mardi 6 mai 2014

Histoire du laïcisme — Les cristeros du Mexique


Mexique-Juin 1926, récit de Laurent Dandrieu écourté

En réaction à une politique tyrannique d’éradication du catholicisme, les « cristeros » vont incarner la résistance héroïque d’un peuple mexicain prêt à tous les sacrifices pour défendre sa foi.

C’est un sobriquet qui leur avait été donné par leurs adversaires, les federales de l’armée mexicaine : en matière de dérision, on les appelait “cristeros”, diminutif de leur cri de ralliement “Viva Cristo Rey”, “vive le Christ-Roi !” Ils s’en sont fait un titre de gloire, face à des révolutionnaires qui préféraient charger, eux, en criant “Viva el demonio !” — “vive le démon”… Et ce que le pouvoir considéra tout d’abord comme une simple jacquerie de paysans arriérés restera dans l’Histoire sous le beau nom de Cristiada…

L’Histoire, pourtant, n’a pas été prodigue avec ce mouvement. Au Mexique, sa mémoire reste aujourd’hui encore largement clandestine, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir sans
interruption jusqu’en 2000) ayant mis un soin tout particulier à l’effacer des esprits. En France, il fallut attendre 1974 pour qu’un historien, Jean Meyer, publie un livre sur le sujet, Apocalypse et Révolution au Mexique, suivi en 1986 par une enquête d’Hugues Kéraly, rééditée sous le titre la Véritable Histoire des Cristeros. « Parti d’un point de vue personnel hostile aux cristeros »,de son propre aveu, Jean Meyer avait été mené par ses recherches jusqu’à « l’admiration » pour cette « grande aventure mystique, sainte et noble », tristement occultée : « L’Histoire a manqué aux cristeros, comme la justice et comme la gloire. »



Prêtre fusillé au Mexique en 1927 pour « avoir célébré la Sainte Messe » (1927)
Les racines du conflit remontent à 1910, début de la révolution mexicaine. Années de guerre civile, où les catholiques sont mis à rude épreuve. Ainsi, le général Mugica explique : «L’idéal serait de les exterminer… Il est juste de persécuter comme on l’a fait, avec une cruauté extrême, avec une férocité incroyable, ce qu’on a appelé le clergé et qu’il faudrait appeler bande de voleurs, de malfaiteurs… »

La Constitution de 1917, dont il fut l’un des artisans, restreignait déjà terriblement les libertés de l’Église, sans être vraiment appliquée, le pouvoir n’estimant pas venu le temps d’une lutte frontale. En 1926, le président Calles, anticatholique fanatique, juge ce moment arrivé. Depuis son accession au pouvoir en 1924, les persécutions contre l’Église se multiplient. Dans l’État de Tabasco, une loi de 1925 pose six conditions pour pouvoir être prêtre, dont… être marié — ce qui revient à interdire, de fait, la prêtrise. La loi fédérale du 14 juin 1926 prévoit l’expulsion de tous les religieux, l’interdiction du port des vêtements ecclésiastiques, du culte en dehors des églises, de tout prosélytisme et de tout enseignement, de toute association catholique et la mise sous tutelle gouvernementale des prêtres…

Se baptisant eux-mêmes “défanatiseurs”, les révolutionnaires mexicains, comme le note Kéraly, « en programmant la mort de la religion catholique, plaçaient tout un pays hors la loi ».

L’écrasante majorité des 15 millions de Mexicains est en effet catholique, vivant leur foi avec une intense piété mariale. On estime alors de 3 à 4millions le nombre de Mexicains qui pratiquent l’adoration nocturne du Saint-Sacrement… C’est donc tout un peuple qui se révolte spontanément contre la loi Calles, d’abord pacifiquement : processions, manifestations de rue, boycott économique. Une pétition signée par deux millions de citoyens n’est même pas examinée. Pour seule réponse : tirs à la mitrailleuse sur les foules, massacres de femmes et d’enfants, profanations d’églises, assassinats de prêtres.
Cristeros pendus aux poteaux télégraphiques dans l'État de Jalisco (1927)

Dans un premier temps, les seules armes modernes des cristeros seront celles prises à l’ennemi. Mais les insurgés ont une arme supérieure : la foi inébranlable en la justesse de leur combat et la certitude qu’il leur vaudra, sinon la victoire, du moins la plus belle couronne dont ils puissent rêver : celle du martyre. « Comme le ciel est facile maintenant, maman! » : tels sont les derniers mots d’un adolescent, le jeune Honori Lama, exécuté avec son père. Poignardé à l’âge de 15 ans après cinq jours d’atroces tortures sans avoir parlé, le jeune José Sánchez del Río, qui sera béatifié par Benoît XVI en 2005, laisse un mot d’adieu : « Ma petite maman. Me voilà pris et ils vont me tuer. Je suis content. La seule chose qui m’inquiète est que tu vas pleurer. Ne pleure pas, nous nous retrouverons. José, mort pour le Christ-Roi. »

Car la répression des fédéraux est sauvage, et prodigue en sacrilèges. Tandis que même les prisonniers des cristeros saluent leur tenue morale, du côté gouvernemental, profanations, viols, exécutions sommaires, tortures d’une férocité barbare sont monnaie courante. Jean Meyer en donne un exemple entre mille en relatant le martyre d’un cristero, Anselmo Padilla : « Les jambes écorchées, les pieds désossés, châtré, il est obligé de marcher sur des braises que le sang ruisselant éteint, demande pardon à Dieu, pardonne à ses bourreaux et meurt en exaltant le Christ-Roi. »

Cette armée rebelle en plein essor va périr d’un coup qu’elle n’attendait pas. Si, parmi les généraux cristeros, deux sont des prêtres, sur les 38 évêques mexicains, seuls trois soutiennent ouvertement la rébellion. Les plus hostiles s’emploient activement à lui faire rendre les armes. Ce sont eux qui, sans consulter les combattants, concluent avec le pouvoir, le 21 juin 1929, de désastreux accords qui reviennent à avaliser les lois de persécution de 1926 en échange de très vagues garanties, que le pouvoir s’empressa de piétiner. Pire : ces accords se firent avec l’agrément de Pie XI. Le pape, qui avait, en 1925, par son encyclique Quas primas, institué le culte du Christ-Roi que les paysans mexicains eurent le tort de prendre au sérieux, s’il pleurait d’émotion au récit des exploits des cristeros, s’était laissé convaincre par ses conseillers de la volonté d’apaisement du gouvernement mexicain.

Très loin du conflit, des prélats confortablement assis dans des bureaux prêchaient la soumission à des combattants catholiques dont les femmes et les sœurs étaient quotidiennement violées et les enfants assassinés…

Abandonnés par l’Église, les cristeros déposèrent les armes contre une promesse d’amnistie. Une chasse à l’homme s’ouvrit aussitôt dans tout le pays, et les cristeros furent assassinés par milliers, jusque dans les années 1940, par des “défanatiseurs” couverts par le pouvoir. Une seconde Cristiada tenta de se lever en 1934, sans succès. Privée d’existence juridique, sous étroit contrôle, l’Église comprit vite qu’elle avait fait un marché de dupes :soumis à autorisation administrative, ses prêtres n’étaient plus que 300 sur tout le territoire mexicain en 1935. En 1979, quand Jean-Paul II visita le Mexique, le pouvoir ferma les yeux sur sa soutane, qui était encore passible d’une amende… Le pape polonais, et Benoît XVI après lui, canoniseront des dizaines de martyrs cristeros. C’est la moindre des choses que pouvait faire l’Église après avoir abandonné les plus glorieux de ses défenseurs aux couteaux de ceux qu’Hugues Kéraly qualifie avec justesse d’« assassins de l’âme ».


L'avis cinématographique de Laurent Dandrieu, critique de cinéma à Valeurs actuelles, sur le film Cristeros

México, 1926. Le président Calles (impressionnant Rubén Blades) confie à l’armée l’application de sa politique anticléricale. À la résistance pacifique des catholiques, elle répond par des massacres et des assassinats. Celui du père Christopher (Peter O’Toole) décide le jeune José, malgré ses 13 ans, à rejoindre la rébellion armée. Depuis peu, celle-ci est dirigée par Enrique Gorostieta (Andy Garcia, magnifique d’autorité tranquille), un militaire athée, qui a rejoint les cristeros par amour de la liberté.

Grâce à lui, les paysans révoltés vont se transformer en une véritable armée… Premier long-métrage d’un spécialiste des effets spéciaux, Dean Wright (il a travaillé sur le Seigneur des anneaux ou le Monde de Narnia), Cristeros est un bel hommage, épique et tragique, à la poignante épopée des chouans du Nouveau Monde. Présentant les faits avec une grande clarté, animé d’un beau souffle romanesque et emporté par des acteurs charismatiques, le film nous fait vibrer au récit de cette magnifique croisade et des intenses sacrifices consentis par ces combattants improvisés au service de leur foi. Un seul regret : qu’une fin précipitée minore le martyre des cristeros, et leur persécution par un pouvoir parjure.

À lire

La Véritable Histoire des cristeros,
d’Hugues Kéraly, L’Homme nouveau, 234 pages.

De Jean Meyer, à paraître le 13 mai :
La Cristiada, une histoire illustrée
du soulèvement des cristeros
,
CLD, 224 pages;
La Rébellion des cristeros,
CLD, 260 pages.





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Les écoles juives et la liberté du choix d'éducation des parents québécois

Richard Décarie revient sur le bilan de campagne du Parti québécois, qui a lieu samedi dernier à Laval, et où Pauline Marois a même fait acte de présence ! 

M Décarie aborde également les écoles juives illégales : après des années de lutte politique, le nouveau ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, réussira-t-il à les faire fermer ? Mme Courchesne promettait en 2007 que ce dossier serait réglé sous peu : « Il y aura une période de transition, d'environ un an ou deux, au maximum trois ans, mais si jamais des écoles rejetaient tout simplement nos exigences, elles seraient informées que nous entreprendrions les procédures judiciaires appropriées ».

Écoutez la chronique On vire à droite (audio) avec Richard Décarie.

Pour notre part, nous trouvons que l'imposition à tous du programme d'éthique et de culture (ECR) sans droit d'exemption (les parents de Drummondville) ou sans droit d'adaptation (affaire Loyola) est un symptôme qui a permis à de nombreux parents de se rendre compte qu'ils n'ont plus un véritable choix d'éducation pour leurs enfants, à moins peut-être de les instruire chez eux, l'État québécois ayant toujours le dernier mot dans les choix éducatifs des établissements publics autant que privés.

Mais ce n'est pas le seul élément qui marque la fin de la liberté des parents en matière éducative. En effet, comme le soulignait déjà l'économiste Jean-Luc Migué il y a déjà 24 ans, l'État limite de manière draconienne l'offre et la diversité en éducation : le programme d'étude doit suivre en très grande partie les désidératas du Monopole de l'Éducation du Québec, la pédagogie qui peut être utilisée est réglementée (voir l'affaire Loyola), l'État limite aussi le choix de recrutement des professeurs des établissements, le choix de manuels, la publicité des établissements privés est contrôlée, le prix demandé aux parents par les écoles privées est également soumis au bon vouloir du Monopole, etc. L'État parvient, en partie, à imposer ce monopole de fait qui serait inacceptable dans d'autres domaines pour une société libérale par une peur dans la population des dérives sectaires. L'immigration musulmane croissante et la démographie galopante des juifs hassidiques permettent ainsi de mieux justifier ce manque de choix. Pour le bien commun et le vivre-ensemble, bien évidemment.

À notre sens, nous ne voyons pas pourquoi les juifs hassidiques ne pourraient pas adopter le programme qui les intéresse (pour peu que les membres en désaccord de ces communautés puissent les quitter), mais sans subventions de l'État pour tous les sujets qui ne font pas partie d'un tronc commun minimal d'éducation (le français, les mathématiques, l'histoire du Québec). Si l'on ne veut pas augmenter le risque d'islamisation, il nous paraît préférable de limiter l'immigration de personnes tentées par cette option que de limiter la liberté de tous les Québécois.

Peu nous chaut (contrairement à Lise Ravary) que l'État ne dise pas aux jeunes juifs hassidiques que la théorie de l'évolution est la vérité. D'une part, parce que franchement est-ce si important quand on voit que près de la moitié des Québécois adultes (à qui on a enseigné cela) sont des illettrés fonctionnels ? D'autre part, les élèves québécois ne sont pas exposés en classe ou dans leurs manuels à une critique de cette même théorie comme celle de David Berlinski (juif agnostique, philosophe, auteur de nombreux essais) : voir vidéo (The Devil's Delusion, vers 15:30 minutes et 19:30), lire livre (The Deniable Darwin). David Berlinski rapporte les paroles de Richard Dawkins : « le darwinisme permet d'être un intellectuel athée épanoui » et lui donne raison : « il existe une corrélation entre les deux, pas une corrélation logique [de cause à effet] cependant » entre l'athéisme et la théorie de Darwin. Bref, on touche à une théorie et à un sujet sensibles pour des personnes religieuses et son imposition ne nous paraît en rien justifiée : est-ce que croire au darwinisme fait de nous de meilleures personnes ? On peut en douter quand on considère les dérives du darwinisme social.

Notons également qu'un Québec qui serait moins un État-Providence (ce qui serait bon pour tous les Québécois) responsabiliserait les choix éducatifs de ces communautés. Cela permettrait d'éviter que les mauvais choix professionnels (« tous les garçons formés pour devenir rabbins ») finissent par être récompensés indirectement par l'aide sociale ou d'autres subventions gouvernementales aux familles pauvres.

Voir aussi

Le Ministère prétend « accompagner » les mennonites

Le journalisme sensationaliste (mennonite, darwinisme)

Nietzsche avait raison: « L'État est un monstre froid »





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Le cathéchisme enseigné dans les écoles catholiques serait « homophobe » pour Radio-Canada

Selon Radio-Canada (vos impôts à l'œuvre) : « L'homophobie dans les écoles catholiques existent sous diverses formes, dans le curriculum avec des textes qui disent que l'homosexualité est une abomination et dans le langage utilisé par les élèves ou les enseignants. C'est une question tellement controversée que peu de personnes veulent la débattre. La jounaliste Nassima Ennahdi a soulevé la question. »

Écoutez le reportage subventionné avec Haley O'Shawnessy une lesbienne albertaine, brièvement l'avocat John Carpay et Tonya Callaghan, une « chercheuse » en homophobie pour qui l'homophobie suinte dans les écoles catholiques, car les relations ou modèles sexuels qui sont repris dans les manuels catholiques ne mentionnent que des couples hétérosexuels. Le reportage se termine par un entretien avec une partisan qui veut mettre fin au financement public des écoles catholiques, issu d'un compromis historique dépassé. La solution serait donc de déconfessionnaliser les écoles catholiques de l'Alberta et d'en faire des écoles laïques. Comme au Québec.


Rappel :

« Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. »
Lévitique 18:22
« Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux. » 
Lévitique 20:13
« Les hommes … se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement »
Romains 1:27
§ 2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

§ 2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

§ 2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne.







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Le merveilleux nouveau Québec — Assigner un sexe à la naissance, discriminatoire ?

Un organisme québécois de « défense des droits » des personnes transsexuelles et intersexuées demande aux tribunaux de statuer sur l'obligation légale de déterminer le sexe d'un enfant à la naissance.

Le « Centre de lutte contre l'oppression des genres », organisme indépendant affilié à l'Université Concordia, a déposé un avis de poursuite contre le gouvernement du Québec afin d'invalider cinq articles du Code civil du Québec qu'il juge discriminatoires, dont ceux portant sur le constat et la déclaration de naissance.

« […] L'assignation obligatoire d'un sexe à la naissance est une des causes principales de discrimination envers les personnes trans et de modifications chirurgicales non requises des personnes intersexuées », précise le Centre dans un communiqué que se sont empressés de diffuser les gros médias.

« Cet acte constitutif définit l'identité de genre et les rôles sociaux auxquels une personne aura à se conformer », explique-t-on. L'avis de poursuite, déposé vendredi dernier en Cour supérieure du Québec, à Montréal, vise les articles 71, 72, 111, 115 et 116 du Code civil du Québec. Rien de moins ! « Chaque Québécois doit avoir le droit à l'intégrité de son corps, à la vie privée et le droit de choisir, ou non, si des modifications chirurgicales ou médicales sont nécessaires pour elle sans intervention de l'État », a précisé Gabrielle Bouchard, coordonnatrice du support entre pairs et défenses des droits trans au Centre.

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