Canadiens demandent. C’est aussi ce que répètent ses perroquets du commentariat fédéraliste le plus servile, qui devraient avoir honte de manquer à ce point de loyauté envers le Québec.

Ne nous trompons pas : la faute n’en incombe pas exclusivement à Justin Trudeau. C’est dans la nature même du Canada de dévorer ses provinces, de les infantiliser.

Dans les faits, Justin Trudeau ne fait que donner une nouvelle poussée à une tendance lourde inscrite dans l’histoire de la fédération canadienne, surtout depuis les lendemains de la Seconde Guerre mondiale.

Maurice Lamontagne, dans son ouvrage classique sur le fédéralisme canadien, appelait cela « l’intégration lucide ».

Pour lui, le Canada, s’il voulait se comporter comme un véritable État moderne, devait s’investir pleinement dans son gouvernement central. La construction de l’État-providence devait se faire à partir d’Ottawa pour être efficace et rationnelle.

Les provinces, pour lui, étaient des entités archaïques, plus vraiment pertinentes à l’échelle de notre époque. Lamontagne avait tendance à les voir comme de grosses municipalités. Cette vision s’est radicalisée au fil des décennies.

Ainsi, on s’en souvient, depuis Paul Martin, Ottawa a tout fait pour entretenir des relations directes avec les grandes villes du Canada, comme si elles étaient désormais ses partenaires privilégiées dans la construction du pays, les provinces étant encore une fois considérées comme quantité négligeable.

Pour s’imposer comme seul gouvernement vraiment important, Ottawa utilise tous les moyens nécessaires pour cela. Il fixe des normes pancanadiennes. Il conditionne ses investissements et transferts à des conditions lui permettant d’uniformiser les systèmes sociaux dans la fédération.

Provinces

Mais cela s’inscrit aussi dans la logique centralisatrice inscrite dans les origines du pays. Les Québécois, on le sait, s’identifient d’abord et avant tout au Québec, qu’ils considèrent avec raison comme leur État national.

Il n’en est pas ainsi dans le reste du Canada, où les provinces sont d’abord vues comme des entités administratives alors que le vrai gouvernement national est situé, dans leur esprit, à Ottawa. Il y aurait certes des nuances à faire dans l’Ouest, mais fondamentalement, la tendance lourde ne change pas.

Autrement dit, derrière ce dérèglement administratif et constitutionnel, on trouve, encore une fois, la question nationale, supposément dépassée.

Cette tendance est dévastatrice. Elle nous habitue à intérioriser toujours plus l’idée qu’Ottawa gouverne, et que Québec fait ce qu’il peut avec les moyens qu’on lui laisse.

Rien ne laisse croire, pourtant, qu’elle va changer.

 

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Brève — La France n’a pas dit son dernier mot : Éric Zemmour publie un nouveau livre en septembre

Le nouveau livre La France n’a pas dit son dernier mot d’Éric Zemmour est désormais dans les catalogues de libraire :

Descriptif 

Dans la tête d’Éric Zemmour. Journal d’une autobiographie politique.

J’avais mis au jour dans le Suicide français la mécanique de l’idéologie progressiste qui a conduit notre pays à l’abîme. Mises en danger, ses élites ont compris que la survie de leur projet passerait par la radicalisation du processus de destruction.

Rarement nous n’avons été aussi affaiblis, désunis, subvertis, envahis qu’aujourd’hui.

Pas un jour sans sa provocation, sans sa déconstruction, sans sa dérision, sans son humiliation.

J’ai décidé de poursuivre le récit des choses vues, des choses tues, trop longtemps tues. Pour que la France ne se contente pas d’avoir un futur, mais trace aussi les voies d’un avenir. Pour continuer l’histoire de France.

L’histoire n’est pas finie.

La France n’a pas dit son dernier mot


Éditeur ‏ : ‎ Rubempré
Date de publication : 16 septembre 2021
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 352 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2 957 930 501
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2957930500
21,90 €


 

Selon les informations de Libération, l’écrivain a décidé d’auto-éditer son livre qui devrait s’intituler La France n’a pas dit son dernier mot.

 
L’ouvrage devrait paraître le 15 septembre et reprendrait la suite du « Suicide français » paru en 2014. Dans ce nouveau livre, Éric Zemmour devrait aborder divers sujets politiques et sociétaux ciblés, en revenant par exemple sur l’islam ou le Grand Remplacement. 
 
Pour parvenir à ses fins et auto-éditer son œuvre, Libération raconte aussi que l’écrivain aurait dû modifier sa société « Rubempré » qu’il gère avec sa femme. Depuis le 15 juillet, elle serait devenue une SARL pour permettre à son nouveau projet d’aboutir. 
 
À moins d’un an de l’élection présidentielle, les rumeurs sur la candidature d’Éric Zemmour vont bon train et la sortie de l’ouvrage ne devrait pas le plonger dans les oubliettes, mais plutôt le mettre en peu plus en lumière. Un ex-compagnon de route aurait confié sa rancœur envers le chroniqueur de CNews quant à cette hypothétique candidature : « Il y croit, il ne se sent plus, il s’entoure de gens qui lui disent qu’il va sauver la France, il ne se rend pas compte de leur niveau […] Mais tout cela pourrait se dégonfler si Zemmour retrouvait sa lucidité, ce qui ne va pas arriver tout de suite », a-t-il proclamé.
 

 

Extraits de la prose de Libération, journal d'extrême gauche, qui n'aime pas Éric Zemmour:

Selon nos informations, la société civile d'Eric Zemmour, Rubempré, gérée par lui et sa femme Mylène Chichportich - à raison de 225 parts pour lui contre 25 pour elle - s'est muée le 15 juillet en SARL et étendu son objet à l'édition d'ouvrages. D'après la Gazette du palais, Rubempré, créée en 2008, servait déjà depuis 2012 à la «perception de droits d'auteur» et à la «production de manuscrits». Le prochain ouvrage de Zemmour, intitulé pour l'instant la France n'a pas dit son dernier mot, doit sortir le 15 septembre, avec une couverture inspirée des bouquins de Donald Trump, style Great again, drapeau tricolore et bobine du polémiste en énorme dessus. Selon une source proche, il s'agirait d'une suite du Suicide français, en mode «choses vues et entendues» dans lequel la star de l'extrême droite disserte sur une série de rencontres et de faits divers arrivés depuis la sortie de son livre phare et qui, toutes, donneraient (évidemment) raison à ses théories anxiogènes : le Grand remplacement, les Arabes (sa lubie), l'islam qui serait incompatible avec la France, la «guerre civile»... En revanche, il ne s'agirait pas d'un livre programmatique, comme certains pouvaient l'espérer. Ce n'était pas le cas de la version travaillée au départ pour Albin Michel.

D'anciens cadres du Rassemblement national (RN) rejetés par le parti ou quelques très radicaux de LR poussent en effet Zemmour à se présenter à l'élection présidentielle. Ce qui ne peut se faire que s'il arrive à obtenir les 500 signatures de maires nécessaires. «Il y croit, il ne se sent plus, il s'entoure de gens qui lui disent qu'il va sauver la France, il ne se rend pas compte de leur niveau, dit un ex-compagnon de route. Mais tout cela pourrait se dégonfler si Zemmour retrouvait sa lucidité, ce qui ne va pas arriver tout de suite.» L'autoédition n'a pas qu'un avantage financier pour le chroniqueur fétiche des nationalistes?: elle va lui permettre de cultiver son statut de «victime» du système que l'on chercherait à bâillonner alors qu'il est libre d'antenne quotidienne sur CNews. En attendant, le polémiste est en vacances, comme tous les étés, au château de Valmer, un hôtel de luxe cinq étoiles, à Saint-Tropez.