samedi 30 septembre 2023

« Unique en son genre » : propagande au musée

Le 17 mai 2023, le Musée de la Civilisation a inauguré l’exposition Unique en son genre, qui propose « une série de contenus afin d’éclairer et favoriser une meilleure compréhension des dynamiques qui sont liées [à l’identité de genre] ». Cette exposition est présentée comme une œuvre éducative visant à ouvrir le dialogue. Cependant, elle se révèle être une véritable propagande. Ariane Beauféray et Laurence Godin-Tremblay, deux doctorantes formées respectivement en science et en philosophie, nous expliquent pourquoi.

Une exposition pour informer?

« Nous sommes un musée de société qui évolue avec celle-ci et qui doit donc rester agile pour suivre cette évolution (et parfois même pour tenter de devancer la société en la “brassant” un peu) », indiquait en 2021 Stéphan La Roche, PDG du Musée de la Civilisation.

Comme les questionnements de genre sont en croissance au Québec, il semble opportun d’y dédier une exposition. Cela correspond par ailleurs à l’une des missions du musée, qui est de « faire connaître l’histoire et les diverses composantes de notre civilisation ». Selon le PDG, le musée mène à bien cette mission en « transmettant des connaissances » et en interpelant l’esprit critique du visiteur grâce à « des points de vue multiples pouvant rejoindre le plus grand nombre ».


Lors de notre visite, nous avons toutefois observé que l’exposition vise plutôt à convaincre le visiteur qu’à l’informer, en imposant un point de vue unique et biaisé sur le genre. Or, il existe un mot pour qualifier une œuvre qui fait la promotion d’une idéologie en présentant une perspective réduite et déformée de la réalité : ce mot est propagande.


Dans ce texte, nous dressons tout d’abord un portrait général de l’exposition, de ses créateurs et de leurs intentions. Puis, nous commentons plusieurs aspects présentés en suivant la chronologie de l’exposition. Nous terminons en proposant une réflexion sur le concept de genre. Bonne visite avec nous!

 

La biologiste Ariane Beauféray s’émerveille des différences sexuelles

 

PREMIÈRE PARTIE
Propos général, origines et intentions

Repentez-vous de votre binarité

Dès l’entrée, l’exposition impose au visiteur ses « vérités ». Elle lui dicte le seul vocabulaire adéquat pour parler de l’expérience humaine et scinde l’identité de tous en cinq composantes (sexe, genre, identité de genre, expression de genre, attirances sexuelle et romantique). Toutes ces composantes se trouveraient sur un continuum, et les médecins « assigneraient » sexe et genre à la naissance.

Puis viennent les exemples concrets : biologie, culture et témoignages illustrent le propos principal. Et ce propos est fort simple : il faut sortir de la binarité imposée par la société. Car « deux catégories, c’est insuffisant! ».


Quitter la binarité et adhérer plutôt au continuum du genre se compare à passer d’une vie en noir et blanc à une vie en couleurs, plus nuancée et plus riche. À la fin de l’exposition, on comprend que délaisser la binarité oblige également à faire disparaitre la masculinité et la féminité. En effet, « malgré les normes sociales qui encadrent l’expression de genre, il n’y a pas de caractéristiques fondamentalement féminines ou fondamentalement masculines. Les caractéristiques sont tout simplement humaines et tout le monde devrait avoir le droit de s’approprier celles qui lui conviennent ».

Il ne reste au fond qu’une seule identité : celle d’être humain.   

Des militants pour créateurs

D’où viennent donc ces déclarations pleines d’assurance? À la scénarisation de l’exposition, on trouve Marie-Philippe Drouin, qui dirige l’organisme Divergenres et qui se dit non-binaire. Et dans le comité scientifique comme dans le comité consultatif de l’exposition, il n’y a quasiment que des activistes LGBTQ+ proposés par GRIS-Québec.

L’exposition n’est donc pas descriptive, et encore moins critique; elle sert une propagande « éducative et trans affirmative » – c’est ainsi que Marie-Philippe Drouin qualifie l’expérience offerte au musée –, qui impose sa loi avec « bienveillance et ouverture ». 

Le militantisme est particulièrement flagrant dans le guide de l’exposition. Il interdit clairement toute remise en question, puisqu’il s’agirait de « micro-agressions ». Remettre en question, c’est agresser; agresser, c’est mal; remettre en question, c’est donc mal. Il faut même aller plus loin, et devenir un allié de la cause LGBTQ+, ce qui implique « d’admettre ses erreurs ». Comment ne pas qualifier de propagande une exposition qui qualifie automatiquement toute opinion contraire d’erreur? 

Cette exposition ferme le dialogue plus qu’elle ne l’ouvre, contrairement à ce que prétend le PDG du Musée. Les quelques personnes qui ont tenté d’entrer en discussion avec des guides ou autre personnel du Musée ont d’ailleurs frappé un mur.

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La politique migratoire massive contribue fortement à la pénurie de logements

Le rythme d’entrée des nouveaux arrivants au pays est tel qu’il devient difficile à soutenir pour le marché immobilier locatif. Au cours des sept premiers mois de l’année, les autorités ont délivré plus de 122 000 nouveaux permis de travail aux résidents temporaires du Québec.
 
La pénurie de logements ne ralentira pas l’an prochain ni dans trois ans, elle risque plutôt de s’aggraver. Et avec elle, la pression à la hausse sur les loyers.

L’une des principales raisons n’a rien à voir avec la spéculation, l’offre de logements ou les normes municipales, mais avec la demande, notamment l'explosion migratoire voulue et planifiée par Ottawa.

L’immigration peut-être un bienfait, selon certains experts. Tout dépend de la nature de celle-ci et du rythme d’entrée des nouveaux arrivants. Or, il devient difficile de soutenir le rythme actuel dans le marché immobilier locatif.
 


Les chiffres épluchés sur l’immigration temporaire sont frappants. L’année 2023 dépassera très nettement 2022, qui était déjà un record.

Pour faire image, ce flot de nouveaux arrivants au Québec en 2023 devrait dépasser la population de la Ville de Sherbrooke (environ 175 000), selon des données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Et la plupart s’installent dans la région de Montréal.

Le président de la Banque Nationale, Laurent Ferreira⁠1, appuyé par son économiste en chef, Stéfane Marion, juge que la forte croissance de la population canadienne nourrie par l’immigration est inflationniste, notamment sur le logement⁠.

Deux phénomènes se conjuguent. Les mises en chantier de logements sont en baisse marquée et l’immigration temporaire explose.


Après un record en 2021, les mises en chantier se sont littéralement dégonflées, avec la hausse des taux d’intérêt. Au Québec, les nouveaux logements locatifs – premier havre des immigrants – se construisent au rythme annualisé de moins de 20 000, actuellement, loin des 48 000 de juin 2021⁠⁠1.

Phénomène semblable dans l’ensemble canadien, quoique moins marqué : le rythme annuel de 95 000 mises en chantier locatif en octobre 2022 a chuté à 81 000 le mois dernier⁠2.

Pendant ce temps, l’arrivée des résidents non permanents s’accélère, si l’on se fie aux permis de travail accordés par Immigration Canada.



Au cours des sept premiers mois de l’année, les autorités ont délivré plus de 122 000 nouveaux permis de travail aux résidents temporaires du Québec.

À ce rythme, le Québec absorberait plus de 200 000 nouveaux travailleurs non permanents en 2023, soit plus du double du record de 2022 (94 195) et trois fois le volume prépandémique de 2019 (70 000). Et encore, il faut ajouter l’accroissement des nouveaux étudiants étrangers.


Pour l’ensemble du Canada, le nombre de permis de travail est aussi en voie de doubler l’année record de 2022, et excédera 1,1 million, si la tendance se maintient. Avec les nouveaux étudiants étrangers, ce chiffre devrait être encore plus élevé.

Bref, la hausse est exponentielle et elle a nécessairement un impact sur le marché immobilier⁠⁠3.

Qu’est-ce qui explique l’explosion ? Impossible d’avoir des réponses précises et rapides d’Immigration Canada. Y a-t-il un mauvais décompte ? Un retard des traitements qui a été comblé ? Un changement réglementaire favorisant le boom ?

L’agence Statistique Canada fera justement le point mercredi matin sur ces résidents non permanents, après discussions avec Immigration Canada et les experts provinciaux. Son avis parle d’un niveau record au premier trimestre de 2023⁠4.

Selon mes recherches, les Ukrainiens, les travailleurs temporaires appelés à soulager la pénurie de main-d’œuvre et les demandeurs d’asile dans les aéroports, entre autres, expliquent la situation. Immigration Canada est aussi plus permissif (voir autre texte).

Quoiqu’il en soit, ce boom d’immigration fait pression sur le marché résidentiel, mais aussi sur les services publics, comme la santé et l’éducation, déjà débordés. Et il laisse craindre qu’il nuise aux objectifs canadiens d’immigration, notamment chez les étudiants étrangers de pays industriels, qui pourraient aller voir ailleurs.

Marocaine d’origine, Me Nadia Barrou, qui a immigré ici il y a une quarantaine d’années, s’inquiète. « Je le dis avec bienveillance, mais c’est démesuré, ce qui se passe. On veut de l’immigration, bien sûr, c’est mon métier. Mais on n’arrive pas à donner notre meilleur, parce qu’il nous manque d’infrastructures d’accueil pour les immigrants et qu’il y a des délais incroyables. On ne tient plus compte de l’angoisse des nouveaux arrivants, qui sont désemparés.

L’afflux peut aussi créer des tensions, éveiller un sentiment anti-immigrant dans la population, qui peine à avoir des services de santé, de garderie et autres.

Nadia Barrou, avocate spécialisée en immigration

Peut-être sera-t-il possible d’amoindrir la pénurie de logements, à un moment donné. Après tout, le flot d’Ukrainiens finira par se tarir, Ottawa pourrait tempérer ses objectifs d’immigration et les autorités pourraient assouplir certaines règles urbanistiques, par exemple en permettant davantage de logements accessoires (sous-sol, cours arrière, cases de stationnement, etc.).

Il faut toutefois faire une croix sur l’abordabilité, m’expliquent des entrepreneurs, en mal de solutions pour réduire leurs coûts, surtout avec le niveau des taux d’intérêt. Un logement neuf de quatre pièces et demie à 1800 $ par mois dans la région de Montréal n’est plus une exception.

D’ailleurs, une récente étude de la SCHL conclut que pour renouer avec les prix abordables des années 2000, la hausse de l’offre de logements devrait être telle qu’il faudrait multiplier par trois la construction de logements au Québec d’ici 2030, à 150 000 mises en chantier par année.

Or, le record québécois de tous les temps est de 74 000, en 1987, et l’industrie vit une pénurie de main-d’œuvre actuellement, rappelons-le.

Oublions la pensée magique, il faudra vivre avec cette nouvelle réalité du logement pendant longtemps…

470 000 résidents non permanents : l'immigration temporaire explose au Québec
 

Et malgré cette forte augmentation de la population, le PIB réel brut baisse
 
L’économie québécoise s’est contractée au deuxième trimestre de façon plus marquée que l’économie canadienne dans son ensemble, a indiqué mardi l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec aux prix courants a diminué de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, qui l’avait vu grimper de 0,3 %. En données annualisées, le recul au deuxième trimestre s’est établi à 1,9 %. Il s'agit du PIB brut, la chute en termes de PIB par habitant est encore plus forte étant donnée la très forte augmentation de la population.

La contraction économique du deuxième trimestre est notamment attribuable à un recul des dépenses d’investissement, à un ralentissement de l’accumulation des stocks et à une diminution des dépenses de consommation finale, a expliqué l’ISQ dans un communiqué.

Au Canada, l’économie a semblé stagner au deuxième trimestre alors que les investissements en logement ont continué de diminuer, entraînés par la baisse du nombre de constructions neuves. L’économie s’est contractée à un taux annualisé de 0,2 % pour la période d’avril à juin, a indiqué Statistique Canada dans un rapport publié le 1er septembre, un taux plus faible que ce que les experts avaient prévu.

En septembre, le taux de chômage du Canada a augmenté de 0,2 % pour atteindre 5,7 %.

D’où vient l'accroissement rapide de l'immigration ?

Divers facteurs expliquent l’explosion du nombre de résidents non permanents. Parmi eux figure le flot d’Ukrainiens, les travailleurs temporaires et la plus grande permissivité d’Immigration Canada.

Depuis un an, la rareté de main-d’œuvre a incité les entreprises à multiplier les demandes de travailleurs en vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), surtout au Québec.

Le rythme ralentira au cours des prochains mois avec le ralentissement économique, si l’on se fie aux données et observations sur le terrain de la firme spécialisée Auray Sourcing. Tout de même, les demandes des entreprises pour obtenir des permis PTET continuent d’être bien plus fortes qu’avant la pandémie, ce qui est précurseur de l’entrée de nouveaux arrivants dans les prochains mois.

Les Ukrainiens
 
Le boom vient aussi de l’afflux d’Ukrainiens qui ont fui la guerre. Pour leur accorder rapidement des permis de travail, le fédéral a adopté un volet spécifique dans son Programme de mobilité internationale (PMI).

L’effet est clair : au cours des sept premiers mois de 2023, plus de 69 000 Ukrainiens ont reçu leur permis de travail au Canada – une bonne part au Québec – et à ce rythme, le volume dépassera de 50 % celui de 2022.

L’explosion vient aussi des étudiants étrangers qui se trouvent du travail au Canada une fois leur diplôme terminé (les post-diplômes). Le phénomène est en croissance au Québec, mais il est toutefois beaucoup plus important en Ontario, où il représente même 35 % des nouveaux permis de travail des résidents non permanents de 2023, contre 10 % au Québec.

Le contingent d’étudiants indiens, entre autres, est très fort au Canada anglais.

Mais il y a autre chose. La forte croissance vient aussi de l’élargissement, ces derniers mois, des catégories d’immigrants temporaires pour lesquelles le fédéral n’exige plus que soit faite une enquête d’impact sur le marché du travail pour avoir un permis.

Même les serveurs peuvent faire venir leur familles depuis 2023
 
Avant 2023, par exemple, seuls les employés dits « qualifiés » pouvaient faire venir leurs conjoints et enfants au Canada et leur permettre d’obtenir un permis de travail ouvert. Cette exigence du PMI a été élargie à tout type d’emploi, que ce soit serveur ou ingénieur, m’explique l’avocate spécialisée en immigration Nadia Barrou, de Montréal.

Et elle s’applique partout au Canada, même au Québec, sans que le gouvernement Legault ait son mot à dire.

L'afflux massive de « réfugiés » aux aéroports

Autre élément important : une mesure contestée d’Immigration Canada a gonflé d’un coup les demandes d’asile dans les aéroports canadiens ces derniers mois, notamment de ressortissants d’Afrique de l’Ouest, mais aussi de l’Inde, entre autres1.

Et pour nombre d’entre eux, un permis de travail est presque automatiquement accordé, même si le statut de réfugié n’est pas encore attesté, chose qui peut prendre plusieurs mois, m’explique Mme Barrou.

Un regard sur l’origine des titulaires de permis permet de constater qu’un fort contingent d’immigrants temporaires provient de pays en situation trouble, comme Haïti, l’Iran et le Nigeria, dont les ressortissants obtiennent des permis en vertu du PMI.

Les ressortissants d’origine indienne, cela dit, sont les plus nombreux à immigrer « temporairement » au Canada, et de très loin. Le constat est frappant dans le contexte des récentes tensions avec l’Inde lié à l’assassinat d’un leader sikh.

Notes
 

1. Ces données sont un peu différentes de celles généralement publiées par la SCHL, puisque j’ai fait une moyenne mobile de six mois des mises en chantier dessaisonalisées, question de mieux saisir les tendances.

2. La part du locatif au Québec est bien plus grande aujourd’hui (58 %) qu’il y a 10 ans (20 %), comme au Canada d’ailleurs (30 % en 2022 contre 12 % en 2012).

3. Une partie de la hausse peut s’expliquer par le renouvellement de permis de travail déjà accordés, mais l’essentiel vient des nouveaux titulaires.
 

Voir aussi
 

Une mesure secrète d’Immigration Canada entraîne une hausse des demandes d’asile. Le gouvernement fédéral a discrètement allégé les critères pour obtenir un visa touristique au Canada, dans l’objectif de réduire un volumineux inventaire de demandes en attente.

jeudi 28 septembre 2023

Nouveau passeport (284 millions de $!) — Le Canada, ce pays sans culture, sans passé et sans histoire (m à j)

Le gouvernement Trudeau a englouti 284 millions $ dans le nouveau passeport.  Un dépassement de 123 millions $ par rapport au budget prévu, déjà gigantesque, de 161 millions $.

Le gouvernement évoque des raisons de sécurité. Les pages en polycarbonate avec renseignements gravés au laser, un kinégramme qui change de couleur selon l’angle, et des motifs qui se transforment sous la lumière ultraviolette, on a mis le paquet.

En admettant qu’il fallait revoir les caractéristiques de sécurité, était-il nécessaire de refaire toute la facture visuelle du passeport ? Y avait-il vraiment des pacifistes qui souffraient trop de voir une image de notre histoire militaire ? Des wokes qui ne pouvaient plus supporter Terry Fox parce qu’il est un homme blanc ?

On sent bien plus une motivation idéologique à faire disparaître certains symboles canadiens pour les remplacer par des éléments « rassembleurs » comme le flocon de neige et l’écureuil. 

Nouveau passeport plus fragile ?

On a aussi changé les matériaux du passeport. Selon les premiers témoignages, on a changé pour pire. L’ancien passeport était hautement résistant et demeurait généralement propre même après la longue période de dix ans. Les rebords de la nouvelle mouture auraient tendance à friser par temps humide.  
Un Canadien qui travaille dans l’aéronautique en Europe confiait à Mario Dumont récemment que son nouveau passeport, qui date de quelques semaines, est en plus mauvais état que le vieux de dix ans qu’il vient de remplacer. Lui qui voyage constamment pour le travail dit avoir honte de présenter aux aéroports ce passeport canadien avec les coins qui tournent comme les cheveux de Boucle d’or.


Billet originel du 10 mai 2023

On se rappelle que Lord Durham, dans son rapport, décrivait les Canadiens français comme « un peuple sans littérature et sans histoire ».

Il semble que Trudeau fils s’ingénie à façonner un Canada qui corresponde parfaitement à cette définition. Et que, finalement, le Québec puisse bien être la partie du Canada (pour l’instant…) avec le plus de racines, de culture et d’histoire…

Le plus récent élément de preuve : les nouveaux passeports du Canada qui élimine toute référence à l’histoire du Canada (plus de château Frontenac, plus de Samuel de Champlain, plus de Crête de Vimy, plus de Terry Fox).


Là où les anciens passeports enfilaient les scènes et les personnages historiques, on ne trouve plus que des silhouettes vagues d’habitants, de paysages et de la faune du Canada au fil des saisons.

Quelques-unes des anciennes illustrations du passeport :

La ville de Québec fondée en 1608

Monument commémoratif à la crête de Vimy (en France)

Le dernier crampon du transcanadien en 1885

Samuel de Champlain, père de la Nouvelle-France

Les nouvelles illustrations :






Dans un entretien accordé au New York Times le 8 décembre 2015, Trudeau fils déclarait :

Les pays avec une identité nationale forte éprouvent des problèmes à intégrer les immigrants qui viennent de partout.

Le Canada n’a pas d’identité qui lui est propre. Nous sommes le premier État postnational au monde.


France — Le gouvernement annonce la généralisation des cours d'empathie laïque à la rentrée de septembre 2024

Plus de morale ni de religion bien sûr, mais de l'empathie laïque...

 Les programmes scolaires vont être revus. Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a annoncé mercredi 27 septembre la mise en place de "cours d'empathie inscrits dans le cursus" scolaire, "à l'image de ce qui existe dans d'autres pays, notamment au Danemark", qui seront généralisés à l'école à partir de la rentrée 2024. Dès janvier, une "école pilote" dans chaque département sera chargée d'expérimenter de tels cours, a-t-il précisé lors de la présentation du plan interministériel contre le harcèlement scolaire.

"Un tsunami de témoignages". "Nous assistons ces derniers jours et ces dernières semaines à un tsunami de témoignages", a affirmé Gabriel Attal. "Les témoignages de harcèlement, les alertes venant du terrain (...) ont été multipliés par trois ces dernières semaines par rapport à ce que nous connaissions en septembre 2022", a-t-il ajouté, soulignant qu'il est souhaitable que "la parole se libère".

Ce qui existe déjà. Plusieurs mesures ont déjà été mises en place ces derniers mois pour muscler la lutte contre ce fléau, dont la possibilité de changer d'établissements les élèves harceleurs, évitant ainsi d'imposer ce changement à celui qui en est victime, ou de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement. Le ministre Gabriel Attal avait répété à la fin du mois d'août, lors de la publication de ce décret, vouloir une "tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement".

Un élève sur dix harcelé. Le harcèlement à l'école, qui en France touche un élève sur dix, selon les associations, est au cœur de l'actualité en cette rentrée après un nouveau drame, le suicide du jeune Nicolas, 15 ans, à Poissy (Yvelines) le 5 septembre. Depuis, l'académie de Versailles et son ancienne rectrice sont sous le feu des critiques, avec la révélation d'un courrier au ton menaçant envoyé en mai dernier par le rectorat aux parents de Nicolas. Ce courrier a été qualifié de "honte" par Gabriel Attal.

mercredi 27 septembre 2023

Algérie : interdiction d’accès à un établissement d’une lycéenne en robe traditionnelle kabyle

L'interdiction d'accès à son établissement d'une lycéenne en robe traditionnelle kabyle relance le débat sur la culture amazighe.

 
Au lendemain de la rentrée scolaire, le mercredi 20 septembre, Thiziri, la jeune lycéenne du lycée Berchiche à El Kseur, non loin de Béjaïa (Bougie) en Kabylie, ne s'attendait certainement pas à se retrouver au coeur d'une polémique. 

Arrivée le matin pour rejoindre ses cours, la jeune fille se voit interdire l'accès au lycée par l'administration de l'établissement. 

Motif ? Elle portait la traditionnelle robe kabyle sous sa blouse blanche réglementaire. Réagissant promptement à cette interdiction, la maman de la lycéenne la raccompagne au lycée et finalement l'établissement cède devant l'insistance de la mère et accepte que Thiziri accède au lycée pour suivre normalement ses cours. 

Polémique

Quelques heures après, le directeur de l'établissement publie une lettre d'excuse : « Personne n'a le droit d'interdire le port d'une tenue traditionnelle. Le règlement intérieur de l'établissement impose le port d'un habit respectueux et une blouse. Personne n'a le droit de chasser un élève en tenue traditionnelle. » Le responsable ajoute qu'il « refusait ce genre de comportement » et assure ne pas avoir été mis au courant de l'incident, tout en précisant que l'auteur de l'interdiction - un membre de l'encadrement du lycée qu'il ne désigne pas - a demandé pardon à la maman de Tiziri. 

« Après les excuses du proviseur du lycée Berchiche d'El Kseur sur BRTV et [son] communiqué, la polémique est close. La solution pour éviter ce genre de malentendu : une véritable prise en charge de la dimension amazighe de notre identité nationale », considère l'auteur, éditeur et militant Brahim Tazaghart. Une internaute, qui a posté la photo d'une jeune élève voilée, écrit pour sa part : « Vous vous êtes emballés pour une lycéenne en robe kabyle, alors que pour les filles qui n'ont pas dix ans en voile, ça passe ! » 

« La robe kabyle qui a pénétré même dans les plus prestigieuses des universités du monde, se voit interdite d'accès à une école bas de gamme, gérée par un ignare nostalgique des années du parti unique, c'est juste une injure. Cela se passe au moment où les tenues afghanes sont admises, même de manière ostentatoire. Je ne sais quoi dire de plus, si ce n'est qu'il faut un vrai sursaut pour renvoyer ces nouveaux ennemis de notre identité à leur Moyen Âge », poste le journaliste Lyazid Khaber. « Je comprends un peu les arguments de ceux qui avancent que l'école publique doit rester neutre par rapport à l'aspect vestimentaire. Que l'école n'est pas un podium pour faire défiler nos diverses tenues traditionnelles, etc. Mais il faut juste souligner que la robe kabyle a toujours été une tenue de la vie de tous les jours, et qu'elle ne gêne aucunement le libre mouvement de la femme qui la met », avance une autre internaute. Pour le militant politique Sofiane Benyounes, « ils [les conservateurs] s'offusquent que l'abaya n'ait pas sa place à l'école en France mais approuvent l'interdiction de la robe kabyle en Algérie ». 

Incidents récurrents

Il faut rappeler ici que cet incident n'est pas une première. En avril dernier, dans un lycée de la même localité d'El Kseur, un surveillant général avait interpellé une lycéenne en robe kabyle

 : « Je ne veux plus que tu la mettes, la robe kabyle est juste faite pour les fêtes, je ne veux pas que tu reviennes l'après-midi. » « Renvoyez-moi si vous voulez mais moi je la porterai aujourd'hui et demain », lui avait répondu la jeune fille, qui avait réussi à faire plier le surveillant général. En 2017, à Illilten en Kabyle, des dizaines de lycéennes se sont mises en robe traditionnelle, soutenues par leurs camarades garçons venus en burnous (habit traditionnel) pour protester contre l'interdiction du port de la robe kabyle dans leur lycée. On note la répétition de ces incidents tout au long des dix dernières années, avec souvent en réaction, des élèves qui se solidarisent et portent les tenues traditionnelles tenant tête à l'administration des établissements qui finissent par céder. 

Prénoms amazighs proscrits

Au-delà de ces affaires de port d'habits traditionnels se pose la récurrente question de la reconnaissance et de la place de la culture amazighe ou berbère millénaire, substrat du patrimoine algérien et maghrébin. Les médias rapportent souvent, par exemple, des interdictions par l'état civil d'inscrire des prénoms amazighs. En 2013, et sous l'impulsion du Haut-Commissariat à l'Amazighité (HCA) qui dépend de la présidence de la République, les autorités ont publié une « nomenclature des prénoms amazighs » comprenant 300 noms sur les 1000 proposés par le HCA. Mais certains prénoms restent proscrits par les mairies, comme Gaya ou Daya, à titre d'exemple, comme le  souligne  le chercheur Mohand-Akli Haddadou, qui regrette que les prénoms amazighs restes retranscrits en arabe alors que la langue amazighe est enseignée, en caractères latins, en attendant que le débat soit tranché par les autorités sur l'adoption de la graphie latine, tifinagh (amazighe) ou arabe pour la transcription de tamazight, langue déclarée nationale et officielle dans la Constitution.  

Source : Le Point
 
Voir aussi
 
Algérie : des porteurs de drapeaux berbères écopent de 6 mois de prison ferme. Une vingtaine de personnes avaient été arrêtées lors d'une manifestation le 17 septembre 2019 à Alger, dont une majorité pour avoir brandi des drapeaux berbères.
 
 
 
 

Alger ordonne la chasse au français dans les écoles

Dès cette rentrée, les programmes scolaires français ne doivent plus être enseignés dans les écoles privées.

Un cours d’anglais dans une école privée de Birkhadem, près d’Alger, le 21 septembre 2022.

Interdiction d’autres manuels que ceux du programme d’état, limitation des heures de français, durcissement de l’accès aux universités algériennes pour les titulaires du bac, interdiction aux candidats libres de passer l’examen au lycée français… Bouleversant la rentrée, le ministère algérien de l’Éducation intensifie la chasse au « double programme » dans les écoles privées. Les directeurs d’école doivent renoncer au programme français sous peine de poursuites pénales.

« Mon fils est à la maison, je ne sais pas quoi faire. C’est une catastrophe. J’attends que l’école me propose un plan B… » Amira est désespérée. Son fils, scolarisé depuis le primaire dans une école privée d’Alger, et qui s’apprêtait en fin d’année à passer les épreuves du brevet français en candidat libre, a vu en l’espace d’une semaine son plan de scolarité voler en éclats.

Dans un courrier adressé aux parents, que Le Figaro a pu consulter, un directeur d’établissement algérois explique que le ministère de l’Éducation nationale a désormais décidé « d’appliquer la loi stricto sensu ». Comprendre : faire la chasse au « double programme », une spécificité algérienne pratiquée dans les écoles privées, permettant aux élèves de suivre à la fois le programme algérien et le programme français. Le responsable énumère dans son courrier ce que cela implique : l’interdiction d’utiliser les manuels autres que ceux du programme tracé par l’état algérien, et le respect des cinq heures de programme de langue étrangère, sans manuel autorisé.

Par ailleurs, si le bac en candidat libre est toujours autorisé, les épreuves ne se dérouleront plus au lycée international Alexandre-Dumas, aussi appelé « lycée français ». Les candidats devront donc… partir à l’étranger. Enfin, les conditions d’accès aux universités algériennes pour les Algériens ayant obtenu le bac français seront durcies « par réciprocité », c’est-à-dire en réponse à ce que la France fait aux étudiants algériens. Après les menaces d’inspections surprises pour vérifier que les enfants utilisent bien les manuels du programme national, les autorités sont passées à l’action : selon plusieurs témoignages de parents, les directeurs des établissements privés ont été convoqués au ministère pour s’engager par écrit à ne pas suivre le programme français, sous peine de poursuites pénales.

S’il fallait une preuve que l’enseignement du français est bien ciblé, à la fin de l’été, les 22 écoles possédant le Label Francéducation, attribué par le ministère français des Affaires étrangères aux établissements étrangers engagés dans la mise en place de filières bilingues francophones, « ont été sommées de se délabelliser », là aussi sous peine de poursuites pénales, affirme-t-on à Paris. Résultat : certaines écoles ont fermé à peine la rentrée entamée, renvoyant chez eux les enfants. « On sacrifie l’humain ! Pourquoi on fait ça aux gamins ? », s’indigne une mère d’élève au bord des larmes. Pour avoir suivi une scolarité quasi entièrement en français, sa fille de 15 ans, qui ne maîtrise que très peu l’arabe, n’est selon elle « plus en mesure d’intégrer l’école algérienne ». « J’en veux aux écoles de ne nous avoir rien dit, mais j’en veux à l’état. S’il ne veut plus du français, et c’est son droit le plus absolu, qu’il nous le dise, mais au moins un an avant, pour qu’on puisse prendre nos dispositions. »

En réalité, la volonté d’en finir avec la langue française n’est pas nouvelle. Depuis les années 1960, pour s’en débarrasser, les élites arabophones la stigmatisent comme « la langue coloniale », « qui ne mène nulle part », et lui font la guerre jusque dans les correspondances de l’administration. Après le Hirak de 2019, vaste mouvement populaire ayant conduit à la démission d’Abdelaziz Bouteflika, le nouveau pouvoir a développé un autre discours, selon lequel les francophiles étaient associés à l’ancien régime. Et alors que le français n’est quasiment plus enseigné dans le public faute de professeurs formés, il subit désormais la concurrence de l’anglais, devenu obligatoire dès la troisième année de primaire (équivalent du CM2), sur consigne du président Tebboune, qui l’a aussi imposé comme langue d’enseignement à l’université.

Dans les écoles privées — qui représentent moins de 5 % des établissements et captent essentiellement la classe moyenne —, des parents nuancent toutefois cette nouvelle offensive en la justifiant par la nécessité de « faire le ménage dans le système privé ». Certaines écoles n’enseignaient plus du tout le programme algérien. D’autres dispensaient des cours en français sur la base des livres scolaires algériens traduits. D’autres encore avaient ouvert des annexes proposant officiellement des cours de soutien, mais où, en toute illégalité, les enfants étaient déscolarisés du circuit algérien pour y suivre toute la journée le programme français. Ces écoles ne pourront désormais plus accueillir les élèves de moins de 16 ans dans leurs locaux aux horaires de scolarité.

« Les écoles privées savaient très bien ce qui était en train de se passer, car cela fait plusieurs années que le ministère envoie des signaux très clairs. Mais les écoles ont cru qu’il y aurait une forme de tolérance. Et nous, parents, aussi.

On sentait bien un climat de chasse aux sorcières, mais on pensait que, cette année encore, ça passerait », témoigne une mère d’élève algéroise. Le double programme était jusqu’à présent « toléré », rappelle Ahmed Tessa, ancien conseiller de l’ex-ministre (progressiste) de l’Éducation nationale Nouria Benghabrit, auteur de L’impossible éradication : l’enseignement du français en Algérie (L’harmattan). « Mais il n’a jamais fait partie des activités optionnelles — renforcement en langues étrangères ou activités artistiques — accordées à titre dérogatoire à ces écoles. Ce qui change aujourd’hui, c’est la volonté du ministère d’appliquer les textes officiels. »

Pour ne rien arranger, à la nouvelle politique de l’Algérie s’ajoute la décision prise avant l’été par le Centre français d’enseignement à distance (Cned) de supprimer le « Cned réglementé », un dispositif au cours duquel les candidats libres passent les examens (brevet et bac) leur donnant directement accès à Parcoursup. « Le Cned, prévu à l’origine pour les enfants français déscolarisés, est devenu, avec le temps, un substitut d’école dans certains pays, l’Algérie en tête. La situation était devenue incontrôlable, surtout avec la prise en compte des notes de contrôle continu prévue par la réforme du bac », explique une source à Paris, en expliquant que, par ce système, la triche était indétectable.

Sans programme français ni Cned, les écoles privées algériennes ont-elles un avenir ? La question fait sourire Ahmed, un père qui a placé ses deux garçons dans une structure privée de la banlieue ouest d’Alger. « L’enjeu pour ces écoles, ce n’est pas l’apprentissage du français, c’est l’argent. Dans l’école de mes enfants, on est déjà en train de nous expliquer qu’un autre double programme se met en place. Les élèves suivront le programme algérien et le programme anglais. » 

Source : Le Figaro


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lundi 25 septembre 2023

Les programmes destinés aux autochtones et les versements fédéraux contribuent à creuser les déficits du Canada

Tom Flanagan, chercheur principal à l’Institut Fraser, professeur émérite de sciences politiques et chercheur émérite à l’École de politique publique de l’Université de Calgary, et président du programme Aboriginal Futures du Frontier Centre for Public Policy, a publié un article argumenté, mais inquiétant sur le site payant Substack.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur des sujets tels que Louis Riel et l’histoire des Métis, les droits des autochtones et les revendications territoriales. Ses livres ont remporté six prix, dont le prix Donner-Canadien du meilleur livre de l’année en matière de politique publique canadienne. Il a été élu à la Société royale du Canada en 1996. Le professeur Flanagan a également été fréquemment appelé à témoigner en tant qu’expert dans le cadre de litiges portant sur les revendications territoriales des peuples autochtones et des traités.

Dans cet article, M. Flanagan avance :
L’augmentation fulgurante de l’enveloppe des dépenses consacrées aux autochtones est appelée à se poursuivre en raison des engagements pris par le gouvernement de verser des réparations pour les griefs historiques allégués. Cela a commencé en 2007 par un règlement de plus de 5 milliards de dollars pour les pensionnats indiens, suivi de plusieurs autres règlements négociés pour différentes formes d’éducation indienne, qui ont permis d’accumuler 7 milliards de dollars de paiements supplémentaires. Mais ces règlements ont été éclipsés par trois autres, dans des domaines différents, qui totalisent près de 50 milliards de dollars : l’adoption d’enfants (le « Sixties Scoop »), l’eau potable et le placement en famille d’accueil (pour un montant incroyable de 40 milliards de dollars).

 Sa conclusion est la suivante :

Les dépenses consacrées aux autochtones continueront d’échapper à tout contrôle tant que le gouvernement fédéral ne fera pas preuve de fermeté et ne commencera pas à dire non à de prétendus griefs historiques. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à ressasser le passé, à emprunter des dizaines de milliards de dollars pour payer les réclamations relatives à ce qui se serait passé il y a des décennies, à une époque où les mentalités n’étaient pas les mêmes.
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L'auteur « non binaire » d'un livre sur un élève transgenre de 10 ans : « Les droits parentaux me mettent vraiment en colère »

Alex Gino (ci-contre), un auteur autoproclamé « non-binaire » d’un livre sur un élève de quatrième année transgenre, a déclaré que les « droits parentaux [le] mettent vraiment en colère » lors d’une récente discussion sur les familles qui s’opposent aux livres semant la confusion de genre chez les jeunes enfants.

« Les droits parentaux me mettent vraiment en colère, car qu’en est-il des droits de l’homme ? Les personnes de moins de 18 ans sont des êtres humains », a déclaré Gino dans une interview publiée par Yahoo! News.

« Il y a une peur qui ressemble à de la colère », a poursuivi l’auteur. « Je pense que c’est une peur des adultes en général. Les adultes ne sont pas très doués pour savoir ce qui se passe dans le monde. Les enfants, eux, sont doués pour cela. »
 
M. Gino — dont le roman Melissa, paru en 2015, aurait été interdit par sept districts scolaires dans quatre États — a déclaré au média qu’il pensait que son livre était interdit en raison de la « peur » et qu’il suggérait que les enfants en savaient plus sur « le monde » que les adultes.

Gino a accusé les adultes d’essayer d’empêcher leurs enfants de « vivre dans le monde réel ». Il estime que leur objectif est de protéger leurs enfants de la réalité des autres personnes et d’eux-mêmes, ce qui, selon lui, est extrêmement préjudiciable.

L’auteur considère que le simple fait que son livre existe et que les enfants y aient accès est un signe de progrès, et il prévoit d’écrire davantage de livres sur des enfants transgenres malgré les défis.

La question de la transidentité est devenue un problème majeur ces dernières années, avec une idéologie transgenre qui se propage dans les institutions académiques aux États-Unis et au Canada. Les chiffres montrent que de plus en plus de jeunes se déclarent non-binaires, mais il y a aussi des inquiétudes quant à une éventuelle influence sociale sur cette tendance.

Il est important de noter que la traduction et le résumé ne reflètent que l’opinion de l’auteur de l’article original, et ne constituent pas nécessairement un point de vue neutre ou objectif sur la question.
 
« J’écris maintenant sur des enfants queer et trans qui ne se contentent pas d’exister, mais qui se connaissent, qui ont une communauté et qui peuvent s’épanouir », a ajouté Gino. « Si l’on me dit “Ne le fais pas”, je n’ai pas intérêt à me dire de ne pas le faire, je ferais mieux de le faire plus souvent. Je ferais mieux de le faire davantage. »

Le concept de transgenre est devenu un problème majeur ces dernières années. Entre-temps, l’idéologie transgenre a proliféré dans les institutions académiques des États-Unis et du Canada.

Alors que le monde universitaire, les livres pour enfants, les émissions de télévision, les médias et les militants de gauche continuent de faire l’apologie du transgenrisme et d’inciter les enfants à douter de leur sexe biologique, de plus en plus de jeunes s’identifient comme non binaires.

Une étude publiée par le Trevor Project en 2021 a révélé que plus d’un jeune LGBTQ sur quatre (26 %) s’identifie comme non binaire. Vingt pour cent supplémentaires ont déclaré qu’ils n’étaient pas sûrs ou se demandaient s’ils s’identifiaient comme non binaires.

En outre, une étude récente suggère fortement que la contagion sociale est un facteur d’identification des adolescents et des jeunes adultes comme transgenres.



Mieux apprendre et étudier : les (vraies) techniques scientifiques


vendredi 22 septembre 2023

Sondage — 56 % disent qu'on est soit homme ou femme, 60 % affirment trop d'attention donnée aux trans, 21% pour l'hormonothérapie des mineurs

Selon un nouveau sondage de l’institut Angus Reid, la plupart des Canadiens veulent traiter de manière équitable les personnes transgenres, mais ils ne croient généralement pas que les hommes puissent s’identifier comme des femmes.

Parmi les personnes interrogées, seuls 35 % sont d’accord avec l’opinion — désormais inscrite dans un ensemble de lois fédérales et provinciales — selon laquelle « toute personne qui le souhaite peut s’identifier en tant que femme ».
 
Ces résultats suggèrent qu’une majorité de Canadiens (52 %) ne souscrit pas à une récente série de réformes juridiques canadiennes soutenant le principe de l’auto-identification du genre, selon lequel seule une attestation personnelle est nécessaire pour qu’un Canadien puisse commencer à vivre en tant que membre d’un autre sexe.

Jusqu’au début des années 2010, les Canadiens avaient généralement besoin d’un certificat médical ou d’une preuve d’opération de changement de sexe pour être légalement reconnus comme membres d’un autre genre. Mais en 2017, une série de décisions militantes de la part de magistrats et de mises à jour de politiques ont fait de l’auto-identification la règle dans tous les domaines, de la demande de passeport à la participation à l’équipe canadienne.

Le sondage Angus Reid, publié le 19 septembre, a également révélé qu’une nette majorité de Canadiens s’opposait à l’adoption d’une terminologie « neutre », en particulier lorsqu’il s’agit de questions telles que les menstruations ou l’accouchement. Par exemple, les organismes de santé publique canadiens ont désormais pour norme d’utiliser l’expression « personnes enceintes » au lieu de « femmes enceintes ». Le gouvernement de la CAQ a changé la loi pour inscrire ces termes rejetés par la majorité dans les textes. Voir La « personne » enceinte — Loi sur les normes du travail du Québec, article 81.4.
 
Angus Reid a constaté que 67 % des personnes interrogées s’opposaient à cette tendance et étaient d’accord avec l’affirmation selon laquelle elle « dévalorise l’identité féminine dans la société ». Même parmi les femmes de moins de 34 ans — habituellement le groupe qui accepte le plus le langage censément non sexiste — 50 % s’y opposent.

« Pour ces questions qui se concentrent spécifiquement sur l’identité féminine, la maternité et la naissance, il y a peu d’appétit pour un langage non sexiste », concluent les sondeurs.

Une proportion similaire s’est également opposée à la nouvelle tendance qui consiste à adjoindre des pronoms (par exemple, il, elle, iel) au nom d’une personne dans les courriels, les messages sur les médias sociaux ou même lors d’une présentation en personne. Bien que cette pratique ne soit pas obligatoire pour les fonctionnaires fédéraux, elle est encouragée et de plus en plus courante, le ministère de la Défense nationale observant même officiellement la « Journée internationale des pronoms » tous les 15 octobre.

Parmi les personnes interrogées par Angus Reid, 66 % n’étaient pas d’accord avec l’affirmation selon laquelle « tout le monde devrait indiquer ses pronoms dans son profil de médias sociaux ».
 
 
Lorsqu’on leur demande s’ils autoriseraient leur enfant à commencer une thérapie hormonale pour affirmer le sexe qu’il a choisi, seul un Canadien sur cinq (21 %) et un parent de mineur sur cinq (20 %) déclarent qu’ils y seraient favorables, cette opposition augmentant en fonction de l’âge de l’enfant (73 % à 8 ans, 65 % à 12 ans, 52 % à 16 ans).
 

Cette nouvelle enquête s’inscrit dans un thème plus large qui apparaît dans les sondages canadiens depuis au moins les cinq dernières années : un large consensus de Canadiens souhaite que les Canadiens transgenres vivent une vie juridiquement égale, sans discrimination, tout en se montrant réticents sur des questions telles que les hommes biologiques dans les espaces réservés aux femmes, ou la chirurgie du genre pour les mineurs.
 
Au cours des deux derniers mois, la Saskatchewan, l’Ontario, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick ont tous proposé des changements qui continueraient à autoriser les élèves de moins de 16 ans à s’identifier à un autre sexe, mais qui nécessiteraient le consentement des parents. Le mois dernier, un autre sondage de l’institut Angus Reid a révélé que 78 % des Canadiens étaient favorables à de telles politiques de consentement des parents.
 
 
La majorité des Canadiens estiment que les médias accordent trop d’attention aux sujets concernant les transgenres. Trois personnes sur cinq affirment que les médias accordent trop d’attention (60 %) à ces questions transgenres, contre 12 % qui estiment qu’une plus grande attention est nécessaire.

Les hommes (67 %) sont de loin le groupe le plus enclin à dire que les questions transgenres sont trop couvertes par les médias, bien qu’une majorité de femmes (52 %).

Un autre point de données contribue à illustrer le changement dans la conversation culturelle au cours des dernières années, par rapport à 2016, lorsque l’Institut Angus Reid a étudié pour la première fois les questions transgenres, le pourcentage de Canadiens affirmant que les médias d’information accordent trop d’attention à cette question a augmenté de 19 points, soit 50 %.

L’institut Angus Reid a interrogé 3 016 adultes canadiens par l’intermédiaire d’un forum en ligne entre le 26 et le 31 juillet. Il n’est pas possible d’attribuer une marge d’erreur à un sondage en ligne, mais un échantillon probabiliste de la même taille comporterait une marge d’erreur de plus ou moins 1,5 point de pourcentage, 19 fois sur 20. 

Voir aussi
 

 Québec — Cours d’éducation à la sexualité ou comment endommager une génération en une seule prise… 

Démystifier les mythes diversitaires sur le sexe et l’identité de genre

Jordan Peterson et les jeunes « trans » (M-à-j avis de Debra Soh sur l’augmentation de ceux-ci) 

Biologie — L’expression de 6 500 différences génétiques distingue l’homme de la femme

Étude — La testostérone change la structure du cerveau

Le cerveau des femmes est mieux préparé que celui des hommes pour faire face aux défauts génétiques

L’instinct maternel aurait une réalité biologique

À la lumière de six études Remafedi trouve que le suicide chez les jeunes homosexuels s’explique peu par l’homophobie, mais davantage par la prostitution, la famille désunie, l’agression sexuelle en bas âge, les peines d’amour et l’étiquetage prématuré de l’orientation sexuelle.

Le genre et l’université : une chape de plomb s’abat

Vos impôts à l’œuvre : marionnette trans pour « expliquer » aux jeunes écoliers

Explosion de jeunes ados qui se disent « transgenres » à l’école… Épidémie psychologique à la mode ?

La justice britannique recommande l’arrêt des transitions de genre avant 16 ans

Est-il permis d’être LGBT, d’être mal dans sa peau et de vouloir devenir hétéro « cisgenre » ?

Célèbre journaliste féministe et travailliste démissionne du Guardian à cause du climat de censure

Près de 40 % des étudiants de l’université Brown s’identifieraient comme LGBTQ+, soit deux fois plus qu’en 2010

Aucune étude fondée sur des preuves démontre que l’affirmation de transition de genre d’un mineur évite le risque suicidaire

Minnesota — Une femme qui voulait changer de genre à 16 ans poursuit les médecins qui lui ont fait une double mastectomie

Angleterre — La chirurgie transgenre a endommagé mon corps pour toujours — « ce n’est pas une chirurgie sûre »

Étude — Plus on est « progressiste », plus idéaliserait-on ou nierait-on la réalité ?

Nashville : 3 enfants et 3 adultes abattus dans une école privée chrétienne par une meurtrière qui se disait homme (m à j : menaces préalables)

L'afflux des « réfugiés » à l'aéroport de Dorval (Montréal) engorge le contrôle aux frontières

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Trudeau a fermé la porte de Roxham pour ouvrir grand la fenêtre des aéroports en assouplissant les règles

Un nombre record de demandeurs d’asile passent désormais par les aéroports (Une majorité est arrivée par avion : ils ont demandé l’asile sur-le-champ à l’aéroport ou encore dans un bureau d’IRCC après un certain temps, selon la ventilation des données disponible. On compte ainsi environ 31 000 demandeurs d’asile pour les 5 premiers mois de 2023 au Québec. Si le rythme d’ajout de plus de 4000 par mois se poursuit, le niveau de 2022 sera atteint, soit un peu plus de 58 000 au total.)

Les demandeurs d’asile liés à une hausse record des assistés sociaux au Québec (Entre les mois de juin 2022 et juin 2023, le nombre de demandeurs d’asile prestataires de l’assistance sociale est passé de 17 544 à 40 142, un sommet historique. La prise en charge des demandeurs d’asile a coûté environ 35 millions de dollars en juin au Québec)

 

Assiste-t-on à l'effritement de l'alliance entre la gauche libérale woke et l'islam politique au Canada ?

Mise à jour du 22 septembre 2023

Le chef du parti conservateur du Canada, Pierre Poilièvre, a réagi avec un peu retard

 

En Belgique aussi, les parents musulmans s’opposent aux cours d’éducation sexuelle imposés à l’école (mais pas qu'eux).

Expliquer sans complexe qu'on déteste les blancs et les Québécois «de souche» dans une ambiance complice à Radio-Canada

Le 17 septembre, à la radio publique Ici Première, Rebecca Makonnen interviewe Mara Joly, scénariste, réalisatrice, productrice et créatrice de la série Après le déluge, à son émission De l’huile sur le feu. Après le déluge est une série du réseau de télévision privé Noovo dont « 80 % de l’équipe est racisée ». Noovo appartient à Bell Média.

Rebecca nous présente ainsi Mara Joly, qui a vécu en France et en Afrique. « Née au Québec d’une mère d’origine afro-américaine et d’un père blanc, tu es afro-descendante mais » elle passe pour blanche (“white passing” dans le texte car on parle franglais pour faire métissé sans doute).


C'est sans doute faire œuvre d'anti-racisme en déstabilisant le patriarcat blanc colonial. 

Voici la transcription mot à mot de cet échange pour le moins affligeant.

Rebecca Makonnen. — « Pendant longtemps, tu as dit que tu n’aimais pas les Blancs. »

Mara Joly. — « Oh mon Dieu, oui c’est vrai, Bon Dieu, tu vas là ? Oui je détestais les Blancs. Mais tsé j’veux dire, je ne pense pas que tu peux aimer les Blancs quand tu habites en Afrique, et je pense que tu ne peux pas aimer les Blancs quand tu es afro en France. »

Rebecca Makonnen.. — « OK. Pourquoi ? »

Mara Joly. — « Tu peux là, tu peux. Mais c’est tellement violent, tu sais. Je veux dire, c’est trash en cr***, là. À un moment donné, tu es tannée puis tu es juste comme “Not a safe space”, bye ! »

Rebecca lui parle de son identité. La réponse : « Ma base, c’est afro. Après ça, je te dirais que j’ai développé en arrivant ici un sentiment d’appartenance pas à la culture québécoise, mais aux cultures québécoises. Tsé parce que si être Québécois de souche, c’est être Canadien français, moi je suis comme “non !”. Québécois de souche, c’est genre les Autochtones, qu’on est en train de “génocider” encore en ce moment d’ailleurs. »

Isabelle Laporte sur X a commenté : « Dans la boîte où on se demande s'il faut laisser un invité prononcer le “mot en N” tout au long [en toutes lettres : nègre ou noir] sans émettre au préalable un “traumavertissement” ou s'excuser et tout le bataclan, doit-on en conclure que Radio-Canada s'est débarrassée de ses scrupules ? »