Mise à jour (20 février)
Raymond Gravel s'explique sur le 98,5 FM, écoutez (15 minutes) :
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« Morgentaler était certainement contre l'avortement, sauf qu'il voyait les femmes qui se charcutaient elles-mêmes »
« Stephen Harper est avec tous les intégristes »
Raymond Gravel, 18 février 2011
L'abbé Gravel agit sur les émotions en évoquant le spectre d'une hécatombe quand ils parlent des femmes qui « se charcutaient elles-mêmes ». Or, en 1973, avant la décision de la Cour suprême des États-Unis légalisant l'avortement, trente-neuf (39) femmes par an mourraient d'un avortement illégal dans ce pays (
[1]). Ce chiffre est d'un peu moins de dix (10) par an aujourd'hui, car si l'avortement légal est plus sûr et la médecine a fait des progrès depuis les années 70, le nombre d'avortements a beaucoup augmenté depuis sa légalisation.
Sur la base des données fournies par Hogan et ses collègues
[2], des pays comme le Salvador, le Chili, la Pologne, et le Nicaragua, qui interdisent désormais l'avortement après l'avoir préalablement autorisé, n'ont pas vu leur taux de mortalité maternelle s'aggraver. Il a même baissé. En revanche, l'Afrique du Sud a vu son taux de mortalité maternelle s'aggraver après la légalisation de l'avortement.
Sur la base des données de Statistiques Canada [
3] (causes de décès, 1964-2005) dans les 5 ans avant la légalisation de l'avortement en 1969, 44 femmes sont décédées à la suite de complications d'avortements illégaux. Au cours de la même période, toutefois, 23 sont décédées de fausses couches. De la légalisation de l'avortement en 1988 à 2005, 19 femmes sont mortes de complications d'avortements légaux et 10 de fausses couches. On a observé des réductions similaires pour toutes les complications obstétricales. On est donc en droit de conclure que la véritable cause de la réduction de la mortalité maternelle a été la mise en œuvre générale de meilleurs soins médicaux et non la légalisation de l'avortement. (Source
[4])
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De gauche à droite, Svend Robinson (ex-NPD), Amir Khadir (QS)
et Raymond Gravel lors du gala 2009
du Conseil québécois des gais et lesbiennes |
Le très controversé Raymond Gravel poursuit deux organisations canadiennes en justice pour diffamation. Il demande 500 000 $ en compensation pour « atteinte illégale à sa dignité » et à titre de dommages punitifs. Nous n'avons pas compris ce qui, dans l'esprit évangélique de pardon et de paix, le poussait à engager ces poursuites. Nous sommes, par contre, heureux que Raymond Gravel ait une petite fortune personnelle et puisse ainsi s'offrir les services d'un avocat.
Selon la
Gazette de Montréal, lors de sa jeunesse, Raymond Gravel se serait prostitué et aurait travaillé dans un bar homosexuel. À l'âge de seize ans, il aurait quitté la maison pour devenir une escorte masculine. Après avoir travaillé dans les bars gais, il décida d'entrer dans un séminaire en 1982. Il a été prêtre dans la paroisse de La Plaine dans le diocèse de Joliette. Raymond Gravel était signataire d'une lettre de dix-neuf prêtres contestataires de la doctrine sociale de l'Église. Gravel a déjà affirmé dans la revue homosexuelle
Fugues que la moitié des prêtres québécois sont homosexuels.
En 2004, il aurait déclaré à la radio (traduction de l'anglais): « Je suis pro-choix et il n'existe aucun évêque sur Terre qui m'empêchera de recevoir la communion, pas même le Pape. »
En 2008, il a défendu l'attribution de la plus haute décoration civile canadienne à Henry Morgentaler
dans le Devoir, considéré par les partisans du mouvement pro-vie comme un avorteur en chef.
Dans sa poursuite en justice, Raymond Gravel dit pourtant être contre l'avortement et s'en prend aux responsables de
LifeSiteNews et la
Campagne Québec-vie pour diffamation en le faisant passer pour un partisan du mouvement « pro-avortement »...
Source :
Canadian Catholic News
Plus de détails
Raymond Gravel c. Life Site News – chronologie et sommaire de la défense (15 mars 2012)
Requête en « déclaration de poursuite abusive » à l’encontre de M. Raymond Gravel (11 octobre 2012)
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